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04/03/2007

Repos : silence et méditation


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              Regarder passer les pensées...

16:05 Publié dans photo | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : photo, pensée, spiritualité

03/03/2007

Marie-Louise von Franz : Matière et psyché

Cette lecture, que je vous recommande, est un complément à ma note de hier. Marie-louise von Franz à, très jeune, travaillé étroitement avec C. G. Jung. A la fin de la vie de Jung, elle a rédigé son troisième tome du Mysterium conjunctionis. Dans son livre Nombre et temps, elle a prolongé la pensée scientifique et psychologique d'un Jung devenu trop âgé pour continuer sa recherche sur la notion d'unus mundus, c'est dire un monde un, au delà de la dualité esprit matière. Le livre dont je vous donne un extrait aujourd'hui, s'appelle Matière et psyché. Il s'agit d'un recueil des différente contributions de Marie Louise von Franz sur la non dualité et l'espace où esprit et matière se rejoignent en un lieu de "mystérieuse conjonction". Le lieu de la totalité.

 

                       Indivisibilité du Tout

La notion de complémentarité que Niels Bohr a introduite pour mieux expliquer la relation paradoxale entre l'onde et la particule, peut aussi être appliquée à la relation des états conscient ou inconscient d'un contenu psychique. Jung a découvert ce fait, mais il a surtout été élaboré par Wolfgang Pauli. Bernard d'Espagnat a relevé que la non séparabilité dans le monde particulaire, prouvée par l'expérimentation scientifique (suggérée par le paradoxe d'Einstein-Podolski-Rosen), confirme l'idée de Bohr d'une "indivisibilité du Tout" : des particules qui ont été unies puis se sont séparées, se comportent comme si l'une "savait" ce qu'est l'état de l'autre, même à très grande distance, ce qui semble exclure l'idée d'une interaction superluminale (ce qui est souvent discuté), il resterait, comme le souligne d'Espagnat, le fait d'une indivisibilité du Tout.

Jung a constaté de même que la dimension totale de la psyché objective est ultimement une ; il appelle cet aspect unitaire de la psyché : le Soi.

          Matière et psyché, p. 248

          Ed, Albin Michel, tr. fr. 2002 

02/03/2007

C. G. JUNG et l'idée de totalité

Il m'arrive souvent, en particulier dans les commentaires, que j'emploie le mot totalité avec ou sans un grand T. Cela est du à mon imprégnation junguienne. Je crois donc qu'il est important, pour les lecteurs de ce blog, que j'éclaircisse les relations de Jung avec l'idée de totalité. En effet, même si tous les possibles demeurent à l'arrière plan du sens donné aux mots, il est utile d'indiquer celui mis en évidence. Cela est d'autant plus indispensable chez un découvreur de nouveaux territoires tel que Jung qui utilise certains termes d'une manière bien à lui.

Pour donner un exemple des fréquents malentendus dus à une lecture très fragmentaire, et parfois malveillante de Jung, ou bien à des conclusions hâtives, prenons le terme "dialectique" (souvent associé à totalité ou même totalitaire). Ce mot est revêtu d'un sens philosophique et politique "lourd".  L'emploi qu'en fait Jung pourrait suggérer une influence hégélienne. Il l'utilise comme titre d'un de ses ouvrage Dialectique du Moi et de l'inconscient. Il s'en sert aussi pour donner un nom au processus de relation, qu'il qualifie de dialectique, entre l'analyste et l'analysant. Or, Jung réagit très vivement à toute allusion au sujet d'une quelconque influence de Hegel sur sa pensée, et ceci jusqu'à la fin de sa vie. Il le traite même dans une lettre de 1959, c'est à dire deux ans avant sa mort, de "psychologue raté". 

Pour Jung, il existe toujours une tension entre les opposés, on est confronté avec un vis à vis dont on doit tenir compte et "processus dialectique" signifie pour lui système de relation et d'interaction. 

En vous parlant du terme "dialectique je suis sur le chemin de ce que n'est pas la totalité pour Jung  : Ce n'est donc pas la totalité au sens hégélien, encore moins la totalité au sens politique de totalitaire, concept dont il a la plus profonde horreur, de quelque bord que s'exerce cette forme de totalité. Il fait, cependant, preuve d'un certain élitisme qui le fait penser que seul l'homme libéré de la "massification" , et tentant de devenir un véritable être individué, peut prétendre à la totalité.

Ces précisions données, de quelle totalité, dans son oeuvre et ses propos publics, car on peut toujours trouver chez lui (correspondance, propos relatés par des proches) des envolées très "mystiques", parle Jung ? 

Au cours de son travail il a eu différentes approches, parfois plus philosophiques qu'il veut bien l'avouer car, s'il privilégie le pragmatisme, il est difficile de nier que sa pensée touche souvent à l'éthique, la métaphysique et l'épistémologie. La totalité dont il est le plus souvent question, au niveau empirique où il veut demeurer, est la "totalité psychique". Une totalité vers laquelle il pense qu'on peut cheminer "humainement". Il s'agirait, comme il le dit dans Un mythe moderne, d'une "psyché globale, au sein de laquelle les contenus conscients doivent être complétés par les contenus de l'inconscient." Cette démarche idéale peut sembler utopique mais elle est potentiellement réalisable. Il l'exprime ainsi : "Deviens celui que tu es depuis toujours ! C'est à dire efforce-toi d'atteindre à cette totalité...que chacun porte en lui même depuis toujours."

Jung évoque aussi, avec beaucoup de précautions, probablement pour ne pas être surpris à "philosopher", une Totalité métaphysique inconnaissable dont il semble avoir l'"intuition ", mais au sujet de laquelle il se refuse à affirmer quoi que ce soit, car elle relève pour lui du transcendant invérifiable. Cette Totalité, dont il eut une sorte de "vision" en 1916, et qu'il assimilait alors au Plèrôme de Gnostiques serait celle d'un "Dieu", unissant en lui tous les contraires avant la différenciation.

Pendant la dernière partie de sa vie, Jung privilégia une approche de la totalité dont ceux qui me lisent régulièrement sauront qu'elle me séduit assez. Il s'agit d'une totalité humaine, immergée au sein de la grande Totalité de la Vie. Si on adopte cette vision, la lutte pour la prééminence entre le corps et l'esprit n'a plus de sens car l'un est intimement lié à l'autre. Dans cette Totalité, chacun est à la fois unique par son individuation et en relation avec la Nature. La totalité de la Vie, y compris celle de la vie de l'esprit, serait alors faite d'un seul et même substrat. Ce substrat peut être, ici il s'agit de ma pensée, mais je crois que Jung en était assez proche, tout imprégné de vibrations divines se diffusant à différents niveaux. Et comme le disait Jung, certains l'appellent Dieu, moi aussi.

 

01/03/2007

La grotte du Phénix

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Nourri par ses racines et lavé par ses pleurs

Vêtu d'une lumière dorée

Redevenu enfant de la puissante Mère 

Se courber vers la terre 

Pour franchir le passage

 

Descendre vers la profondeur des mines de métal

Grottes alchimiques 

Là où vit le Phénix 

Au centre de la fusion

Puis plonger pour revivre

Dans les rivières souterraines de L'Amour