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27/02/2007
Blog prisonnier de la technologie
Une fenêtre de quelques minutes semble s'ouvrir, ça ne durera pas, dans le fonctionnement fou de l'internet sur ma ligne. Il paraît que je serai "réparée" dans les quarante huit heures..... Bise à tous d'une Ariaga de très mauvaise humeur .
19:20 Publié dans blog et quotidien | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : blog, vie quotidienne, écriture
25/02/2007
Les Philosophes hermétiques sont-ils fous ?
Mal à propos traite-t-on de fous les Philosophes Hermétiques : n'est-ce pas se donner un vrai ridicule que de décider hardiment que l'objet de leur Science est une chimère, parce qu'on ne peut pas le pénétrer, ou qu'on l'ignore absolument ? C'est en juger comme un aveugle des couleurs.
A. J. PERNETY. Dictionnaire Mytho-hermétique (1758)
16:29 | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : Citation, alchimie, philosophie, hermétisme, science
24/02/2007
Naissance, mort, vie.
La mort est psychiquement aussi importante que la naissance et constitue comme celle-ci une partie importante de la vie.
C. G. JUNG
Commentaire sur le Mystère de la Fleur d'Or
Albin Michel, p. 64
16:41 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : citation, spiritualité, nature, vie, Jung
23/02/2007
Alchimie : liste des notes déjà publiées ( I )
Certaines personnes arrivent sur ce blog et lisent une note sur l'alchimie. Elles peuvent vouloir en savoir plus sur ce que j'ai déjà publié ou vouloir un renseignement sur un mot qui leur semble obscur. Pour l'avoir moi même expérimenté, il n'est pas toujours facile de "fouiller" dans les archives d'un blog. Je proposerai donc, assez régulièrement, des listes, de la plus ancienne à la plus récente, des notes concernant un sujet. Si tout se passe bien, et si les korrigans ne me font pas de blagues, en cliquant sur le titre on doit tomber directement sur la note. Merci à vous tous de votre fidélité. Ariaga.
L'alchimie spirituelle au quotidien
Les couleurs des phases en alchimie
Angelus Silesius et l'alchimie
La finalité de l'Oeuvre alchimique
La montée des marches en alchimie
Le matériau de l'alchimiste et l'ombre
Obscurité et poésie chez les alchimistes
Méditation et imagination en alchimie
Le sang de l'alchimie c'est l'amour
La maladie, C.G.Jung et l'alchimie
17:15 Publié dans blog et quotidien | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : écriture, alchimie, spiritualité, amour, nature, Jung, Perrot
21/02/2007
Judaïsme et matière
J'avais, il y a quelques temps, publié des citations de la mystique juive. C'est un domaine que je connais mal, mais il me semble que, sur ce blog qui se veut pluraliste et d'une spiritualité ne favorisant aucune religion en particulier, des textes comme le Zohar, le Talmud, le Sepher Yetsirah présentent beaucoup d'intérêt.Il m'est impossible de me pencher sur les ouvrages eux mêmes mais il y a de bon commentaires, des citations, des extraits. Je vous ferai donc, de temps en temps profiter de mes humbles recherches. J'ai déjà rencontré, au détours de pages,Isaac Louria, Rabbi Nachman de Bratislava, Rabbi Moïse Haym Luzzatto. et d'autres. Aujourd'hui, je veux vous présenter un livre, La rose aux treize pétales, où j'ai trouvé une citation qui rejoint mes préoccupations au sujet de la matière, que je trouve souvent négligée au profit de l'"esprit". Beaucoup d'entre nous ont tendance à vouloir "s'échapper par le haut." L'ouvrage est la traduction de l'américain d'un livre du rabbin Adin Steinsaltz. Il parle, entre autres sujets des rapports entre la mystique et la vie quotidienne. Je l'ai lu avec passion. L'extrait a, pour moi, des résonances à la fois spirituelles, scientifiques et alchimiques.
..."il faut se souvenir que, pour le judaïsme, la matière n'est pas considérée comme inférieure ; dans une certaine mesure, elle constitue même, tout au contraire, le sommet de la Création. Elle est source d'émerveillement parce que, paradoxalement, son existence même semble occulter le divin ; c'est donc nécessairement lui qui a voulu la créer. On peut la comparer à une onde née de la rencontre de la révélation et de l'occultation ; c'est pourquoi, en dépit de sa finitude, la matière est le lieu de la plus grande concentration de la révélation de l'Infini dans le monde. Notre monde est le plus limité de tous les mondes. Cependant, pour subsister comme être séparé et indépendant, il faut nécessairement qu'une énergie infinie s'exerce sur chacune de ses particules. C'est bien pourquoi toute action qui oriente la matière en direction de la sainteté a une valeur bien plus grande qu'une action entreprise dans le monde de l'esprit. Du fait que tous les mondes se focalisent sur la matière, chaque geste, chaque mouvement qui s'y produit, si infime soit-il, a plus d'effet que les mouvements de la vie de l'esprit ou même des mondes supérieurs à l'esprit. C'est que la fonction de la Mitsvah, en s'efforçant d'informer le monde matériel, de le changer, de le tourner vers la sainteté, consiste à libérer d'immenses forces qui produisent des ondes de choc depuis notre monde jusqu'aux mondes supérieurs. Voila pourquoi la signification d'une action sainte qui s'exerce sur le monde matériel dépasse largement tout ce qui serait accompli dans le strict domaine de la pensée et de l'émotion. Ainsi s'explique que la Torah et les Mitsvot se référent essentiellement au monde matériel : il est le véritable secret de la Création, la concrétisation de la quintessence de l'idée divine. Aussi bien, toute modification, ou toute correction, du monde de la matière entraîne-t-elle des mutations sans fin dans l'ensemble des mondes."
Adin Steinsaltz
La rose aux treize pétales, ed. Albin Michel, 1989
17:00 | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : écriture, spiritualité, religion, livre, citation, science
20/02/2007
La maladie, C.G.Jung et l'alchimie
La maladie peut être un refuge qui permet d'échapper à l'ennuyeuse quotidienneté de l'existence ou d'excuser des manques, de permettre des ruptures. Elle est aussi une sorte d'issue à l'exaltation où s'épuisent les forces créatrices, les dépenses d'énergie excessives. Il y a des êtres pour lesquels la recherche du sens, et du dire de ce sens, est une mise à l'épreuve de la chair. Je pense à Nietzsche qui disait bénéficier de moments de grande clarté aux instants où il souffrait le plus. Chez ceux là, c'est au cours d'une douloureuse "passion"que, comme dans le creuset des alchimistes, se produit la "cuisson lente" de l'Oeuvre. C.G.Jung appartenait à l'espèce de ceux qui "somatisent" et que la maladie "transmute".
Pendant la petite enfance, une longue "absence de sa mère : eczéma généralisé, culbute du haut d'un escalier, heurt violent contre le bord d'un poêle, angoisses nocturnes. A douze ans, il fait, ce qu'il appelle lui même dans Ma vie, une névrose. Renversé par un camarade, sa tête heurte le trottoir. Il anticipe la violence du choc et une pensée fulgure : maintenant tu ne seras plus obligé d'aller à l'école! Cette pensée est tombée dans l'inconscient mais une somatisation s'est produite : chaque fois qu'il doit travailler ou aller en classe il tombe en syncope. Suit une période heureuse pendant laquelle il est libre de faire tout ce qui lui plait. C'est en particulier à cette époque que sa communion avec la Nature et l'originalité de sa réflexion se développent de manière très puissante. Il faut une réflexion de son père, entendue par hasard, sur la lourde charge que va représenter pour un pasteur sans fortune un enfant handicapé, pour le tirer de cet état. Les crises disparaissent et il se rend compte que c'était lui qui avait "monté cette honteuse histoire".
Ce comportement de fuite devant la vie ordinaire, cette manière de chercher refuge dans la maladie, se manifeste au moment de sa grande maladie de 1944 où, après une période de visions dans un état entre la vie et la mort, il met trois semaines avant de se "décider à revivre". Et pourtant, l'instinct de vie, la nécessité de transmettre une expérience, l'impression qu'il est important d'accepter son destin et la Vie telle qu'elle est l'emportent. C'est après cette cuisson lente sur l'athanor d'une transformation qui le mène aux portes de la mort que son travail et sa pensée se révélèrent les plus fertiles. Il a parlé ensuite de la possibilité d'une "zone intermédiaire" entre le physique et le psychologique, la maladie étant semblable à la pierre des alchimistes. Elle serait alors une étape dans le processus d'individuation c'est à dire de l'Oeuvre que nous devons entreprendre sur nous- mêmes pour devenir un être complet.
J'ai pris Jung comme exemple parce qu'il est représentatif et que d'autres que je connais auraient été trop personnels, mais je pense qu'il existe des lecteurs de ce blog qui, après avoir subi une maladie longue et douloureuse qui les a fait frôler la mort, ont été transformés par cette épreuve. Le plaqué or de leur vie s'est transformé en or. Je pense, entre autres conséquences, que les états valétudinaires, probablement parce qu'ils diminuent les défenses du conscient, relativisent l'importance de problèmes souvent liés à l'image que l'on souhaite présenter à la"Société"et permettent de se consacrer à l'essentiel, la Vie et la spiritualité.
16:40 Publié dans Alchimie | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : écriture, spiritualité, Jung, philosophie, nature, alchimie
17/02/2007
Angine métallique
16:15 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : écriture, poésie, amour, photo, alchimie
16/02/2007
Expérimentation sur la symbolique des rêves.
Il est une circonstance, que l'on pourrait qualifier d'expérimentale, où l'interprète se retrouve seul devant les rêves. Ce fut le cas pour C.G.Jung, quand il analysa, hors de sa présence, les rêves de W. Pauli. E. Perrot, aussi, a tenté ce genre d'expérience. Il faut quand même noter qu'ils avaient quelque renseignements sur l'âge, le sexe et éventuellement la profession des rêveurs. Ce n'est pas le cas pour ceux qui proposent leurs rêves sur les blogs. Je connais des "personnes "qui offrent de perpétuelles surprises quant à leur identité...Et pourtant, il est bien tentant de chercher, à partir de ces rêves, des symboles alchimiques, des constantes, des structures, des formes que l'on retrouve souvent, sous des présentations différentes. On pourrait alors les commenter comme on le ferait pour n'importe quel symbole vivant. Les songes sont alors regardés d'une manière plus "phénoménologique" qui considère le rêve comme un objet de réflexion sur l'évolution des formes et de la vie symbolique, indépendamment des réactions et de la vie personnelle du rêveur. Ce fut la démarche de Jung, et elle me semble très intéressante.
Jung pensait que ce travail devait, de préférence, se faire sur une série de rêves car ce sont les éléments fournis par la série, qui donnent, en quelque sorte, le contexte. Pour proposer une interprétation il utilisait ses propres connaissances (immenses). La série lui donnait aussi la possibilité d'étudier la vie d'un symbole d'une manière plus exhaustive. Dans le cadre du blog on ne peut procéder ainsi, ou alors il faudra qu'un groupe note ses rêves pendant des années et que les blogs ne soient pas éphémères. Je rêve, je rêve...
Il me semble, cependant, que si certains sont intéressés par le contenu symbolique d'éléments marquants de leurs rêves, des notes "générales" pourraient être faites sur , par exemple (je pense à des rêves de profdisaster) , L'oeuf, les grandes voix, l'enfant, l'arbre. Depuis très longtemps ce genre de symboles, très alchimiques, sont présents chez les rêveurs. Alors, pourquoi pas ?
16:50 Publié dans rêve | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : écriture, rêve, Jung, Perrot, alchimie
15/02/2007
L'image de Dieu
"Nos images sont en règle générale des images de quelque chose"..."l'image de Dieu est l'expression d'une expérience sous-jacente de quelque chose que je ne peux pas atteindre avec des moyens intellectuels, c'est à dire par la connaissance scientifique, à moins de me livrer à une transgression irresponsable"... Lorsque je dis que je n'ai pas besoin de croire en Dieu parce que "je sais", je veux dire par là que je sais ce qu'il en est des images de Dieu en général et en particulier. Je sais qu'il y va d'une expérience universelle et, dans la mesure où je ne suis pas moi-même une exception, je sais que j'ai moi aussi une telle expérience que je peux appeler Dieu...Cette étrange force qui se manifeste pour ou contre mes mouvements conscients m'est bien connue. C'est pourquoi je dis : "Je le connais."Mais pourquoi devriez vous appeler ce quelque chose "Dieu"? Je répondrais : "pourquoi pas ? On l'a toujours appelé "Dieu".
C. G. Jung.
Correspondance, T.5, p. 138.
16:52 | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : citation, spiritualité, Dieu, religion, Jung
14/02/2007
Pensée dirigée, rêve et poésie
La conscience humaine a fait un prodigieux effort d'adaptation et de coopération pour qu'un code de communication, à peu près clair, s'établisse entre les hommes parlant la même langue. L'expression onirique participe, quant à elle, de la globalité du matériau d'où est issue l'expression de la vie courante. C.G.Jung a écrit dans l'ouvrage (Métamorphose de l'âme et de ses symboles) qui consomma sa rupture avec S.Freud, que la langue péniblement acquise, celle qu'il appelle notre pensée dirigée, n'est pas autre chose que : "le degré avancé du cri lancé aux compagnons pour leur annoncer qu'on a trouvé de l'eau, que l'ours a été abattu, qu'un orage approche, ou que les loups rôdent autour du campement."(p. 60)
Ce cri de découverte ou d'avertissement, il faut qu'on l'entende, qu'il soir compris. Le langage se construit avec d'autres êtres humains, c'est une "façade", un pont, dont l'unique but est la communication". La pensée dirigée logique, aisément communicable, s'oriente vers l'extérieur, utilise le savoir transmis et s'adapte aux comportements usuels. Cependant, une question se pose : "que se passe- t-il quand nous ne dirigeons pas notre pensée ? " Il est, en effet, impossible de rester en permanence dans un état ce concentration et d'éveil permettant de conserver une pensée d'attention dirigée. On plonge alors dans un état de pensée non dirigée, simplement associative, de suites d'images, de lambeaux de phrases sans signification, bref de rêvasseries...
Nous avons donc à notre disposition deux formes de pensée, la pensée dirigée, et le rêve ou fantasmes. La première, fatiguante demande des efforts de volonté, d'adaptation, d'imitation de la réalité. La seconde rompt avec le réel, est moins extérieure. C'est surtout une pensée libre, ne faisant aucun effort pour se mouler dans ce qui existe déjà.
Si on considère le surréalisme comme une sorte de dictée de l'inconscient, en l'absence du contrôle exercé par la pensée dirigée, son langage serait celui se rapprochant le plus de l'expression onirique. La poésie inspirée, celle qui ne se contente pas de dire le déjà dit, ou de décrire le déjà vu et quitte le niveau de la réalité humaine pour se laisser aller au jeu désintéressé des nouvelles associations, parle la langue du rêve qui, comme elle, exprime tout ou rien selon la possibilité de co-naissance de celui qui la reçoit. C'est de cette poésie que je rêve et dont j'avais envie de vous parler aujourd'hui.
17:10 Publié dans Pensées, interrogations, aphorismes | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : écriture, poésie, Jung, philosophie, pensée, rêve