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26/10/2014

Une histoire zen

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Illustration ÉPHÊME

Comme le savent mes lecteurs, j'aime tirer au hasard, comme au tirage du loto, le matin, un livre de ma bibliothèque et ensuite, toujours au hasard, j'ouvre sur une page. Souvent ce tirage donne un coloration à ma journée. Je trouve que ce matin j'ai eu la main heureuse avec un livre assez ancien de D.T. Suzuki  intitulé : Le non mental selon la pensée Zen. À la page 208, j'y ai trouve une petite histoire, probablement bien connue de ceux qui pratiquent le Zen, que j'aimerais partager avec tous car je la trouve très instructive.

" Ceci fut dit par le maître Wu-chu, de la dynastie T'ang, pour le bénéfice de son disciple Wu-yu : "Je connais une histoire. Il était une fois un homme qui se tenait debout sur une haute colline. Trois voyageurs qui passaient par hasard sur la route voisine, virent de loin cet homme sur la colline, et ils en parlèrent ensemble. L'un dit : "Sans doute a t-il perdu son animal favori". Un autre dit : "non, il doit chercher son ami". Le troisième dit : "Il jouit simplement de l'air frais sur la hauteur". Ils ne pouvaient se mettre d'accord, et leur discussion continua jusqu'à ce qu'ils fussent arrivés en haut de la colline. Le premier voyageur demanda : "O ami, qui vous tenez ici, n'avez vous pas perdu votre animal favori ?" "Non, Monsieur, je ne l'ai pas perdu". Le second voyageur demanda : N'avez vous pas perdu votre ami ?" "Non, Monsieur, je n'ai pas perdu mon ami non plus ". Le troisième voyageur demanda : N’êtes-vous pas en train de goûter l'air frais sur cette hauteur ?". "Non Monsieur". "Pourquoi donc êtes vous là si vous répondez "non" à toutes nos questions ?"L'homme sur la colline dit : "Simplement je suis là".

J'espère que vous serez vraiment LÀ quand vous lirez cette histoire.

Ariaga

17/04/2010

Koan de l'autre visage dans le miroir

Paysage de rouille.jpg

Pour Lung Ta Zen

Reflet du froid miroir

frontière du regard

elle voit le paysage

de son visage

lentement disparaître

Dans la nuit de la destruction.

 

Dévétu par le temps

rouillé par l'eau puissante des plaisirs et des larmes

labouré par le croc de la grande exigence

parcouru par les pistes du rire et de son ombre

elle le voit se défaire

comme tombent les pierres

d'un très vieil édifice.

 

Et puis venu des strates des âges de son âme, vient un nouveau reflet.

Voici  l'ultime image

le dernier paysage

destruction transition

dernière initiation

voyage reconstruction

vers cet ancien visage

le visage oublié

d'avant sa naissance.

 

Et la glace reflète le sourire infini

d'un enfant qui n'est pas encore né.

Ariaga

 

 

25/03/2007

T. DESHIMARU : Zen et pensée cosmique

"Hishiryo inclut toutes choses, toutes les existences, le bon et le mauvais, le relatif et l'absolu, le rationnel et l'irrationnel. Hishiryo est non-égoïste. C'est la pensée cosmique.

Comme le soulignent les physiciens d'aujourd'hui, l'ordre cosmique n'est pas simplement rationaliste. Ces chercheurs célèbres s'accordent maintenant à reconnaître que le système cosmique opère tantôt de manière destructrice, et tantôt de manière créatrice, parfois en bien, parfois en mal, et qu'il inclut toutes les contradictions. Si nous ne suivons pas l'ordre cosmique, notre vie sera difficile." ...

..."Croire en la puissance cosmique fondamentale est avoir vraiment foi en Dieu. Chacun d'entre nous est l'enfant de cette puissance fondamentale. Chacun d'entre nous est une existence cosmique. C'est à cela que nous  devons nous éveiller. Être éveillé, écrit Maitre Dogen dans le Genjo-koan, c'est être certifié par toutes les existences du cosmos." 

Roshi Taïsen Deshimaru.  La voix de la vallée, l'enseignement d'un maître Zen, ed. du Rocher, p. 49 et 76.