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29/12/2019

Voeux pour l'année 2020

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En espérant que les abeilles continuent à butiner les fleurs et que notre Mère nature soit respectée, je vous souhaite à tous, amis connus et inconnus, une belle année 2020 dans l'amour, la paix et le partage. Je vous embrasse.

09/12/2019

C.G.Jung et la nouveauté

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Photo Ariaga

Voici quelques phrases que je trouve inspirantes. Elles sont extraites du Commentaire sur le Mystère de la Fleur d'Or de C.G.Jung (p.33). Inspiré par la pensée chinoise, Jung nous parle de surprise et de simplicité. Ariaga.

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" J'ai en effet été impressionné au plus profond de moi-même en constatant que la nouveauté ne correspond que rarement ou jamais à l'attente consciente et, chose plus remarquable encore, qu'elle contredit également les instincts enracinés tels que nous les connaissons, tout en constituant pourtant une expression singulièrement pertinente de la personnalité, expression dont on n'eût pu imaginer une forme plus complète.

[...]ainsi que le maître Lu Tsou l'indique dans notre texte, la lumière tourne suivant sa propre loi si on ne cesse pas d'exercer ses occupations habituelles.  Le "laisser advenir" , l'action non agissante, l'abandon de maître Eckhart est devenu pour moi la clé permettant d'ouvrir les portes qui mènent à la voie : dans le domaine psychique, il faut pouvoir laisser advenir. C'est pour nous un art véritable auquel quantité de gens ne comprennent rien : leur conscient ne cesse d'aider, de corriger et de nier, de multiplier les interférences et, dans tous les cas, il ne peut laisser en paix le pur développement du processus psychique. La tâche serait assez simple si la simplicité n'était pas ce qu'il y a de plus difficile. "

21/09/2019

C.G.Jung sur la nécessité de la transformation

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Photo JPR

Voici une citation de Jung qui donne à réfléchir au sujet d'une alchimie du quotidien. On la trouve p. 66 de son livre Commentaire sur le Mystère de la Fleur d'Or.

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" J'ai reçu il y a peu de temps une lettre d'une patiente décrivant la transformation nécessaire en termes simples mais pertinents. Voici ce qu'elle dit : " Du mal il m'est sorti beaucoup de bien. En demeurant calme, en ne réprimant rien, en étant attentive, et, ce qui va avec le reste, en acceptant la réalité — les choses comme elles sont et non comme je voudrais qu'elles soient —, il m'est venu des connaissances singulières, et aussi des pouvoirs singuliers, tels que je n'aurais jamais pu me l'imaginer auparavant. Je pensais toujours que si l'on acceptait les choses, les choses nous dominaient d'une manière ou d'une autre ; mais en réalité il n'en est rien, c'est seulement en les accueillant qu'on peut fixer sa position par rapport à elles. Désormais je jouerai donc le jeu de la vie en acceptant ce que la journée et la vie m'apportent à tout instant, bien et mal, soleil et ombre qui alternent d'ailleurs constamment, et en même temps j'accepte aussi mon être propre avec ce qu'il a de positif et de négatif, et tout devient plus vivant. Que j'étais donc sotte! et comme je voulais obliger toutes choses à aller à mon idée! "

 

 

23/08/2019

Rolande Biès : Apprendre à lire la Nature

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Après avoir pris un peu de repos je vous propose ce dernier texte de Rolande Biès.

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Le Grand Art étant celui de notre transformation, c'est en Artiste que nous agirons. Apprendre à lire la Nature, c'est apprendre à lire notre propre nature hermétiquement fermée par instinct de conservation et qui doit s'ouvrir lentement ... comme une fleur.

L'épreuve, quelle qu'elle soit, est purification. Elle est ce qui permet de nous apprendre à nous connaître. Elle ne doit pas être subie mais traversée, afin d'en éliminer la part égoïste et d'en découvrir parfois l'origine en soi-même. Une des épreuves les plus importantes est la solitude, car c'est justement dans la solitude que nous pouvons, le mieux, acquérir cette connaissance de soi. "Personne ne peut connaître Dieu s'il ne s'est d'abord connu lui-même", dit la Philocalie. C'est une opération chirurgicale (qui fait toujours peur), dont nous parle C.G. Jung dans Les Racines de la Conscience. Nous voici face au détachement des passions, à l'esprit de discernement, à la sobriété, au silence, à la vigilance qui mène à l'éveil, à l'humilité, donc à l'approche positive de la vie.

Alors les métaux nobles commencent à se vivre en nous : l'argent, reflet lunaire, nocturne, féminin, l'albedo ; (ne parle-t-on pas de la Pierre de lune recherchée par les Sages, et qui correspond au lien établi entre le conscient et l'inconscient ?) Puis vient l'or, solaire, rubedo, symbole de multiplication. Plus nous multiplions les "relations" de façon juste, plus nous pouvons parler d'or liquide : nous pouvons le donner à boire aux autres.

Il s'agit là de la matérialisation de la spiritualité, dont la preuve est la joie. Le moi est mort, le Vivant rayonne à sa place. Pourquoi va-t-il rayonner ? Parce qu'il est habité du feu solaire, un feu caché qui est Amour, toujours à la recherche de l'harmonie en soi, qui permet de vivre à l'harmonie extérieure. L'expérience est la seule réalité. Elle n'est ni physique, si émotionnelle, ni intellectuelle ; elle n'est ni vision, ni discours, mais évidence intuitive menant à la certitude du dedans.

29/07/2019

Rolande Biès et la pratique de l'alchimie

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Photo Ariaga

Dans le cadre de notre réflexion estivale, une second texte de Rolande Biès extrait de ses "Lettres des amis de l’alchimie" . Ce texte est de Novembre 1995.

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"L'Alchimie est un chemin d'éveil : en faire l'expérience ne sépare pas des activités quotidiennes mais les éclaire d'un jour nouveau.

Ce qui peut alerter notre curiosité, c'est que cette pratique est enseignée de mille et une manières aussi bien en Occident (voir les dix "échelons" de Saint Jean de la Croix) qu'en Orient (voir les dix "étapes", dans le différents bouddhismes : dans le Ch'an, ou Zen, le dressage du buffle, dans le Taoïsme, celui du cheval, dans le bouddhisme tibétain, celui de l'éléphant. Ces animaux représentent le mental, si difficile à domestiquer.

Dans l'Alchimie spirituelle, il s'agit aussi du dressage de l'être humain émotionnel tout entier, afin que celui-ci se spiritualise.

Bien entendu, il nous faudra passer par des métaphores afin d'obtenir cet éveil : les rêves nous y aideront avec élégance et grossièreté. Grâce à une vigilance constante, nous déposerons notre orgueil sur les rives du ruisseau de vie qui s'écoule sans cesse. Il s'agit bien d'une pratique.

Lorsque nous parlons des "étapes", nous voulons dire les diverses parties de nous-mêmes correspondant aux plans de conscience de notre corps, qui peuvent alors s'illuminer les uns après les autres pour faire finalement un "éveillé", c'est-à-dire un être VRAI, complet, réalisé, ayant mis en acte toutes ses possibilités, par opposition à un être apparent dont la majorité se contente. Nous verrons chaque étape en détail,, pour ne pas nous tenir aux "paroles gelées", comme dit Rabelais.

Mais comme entrée en matière, voici un rêve, court, qui indique le chemin à suivre à tel directeur de banque arrivé à un tournant de sa vie : "On lui disait qu'il était urgent de faire un emprunt à la banque Humo".

Cette banque n'existe pas ; il fut dont nécessaire de "travailler" sur le terme humo. Notre chercheur déduisit lui-même qu'il devait devenir beaucoup plus humble, plus près de la terre (humus), afin de continuer son chemin d'éveil. En en effet, il avait raison  cette prise de conscience lui permit d'obtenir une activité beaucoup plus en accord avec ses aspirations."

15/07/2019

Rolande Biès : Rêves, astrologie, alchimie

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Photo ÉPHÊME

En ce moment de l’été où beaucoup partent en vacances, je publie, comme chaque année, pour ceux qui sont contraints à rester.

Je vous propose de rendre hommage à Rolande Biès (1919-2012) en publiant quelques uns de ses textes extraits des Lettres aux amis de l'alchimie dont vous pouvez trouver l'intégralité dans Espace Francophone Jungien. Voici le premier qui est de Septembre 1995

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"Les images qui arrivent dans nos rêves n'exigent pas une connaissance du monde, elles nous invitent à habiter le monde. Il ne s'agit pas d'un savoir, qui est avoir ; il s'agit d'être.

Comment ÊTRE totalement ? En pénétrant dans les couches profondes de notre psyché afin de ne faire qu'un avec l'inconnu qui habite en nous. Il ne s'agit pas de violer le secret de l'être, mais d'aider celui-ci à l'intégrer en l'épousant, en acceptant de combler ce creux ; c'est cela, le "creuset" alchimique. En devenant un rêveur de l'intime, nous marions en nous toutes les oppositions qui nous harcèlent. Plus nous refusons notre aspect terrestre, humain, humble, plus nous sommes déchirés au lieu d'être reliés à nous-mêmes avant de l'être aux autres.

Tout commence par une prise de conscience due à une épreuve. C'est le début de la quête, le point de départ de l’œuvre. La vie semble avoir perdu son sens, on est en "nigredo" ; Saturne en est le maître, représenté par le plomb. Puis un jour, une rencontre, un livre nous fait entrer dans un ordre nouveau, la volonté de l'ego faiblit, c'est Jupiter, représenté par l'étain gris (l'éteint), qui permet d'entrer dans l'espérance.

Mars, le dieu de la guerre, inaugure alors le combat contre soi-même ; il est froid, mais rouge si on le chauffe, comme le fer. On le nomme l'Aimant des Sages, celui qui attire le sage, car le sage est amour. L'épée, esprit de discrimination, entre dans la lutte contre le dragon de l'orgueil.

Puis, vient Vénus, le cuivre contenu dans le bronze et l'airain des cloches. Couvert de vert-de-gris, il a encore besoin d'être délivré de la cupidité et de l'envie.

Voilà les rapports existant entre astrologie et alchimie. L'astrologie est une projection dans le ciel : loin. L'alchimie est une projection sur la terre : proche. Sans oublier le Mercure, qui est double, puisqu'il est métal liquide : dieu ambigu, dont le caducée montre les deux serpents ennemis reliés entre eux.

Nous entrons là dans l’Œuvre au blanc, où la spiritualité domine la matière : c'est le Premier Travail.

Cela a déjà été dit. Mais quel nom donne-t-on à l'Alchimiste ? Le perroquet.

 

28/06/2019

Jung et les concepts métaphysiques

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Photo Ariaga

Jung pense que les concepts métaphysiques sont, non seulement inutiles mais qu'ils empêchent le développement psychique. Voici ce qu'il écrit dans son livre Aïon (p.49). 

"Les concepts métaphysiques ont un jour perdu leur capacité de rappeler et d'évoquer l'expérience originelle, et non seulement ils sont alors devenus inutiles, mais ils ne se révèlent plus désormais que comme de véritables obstacles sur la voie d'un développement ultérieur. On s'agrippe à des possessions qui ont autrefois représenté de la richesse et, plus elles deviennent inopérantes, incompréhensibles et sans vie, plus on s'accroche à elles.  (On ne s'accroche naturellement qu'à des idées stériles ; celles qui sont vivantes ont suffisamment de contenu et de richesse pour qu'on ait pas besoin de s'y accrocher.) Ainsi, avec le temps, ce qui était rempli de sens se change en absurdité. Tel est malheureusement le destin des idées métaphysiques."

14/06/2019

Un petit sac à dos

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Photo Mariedumonde

 

Un petit sac à dos

et quelques idées folles

elle est partie confiante

sur son chemin de vie

mais le sac s'est gonflé

il est devenu lourd

d'un savoir inutile

et d'horizons perdus

il faudra le poser

et repartir encore

à poches retournées !

Ariaga

04/06/2019

Enfermement

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Photo Ariaga

Comme du sable, le temps glisse entre mes doigts.

Dans la dernière partie de ma vie, obsédée par l'idée de l’inaccompli je me fige dans la bulle de l'intellect.

La porte de la créativité et de la poésie se ferme.

Je ronronne dans le déjà fait que je cisèle à l'infini.

Et pourtant ... dans ce théâtre d'ombres quelque chose pulse encore.

Un grand désir de partager encore du vrai , du profond , dans ce Laboratoire déserté.

Être à nouveau en accord avec les vibrations de la vie et de la nature.

Entendre murmurer à l'oreille de mon cœur le vieil alchimiste compagnon de Jung.

Oui, amis de ma quête, aidez moi ...

    Ariaga

 

 

23/04/2019

Les matériaux des cathédrales

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Photo ÉPHÊME

J'ai reçu ce texte d'un fidèle ami du  laboratoire. Il m'a semblé tout à fait approprié à une réflexion sur  l'incendie qui a ravagé Notre Dame de Paris et à la future reconstruction. Je vous le livre tel qu'il m'est parvenu.  Ariaga.

A ciel ouvert

Une cathédrale sans cesse remaniée est un objet vivant de la conscience des hommes mais c'est le cas de nombres d'entre elles qui ne peuvent qu'avoir mal supporté les assauts du temps malgré les renforts des technologies les plus récentes, il y a souvent quelque chose qui cloche et qui fait qu'il faudra adapter, réinterpréter et utiliser le meilleur du progrès pour arriver à stabiliser, entretenir et faire perdurer l'édifice.

Combien d'incendie, pas d'opérette ou de littérature, ont raturé dans la marge du temps et obligé à ratiociner pas qu'au cinéma la grande œuvre des hommes qui parfois à pris 2 siècles pour des durées moyennes de 50 ans afin d'édifier des monuments dressés vers le ciel où se pressaient sur les parvis artisans et fidèles, comme la série les piliers du temps dévoile une partie des étapes mais pas les secrets de fabrication.

Alors oui le génie imparfait des maitres bâtisseurs a souvent permis à leurs successeurs de trouver des parades pour que ces vaisseaux de pierre ne sombrent point dans un naufrage ab initio par défaut rédhibitoire de construction mais trébuchent à peine avec la reprise en main des arcs voutant dans des soutènements plus efficaces.

Quand on parle de forêts entières, qu'elles soient du Troncay ou de Bercé c'est que les troncs ne sont pas ceux de la veuve mais de respectables futs de hautes futaies pas uniquement dévolus à cet effet mais la chance veut que nous n'en manquions point actuellement sans pour autant que sur l'échiquier d'une restauration envisagée ils soient de simples pions.

Le bois, le cuivre, le plomb en égrenant la saga des ouvrages et de leurs composantes matérielles et architectoniques on oublie souvent, par volonté sans doute de laisser les métaux en dehors de tout cas (cuivre et plomb étant pour bonne part à l'extérieur par ailleurs) que le fer , celui d’Espagne issus des premiers hauts fourneaux permis le chainage de ceintures tenant l'ensemble bien joint pour éviter l'effet des contre poussées et le flambage en résultant dans des efforts colossaux provoquant dé-jointoiement et à terme déformation et ruine des édifices.

Alors dans les hauteurs pour peu que les voutes si hautes veuillent rejoindre le ciel il fallait bien s'en donner les moyens avant même que de nouveaux matériaux, ciment armé, béton, acier ne prennent parfois la relèves dans des périodes de pénurie de bois notamment et pour résister plus et mieux aux assauts du temps inexorable qui accomplit son œuvre bâtisseuse.

Qu'un incendie survint dans des combles plus chaudes et qu'un foyer couvant puisse propager si vite un gigantesque incendie et voici le ciel révélé non dans sa pureté car les vapeurs fuligineuses, certains parleraient d'odeurs méphitiques, masquent sous des volutes grises et noires la voute étoilée pour un temps avant que les soldats du feu n'aient combattus avec la force appropriée la puissance de la flamme qui renvoie au culte.

Il n' y a pas à tortiller ni même à torpiller , c'est un risque dans les fibres de la forêt, un mince embrasement dans une embrasure, et les embases de trembler malgré tout car la pierre éclate sous le feu qui calcine et décime, des cimes tout la haut monte la complète complainte des madriers qui craquent et finissent par tomber, mais pas la fièvre médiatique qui s'empare des commensaux tous à leurs commentaires redondants, variables et souvent meublant le temps avant l'annonce de décisions, pas celle du nonce apostolique cuisiné par la bridage des mœurs

mais des plus hautes autorités qui annoncent précipitamment mesures et calendrier quand rien n'est sur et bien connu, et d'abord prendre le pouls de l'édifice fumant encore.

Il n'y a pas de vraie morale à cette histoire qui vient trancher des liens dans la grande histoire et retrancher un bastion de croyance symbolique de certains évènements en oubliant d'autres lieux tout aussi importants comme Reims, Chartres, Rouen et La basilique de saint Denis.

Il n' y a qu'à contempler le ciel ouvert en grand sur les espoirs des uns, le désespoir des autres et attendre que la raison revienne pour calmer le jeu des je, et que les hommes de l'art délivrent leur verdict et les mesures ad hoc.

Thierry Gustave JAMIN