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31/03/2008

Vacances : cure de désintoxication des blogs...

   Je suis lassée de la philosophie, de la psychologie des profondeurs, de la spiritualité et de la culture en général. Même mon cher Jung m'ennuie. Je pense donc que, pour quelques temps, il me faut me livrer au "divertissement", au sens pascalien du mot, et oublier la vie virtuelle des blogs pour me consacrer à la vraie vie. Je dois aussi réfléchir, sans pression, à l'évolution du Laboratoire dans les mois qui viennent. Gardez le vivant en mon absence car je sais déjà que je vais rechuter.

  J'imagine avec délices diverses possibilités de cure :

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 Peut-être prendre vraiment le temps d'aller au bout du chemin pour voir si la surprise est toujours un moteur de ma vie ?

 

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 Aller voir si la timide pouliche aux jambes encore incertaines, que j'ai photographié quelques heures après sa naissance , et sa mère qui me regarde d'un air de dire "'non mais de quoi tu te mêles", ont une leçon à m'enseigner ?

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Et pourquoi pas rester tranquille dans le silence, derrière la fenêtre, protégée par les anciennes pierres, pour lire des romans d'amour, des "thrillers" ou suprême délice, de la science fiction ? Et surtout pas de philosophie.

  Je vais boucler ma valise mentale et je vous embrasse tous.

               Ariaga
 

 

25/03/2008

Rêve d'évasion du monstre

 

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Quand le monstre, androgyne de ses abysses, enfermé dans la cornue où il se dessèche depuis les origines, laisse échapper par l'issue du rêve une part féminine démente de solitude, le vouloir explose le verre de la cage.

Elle veut tous les alcools, et aussi tous les rires.

Elle veut devenir folle et manger des délires, énormes !

Elle est jeune, elle est belle,

donnez lui votre sang pour la rendre immortelle.  

            Elle veut Tout,

inventer les poisons, appeler les démons, saccager les jardins,

pour aimer, pour pleurer, pour sentir.

           Elle veut Tout.

Elle parcout le monde, mers, fleuves, montagnes,

loin, toujours plus loin.

Son corps craquelé devient comme un rocher que jamais n'atteint la marée et les mousses s'effritent dans sa main.

          Des filles sont passées

          et l'ont appelée soeur,

corps vénéneux, ployant comme des tiges, paupières violettes, yeux de topaze, chacune tenait entre ses bras un enfant mort !

Elle ne les a pas entendues, les mots des humains sont perdus.

          Reste le Désir.

Quand elle voit la ville, si proche et si lointaine,

elle court haletante, le visage mouillé.

Elle tombe, elle rampe et c'est à quatre pattes, comme un chien, qu'elle atteint la première porte,

trop tard, une nouvelle fois trop tard.  

           En lettres de cendres il est écrit :

   Le monstre est mort, brûlé sur l'athanor du JE.

               Ariaga 

COUP DE COEUR

   Aujourd'hui, je veux vous parler d'un être protéiforme, peintre, poète, chercheur de mots et de langages nouveaux. Il s'agit de Lambert Savigneux, alias alorededelam, lam, Lambi pour les intimes. Il disparaît, il revient, toujours aussi talentueux. Vous pouvez, en ce moment, le trouver sur son blog principal Les vents de l'inspire.(lien) mais, si vous avez le temps ne vous arrêtez pas là. Allez sur ses autres blogs qui se ramifient, comme des branches, à partir de son blog principal. Et n'oubliez pas son ancien blog, mon préféré.




 

 

 

19/03/2008

Les voix du rêve et l'Ami intérieur

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     Le rêve est un pont entre l'inconscient et le conscient et sur ce pont des messages circulent. Ils se manifestent parfois par des voix. Il arrive que certains lecteurs de ce blog se disent intrigués ou impressionnés par ce qui parle dans leurs songes. J'ai leur ai répondu  ici où là mais je vais, aujourd'hui, tenter de traiter le sujet de manière un peu plus complète. Je m'adresse ici à ceux qui rêvent beaucoup et cherchent un sens à ces nombreux rêve. 

   Les voix qui parlent dans les rêves peuvent manifester l'opinion d'inconnus ou de personnages bien identifiés, ou bien il s'agit d'une réflexion que le rêveur se fait à lui même. Parfois c'est plus vague : "on dit que, il est dit que". Une autre voix est parfois entendue, impérative, numineuse, exprimée avec force par un personnage plein d'autorité, ou même par un être invisible dont la voix résonne d'une manière biblique. Je pense, mais ceci n'engage que Jung et moi qui le suit tout à fait dans cette idée, qu'il s'agit de la Grande Voix du Soi.

   Les voix appartenant à des personnages identifiés sont ce que l'on pourrait appeler des voix " douteuses ". Voix de l'ombre, voix d'une anima ou d'un animus négatif ou positif, ayant emprunté une forme symbolique. Il est difficile de s'y retrouver car on a tendance à leur donner, dans l'interprétation du rêve, la même place que si on les rencontrait dans la vie quotidienne avec toutes les arière pensées que cela implique. 

  D'autre fois, le rêve propose des " on dit que " ou  " une voix dit ". C'est le début des efforts du Soi pour se faire entendre. Et puis, quand les rêves sont fréquents et deviennent une série de rêves, arrive la Voix qui est une espèce de fil conducteur. Elle émane de personnages inconnus, variés, sous les déguisements desquels il est difficile de reconnaître des représentants du Soi. il arrive que survienne une situation onirique au cours de laquelle se produit ce que j'appelle le phénomène de la Grande Voix et alors le doute n'est plus permis. Elle s'exprime d'une manière autoritaire, claire et convaincante et, comme l'écrit Jung (psychologie et religion, p.79) :

"parait souvent être le résultat final et pertinent d'une longue délibération inconsciente au cours de laquelle tous les arguments auraient été soigneusement pesés. Fréquemment, la voix provient d'un personnage plein d'autorité : tel un chef militaire, le commandant d'un navire ou un vieux médecin. Quelquefois il n'y a qu'une voix, venue, semble-t-il, de nulle part."

   Quand la voix n'émane pas d'une personnalité supérieure ou idéale, ce peut être aussi celle de l'" Ami intérieur "avec lequel on rentre dans une sorte de  conversation avec soi même , de méditation, au sens des anciens alchimistes qui définissaient cet autre comme "aliquem alium internum", quelqu'un d'autre à l'intérieur. Jung répond à ceux qui objectent que ce qu'exprime la voix n'est rien d'autre que les pensées du rêveur (l'âme et le Soi, p.38) :

" Souvent on m'a objecté que les pensées exprimées par la voix ne sont autre chose que les pensées de l'individu lui-même. C'est possible mais je n'appellerai mienne une idée que si c'est moi qui l'ai pensée, comme je ne dirai d'une somme d'argent qu'elle m'appartient, que si je l'ai gagnée ou encore acquise d'une manière consciente et légitime. Si quelqu'un me donne de l'argent en cadeau je n'en remercierai certes pas le donateur en disant : "Merci pour mon argent", bien que, parlant plus tard à un tiers, je puisse affirmer "c'est mon argent".

   Le phénomène de la Voix est identique. Elle offre des contenus mentaux comme un ami donne des idées ou des conseils. Cependant, il est impossible de produire la voix à la demande, ou de deviner à l'avance le contenu d'un message, et la voix du rêve n'appartient pas plus au rêveur que le bruit de la rue ou d'une musique lointaine. Pour dire que la voix est un élément de la personnalité consciente il faudrait admettre que cette personnalité fait partie d'un tout ; qu' elle est un petit cercle contenu dans un cercle plus grand, là où se joue la musique.

Bonne nuit et beaux rêve. En espérant  que vous entendrez la grande musique du Soi. 

          Ariaga.

COUP DE COEUR

   Aujourd'hui, c'est pour moi, pour MON plaisir, que je vais choisir un blog qui, depuis les débuts du Laboratoire est une source d'inspiration, une nourriture. On ne peut pas décrire La Quête de  Kaïkan.(lien) C'est un univers, c'est la poésie, l'art, la musique, la beauté. Je n'ai pas de mots, il faudrait que je lui emprunte les siens...

 

15/03/2008

L'amour de l'autre

   Nous devons accomplir, ici et maintenant, dans la vie réelle, l'Oeuvre alchimique des dissolutions et intégrations des différents degrés de manifestation de l'Amour. La première étape me semble être l'amour de soi, en tant qu'être total ce qui présuppose l'acceptation de la partie obscure et du corps comme pont qui nous relie à l'ensemble de la Nature. Il est parfois difficile d'accepter la présence de cet autre, si proche et si différent avec lequel nous devons cohabiter mais, si cette première étape n'est pas franchie, je ne vois pas comment nous pourrions aimer notre "prochain". Si je n'aime pas l'étranger en moi, comment pourrais-je aimer l'étranger à côté de moi ? Si je ne m'aime pas, comment donner de l'amour puisque je n'en ai pas l'expérience intime ?

   Aimer l'autre est essentiel car nous n'existons que par notre possibilité de nous référer à cet autre. Je sais que nous sommes déformés par l'abominable pensée cartésienne qui nous a rendus bouffis d'orgueil au sujet de notre place dans la totalité vivante à laquelle nous appartenons. Il faut revenir à plus d'humilité. La dynamique de la Nature à laquelle nous appartenons est une dynamique de tension entre les opposés mais, en électricité, la tension entre les pôles positif et négatifs ne signifie pas la destruction d'un des pôles, ni que l'un des deux soit  " bon " ou é mauvais ".  Au contraire, cette tension engendre une production d'énergie. C'est en coopérant avec l'autre, en entretenant une relation d' " amour " que nous allons rendre visible notre originalité à l'intérieur d'une totalité où nous risquons de nous dissoudre sans cette acceptation ce ce qui nous apparaît comme étranger. 

   Nous ne pouvons qu'aimer le Monde, même sous ses aspects négatifs, car refuser le Monde ce serait refuser la Vie. Il est notre mère , la matrice dont nous sommes issus, comme l'avaient si bien compris les alchimistes. en tant qu' humains, nous participons à son ordre et héritons de sa mémoire. Libre à nous de jouer une petite note personnelle, mais nous ne pouvons échapper au fait qu'il est notre point d'ancrage, le lieu de notre" co-existence. C'est là que nous mourrons après une incarnation loin d'être minuscule car elle aura été et demeurera, par ses apports à l'inconscient collectif, une parcelle indispensable sans laquelle l'ensemble ne saurait exister. L'Océan a besoin de chacune de ces gouttes pour être l'océan.

   Plus loin sur le chemin, nous pouvons être aspirés par la relation d'amour avec le divin, que ce soit sous une forme pensée ou ressentie.  Celui qui monte tous les degrés de l'amour humain est mené par son ascension vers l'amour divin, un amour qui se confond avec l'ensemble des autre niveaux de l'amour dont il est l'expression la moins visible, mais la plus vaste.

  A la fin de cette espèce de méditation sur l'amour de l'autre, je pense à ceux qui vont le chercher trop loin. On voit des êtres, généralement classés dans la catégorie " admirable ", qui vont très loin et sans compter," donner " leur amour.  Pendant ce temps leurs proches complètement effacés par cette passion amoureuse du dévouement à des causes éloignées ne reçoivent plus aucune nourriture affective et meurent de faim d'amour.  

   Voilà ce que j'avais envie, aujourd'hui, de partager avec vous. 

            Ariaga

COUP DE COEUR

Je vous propose aujourd'hui d'aller visiter un blog qui devrait être beaucoup plus fréquenté. Son auteur, Jean, nous invite sur un chemin d'Alchimie Spirituelle en poésie ou en prose poétique. Il s'agit du Monde de PataTy (lien). Vous trouverez des textes beaux et parfois violents avec un zeste de Jung. Si je devais choisir une note ce serait Les origines du monde. Cela commence par : "Les origines du monde sont dans la fleur de sel qui jadis ouvrit son coeur à l'âme défunte...." Vous n'avez pas envie de lire la suite ?

           

  

  
 

 

12/03/2008

Contes bretons

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                            En hommage à Anatole Le Braz.

C'était aux jours anciens, où l'on croyait encore,

que les âmes perdues errent sur l'Océan.

 

Quand la cloche sonne le glas et résonne vers le ciel gris habité de lourdes pluies,

quand l'angoisse et la détresse se mêlent d'effroi,

arrive le temps des nuits d'apparitions.

La mer est une  tombe où le linceul est d'algues. Seules mouettes et goélands récitent les paroles funèbres qu'elles crient à la face du vide.

Dans les échancrures de l'Océan, poussés par les grands vents d'Ouest, remontent ceux qui n'ont pas trouvé le repos dans la terre mère.

Ils reviennent vers la côte, attirés par les feux de goémon de celles qui sont restées à terre, transies de froids regrets.

Ils sont des milliers, bras levés, prunelles angoissées, jaillissant des vagues qui attaquent la falaise comme des gerbes d'écume vivante.  Leurs formes spectrales tentent de s'agripper aux maigres touffes de bruyères et d'ajoncs et ils se plaignent en une langue qui n'est plus celle des hommes.

Je les vois, je les entends. L'amour et la pitié me submergent.

C'était le temps de l'enfance, le temps où ma Grand Mère me racontait des contes bretons. Cela explique bien des choses...

         Ariaga

COUP DE COEUR

Après ces impressions d'enfance pas très gaies, je vous propose d'aller sur le blog d'une femme de talent qui cultive un humour assez ravageur dans un style brillant. Si on lit entre les lignes on devine que le rire et l'autodérision ne sont pas loin des larmes. J'aime donc beaucoup ce qu'écrit Ambreneige sur le blog Zen pour les nulles (lien)  dont le sous titre est un programme à lui tout seul : enfin des explications pour les nounounes ! En plus, quand je suis allée copier le lien,  j'ai vu que le dernier texte était une version, à découvrir, de Cendrillon. Beau phénomène de synchronicité. Et n'hésitez pas à fouiller dans les profondeurs de ce blog plein d'humour.

 

08/03/2008

Alchimie de la maladie

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   Comme j'émerge de la grippe, il m'a semblé intéressant, en prenant comme exemple F.Nietzsche et C.G.Jung, de parler d'un sujet que j'ai probablement déjà abordé (il m'arrive de me perdre dans les méandres de mon blog) la maladie en tant que facteur d'évolution.

   Il existe, chez Nietzsche et chez Jung, une attitude à la fois semblable et différente vis-à vis de ce qu'ils appellent les "états valétudinaires ", pour faire simple la maladie. Nietzsche a principalement développé le sujet dans Ecce homo et dans sa correspondance et Jung dans Ma vie et aussi dans sa correspondance.

   Pour Nietzsche, le corps constitue un lieu d'élaboration où l'excès de santé, mais aussi la maladie, sont des stimulants de la création. La maladie lui était , en quelque sorte, indispensable et ses lettres recèlent un impressionnant catalogue de ses maux. Michel Onfray écrit à ce sujet dans L'art de jouir p.68 :

" Qu'en est-il de ce corps porteur de Zarathoustra qui enfantera les perspectives du Surhomme ? La lecture de la correspondance complète du philosophe donne tous les détails. Nietzsche interpose son oeuvre entre sa chair qui se dérobe et ne parle qu'en termes de malaises et sa volonté de santé, éternel voeux pieux. il avait coutume de dire que ce qui ne le tuait pas le fortifiait : son oeuvre complète est placée sous ce signe ". 

   La maladie était un refuge qui permettait à Nietzsche d'échapper au quotidien, d'excuser certains comportements. Mais elle était aussi un moyen de ralentir l'excès de feu sous l'athanor, les dépenses d'énergie excessives qui empêchent l'évolution des forces créatrices.On se retrouve ici dans les perspectives alchimiques de la voie sèche et de la voie humide. Il me semble que ce passage de Ecce homo (p.56) le montre bien :

"La clarté et la belle humeur parfaite, voire l'exubérance de l'esprit que reflète l'oeuvre susmentionnée (il s'agissait du Voyageur et son ombre) se concilient chez moi, non seulement avec le plus profond affaiblissement physiologique, mais même avec un excès de souffrances. Au milieu même des tortures qu'inflige un mal de tête ininterrompu de trois jours, accompagné de pénibles vomissements de pituite, je bénéficiais d'une clarté de dialecticien par excellence et je méditais à fond de sang froid des questions pour lesquelles, dans des circonstances meilleures, je ne suis pas assez escaladeur, pas assez raffiné, pas assez froid.

   Il semblerait que chez des êtres comme Nietzsche, la recherche du sens et du dire de ce sens, mette la chair à l'épreuve comme si c'était au sein de cette "passion" que, comme dans le creuset des alchimistes, se produisait la "cuisson lente". 

  Jung est un peu de la même famille. Son enfance à été vécue sous le signe d'une relation très ambiguë avec des maladies réelles ou psychosomatiques.  Ce comportement de fuite devant la vie ordinaire, cette manière de chercher refuge dans la maladie se retrouva alors qu'il avait près de soixante dix ans quand, à la suite d'une grave maladie qui l'avait plongé dans une espèce de coma rempli de visions il mit trois semaines avant de se décider à retourner vers la vie telle qu'elle est. De ces moments d'enseignements puisés dans un état proche de la mort il revint avec de nouvelles forces et c'est après cette maladie que son travail et la puissance de sa pensée se révélèrent les plus fertiles. Il écrit dans une lettre de 1944 :

"En fin de compte, cette  maladie a été pour moi une expérience extrêmement précieuse, elle m'a donné l'occasion extrêmement rare de jeter un oeil derrière le voile. ".

   La maladie, probablement parce que elle diminue les défenses du conscient et relativise l'importance de problèmes souvent liés à l'image que l'on souhaite présenter à la société, peut donc, ainsi que l'ont ressenti et pensé Nietzsche et Jung, être un facteur de progression. Je nuance cette pensée, car il est des êtres qui souffrent tellement que je ne vois pas comment leurs souffrances seraient  positives. La maladie peut aussi, comme le montre le destin final de Nietzsche, être destructrice. Jung s'est penché, car cela le touchait personnellement sur cette destruction dont il a tenté l'analyse. Mais cela est une autre histoire...

       Ariaga

COUP DE COEUR

Pour récompenser ceux qui auront lu jusqu'au bout mon texte un peu " lourd " je vous propose aujourd'hui d'aller faire un tour sur un de mes blogs favoris. Il s'agit d'un photographe : Jean-Louis BEC dont le blog s'intitule Image-Mots, Mots-Image (lien). Il nous offre un dialogue entre de très belles photos et des textes symboliques et poétiques dont les mots creusent un chemin vers les profondeurs de l'être. Si je devais choisir une photo ce serait celle intitulée Léviathan car le groin de la bête me hante. Mais elles sont toutes belles et pleines de sens. Bon regard et bonne lecture. 

 

     

 

  

04/03/2008

La clé du jardin

 

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Mon ami intérieur le vieil alchimiste qui murmure parfois à l'oreille de mon coeur m'a dit ce matin :

Il n'y a pas de joie si parfaite qu'elle ne contienne une peine.

Il n'y a pas de peine si noire qu'elle ne s'éclaire d'un rayon de soleil.

Le désert le plus aride contient un jardin. On ne peut y entrer avec une clé ordinaire mais, si on possède cette clé, on y trouve des rosiers à perte de vue, des champs d'une fertilité infinie et une fontaine intarissable d'où jaillit l'eau de la Vie. 

         Ariaga 

 COUPS DE COEUR

Pour ceux qui lisent mes textes jusqu'au bout, je vais dorénavant partager avec mes lecteurs des "coups de coeur" pour un blog ou un texte qui a eu pour moi une résonance  particulière. Ou bien je vous présenterai brièvement un blog que je ne trouve pas assez lu. C'est une idée toute récente et je ne sais où elle me mènera et si je la poursuivrai. Dans mes choix il y aura certainement du hasard et de l'arbitraire (une petite tendance à privilégier mes liens par exemple) mais c'est la vie !

Aujourd'hui j'ai été heureuse pendant ma promenade sur les blogs de rencontrer dun texte avec lequel je me sentais en " correspondance". C'était sur le blog de Guelum, Guelum décode Guelum, (lien), une vraie pépite poético-alchimique intitulée Tango.Vous y trouverez aussi d'autres notes d'une grande originalité, mais celle là, en date du 26 février,  m'a particulièrement touchée. A bientôt pour d'autres blogs.

  
 

02/03/2008

Suite et fin du safari photographique

   Avant de revenir à mes thèmes favoris, la nature, l'alchimie spirituelle, la philosophie, la psychologie, la poésie, bref à la " culture ", un mot qui veut tout et rien dire, je vais vous raconter en images la suite et la fin de ma pause photographique.
   Le lendemain du jour où j'ai pris LA photo ( voir la note précédente sans laquelle celle-ci n'a guère de sens ), Monsieur ma Conscience Photographique, malgré le mauvais temps persistant, a pensé que je devais continuer mon entraînement, seule, sur le terrain. Il s'est donc installé bien à l'abri dans un bistrot, devant une crêpe et une bolée de cidre pendant qu'il m'envoyait à la chasse de la bonne photo. Vu le mauvais temps persistant, ne croyez pas qu'il fait toujours mauvais en Bretagne, jusqu'à son arrivée le temps était superbe, je disais donc en fonction du temps, j'avais décidé de tourner le dos à la mer et de choisir un lieu moins balayé par le vent et le crachin. Je me suis donc dirigée vers les champs . Le résultat parle de lui même. 
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  La route était peu engageante, mais j'ai quand même " persévéré dans mon être "  photographique, comme aurait dit le cher Spinoza (que voulez vous je ne peux pas m'en empêcher ... )
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Au bout du chemin les champs, je serais bien allée au delà, vers l'inconnu, mais mes chaussures ont refusé.
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Et finalement je me suis redonné un moral d'alchimiste, quand il a raté et recommencé sans cesse son expérience, espérant la pépite de l'or parfait. Je l'ai trouvée avec cette vaillante herbe dorée surgissant d'une flaque.
Et je dois aussi avouer que, de crainte d'exposer le beau Midas à l'humidité, je l'ai laissé dans son sac capitonné et que j'ai pris ces photos avec mon compact, subrepticement  glissé dans ma poche.
   Pour terminer avec le chapitre photo, je dirai à mes fidèles lecteurs que grâce à ce gentil Monsieur ma Conscience Photographique ( qui a souffert dans son affection de mes sarcasmes publics sur ce blog ) j'ai reçu un grand cadeau : la liberté photographique. Ses séances d'entraînement m'ont donné des automatismes et, grâce à eux, je vais laisser parler l'oeil et le coeur sans me soucier de la technique. 
       Ariaga