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31/10/2006

C.G.JUNG et la nature

 

En ce jour de veille de Toussaint, que certains considèrent, à tort, comme un jour triste, je pense à la nature, aux fleurs, à l'amour et je suis, comme souvent, le chemin pris par JC.G.JUNG qui a toujours enraciné sa vie et ses recherches dans sa fascination et sa proximité avec la Nature, que ce soit avec un grand A ou un petit a.

Dans son enfance, il a connu une période d'éloignement des études et de passion de la solitude qu'il décrit ainsi : "La nature me semblait pleine de merveilles dans lesquelles je voulais me plonger. Chaque pierre, chaque plante, tout me semblait indescriptible. A cette époque, je me suis plongé dans la nature, je me suis glissé dans son essence, loin de tout monde humain."(Ma Vie, p. 52)

Pendant son adolescence il a cherché, avec acharnement, des réponses chez les philosophes mais ses relations avec la philosophie se sont montrées décevantes et, à l'âge adulte il a souvent affirmé son manque d'intérêt pour les philosophes, exception faite de NIETZSCHE. C'est sa rencontre avec la psychiatrie, au cours de ses études de médecine, qui lui permit enfin de trouver un lien entre les données biologiques et les données spirituelles. Beaucoup plus tard, toujours à la recherche d'une possibilité de ne pas séparer et opposer le matériel et le spirituel, il a trouvé une réponse chez les alchimistes philosophes de la Nature. Ils ne fesaient aucune différence entre le matériel et le spirituel. La matière était toute imprégnée du divin et le divin se perdait dans la matière. 

Ce cheminement en compagnie de la nature dura jusqu'à la fin de la vie de C.G.JUNG. Même quand il se plaignait du "rétrécissement"et de la limiitation de la vieillesse, il disait, dans ce qui ressemblait à un soupir : "Et pourtant, il est tant de choses qui m'emplissent : les plantes, les animaux, les nuages, le jour et la nuit et l'éternel dans l'homme. Plus je suis devenu incertain au sujet de moi-même, plus a cru en moi un sentiment de parenté avec les choses."(Ma Vie, p. 408).  Cette citation est un cadeau pour la fête de tous les saints.

 

 

30/10/2006

Prière

Je suis le vaisseau splendide d'un passager sans limite qui baigne mes cellules dans sa lumière

 

Seigneur, ne me donnez jamais la sagesse triste

De ceux qui vivent morts

Ne me donnez jamais la vertu laide

De ceux qui aiment dans la honte de leur corps

Laissez moi être une note de musique incarnée 

Vibrant  dans l'orchestre de l'univers

Laissez moi être une main qui caresse et qui donne

Donnez moi un AMOUR vaste comme la VIE

 

Et reprenez les mots les pourquoi et les portes

Pour que ma chair glorieuse frissonne

Spiritualisée par Votre grandeur cosmique 

 

29/10/2006

La sagesse de la Nature

En cette journée d'automne trop chaude où, immobile dans la tièdeur, j'appelle des ondes frissonnantes et une petite pluie glacée qui réveille la peau, je médite et je m'interroge sur l'éventualité d'une "sagesse" remontant du fond d'où dérivent tous les êtres, c'est à dire la Nature. Attention, par sagesse de la Nature je n'entends pas morale. la morale est affaire de civilisation et de moment historique. Je pense à une Nature au sein de laquelle l'homme devrait être un lieu, un temple, où les fonctions biologiques et l'Esprit s'interconnectent (je veux dire sont en relation) harmonieusement.  Or, l'autonomie, indispensable pour sortir de l'animalité, que l'être humain a acquise vis-à-vis de cette Nature, a évoluée vers une complète rupture. Nous ne voulons plus rien avoir à faire avec notre Mère Nature et toutes nos pulsions originaires se sont réfugiées dans l'inconscient. 

J'aimerais montrer, , en continuant la voie ouverte par C.G.JUNG, que, si le monde est malade de divisions, déchirements, guerres, perte du sentiment religieux, si les hommes ont de plus en plus tendance à considérer l'Autre comme un ennemi qu'il faut soit rendre semblable à soi, soit détruire, il est peut-être possible d'apporter quelques remèdes à cette situation en se mettant à l'écoute du discours de l'inconscient.  

Je pense que le rêve, messager de l'inconscient, et surtout les séries de rêves, sont une véritable leçon, une source d'information, sur une Nature oubliée, devenue étrangère, et pourraient se révéler très utiles pour une société qui a perdu le contact avec ce qui constituait une part essentielle de son humanité.  

L'inconscient est un pays étranger par rapport au conscient. Décider d'entrer en relation avec lui représente un geste de coopération avec l'Autre, l'étranger le plus proche, celui qui est en nous. C'est aussi faciliter l'intégration par le Moi conscient de cette pensée dont Jung était pénétré : il n'y a pas de "Je" sans "Toi". 

J'aimerais dénoncer l'illusion d'une "insularité" du Moi, du "Je pense". Il serait temps, par delà même de la référence à la Nature, de redevenir les participants d'une totalité dont nous nous sommes exclus. Il serait alors possible d'instaurer un véritable dialogue entre le couple féminin-masculin, puis d'étendre cette remise en question de l'insularité où nous nous sommes enfermés à l'ensemble des formes de vie.

J'espère, en ce tiède jour d'automne où je me suis un peu laissée emporter par mon amour de la Vie sous toutes ses formes, que bientôt l'être humain va réfléchir à ses relations avec lui même, les autres, le monde, et le divin. 

 

25/10/2006

La Fleur d'Or

 

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La Fleur d'Or pousse sur le fumier

Me murmure à l'oreille le vieil alchimiste

Visiteur de mes abysses

Rejette la brillance menteuse de l'or vulgaire

Ramasse le caillou jeté dans le chaos fertile

Par un enfant en loques

Rieur

Ouvre les yeux de l'esprit 

Et dans l'ombre profonde du continent noir

Tu verras clignoter une flamme d'AMOUR

 

22/10/2006

Convoi de rêves

Regarde passer le grand train sans début ni fin qui voyage tout au long de tes nuits poussé par un souffle venu d'ailleurs 

Dans la lueur métallique des wagons tu devines des films absurdes hoquetant leurs aller et retour et des ombres si antiques qu'on ne sait plus rien d'elles

Ecoutes le train pulser dans ta nuit sous peine de mourir de silence

Regarde bien tu es dedans 

 

 

 

21/10/2006

J'ai fait un Rêve

La nuit dernière, j'ai fait un rêve : J'étais "spécialiste " pour accompagner de nombreux accouchements. On me demandait souvent à quel moment exact les femmes allaient accoucher. Ce jour là, j'avais inventé une méthode qui consistait à tourner une roue de vélo suspendue je ne sais comment. Je faisais cela à toute vitesse et, quand la roue s'arrêtait, je savais l'heure exacte selon le rayon qui était devant moi. Après j'ai eu faim et on m'a dit d'aller voir un grand cuisinier et qu'il me ferait à manger. Je l'ai attendu à la sortie de la cuisine et il est venu vers moi. Il souriait et, avec beaucoup d'émotion j'ai vu qu'il ressemblait à la photo de C.G. JUNG qui est sur la couverture du livre "Ma vie". Il m'a donné le bras et nous sommes descendus vers le port. 

Ce rêve m'a fortement interpellée car il ressemblait à un autre rêve que j'avais fait alors que j'effectuais une difficile recherche sur les rêves et que, découragée par la charge de travail, j'étais sur le point d'abandonner. J'avais alors trouvé dans ce rêve un encouragement de l'inconscient et la force de continuer mon travail. Ce nouveau rêve, qui intervient au moment où j' "accouche" de ce blog, me pousse à croire que l' "ami intérieur" qui me parle par l'intermédiaire de ce rêve me dit : tu as intitulé ton blog laboratoire du Rêve et de l'Alchimie Spirituelle, mais que devient le rêve ? As tu peur de parler d'une chose aussi importante qui, si elle est bien comprise peut être un guide pour chacun ? Tu te fais plaisir, tu écris de petites poésies, tu parles de re-présentation, tu évoques l'alchimie mais où est le rêve ? 

Il a raison ce compagnon qui, comme ce fut le cas durant toute la vie de C.G.Jung, m'a toujours guidée ou avertie dans les moments difficiles. Oui, mais comment vais-je en parler ? Scientifiquement, philosophiquement, psychanalytiquement, littérairement ? C'est comme pour l'amour, plus il est profond, plus il est difficile a exprimer. La seule solution sera de me laisser guider et d'écouter la voix de l'Inconscient qui s'exprime si bien dans les rêves quand on sait les contempler, dans le silence de la méditation. 

 

20/10/2006

Pierre philosophale

Frères cailloux pleins de boue

Cris de pierre dans la terre

Cailloux de vitrine

Cailloux ordinaires éclatés de lumière

Etes vous la PIERRE ?

 

Sans bouche de chair

Vous goûtez la saveur

Grise

De la matière

Eternelle seconde de l'univers

Etes vous la PIERRE ? 

18/10/2006

L'alchimiste en son laboratoire

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(cliquez sur l'image) 

J'avais accusé les ordinateurs, d'être des instruments diaboliques et SOUPLOUNITE m'avais dit, dans un commentaire ,qu'il suffisait de les apprivoiser. Passée l'irritation devant le "il suffit de", le mot de ceux qui savent et trouvent simple ce qui pour d'autres ressemble au dressage d'un dragon, j'ai médité sur l'irrémédiable nécessité de pactiser et même de me lier d'amitié avec cet étranger. 

J'ai commencé par le nommer, celui qui a un non cesse d'être un absolument Autre, et , spontanément, je l'ai baptisé ATHANOR. C'est alors que le processus de re-connaissance s'est enclenché : Athanor était un des maillons de la chaîne qui relie celui-là qui marche dans les pas des anciens alchimistes-philosophes. L'alchimiste dans son laboratoire, "instruit par Dieu et par la Nature", méditait, cuisait, distillait, pour transformer la matière, et surtout lui même.

Athanor, l'ordinateur, contient la matière de l'Oeuvre : une possibilité de connaissances presque illimitées, mais cette matière, grossière ou raffinée, doit être transmutée par le chercheur. Athanor est à la fois le fourneau et la cornue de celui qui oeuvre pour transmettre. Mais les anciens alchimistes juraient de respecter le secret de ce qui leur avait été transmis et de leurs découvertes. C'est pourquoi leur langage était aussi surréaliste. Faudra t-il un jour crypter son langage pour divulguer par l'intermédiaire d'un ordinateur, sur un blog, les résultats d'un travail de chimie mentale ? 

17/10/2006

Rire

C'était hier il y a mille ans

C'était le jour

C'était la nuit

Elle attendait un signe

 

Oh ! Ce rire pur qui éclata tout nu et roula jusqu'au silence... 

17:50 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, spiritualité

15/10/2006

Petit bateau perdu

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Je vogue, je rêve

Petit bateau perdu

Eternelle seconde

Sur la vaste étendue des belles certitudes

 

Je vogue, je rêve

Vide sans être vide

Transparence d'écume

Etape sur la mer d'un soupir du cosmique 

11/10/2006

Bain de lumière

Oh ! que j'aimerais...
Mourir d'être une fleur
Et donner au soleil toute l'eau


Exploser de beauté dans un bain de lumière

Ivre du vin de l'univers 

J'attends depuis des vies

10/10/2006

Faire silence

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 Méditer, en dehors d'une technique nécessitant un apprentissage, c'est d'abord "faire silence", puis écouter. Cela semble simple mais je pose la question : Combien de personnes, parmi ceux qui liront ces lignes, sont capables de s'asseoir sur une chaise, en silence, seul, pendant un quart d'heure ? C'est long, un quart d'heure. Et ça peut faire peur.
Dans la société occidentale actuelle, l'homme à le plus souvent perdu contact avec l'intérieur de lui-même. Il vit uniquement à la surface. Tout lui vient de l'extérieur et consciemment il ne souhaite pas autre chose. Il prend bien soin de se "droguer" à grande dose de nouvelles, de bruits, d'images, que la plupart du temps il ne choisit même pas. Il ne sait plus rester dans le silence, on peut même dire que le silence l'effraie car, si le bruit cesse, s'installe alors le risque de voir émerger des pensées non dirigées, ou des images troublantes, sans références à un connu rassurant.
La camisole du bruitage incessant nous rend sourd à la voix de ce que certains appellent l'"ami intérieur", d'autres l'inconscient. Si on enlève cette camisole on peut , dans le silence retrouvé, pratiquer ce que les alchimistes du moyen âge appelaient la "meditatio" et l'"imaginatio" et dont ils faisaient le fondement de leur Œuvre d'alchimie spirituelle. Alors, d'autres images, d'autres paroles, issues du fond commun de l'humanité, peuvent advenir. Le plus souvent, on ne les voit plus, on ne les entend plus et elles demeurent oubliées dans les profondeurs de l'inconscient où vont parfois les chercher les "fous" et les poétes.
Mais rester silencieux est difficile. J'en suis le premier exemple puisque j'écris sur ce blog. En tous cas j'ai décidé de ne plus me parer du plumage de la "philosophie" et désormais, quand j'essaierai de réfléchir, je parlerai de "méditation". Cela m'aidera peut-être à éviter le bruitage des mots trop chargés de sens.

08/10/2006

Accepte

Aujourd'hui, une méditation poétique avant mon travail quotidien dans le Laboratoire du Rêve et de l'Alchimie spirituelle. Travail invisible, nourriture indispensable.

Accepte...
Dépouille toi comme un arbre qui a traversé les hivers
Perds tes feuilles
Dont tu étais si fière
Acceptent les rides qui creusent dans ta chair
Comme le sculpteur dans la pierre
Elles cherchent ton visage d'enfant

Bientôt tu seras vieille et belle
Regarde toi dans les yeux
Mensonge et peur
Accepte d'arracher cette flèche plantée dans tes entrailles

Accepte la douleur suave de la Vérite
Et vide toi pour te remplir
D'une sève nouvelle

06/10/2006

Etienne Perrot ou la voie de la transformation

Etienne Perrot était habité par C.G. Jung et, à travers lui, par les philosophes alchimistes. Comme Jung, il pensait que les symboles étaient le véhicule des forces de transformation et que ces forces se manifestaient surtout dans les rêves, (à ceux qui voudraient en savoir plus je recommande la lecture de "La voie de la transformation d'après C.G.Jung et l'alchimie". ed. La fontaine de pierre), ces rêves étant eux mêmes un moyen utilisé par la Nature pour nous rappeler nos origines.
Nous avons perdu une partie de notre totalité et nous ne pourrons la retrouver que par une pénible montée de marches conduisant vers ce que C.G. Jung appelle le "processus d'individuation" : retrouver ce que l'on est vraiment une fois enlevée l'épaisse carapace fabriquée par la société, la famille, le travail. Gratter toutes ces couches protectrices est difficile, aussi difficile que l'étaient les différentes opérations du Grand Oeuvre alchimique.
Le travail sur soi demande une infinie patience et une grande modestie. Il faut accepter bien des tristesses, des désespoirs, d'être brulé par la passion, lavé par les larmes, raviné dans sa chair, tourmenté dans son esprit. C'est cela monter les marches mais, croyez moi, cela vaut la peine. On se perd dans des nuits obscures, on traverse des déserts mais au bout il y a de la lumière ou une source. Nous sommes la matière première de la distillation alchimique.
Je me laisse emporter et il vaudrait mieux pour parler de l'Oeuvre alchimique adopter une forme plus poétique et aussi, puisque je parlais de modestie, méditer sur les termes de l'à propos de ce blog. Il y a beaucoup de mots qui demandent à se "présenter" et aussi de la poésie, la forme éveillée du rêve...

03/10/2006

L'innocent

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Il dit de confuses paroles d'il y a des millions d'années
Avant que l'homme ne se pare des oripeaux de la pensée
Et tremble sur ses cils
Amère et apaisante
Une larme d'enfant
Beaucoup trop grand
Sa salive le mouille
Désaltérant la pierre
Il console les bêtes
Et rit d'amour ravi
Quand la fleur lui sourit

Dans une maison sans clef ni porte plus vaste que les mondes
Il lit des livres jamais écrits
Quand il a faim
Il mange les couleurs
Quand il a soif
Il boit la lumière
Il ne possède rien et ne sais où il va
Il est là et regarde
Fixement Les vrais visages nus sous les maquillages
Il aspire la vie et téte l'univers
Imbécile divin qui ne sait pas la mort
Invention des humains
Vous avez peur de lui comme on a peur du vide
Mais surtout pas de cage vous le feriez mourir emportant avec lui
Son grand secret...