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13/12/2006

Les visages de la mer

 
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La mer est une femme

Dont le double visage

Fascine jusqu'à la mort

Le chercheur du trésor

Absolu 

 

La mer scintillante enjôleuse

S'enroule dans sa robe irisée couverte d'émeraudes et de saphirs

L'haleine parfumée d'érotiques senteurs

Iodées

Elle ondoie

Elle lèche

Elle mousse

Gratte langoureusement la harpe de son clapotis

Et soulève sa vague

Sur d'attirantes profondeurs  

 

La mer retourne son visage

De Janus féminin 

Elle noircit sa robe trompeuse

Pour engloutir le soleil

Laissant des gouttes de sang 

Sur l'horizon meurtri

Par tempêtueuses marées hautes

Elle fracasse au bélier de ses galets

Les falaises rongées

Se nourrissant de landes roussies

En de longs spasmes mugissants 

 

Surgit alors la Grande Mère

Au ventre titanesque

Celle qui entraîne dans ses abysses

Les corps fleuris de coquillages 

 

17:25 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : écriture, poésie, nature, photo

04/12/2006

Etienne Perrot et la voie alchimique de nature

Extrait de "La voie de la transformation". Editeur : La Fontaine de Pierre.

"Nous sommes ici au coeur du problème, de notre problème : la voie alchimique est la voie de nature (via naturae), comme l'est aussi la voie junguienne qui en est le nouveau nom. Celui qui l'emprunte accepte de soumettre la nature qui est au fond de lui, son essence intime, pure et immortelle, à l'influence de la nature universelle, ressentie soit sous une forme invisible, soit à travers une pierre philosophale déjà achevée, à travers un homme ayant fait le chemin, afin de réaliser en lui la nature au sens de Grégoire de Nysse, c'est à dire l'éclosion et l'accomplissement de l'être échappant au temps, de la fleur d'or. C'est le sens de la maxime célèbre de Démocrite, ou, pour parler comme les érudits, du pseudo-Démocrite, l'un des principaux alchimistes grecs : "la nature réjouit la nature, la nature vainc la nature, la nature maîtrise la nature. " Jung, moderne alchimiste, fait écho à ce vieil auteur lorsqu'il dit : "Ce n'est pas moi qui me crée, j'adviens bien plutôt à moi même."...

...Cette voie est donc d'une divine simplicité. Mais Platon disait qu'on ne doit pas vouloir parvenir trop tôt à l'Un. C'est le sommet de la montagne dont la vue stimule les énergies et qui paraît tout proche alors que des heures, et peut-être des nuits de marche en séparent encore. La pierre est "chose simple", mais elle résume en elle la complexité de l'univers, elle est un monde en petit, un microcosme. Le chemin qui y mène est, à son image, simple dans son dessin général et complexe dans son déroulement, puisqu'il serpente constamment d'un opposé à l'autre. Il faut viser l'unité, mais sans rien sacrifier des contraires qui doivent être réintégrés en elle. L'esprit ne doit pas s'évader du corps, l'ascension au septième ciel n'est pas la réalisation de l'homme... (p. 184, 185)

 

28/11/2006

L'Alchimie Spirituelle au quotidien

   L'alchimiste, théoriquement chrétien, du Moyen-Age était panthéiste et pensait que l'énergie de Dieu se manifeste du plus minuscule au plus immense et que la Nature est imprégnée de cette énergie divine. Il était aussi convaincu que l'homme participe de cette nature divine et que seul le mélange en lui de qualités opposées l'empêche d'être parfait. C'est pourquoi l'alchimiste "philosophe de la Nature"ne cherchait pas seulement à transformer la matière vulgaire en or, c'est lui même qu'il voulait faire évoluer. Cette recherche a fasciné C.G.Jung car elle illustrait son idée d'un processus d'individuation conduisant un être humain vers sa totalité, son unicité. Mais mon propos, aujourd'hui, n'est pas de vous décrire les règles où les processus, aussi poétiques et culinaires soient-elles, des phases du processus alchimique mais de situer l'alchimie spirituelle au quotidien.

   L'alchimiste, inlassablement, expérimentait sur une matière qu'il espérait voir se transmuter. Il en est de même pour nous. Chaque nuit, en rêves, chaque jour par l'action quotidienne, nous évoluons. Nous nous transformons ou, plutôt, nous nous laissons transformer. C'est là, à mon avis, qu'intervient l'alchimie spirituelle : ne pas subir, mais agir. Etre son propre feu. Nous sommes un creuset, corps et esprit, et c'est à nous d'y accomplir le Grand Oeuvre. Il s'agit du travail de chacun mais je crois qu'il y a deux principes de base. 

   D'abord, admettre que nous avons un corps, que c'est un des matériaux de l'Oeuvre  et ne pas chercher à "s'échapper par le haut".  Ensuite, admettre notre "ombre" et les "nuits noires de notre âme". C'est à partir du plomb, et même du fumier, disent les alchimistes que l'on peut, par un lent travail de purification, et avec l'aide de Dieu, retrouver l'or originel.

   Si on sait recueillir ce qu'il y a de plus sombre en soi et le mettre dans le creuset, le travail peut commencer. Quand j'ai "accepté"ce que certains appellent péché et moi défaut, je ne vais pas avoir de remords mais rechercher l'or de ce défaut, c'est à dire la qualité opposée. Par exemple, si je suis affreusement goinfre, je ne vais pas culpabiliser et avoir des remords. Je vais essayer de transmuter cette goinfrerie en la qualité d'être un "fin gourmet". Si je suis terriblement menteur, je vais transmuter cela en un talent de conteur.

   Tout cela demande beaucoup d'efforts, regardez comme, certains jours, mon creuset sur ce blog est rempli de matière sombre, mais j'essaie et j'essaierai encore. C'est cela, pour moi, l'Alchimie Spirituelle quotidienn.

       Ariaga

 

 

22/11/2006

Alchimie et Nature

Le terme "alchimie" a pour origine un mot arabe EL-Kimya, lui- même dérivé de Kemi qui signifie terre noire. Or, Terre Noire était un des noms de l'Egypte ancienne, ce qui conforterait l'idée que l'alchimie y a sa source. C'est Toth, dieu de la mathématique et de la science, qui serait à l'origine de la figure d'Hermès Trismégiste (dont j'ai déjà parlé), lui- même modèle du Mercure médiéval. Après de nombreux chaînons intermédiaires, et un passage déterminant dans la culture arabe, des idées, considérées comme néfastes par l'Eglise chrétienne, ressurgirent, un peu comme un courant souterrain qui remonte à la surface chez les alchimistes du Moyen-Âge.

    Les deux postulats qui servaient de fondement à l'alchimie étaient l'unité de la Nature, et même de l'univers. Cela allait du macrocosme au microcosme. De ce premier postulat découlait que, du fait de leur origine commune, leur différence n'étant qu'une diversification de l'unité. Tout élément pouvait donc se transformer en un autre. Il suffisait pour cela de posséder l'outil de transmutation : La pierre philosophale. L'alchimie décrit donc, dans ses différentes phases, un processus de transformation ayant comme justification le fait que le monde est un. 

Pour ces alchimistes du Moyen-Âge, qui se voulaient très chrétiens, mais sentaient un peu le fagot, la Nature, toute imprégnée de divinité, en vertu du principe : "tout ce qui est en bas est comme ce qui est en haut", était toute puissante. Elle était leur guide, leur étoile, avec l'aide de Dieu. C'était aussi la Mère  de toutes choses, et il n'y a aucun doute  sur sa toute puissance féminine. Dans un monde dominé spirituellement par l'image masculine on peut dire que les alchimistes ont fait remonter à la surface la part féminine de la divinité.

Ce que je vous raconte là n'est qu'une rapide approche du sujet mais à ceux qui se demanderaient pourquoi ces fous, qui passaient une vie entière à travailler et prier ( ils avaient aussi souvent une "soeur" qui travaillait avec eux...), sans, probablement, aller jusqu'au bout de leur quête, me fascinent, je répondrais qu'ils n'étaient pas si fous que cela. Ils n'avaient pas de connaissances scientifiques suffisantes, ils vivaient dans un monde de symboles mais certains scientifiques contemporains ne cherchent-ils pas l'unité de la matière ? D'autres ne  "spiritualisent" t-ils pas cette même matière ? Alors je crois que je vais encore longtemps m'intéresser passionnément à ces fous. Tout au moins à ceux qui ne cherchaient pas seulement à fabriquer de "l'or vulgaire" mais cherchaient cet or dans le secret de la nature et de leur âme.

 

 

 

 

16/11/2006

L'hermétisme

Comme je vais certainement vous parler souvent de l'alchimie, ma deuxième passion après C.G. Jung, je crois nécessaire de proposer à la méditation un très beau texte intitulé "La table d'émeraude"et attribué au légendaire Hermès Trismégiste (trois fois le plus grand). Il y aurait eu trois Hermès successifs : l'un aurait vécu avant le déluge et fut un civilisateur de l'humanité, l'autre, plus tardivement, à Babylone comme médecin, mathématicien et philosophe. Le dernier Hermès, maître en sciences occultes serait celui qui transmit l'alchimie à l'humanité. D'où le terme hermétisme qui désigne les doctrines ésotériques des alchimistes et aussi le côté quelque peu "hermétique" de leurs écrits ...

C'est donc à ce "triple"Hermès que l'on attribue le texte suivant qui à été pour moi, et certainement pour beaucoup d'autres chercheurs de vérité, l'objet de nombreuses méditations et qui, surtout, justifie à mes yeux le nécessaire voyage de la terre vers le ciel mais aussi du ciel vers la terre notre mère à tous. Il existe de nombreuses versions mais j'aime beaucoup celle- ci par son côté "traditionnel". 

 

Il est vrai, certain et sans mensonge, que tout ce qui est en bas est comme ce qui est en haut ; et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas : pour accomplir le miracle d'une seule chose. De même que toutes choses tirent leur origine de la Chose Unique Seule, par la volonté et le verbe de l'Un, Seul et Unique qui l'a créée dans son Esprit, de même toutes les choses doivent leur existence à cet Un par ordre de la Nature et peuvent être améliorées par l'Harmonie avec cet Esprit.

 

Son Père est le Soleil, sa Mère la Lune, le vent le porte dans son sein et sa nourrice est la Terre. Cette Chose est le Père de tout ce qui est parfait dans le monde. Son pouvoir est le plus parfait. Lorsqu'elle a été changée en Terre, sépare la Terre du Feu, le subtil de l'épais, mais soigneusement et avec beaucoup d'intelligence et d'industrie. 

 

Elle monte de la Terre vers le Ciel et redescend, nouveau-né sur la Terre entraînant ainsi en elle la puissance du Supérieur et de l'Inférieur. Ainsi, la splendeur du monde entier sera tienne et toute obscurité te fuira.

 

C'est le plus puissant de tous les pouvoirs, l'Energie entre toutes les énergies, car il triomphe de toutes les choses subtiles et pénètre tout ce qui est solide. Car c'est ainsi que le monde fut créé et que sont réalisées des combinaisons rares et des merveilles de toutes sortes.

 

C'est pourquoi on m'appelle Hermès Trismegistus, car je me suis rendu maître des trois parties de la sagesse du monde entier. Ce que j'ai à dire sur le chef-d'oeuvre de l'art alchimique, l'OEuvre Solaire, est maintenant achevé.

 

 

14/11/2006

Au bout de la jetée

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Là où la mer montante

Joue à me faire frémir

Ivre sans avoir bu

Vibrante d'air marin 

Que mes larmes de sel m'emplissent d'océan

Pelée comme un fruit mur

Décapée jusqu'à l'âme

Des plumes d'oiseau plongeur

Poussent vers ma surface 

La minute transparente m'ouvre en un rire liquide

Je suis

Pulsant en vagues au rythme de la création 

 

11/11/2006

Les petits dieux de la Nature

Aujourd'hui dès le réveil, le monde s'est mis en place d'une manière curieuse. Quand j'ai posé mes pieds sur le plancher j'ai senti une sorte de "décalage" et mon âme celte a compris que les curieuses vibrations qui montaient dans mon corps, comme si il ne m'appartenait pas, annonçaient une attaque de korrigans. Je pense que ce sont eux, avec quelques lutins qui avaient préparé des farces pendant la nuit et deux sylphes dont je sentait la présence car ils remuaient l'air et les choses autour de moi, qui étaient à l'origine de cette sensation prémonitoire. 

J'ai eu droit à tout : disparition de lunettes, émigration de pantoufles jusqu'au sous-milieu du lit inaccessible, disparition du très vieux chat qui se tient rarement à plus d'un mètre de mes jambes, deux ampoules grillées,et j'en passe. Les objets nécessaires à la préparation du petit déjeuner, moment quasi sacré, "semblaient"avoir changé de place. Je suis méfiante avec ces manifestations et j'ai décidé de faire le gros dos et de traiter avec les "petits dieux de la nature", comme les appelle C.G.Jung que j'entendais rire de là où il est. Je leur ai envoyé quelques pensées aimables, dis que leurs blagues m'amusaient beaucoup (menteuse!) et les choses se sont calmées.

Et puis, en fin de matinée, j'ai ouvert mon blog. Et là cela a recommencé ! J'ai été trahie par Athanor-l'ordinateur. Pourtant, malgré ma défiance initiale et mon peu de compétence,  j'ai réussi à instaurer avec lui de bonnes relations et un climat de confiance. Je lui offre même des fleurs que je mets dans un vase à coté de lui. Quand il fait beau je le sors dans le jardin. Lui aussi avait cédé aux enchantements. Mes commentaires se sont dédoublés. j'ai voulu créer un "lien" avec un autre blog. Impossible tout s'effaçait, bougeait, se bloquait. ( Jalousie ?). Là aussi j'ai renoncé.

L'après midi, pensant que les lutins et korrigans se limitaient à la maison pour me faire des farces, j'ai décidé d'aller faire des photos au bord de la mer à marée basse. Je n'ai jamais eu besoin de consulter un annuaire des marées. Sans la voir, je sais où est la mer. Incroyable, elle était haute !

J'ai repris, piteusement, le chemin du retour et c'est là que j'ai vu, perché sur une branche d'arbre, un elfe avec un parachute et un sac à dos ( ce devait être un voyageur). il m'a regardée gentiment et m'a dit des paroles qui m'ont fait beaucoup de bien. Cela restera un grand secret entre lui et moi. 

De retour à la maison, J'ai appris que PAULUS ( c'est un jeune rat quelque peu "déjanté") avait l'intention de venir prochainement fréquenter le laboratoire. Il se prend pour un philosophe et compte y raconter son évolution et ses fantasmagories. Vous me direz, pour un rat quelle revanche et quelle opportunité. Cette nouvelle a fini de me "décaler". Mais qui sait peut-être devrais-je remercier les petits dieux de la nature de me secouer un peu. C'est dans l'adversité qu'on grandit. 

09/11/2006

Méditation matinale

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Il y a des jours où l'automne est dehors mais, dans la tête, on a plein de fleurs.

On ouvre son blog, et on y trouve des commentaires de frères d'âme qui ont l'air de comprendre votre démarche. 

Alors on s'assied, on respire, ce qui est déjà un grand privilège, et on remercie le Dieu de son coeur, celui auquel on s'adresse, comme un enfant, quand on est malheureux, pour demander, ou heureux, pour remercier. On pense au cadeau de la Nature : la vie sous toutes ses formes. Le privilège d'en faire partie et d'en être conscient. Le privilège de pouvoir évoluer et devenir plus grand que son petit moi.

Et puis, même si le quotidien est parfois très difficile on remercie d'avoir la force de l'accepter avec amour, d'accepter encore et encore et de dire : "merci, si c'était à refaire je recommencerais". C'est aussi cela  l'AMOUR .

31/10/2006

C.G.JUNG et la nature

 

En ce jour de veille de Toussaint, que certains considèrent, à tort, comme un jour triste, je pense à la nature, aux fleurs, à l'amour et je suis, comme souvent, le chemin pris par JC.G.JUNG qui a toujours enraciné sa vie et ses recherches dans sa fascination et sa proximité avec la Nature, que ce soit avec un grand A ou un petit a.

Dans son enfance, il a connu une période d'éloignement des études et de passion de la solitude qu'il décrit ainsi : "La nature me semblait pleine de merveilles dans lesquelles je voulais me plonger. Chaque pierre, chaque plante, tout me semblait indescriptible. A cette époque, je me suis plongé dans la nature, je me suis glissé dans son essence, loin de tout monde humain."(Ma Vie, p. 52)

Pendant son adolescence il a cherché, avec acharnement, des réponses chez les philosophes mais ses relations avec la philosophie se sont montrées décevantes et, à l'âge adulte il a souvent affirmé son manque d'intérêt pour les philosophes, exception faite de NIETZSCHE. C'est sa rencontre avec la psychiatrie, au cours de ses études de médecine, qui lui permit enfin de trouver un lien entre les données biologiques et les données spirituelles. Beaucoup plus tard, toujours à la recherche d'une possibilité de ne pas séparer et opposer le matériel et le spirituel, il a trouvé une réponse chez les alchimistes philosophes de la Nature. Ils ne fesaient aucune différence entre le matériel et le spirituel. La matière était toute imprégnée du divin et le divin se perdait dans la matière. 

Ce cheminement en compagnie de la nature dura jusqu'à la fin de la vie de C.G.JUNG. Même quand il se plaignait du "rétrécissement"et de la limiitation de la vieillesse, il disait, dans ce qui ressemblait à un soupir : "Et pourtant, il est tant de choses qui m'emplissent : les plantes, les animaux, les nuages, le jour et la nuit et l'éternel dans l'homme. Plus je suis devenu incertain au sujet de moi-même, plus a cru en moi un sentiment de parenté avec les choses."(Ma Vie, p. 408).  Cette citation est un cadeau pour la fête de tous les saints.

 

 

29/10/2006

La sagesse de la Nature

En cette journée d'automne trop chaude où, immobile dans la tièdeur, j'appelle des ondes frissonnantes et une petite pluie glacée qui réveille la peau, je médite et je m'interroge sur l'éventualité d'une "sagesse" remontant du fond d'où dérivent tous les êtres, c'est à dire la Nature. Attention, par sagesse de la Nature je n'entends pas morale. la morale est affaire de civilisation et de moment historique. Je pense à une Nature au sein de laquelle l'homme devrait être un lieu, un temple, où les fonctions biologiques et l'Esprit s'interconnectent (je veux dire sont en relation) harmonieusement.  Or, l'autonomie, indispensable pour sortir de l'animalité, que l'être humain a acquise vis-à-vis de cette Nature, a évoluée vers une complète rupture. Nous ne voulons plus rien avoir à faire avec notre Mère Nature et toutes nos pulsions originaires se sont réfugiées dans l'inconscient. 

J'aimerais montrer, , en continuant la voie ouverte par C.G.JUNG, que, si le monde est malade de divisions, déchirements, guerres, perte du sentiment religieux, si les hommes ont de plus en plus tendance à considérer l'Autre comme un ennemi qu'il faut soit rendre semblable à soi, soit détruire, il est peut-être possible d'apporter quelques remèdes à cette situation en se mettant à l'écoute du discours de l'inconscient.  

Je pense que le rêve, messager de l'inconscient, et surtout les séries de rêves, sont une véritable leçon, une source d'information, sur une Nature oubliée, devenue étrangère, et pourraient se révéler très utiles pour une société qui a perdu le contact avec ce qui constituait une part essentielle de son humanité.  

L'inconscient est un pays étranger par rapport au conscient. Décider d'entrer en relation avec lui représente un geste de coopération avec l'Autre, l'étranger le plus proche, celui qui est en nous. C'est aussi faciliter l'intégration par le Moi conscient de cette pensée dont Jung était pénétré : il n'y a pas de "Je" sans "Toi". 

J'aimerais dénoncer l'illusion d'une "insularité" du Moi, du "Je pense". Il serait temps, par delà même de la référence à la Nature, de redevenir les participants d'une totalité dont nous nous sommes exclus. Il serait alors possible d'instaurer un véritable dialogue entre le couple féminin-masculin, puis d'étendre cette remise en question de l'insularité où nous nous sommes enfermés à l'ensemble des formes de vie.

J'espère, en ce tiède jour d'automne où je me suis un peu laissée emporter par mon amour de la Vie sous toutes ses formes, que bientôt l'être humain va réfléchir à ses relations avec lui même, les autres, le monde, et le divin. 

 

27/09/2006

conversation

Ne pas aimer les araignées
Une opinion
Mais décider de leur parler
Transmutation.

Ariaga