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30/08/2015

Handicapé (bis,23)

 

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Toi, le handicapé anonyme dont l'ombre rampe vers la porte et les couloirs sans fin de l'hôpital,

le regard cherche la lumière de la fenêtre,

je voudrais découper ton nom aux ciseaux des mots, aux ciseaux des sons, dans la langue des oiseaux des anciens alchimistes.

Handicapé, caché derrière le H, la hache qui a coupé le fil, il y a l'an, ces années que tu comptes et peuples de tes rêves. Hand est la main que je voudrais te tendre pour l'invitation au voyage. Au centre je devine Icare et son vol plein d'espoir. Je vois aussi la cape tissée d'amour pour t'envelopper et le cap qu'il nous faudra tenir pour arriver au but ultime, à la dernière station des vacances imaginaires.

Toi, l'anonyme que l'on promène du lit au fauteuil et du fauteuil au lit, ta chambre est la dernière station de notre train.

Je viens te chercher, nous venons te chercher car je ne suis pas seule. Tout l'été nous avons voyagé vers toi dans le seul but, par la force de notre rêve, par la force de notre amour, de t'emmener avec nous. Pas dans un pays lointain, pas dans des lieux grandioses, simplement descendre le petit chemin, juste à gauche du banc des premiers jours de l'été, et marcher tous ensemble sur la plage.

Tu penses, tu ne dis pas, les mots aussi sont partis, tu penses, je ne peux pas marcher, mon corps s'est absenté.

Ce n'est pas important. Tu es moi et les autres, tu es moi et je suis celui qui est assis dans le fauteuil devant la fenêtre.

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Tu es pieds nus et tu marches sur le chemin humide comme un enfant qui naît. Ce chemin qui conduit vers la mer. Sur la plage, le sable fin s'insinue entre tes doigts de pieds. L'odeur marine pénètre chaque pore de ta peau et la vague de la marée montante frissonne le long de tes jambes . Tu cours, tu danses dans la poussière bleue des gouttes d'eau. Tu n'es plus que sensations et le cri de joie qui monte à ta gorge nous le poussons tous ensemble.

Par une après-midi de fin d'été, dans un rayon de lumière, le long train de banc des vacances imaginaires est arrivé à destination.

Ariaga

29/08/2015

Train de bancs (bis,22)

 

Tout l'été, courageusement, le train de bancs des voyages imaginaires du Laboratoire du Rêve et de L'Alchimie Spirituelle a bravement circulé, utilisant comme carburant un mélange, parfois explosif, d'amour, d'amitiés hors du temps, d'apports en tous genres envoyés par des lecteurs dont certains n'ont pas de blogs. Aujourd'hui le train va partir, se servant de quelques photos pour nous emmener très loin...

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Le train est devenu si long, à force d'accueillir chaque jour de nouveaux bancs, qu'on n'en voit plus le bout. (Photo Mariedumonde)

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Et il faut toute la force de l'imagination des voyageurs pour le mouvoir grâce à son banc locomotive à roue unique. (Photo Mariedumonde)

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Parfois le train s'arrête et, à la veillée, on se raconte des histoires de très antiques bancs dont le souvenir perdure dans les légendes. (Photo Mariedumonde)

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Et quand les voyageurs, abreuvés de bonheur, de mots, d'évasions en des mondes sans barrières, donnent trop de puissance à leur imaginaire les bans deviennent ivres et dansent dans les virages...(Photo Diane Debailleux)
 
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Et puis le train ralentit et, doucement, pénètre dans le Royaume de Shambhala au coeur du blog de Danae. Est venu le temps de la méditation, de la sérénité et de la lumière. Il ne lui reste plus qu'une étape à franchir, dans une mobile immobilité,  pour arriver à  l'ultime but de son voyage. (Création numérique Muttifree)

28/08/2015

Maison à restaurer (bis,21)

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Je me suis vue dans l'obligation, comme vous avez pu le voir dans ma réponse aux commentaires de la note précédente, d'interrompre provisoirement mon périple en tête du train de bancs des voyages imaginaires car j'avais été envahie par une horde sauvage d'êtres de toutes sortes se disant de ma famille. Moi et ma maison avons été sauvagement attaqués et si j'ai un conseil à vous donner c'est de ne pas habiter au bord de la mer car cette situation géographique attire les squatters. Le train de bancs a cependant continué à circuler et je vais, dès que j'aurai retrouvé mes forces vous en montrer quelques uns.
 
Quelques granges fûment encore...mais la horde familiale a repris le chemin de son camp vers les régions du Sud. Ma demeure est à nouveau silencieuse, hormis les miaulements de protestation de ma vieille chatte ulcérée par cette invasion inadmissible de SA maison. Mais les travaux seront longs, tout est dévasté y compris le jardin, comme vous pouvez le voir sur la photo. Athanor-Ordinateur, planqué à la cave, déjà ébranlé par l'explosion de sa batterie, a survécu mais il est tout tremblant et je crains que ces deux épreuves successives ne l'obligent bientôt à partir, lui aussi, en voyage pour une sérieuse révision.

La maison qui était plutôt coquette est maintenant à restaurer, mais la puissance de l'imaginaire est grande et je pense qu'elle va vite retrouver ses couleurs et son volume.  Je compte sur l'aide  psychique et l'humour bien connu de mes lecteurs pour qu'elle retrouve son état antérieur dans les plus brefs délais. Tous les conseils techniques et dons seront à adresser à  : Train de bancs des vacances imaginaires, code postal 00000000++  Paysd'ailleurs. Merci d'avance.

Ariaga

27/08/2015

Construction du village de l'Amour (bis,20)

 

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Comme un cordage enroulé,

une chaîne d'amitié, nous a servi à tirer, vers des lieux qu'ils ignoraient,

des hommes emprisonnés.

Ce boulet aux pieds, ce poids sur le coeur, tout ce qui les empêchait de voyager librement, est devenu ballon s'échappant aux vents de l'imaginaire.

Et quand ils sont revenus de leurs folles aventures, ils n'étaient plus solitaires. Un village s'était construit dans l'Athanor, un village aux reflets d'or, un village tout plein de bancs et de sons de cloches sonnant la liberté intérieure. Un village du nom d'AMOUR.

Ariaga

 

26/08/2015

Naissance du petit banc perdu (bis,19)

 

Kaikan (lien) au cours de la quête qu'elle effectue sur son superbe blog a pressenti, ressenti, rêvé, qu'un petit banc perdu errait quelque part séparé du train de banc des voyages imaginaires. Elle est partie à sa recherche. Son texte ne pouvait qu'être publié ici car Kaîkan voyage déjà depuis longtemps avec les participants des vacances dans la tête. Elle m'a envoyé les illustrations du texte qu'elle a publié sur son blog mais je dois avouer que, si vous voulez voir l'ensemble dans les meilleures conditions artistiques, il vous faut aller lire le texte chez elle. Il s'intitule  : Des étoiles au sol . Je vous souhaite de partager avec moi cet instant de bonheur. Ariaga.

Aux ruelles étroites, des réverbères de chardons ,,,
Une agression renversée et qui éclaire ,,Une pluie d'étoiles qui agrémente le tapis de pavés ,,,

 

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Les ténèbres n'étant pas les ténèbres coutumières, j'entrai dans la cité, l' âme retournée de l'intérieur et nous savons tous que ce déhanchement d'âme est porte ouverte aux révélations ,,,
Et des étoiles qui habillent le sol, ça vous fait un livre ouvert à chaque pas , un univers à chaque regard, une certitude renversée à chaque sursaut ,,, La liberté au bout du sentier en quelque sorte et je sentais bien que le petit banc était passé par là ,,, un je ne sais quoi de parfum boisé ,,, de saule et de bouleau ,,, une petit né de celui qui montait au ciel pour mieux embrasser le sol, celui qui s'élançait au ciel pour faire révérence à chacun et de celle qui se pelait la peau pour mieux offrir aux regards les plaies de l'humanité ,,, Eh oui, ce petit là avait eu sa gestation bercée des misères du monde ,,, pas que ses parents soient défaitistes, juste réalistes et ils croyaient tellement en l'homme qu'ils avaient décidé de lui offrir une halte, un repos dans les longues marches, une halte après une journée de labeur, un repaire d'amoureux «  Les amoureux qui s'bécottent sur les bancs publics ,,, » et leur désir était tellement fort qu'un petit banc avait vu le jour au grand rendez-vous des bancs chez Ariaga mais voilà qu'une secousse l'avait désolidarisé de la longue cohorte des nomades ,,,

 

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Les étoiles au sol me disaient son passage, un je ne sais quoi d'or accroché à leur velours ,,,Et au détour d'un chemin, un astre divinatoire, une boule d'or qui dit la bonté humaine, une caresse bancale qui redonnait vie aux boules de verre anodine, une gentillesse de bois qui offrait un peu de repos aux âmes tourmentées, une couche de hasard pour l'homme épuisé, un fauteuil improvisé pour une lecture solitaire, un appui transitoire pour des confidences vitales, un arrêt possible pour des bras usés de porter les gabats, pour les mères fatiguées de porter les bambins ,,,

KaÏkan, texte et photos.

25/08/2015

La queue du chat (bis,18)

 


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Sur le banc des vacances imaginaires, j'écoute et je guette. J'écoute les récits des voyageurs du train de bancs et je guette le chat Grisou dont vous avez déjà entendu parler dans la note chats de bancs pour fixer par une image cette présence fantomatique.

Hier, j'ai été, enfin, été récompensée de mes longues veilles. Comme vous le voyez sur la photo, j'ai attrapé la queue du chat qui se cachait derrière une jarre. Un clic de mon appareil et il avait battu le record olympique de vitesse de la disparition.

Je reprends mon écoute des "dits du banc" et ma garde, armée de mon fidèle réflex.

Ariaga

 

23/08/2015

Déserts (Bis 17)

 

   Comme je l'ai dit, je me repose en silence sur le banc des vacances imaginaires et je regarde passer les trains de bancs. Celui-ci conduit et illustré par Éphême, (je pense qu'il devrait ouvrir un blog...) nous fait rêver de déserts. Déserts oniriques déserts ou les caravanes s'arrêtent dans les oasis tandis que flambe la lumière solaire. Si vous voulez voir un peu mieux les deux aquarelles de Éphême allez sur mon blog photo car ici elles ont toutes les chances d'être tronquées. Bon voyage, moi je regarde les images et les mots et je rêve...Ariaga.

 

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   Son banc a beaucoup migré, porté par les rêves de son adolescence pétrie de Frison-Roche, de J.London ou de J.Verne.
 Il eut un véritable  flash intérieur : avant son quart de siècle, il serait au Sahara. Son banc géographique aidant, il gravissait avant le terme l’incroyable itinéraire initiatique s’élevant vers les Tassili des Najjer.
La première nuit, dans une lumière de lune magique, où chaque grain de sable était une étoile du sol sous l’écharpe grésillante de la Voie Lactée, la magicienne du zénith, il sut qu’il avait trouvé son banc intime.
  Au milieu des pinacles torturés de ces grès invraisemblables, où se découvraient les traces de glaciations vieilles de centaines de millions d’années, quand le Sahara se baladait au pôle sud, là, il a arraché ses oripeaux et est tombé en amour. Sous les peintures, les gravures que des chamanes nus, embaumés d’herbes et de danses, ont offert aux esprits dans les doux taffoni des grès, patiemment sculptés par la frêle rosée, il s’est senti rassasié. Il a goûté les nuits sahariennes, quand les djinns sautillent dans les couloirs et les arches délicats aux peaux de crocodile carbonisées par la patine désertique, ce diable qui change en encre la roche de lait. Tout est là images magiques, reflets jaillissants des songes et des roches.  Les lieux sont durs : qui veut connaître jusqu’à la moelle quiconque n’a qu’à l’emmener au désert. Au bout de peu de temps, il est nu comme au sortir du ventre de sa mère, nu jusqu’à l’os gratté, tous ses remparts effondrés, et parfois le couple si robuste en apparence est volatilisé par l’agoraphobie du vide-plein du désert. Il y a trouvé, un autre périple, après l’épreuve, le sel de sa vie.
    Pour son banc, déjà spéléo, ce fut du domaine de la révélation. Il ne parlait plus (on le lui a souvent reproché depuis dans ses autres voyages au désert) il «buvait le vide » qui le nourrissait, comme la force du vide des astrophysiciens. Les paroles sont muettes devant le Ténéré, ou à l’Assekrem dans le jade de l’aube, par – 10˚ .
    Il y a fait d’autres voyages, toujours scientifiques ou humanitaires, parmi ces gens improbables, surgissant au milieu de rien, donnant tout quand ils n’ont rien : le thé est toute la magie de l’homme, par 3 ou par 9, hors du temps, plein de l’homme qui n’a que son sourire et brise son pain de sucre avec le cul de son verre, d’un petit coup sec, comme on taille un silex.  Le  banc est devenu très, très humble. Il cachait sa belle peinture neuve dans ces lieux où le Land-Rover qui le transbahutait représentait des années de revenus d’une mine de sel médiévale…
    Fachi, mine aux salines de sang, où les caravanes chargeaient des pains de sel moulés, était le bout du bout du monde, et l’abolition du temps. Le banc ne savait où se caser, au milieu des nuages de poussière peuplés de cris, de palabres et de disputes... Plus loin, à Bilma, ce fut la vision des gamines agonisant de la coqueluche, crachant le sang sous les moqueries de leurs copines, et du père de l’une d’entre elles disant « Mektub » (c’est écrit) quand le médecin anglais de notre groupe lui a dit que sa fille allait mourir. JAMAIS il n’a oublié cette minute au bout du monde, et elle l’obsède toujours dans le regard lumineux des  beaux enfants gâtés de chez nous. Les fillettes s’entretuaient pour une épingle à nourrice, et les outils préhistoriques jonchaient le sol au pied des falaises. Les femmes, sans voile, superbes de grâce et de dignité, faisaient tout, et les hommes jouaient aux dames avec de rondes crottes de chameau, avant la sieste…

 

   Saint-Exupéry est mal vu par des citadins rassis, mais nul n’a saisi le désert comme lui, des flammes de sable des gazelles  à la rencontre évidente d’un petit prince surgi de l’erg. Le désert n’est que flou, silence bruyant de soi-même devant la création brute. Et derrière la dune, il peut y avoir un père de Foucault disant sa messe, entre les bras d’or de la barkhane endormie, à côté de son chauffeur imam récitant ses prières du jour accumulées, tourné vers le levant de La Mecque, avant de blaguer autour du feu de branches sèches des « r’tem », ces genets bancs qui illuminent les rivages du désert.

 

   Le désert est pour les habitants du banc la phase ultime de la quête, où tout se consume dans le vide brûlant des tremblements acides du sol brûlé, quand se terrent sous les roches du reg les serpents et les scorpions hilares du Diable malicieux. Mais l’harmattan est doux à l’aube, le ciel indigo s’empourprant à l’Est - arrivée magique de Râ sur notre planète avant la calcination - brise fraîche et tendre comme un baiser d’enfant.
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22/08/2015

Le pays de Mutti (bis,16)

 

 

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                                        Création numérique de Muttifree
 
     Je me suis allongée sur le banc et je suis partie voyager dans le monde de Muttifree. C'est un univers de miroirs et de reflets où l'on trouve les sept merveilles : voir, entendre, toucher, goûter, sentir, rire, aimer. J'ai fait la traversée du miroir et j'ai pénétré dans l'image qu'elle m'avait envoyé comme clef de son monde imaginaire. J'ai vu, de mes yeux vu, des bateaux à lunettes, des chats en chaussettes du bleu jusqu'à la lune et un banc engrossé par une chaise mâle et bien d'autres choses incroyables. Je suis submergée, je plonge dans cette mer de l'imaginaire.
    Les habitants du banc, se sont emparés du blog. Je vais rester en silence et écouter leurs murmures de plus en plus insistants qui montent jusqu'à la tour de mes délires oniriques. Je vais devenir autre, je vais devenir les autres, et me laisser bercer de leurs mots. 
                Ariaga

21/08/2015

Explosion!(bis,15)

 

 

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   Chers compagnons des vacances imaginaires, chers voyageurs des bancs du train du rêve, je crois que les effets conjugués de notre imagination active et de nos divers phantasmes d'évasion ont été trop puissants.  Aslè m'avait bien parlé d'un moyen explosif, le grisou, pour propulser la locomotive, je ne savais pas que ses idées avaient autant de force ! 
   Mon cher Athanor-Ordinateur, qui semblait si heureux du Léopard que je lui avais offert, a du se trouver dépassé par toutes les énergies que lui offraient si généreusement les lecteurs, surtout ceux qui viennent déposer sur le banc leurs mots, ces mots qui servent de carburant pour nos voyages sans limites. C'était trop, trop fort, trop beau et, hier soir, la batterie d'Athanor, son propulseur pour s'éloigner du banc, a tout simplement explosé! Athanor est solide et fidèle et son corps fixe n'a pas été endommagé. J'étais quand même quelque peu secouée... Dès ce matin, un grand sorcier de mes amis a prodigué ses soins et le train et les voyageurs, un peu choqués, sont repartis grâce à un Athanor moins mobile mais toujours aussi vaillant. 
   Vous voyez chers amis que l'on peut vivre de dangereuses aventures sans quitter son bureau...son banc plutôt.
              Ariaga

20/08/2015

Du carburant pour le voyage (bis,14)

 

 

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   C. G. Jung, que je préfère appeler Carl Gustav, car il fait partie de mes amis intérieurs, est, depuis le début des vacances imaginaires, assis sur le banc principal, on pourrait dire la locomotive du train de voyage des bancs. Lui, si présent sur le blog, s'est montré très discret depuis le départ. Je crois qu'il nous observait avec son sourire ironique si séduisant. Et puis il a entendu parler de carburant de moteur, de tout ce qui pouvait propulser les bancs des voyages imaginaires. Alors il s'est levé et nous a parlé , avec un peu d'impatience. Et que faites vous de l'imagination active, le meilleur moteur pour voyager au pays de l'inconscient ?  Enseignez nous donc, ont dit en choeur les passagers des bancs. Carl Gustav s'est alors exprimé et, en prenant quelques libertés, imagination oblige il a dit :

 

D'abord, si certains d'entre vous veulent en savoir plus  sur les voyages vers ailleurs lisez le chapitre "Le voyage dans l'au-delà" du livre de Marie-Louise von Franz C.G.Jung , son mythe en notre temps (Buchet/Chastel). Pour ce qui est de l'iimagination active, allongez vous sur le banc, et laissez venir tout ce qui émerge de l'inconscient. Accueillez, comme si c'était vrai, les émotions, les phantasmes, les pensées obsédantes, les images de rêves. Vous verrez, ces éléments que vous laisserez émerger emploieront souvent pour s'exprimer un langage étrange, pathétique ou ridicule. Vous pourrez être choqués, vous dire : mais comment est-ce que je peux imaginer des choses pareilles ? Pas besoin de comprendre, recevez comme un cadeau. Vous pouvez dialoguer avec ces éléments qui remontent à la surface et surtout en profiter pour exprimer toute la puissance de votre imagination. Écrivez les, dessinez les, vous pouvez même les danser...et surtout soyez spontanés, ne cherchez pas à trop bien faire, à esthétiser. Laissez simplement se réunir harmonieusement les deux tendances du conscient et de l'inconscient et votre iimagination voyagera comme celle des grands artistes dont les cloisons avec les richesses de l'inconscient sont plus minces que chez les autres humains.

 

  Je sens que le train de banc va prendre de la vitesse. Carl Gustav qui a déjà fait le plus grand Voyage, celui du passage dans l'au-delà, nous a donné une nouvelle impulsion. L'imagination active est un super carburant. 

              Ariaga