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17/12/2018

C.G.Jung alchimie et réalité

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Photo Ariaga

 En 1959, deux ans avant sa mort, dans une postface au Livre Rouge (p.619)Jung explique pourquoi il a brusquement cessé d'y travailler à cause de sa rencontre avec l'alchimie. Voici ce texte qui, lui aussi, s’interrompt subitement. Ariaga.

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" J'ai travaillé pendant seize ans à ce livre. La rencontre avec l'alchimie, en 1930, m'en a détourné. Le début de la fin arriva en 1928, lorsque Richard Wilhelm m'envoya le texte de la Fleur d'Or, un traité alchimique. Le contenu de ce livre trouva alors le chemin de la réalité et je ne pus plus continuer d'y travailler. Cela pourra apparaître comme une folie à l'observateur superficiel. Et cela en serait devenu une si je n'avais pas su saisir et capter la force grandiose des expériences originelles. Grâce à l'alchimie j'ai pu finalement les intégrer dans un tout. J'ai toujours su que ces expériences-là renfermaient quelque chose de précieux, et c'est pourquoi je n'ai rien trouvé de mieux que de les consigner dans un livre "précieux", c'est à dire couteux, et de dessiner les images qui surgissaient lorsque je revivais ces expériences - aussi bien que possible. Je sais à quel point cette entreprise était terriblement inadéquate mais malgré un travail très prenant et tout ce qui me détournait d'elle, je lui suis resté fidèle, même si jamais une autre /

                         possibilité          "

 

 

24/06/2018

C.G.Jung : il faut accepter le mal

Bien et mal.jpg

Photo Ariaga

 

Pour remettre le Laboratoire en marche, une citation du Livre Rouge de C.G.JUNG (p.347) qui demande lecture attentive et méditation. Ariaga.

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"Tu souffres du mal parce que tu l'aimes en secret, sans en avoir conscience. À cela tu voudrais échapper et tu commences à haïr le mal. Et te voilà désormais lié au mal par ta haine, car, que tu l'aimes ou le haïsse, cela revient au même pour toi ; tu es lié au mal. Il faut accepter le mal. Ce que nous voulons est entre nos mains. Ce que nous ne voulons pas, mais qui est pourtant plus fort que nous, nous entraîne et nous ne pouvons pas l'arrêter sans nous nuire. Car notre force reste alors dans le mal. Il nous faut donc accepter notre mal, sans amour et sans haine, reconnaître qu'il est là et qu'il doit avoir part à notre vie. C'est ainsi que nous lui ôtons la force de nous submerger."

01/04/2018

C.G.Jung:langage, rêve, chemin

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En ce jour de fête, en cadeau, quelques courtes citations de Jung retenues au hasard de mes errances méditatives dans Le Livre Rouge. Ariaga.

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"Mon langage est imparfait. Ce n'est pas par désir de briller avec des mots, mais par incapacité à trouver ces mots que je parle en images. Car je ne peux pas exprimer autrement les paroles des profondeurs."(p.145)

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"Les paroles qui oscillent entre non-sens et sur-sens sont les plus anciennes et les plus vraies."(p.167)

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"Tu plonges dans le sommeil et traverses les mille années solaires et tu remontes au réveil en retraversant les mille années solaires, et tes rêves pleins d'un savoir ancien décorent les murs des appartements où tu dors.

Tu te vois aussi dans le Tout. "(p.279)

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"Mon chemin n'est pas votre chemin ; je ne peux donc pas vous instruire. Le chemin est en nous, mais pas dans les dieux, ni dans les doctrines ni dans les lois. C'est en nous qu'est le chemin, la vérité et la vie "(p.147)

 

 

19/03/2018

Les symboles ouvrent les portes

 

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Une belle réflexion sur les symboles par C.G. Jung dans le Livre Rouge (p.432). J'ai ajouté des caractères gras. Ariaga.

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" Le symbole est cette parole qui sort par la bouche, qu'on ne prononce pas, mais qui remonte des profondeurs du Soi comme une parole de force et de détresse et qui se pose sur la langue inopinément. Il s'agit d'une parole étonnante et qui semble peut-être déraisonnable, mais on l'identifie comme le symbole au fait qu'elle est étrangère à l'esprit conscient. Lorsqu'on accepte le symbole, c'est comme si on ouvrait une porte qui mène dans une nouvelle pièce dont on ignorait auparavant l'existence. Mais si l'on n'accepte pas le symbole, c'est comme si l'on passait devant cette porte sans y prêter attention; et parce que celle-ci était l'unique porte menant aux appartements intérieurs, on doit retourner sur la route et continuer à cheminer dans le monde extérieur. Mais l'âme endure alors les pires souffrances, car la liberté extérieure ne lui sert à rien. La délivrance est une longue route qui mène à travers de nombreuses portes. Les portes sont les symboles. Chaque nouvelle porte est d'abord invisible, et même, c'est comme si elle devait d'abord être crée, car à chaque fois elle n'est là que quand on a déterré la racine magique, le symbole."

11/03/2018

C.G.Jung et la soif de puissance

 

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Toujours le Livre rouge de C.G.Jung. Vous aurez compris, amis, que c'est en ce moment mon livre de chevet et de méditation. Cet extrait (p.431) qui peut être diversement interprété, me semble propre à la réflexion. J'ai mis en gras ce qui a accroché la mienne. Ariaga.

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" Que celui qui veut s'élever au-delà de lui-même descende et se charge de son propre fardeau et se traîne lui-même jusqu'à l'autel sacrificiel.

Mais que l'homme ne devra-t-il pas endurer avant de comprendre que le succès visible, extérieur, que l'on peut toucher de la main, n'est que fourvoiement! Quelles souffrances devront s'abattre sur l'humanité pour que l'homme renonce à assouvir sa soif de puissance sur son prochain et à toujours vouloir le changement chez l’autre! Combien de sang devra encore couler pour que les yeux de l'homme s'ouvrent et qu'il voie son propre chemin, et son propre ennemi, et pour qu'il prenne conscience de ses véritables succès! Tu dois pouvoir vivre avec toi même, pas aux dépens de ton voisin. l'animal grégaire n'est pas le parasite et le tourmenteur de son frère. Homme tu as même oublié que tu es aussi un animal. Tu crois certainement encore que la vie est meilleure là où tu n'es pas. Gare à toi si ton voisin pense également ainsi. Mais tu peux être sur qu'il pense également ainsi. Il faut que quelqu'un commence à ne plus être puéril. "

 

11/02/2018

Jung s'ancre dans la profondeur

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Toujours en immersion/méditation dans le Livre Rouge de Jung je continue à vous proposer de courts extraits de ce qui parle à l'oreille de mon cœur. Il s'agit ici des pages 368,369 et j'ai mis en caractères gras ce qui me semblait le plus important.

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" Lorsque la pensée mène à l'impensable, il est temps de retourner à la vie simple. Ce que la pensée ne résout pas, la vie le résout, et ce que l'action jamais ne pourra décider est réservé à la pensée. Si je me suis élevé d'un côté au plus haut et à la plus grande difficulté et que je veuille conquérir une délivrance qui me mène plus haut encore, alors la véritable voie ne va pas dans les hauteurs, mais vers les profondeurs car seul l'autre en moi me conduit au-delà de moi-même. Mais l’acceptation de l'autre en moi signifie une descente dans les opposés, passer du sérieux au ridicule, de la tristesse à la gaîté, de la beauté à la laideur, de la pureté à l'impureté. "

 

28/01/2018

Le Diable de Jung

 

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Photo prise au Musée des automates de la Rochelle

C.G.Jung nous montre, dans ce texte extrait du Livre Rouge (p.244), comment, pendant la période où, pratiquant  des "descentes" dans les profondeurs de l'inconscient, il se confronte avec le Diable. On pense au Faust de Goethe et à la pratique de l'imagination active. J'ai souligné en gras ce qui m'a le plus interpellée. Ariaga.

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" Je me suis confronté sérieusement au Diable et me suis comporté avec lui comme avec une personne réelle. C'est dans le mystère que j'ai appris à considérer de manière personnelle et avec sérieux ces entités inconnues qui vagabondent librement et habitent le monde intérieur, car elles sont réelles parce qu'elles agissent. Il ne sert à rien de dire dans l'esprit de ce temps : il n'y a pas de Diable. En moi il y en a eu un. Cela s'est produit en moi. J'ai fait de lui ce que j'ai pu. J'ai pu parler avec lui. 

[...] Ce serait fuir que de ne pas essayer de m'entendre avec lui. Si jamais tu as eu cette rare occasion de parler au Diable, n'oublie pas de te confronter sérieusement avec lui. Car il est ton Diable, après tout. Le Diable est en tant que contradicteur ton propre autre point de vue, qui te met à l'épreuve et qui dépose des obstacles sur ton chemin, là où tu peux le moins t'en servir.

Prendre le Diable en considération ne signifie pas passer dans son camp, sinon on est possédé par le Diable. Cela signifie bien plutôt : tenter de s'arranger. Par là, tu prends ton autre point de vue en considération. Ainsi le Diable perd un peu de terrain et toi aussi. Et cela pourrait être bon."