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30/09/2008

La Table d'émeraude d'Hermès


 

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Depuis longtemps je vous cite les premières lignes de la Table d'émeraude qui sont pour moi une ligne directrice sur le plan spirituel. Je voudrais aujourd'hui vous proposer le texte entier. Il ne s'agit pas de tout comprendre, c'est un texte alchimique qui demande contemplation et méditation. Je vous donnerai quelques indications sur les origines du texte après la citation.

" 1. Il est vrai, sans tromperie, certain et véridique.

2. Ce qui est en bas est semblable à ce qui est en haut et réciproquement lorsqu'il s'agit d'accomplir les merveilles de l'Un.

3. Et comme toute chose procède de l'Un par la médiation de l'Un, ainsi toute chose procède d'une seule par adaptation.

4. Son père est le soleil, sa mère la lune. C'est le vent qui l'a porté en son sein, la terre qui l'a allaité.

5. Il est le père de toute perfection dans le monde.

6. Sa force est complète lorsqu'il la tourne vers la terre.

7. Vous séparez la terre du feu, le subtil du grossier, cela en douceur et avec une grande intelligence.

8. Il monte de la terre aux cieux et redescend sur terre où il reçoit les pouvoirs des choses supérieures et inférieures. Aussi détiendrez-vous les pouvoirs du monde entier. Ainsi toute obscurité cédera-t-elle devant vous.

9. Il est la force d'âme de toute force d'âme, car il vient à bout de tout ce qui est subtil et pénètre les solides.

10. C'est ainsi que fut crée le monde.

11. Il en découle de merveilleuses adaptations dont il est le truchement.

12. C'est pourquoi on m'appelle Hermès Trismégiste, car je suis la philosophie du monde en trois parties.

13. Ce que j'avais à dire sur l'opération du soleil est terminé. "

Tabula smaragdina

La Tabula smaragdina, s'appelle aussi Table d'émeraude d'Hermès ou Magna Charta de l'alchimie. C'est un des plus anciens documents hermétiques. Parut d'abord au IX° siècle en arabe, peut-être d'une source syrienne du IV° siècle, probablement inspirée d'un original grec. Je vous ai proposé ici la traduction de Richard Crevier du livre de Johannes Fabricus, L'alchimie paru en anglais. Bonne lecture et patience, ce texte peut être médité toute une vie...Ariaga.

24/09/2008

Anniversaire du Laboratoire

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Aujourd'hui, deuxième anniversaire du Laboratoire du Rêve et de l'Alchimie Spirituelle. J'ai eu un beau cadeau : Muttifree m'a offert une création numérique rien que pour l'occasion. Merci à elle et merci aussi à tous ceux qui m'aident à faire vivre ce lieu où je me sens moins seule qu'à mes débuts. J'ai fait de mon mieux pour vous concocter de bons petits plats sur mon Athanor-Ordinateur et la cornue se remplit doucement .  Le blog s'est ouvert à des apports en tous genres, et je crois  que l'humour, le voyage, la convivialité côtoient sans problème la spiritualité, la philosophie et la poésie. Les alchimistes mettaient les matériaux les plus divers dans le "vase" de leurs expériences  sur la matière et l'esprit ...

Je crois qu'à l'aube de cette troisième année de blog je vais prendre un petit repos. Il est possible que j'en profite pour "démocratiser " ma présentation de liens dont les classifications me semblent un peu élitiste, et faire un peu de ménage.

Je vous embrasse tous avec affection.

Ariaga.

 

22/09/2008

Relation à la nature

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La relation à la nature peut être extérieure ou intérieure, ou les deux.

Je me promène dans les bois ou le long d'une plage, je respire l'odeur de l'humus ou de la mer, je me couche dans l'herbe. Je reçois la nature de l'extérieur.

Je suis dans les pas de C.G. Jung et je tente de lire en moi par l'intermédiaire de l'analyse et de l'interprétation du rêve, j'approche la Nature de l'intérieur car il y a toujours un moment où émergent les re-présentations venues du temps où la nature et l'homme étaient étroitement liés.

Je suis dans la nature et je fais silence, je médite pour laisser advenir ce qui me relie à la Totalité, alors mon contact avec la Nature est à la fois intérieur et extérieur.

Ariaga.

19/09/2008

Le temps du rêve

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L'inconscient qui se manifeste dans les rêves, ne se préoccupe pas, si l'on en croit C.G.Jung et la psychologie des profondeurs, de notre perception habituelle du temps. Ceux qui notent leurs rêves jusqu'à ce qu'ils constituent des séries de rêves peuvent le vérifier. Les événements ne se succèdent pas d'une manière chronologique. Les enchaînements de cause à effet genre A donne B, B donne C, ne fonctionnent pas toujours. Cela explique que le monde onirique nous semble aussi chaotique et absurde. Mais nous nous attachons à notre belle logique et , comme les rêves parviennent à notre conscience l'un après l'autre, nous faisons notre possible pour les classer dans nos catégories usuelles d'espace et de temps.

C.G.Jung fait une proposition originale pour casser nos habitudes de lecture des rêves. Il suggère (in Sur l'interprétation des rêves, A.Michel) que la série de rêves qui parvient à notre conscience au moment du réveil, ne soit pas considérée comme la véritable série. C'est une traduction, une concession à notre idée du temps. Il propose un schéma consistant en un cercle d'où partent des flèches vers l'extérieur et écrit :

"La véritable configuration du rêve est radiale : les rêves rayonnent à partir d'un centre, et ne viennent qu'ensuite se soumettre à l'influence de notre perception du temps. Les rêves se subordonnent en réalité à un noyau central de signification."

Vous me direz, mais qui ou quoi est à l'origine de ce centre ? Pour Jung l'origine est "non identifiable". Et pour moi, je laisse la porte ouverte à vos supputations.

Ariaga.

17/09/2008

Le très vieil homme en nous

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C.G.Jung explique dans L'analyse des rêves (notes du séminaire de 1928-1930, Albin Michel) que, même si nous refusons de voir notre partie obscure, l'ombre, il persiste une réaction de l'esprit qui est celle de l'homme de plusieurs millions d'années qui habite en nous.

Nous ne sommes jamais seuls car il y a dans nos racines profondes un Vieil homme/Ancêtre. On peut le nier mais il est quand même là et provoque des réactions indépendantes de la volonté. C'est cette obscure impression quand certains actes sont accomplis qu'il y a une ligne à ne pas dépasser. Bien sûr, on peut quand même franchir la ligne mais le vieil homme réagira et il y aura des conséquences. Un peu comme quand on mange un aliment auquel on est allergique et qui rend très malade. Nous allons chercher des causes compliquées à nos maux psychiques et même psychologiques, ignorant le plus souvent la présence du très vieil homme qui proteste violemment dans les abysses de notre inconscient.

Ariaga

14/09/2008

Les quatrains de Rûmî

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Un petit livre  Les quatrains de Rûmî, illustré par les calligraphies de Hassan Massoudy (Albin Michel), exprime mieux que je saurais le faire mon " ressenti " du moment.  Rûmî (1207 - 1273) que le monde de l'Islam appelle "notre Maître" est à la fois un grand penseur mystique et un merveilleux poète. Je vous propose ici quelques uns de ses quatrains.

"Il est bon de franchir

chaque jour une étape

Comme l'eau vive

qui ne stagne pas.

Hier s'est enfui, l'histoire d'hier

elle aussi est passée

Il convient aujourd'hui de conter

une histoire nouvelle.

**********

L'eau qui coule n'est pas lasse

des poissons

Et le poisson n'est pas las

de cette eau qui coule.

Ni l'âme ni le monde

ne sont las des amoureux

Ni l'amour n'est las

de l'âme et du monde.

**********

Au moment où mon essence

Se transformera en océan universel

La beauté des atomes

sera pour moi lumineuse.

C'est pourquoi je brûle comme la chandelle,

afin que, dans la voie de l'amour,

Tous les instants pour moi

Deviennent un seul instant.

**********

 

Je sais de ce Bien-Aimé

les qualités et les habitudes

Il est comme le feu,

et je suis comme l'huile

Par sa lumière subtile,

L'âme voit

Cette fumée autour de lui,

Je le sais, c'est moi.

*********

 

11/09/2008

Préalable à l'Alchimie Spirituelle

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Le préalable à l'Alchimie spirituelle est de faire un état des lieux. En effet, si, se considérant comme un vase sur l'Athanor, on entreprend de faire de soi-même le matériau de l'Oeuvre, il faut d'abord prendre conscience de ce que l'on est et ensuite de ce que l'on voudrait devenir. C'est seulement ensuite que peut commencer la lente transformation de ce qui est considéré comme des défauts en leur qualités opposées.

Ariaga

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09/09/2008

La vie du Laboratoire

 

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Banc doré par l'amitié, création numérique de Muttifre

Le Laboratoire du Rêve et de l'alchimie spirituelle, après les vacances d'été, va retrouver ses sujets préférés spiritualité, nature, poésie, C.G.Jung et la psychologie des profondeurs, tous les matériaux que je mijote sur l'athanor du blog pour les laisser transmuer par un lent processus.

Pendant  ce temps hors du temps, sur un banc doré par l'amitié, comme le représente si bien muttifree, j'ai, bientôt rejointe par d'autres amis virtuels, voyagé dans l'imaginaire. Ce banc, qui était devenu un train de bancs propulsé par la force de l'amour de l'autre, a emmené avec lui   tous ceux qui ne pouvaient pas partir retenus par des chaînes physiques, mentale ou par  l'absence de moyens matériels.  Nous avons fait un beau chemin et je remercie tous ceux qui ont collaboré, en particulier par la régularité de leurs commentaires.

Le laboratoire va certainement évoluer, comme j'évolue moi-même. Pour les nostalgiques des débuts je signale que je poste régulièrement des textes, déjà publiés, sur le blog " Extraits du Laboratoire d'Ariaga " (clic, en haut à droite de ce blog.) en particulier des textes assez "théoriques", mais d'une lecture aisée, et des poésies.

Je me sens un peu " vidée " ces jours-ci mais je suis un chat à plusieurs  vies  et je pense que je vais émerger des profondeurs où j'ai tendance à stagner dans une phase alchimique de nigredo. Cet été j'ai compris que j'avais besoin des autres si je voulais continuer, on pourrait dire durer. J'envisage d'ouvrir ce blog, avec lequel j'ai une relation un peu jalouse, à des collaborateurs, mais j'envisage seulement...dans un avenir indéterminé...Pour l'instant je vais reprendre la barre et écrire des notes, autant que possible assez courtes, sur les thèmes qui me tiennent à coeur. Certains de ces textes demanderont peut-être un petit effort de lecture. Cela ne fait rien, attendez, j'écrirai aussi sur des sujets moins ennuyeux pour certains. Et puis j'ai des liens plein de talents : peintres, photographes, amoureux de la nature,voyageurs, musiciens, poètes, humoristes. Vous pourrez cliquer !

Je vous embrasse tous amis connus et inconnus et vous remercie encore de m'avoir aidée à tirer le train de banc.

Ariaga

 

03/09/2008

Handicapé

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Toi, le handicapé anonyme dont l'ombre rampe vers la porte et les couloirs sans fin de l'hôpital,

le regard cherche la lumière de la fenêtre,

je voudrais découper ton nom aux ciseaux des mots, aux ciseaux des sons, dans la langue des oiseaux des anciens alchimistes.

Handicapé, caché derrière le H, la hache qui a coupé le fil, il y a l'an, ces années que tu comptes et peuples de tes rêves. Hand est la main que je voudrais te tendre pour l'invitation au voyage. Au centre je devine Icare et son vol plein d'espoir. Je vois aussi la cape tissée d'amour pour t'envelopper et le cap qu'il nous faudra tenir pour arriver au but ultime, à la dernière station des vacances imaginaires.

Toi, l'anonyme que l'on promène du lit au fauteuil et du fauteuil au lit, ta chambre est la dernière station de notre train.

Je viens te chercher, nous venons te chercher car je ne suis pas seule. Tout l'été nous avons voyagé vers toi dans le seul but, par la force de notre rêve, par la force de notre amour, de t'emmener avec nous. Pas dans un pays lointain, pas dans des lieux grandioses, simplement descendre le petit chemin, juste à gauche du banc des premiers jours de l'été, et marcher tous ensemble sur la plage.

Tu penses, tu ne dis pas, les mots aussi sont partis, tu penses, je ne peux pas marcher, mon corps s'est absenté.

Ce n'est pas important. Tu es moi et les autres, tu es moi et je suis celui qui est assis dans le fauteuil devant la fenêtre.

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Tu es pieds nus et tu marches sur le chemin humide comme un enfant qui naît. Ce chemin qui conduit vers la mer. Sur la plage, le sable fin s'insinue entre tes doigts de pieds. L'odeur marine pénètre chaque pore de ta peau et la vague de la marée montante frissonne le long de tes jambes . Tu cours, tu danses dans la poussière bleue des gouttes d'eau. Tu n'es plus que sensations et le cri de joie qui monte à ta gorge nous le poussons tous ensemble.

Par une après-midi de fin d'été, dans un rayon de lumière, le long train de banc des vacances imaginaires est arrivé à destination.

Ariaga