Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

20/01/2007

Le symbolisme des nombres

C;G;Jung à analysé les quatre premiers nombres dans de nombreux textes. il s'est souvent inspiré du travail du docteur R. Allendy, Le symbolisme des nombres, et j'ai suivi le même cheminement.

Le un, l'unité, quand il est isolé, est un absolu sans nombre qui ne peut être distingué ou comparé avec quoi que ce soit. L'unité est une pure abstraction qui, dans le domaine pratique, ne peut se comprendre qu'en opposition avec l'idée de pluralité. L'unité caractérise "tout ce qui peut être distingué de ce qui l'environne". Cette distinction nécessite une comparaison, la présence d'un autre élément, ce qui nous fait glisser vers la dualité.

Le deux, le binaire, nous fait rentrer dans le domaine de la distinction et de l'opposition. Quand on sort de la totalité, le principe de l'unité peut commencer à devenir "opératoire". La relation s'établit, la vie commence, et aussi la sexualité. Allendy lui donne une dimension "cosmique" quand il écrit :

" On peut considérer les rapports des deux polarités comme une attraction mutuelle qui les rapproche et les fond en un tout, et mettre l'amour à la base du mécanisme cosmique."

Pour Jung, (Essais sur la symbolique de l'esprit), le un n'est pas un véritable nombre et on commence à compter avec le deux parce qu'il entraine une division et une augmentation et, surtout, parce que c'est un "autre," un étranger, qui tente de s'opposer au un. Le un essaye de persévérer dans son unité, tandis que l'"autre" désire se différencier pour exister par lui même. D'où une tension contradictoire. C'est la vie ! car cette tension est productive, elle donne naissance au trois.

Le trois, le ternaire, est donc l'unité se développant en une dynamique qui la rend perceptible et accessible à la conscience. Avec le nombre trois se manifestent ainsi : la série, l'ordre, l'harmonie, la loi. Ceci explique que le ternaire, considéré par les traditions comme essentiellement masculin, soit à la racine de l'action, de l'organisation et de l'idée créatrice. C'est aussi la raison pour laquelle il est souvent associé à l'image de principes ou de dieux aux triples aspects. Citons, par exemple, la nature triple du Tao ; les trois grands dieux védiques Agni, Indra et Soma devenus ensuite Brahma, Siva et Vichnou ; en égypte ancienne Osiris, isis, et Horus ; le christianisme, enfin, avec le dogme de la Trinité.

Si le trois engendre la pensée discursive, c'est à dire compter, le déroulement dynamique, les rythme ternaires, tout ceci donnant une impression d'harmonie "intellectuelle", le passage du ternaire au quaternaire va se faire à partir d'un élément dérangeant parce que étranger à la pensée. En effet, le quatre, nombre qui a fasciné Jung toute sa vie, implique un retour, un mouvement rétrograde, vers le primordial : la Nature, le biologique et surtout le féminin. Il nécessite un billet pour lui tout seul et ce sera pour une autre fois...

13/01/2007

Femmes de pierre et de miel

 

medium_PB030991_2.jpg

 Sculpture : Céline, "l'atelier de céline". Lien dans mes favoris.

 

Femmes d'ombre et de lumière

Femmes de pierre et de miel

Les soies de vos chevelures 

    Tissent un lien

Entre la terre et le ciel 

 

Corps ployant comme des tiges

Quand s'enfonce dans votre terre

Le soc d'une charrue  de chair

Vous donnez ou refusez

La puissance d'un univers 

 

                  Femmes

Vous êtes filles de Nature

Votre sexe pleure et enfante

Mais depuis les origines

Passant par la porte étroite 

Qu'on appelle de service

Vous cheminez patiemment

Vers l'étoile monadique

               De l'Amour
 

28/12/2006

Eternel retour de l'Amour

medium_DSC01490_3.jpg

 

Une vie ne suffit pas pour un Amour comme le notre

            ET 

Aujourd'hui mon amour

Tu as un an de plus

Dans cette longue lutte

Qu'est pour toi la survie

D'un corps  tant désiré

L'autre moitié du mien

Tu as longtemps gagné

Refusant les verdicts et les condamnations

Tu gagneras encore

A la force de nos esprits

           ET 

Quand tu décideras 

    Qu'est venu le moment 

       De faire le voyage

          Vers la Grande Lumière

              Je t'accompagnerai

                 Tout au long du Passage

                 ET

Nos mémoires s'oublieront 

             Mais quand la roue des vies 

          Nous ramènera sur le rivage

        Nus et étrangers

      Je connaîtrai encore

  La couleur de ton âme

La saveur de ton corps 

               ET

Le jour où je te retrouverai

Je me pencherai vers toi

J'embrasserai la veine de ton cou

Là où bat le sang

Mes lèvres trembleront contre ta bouche

Comme une petite vague fatiguée par une longue traversée

Un souffle passera

A travers nos deux corps 

            ET

Une nouvelle fois

Nous oeuvrerons ensemble

Vers la grande alchimie

            ET

Tout recommencera

Encore et encore

            ET

L'amour grandira

Une dernière fois

Jusqu'à se fondre en Or

Et devenir Divin... 

 

 

27/12/2006

Sexualité et spiritualité

Il est écrit dans le Zohar (volumes 1 et 5)

"Le désir de la femme produit une exaltation vitale et est embrassé dans la véhémence de l'homme, de sorte que l'âme est unie à l'âme, et elles deviennent une, embrassée chacune en l'autre."

 

"Et quand un homme est-il dit "un" ? Quand il est mâle avec femelle, sanctifié d'une haute sainteté et enclin à la sanctification ; alors seulement est-il dit un sans souillure. Un homme devrait donc se réjouir avec sa femme à l'heure de la lier avec lui dans l'affection et tous deux devraient avoir le même but. Lorsqu'ils sont ainsi unis, ils forment une seule âme et un seul corps. "

 

 

21/12/2006

Amour dissous

La pluie arrive d'ailleurs

Coule ses larmes de terre et d'eau

Cogne au carreau

Craque le coeur 

 

Un pauvre amour est mort

Pâle et décoloré 

D'avoir été trempé

Par la pluie qui tombait 

 

Il aurait pu la consoler

Il aurait pu la réchauffer

Il aurait suffi de l'aimer

De l'enfouir profond

Dans un lit douillet 

Et de lui cacher 

La pluie qui tombait

Le gros chat mouillé aux poils hérissés 

Se serait calmé aurait ronronné

 

Mais lui il songeait

Mais lui il pensait

Et il l'oubliait

Regardant sans fin

La pluie qui tombait 

 

Un vieil amour est mort

Silencieusement

D'avoir été dissous

Par la pluie qui tombait 

 

17:50 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : écriture, poésie, amour

17/12/2006

La vieille poupée

Aimez moi

medium_DSC00978_2.2.jpg

Prenez moi

Jouez avec moi 

"A soixante ans passés j'attends encore papa" 

Dit la vieille poupée

A l'âme camouflée

Sous l'épaisseur des fards

Et sous ses pleurs d'enfant

Craque la glace

Porte des vanités

Gouffre du désamour

Tant de fois regardée... 

 

11/12/2006

Le C. G. JUNG que j'aime

Le Jung que j'aime, d'amour intellectuel mais je crois qu'il m'aurait séduite (et je n'aurais pas été la seule !)si je l'avais rencontré, n'a rien à voir avec le Jung théoricien qui est enseigné dans les "écoles jungiennes". Le mien est junguien. Pour vous montrer à quel point en sont les choses, il y a même une querelle au sujet de l'orthographe du mot. Je préfère la seconde, mais s'il m'arrive d'utiliser la première cela n'a ps d'importance. Je suis comme Etienne Perrot. Il avait son Jung à lui, un Jung intérieur. alors, pourquoi est-ce-que j'écris mes petites notes sur ce que recouvrent certains termes employés par Jung ? C'est parce que j'aimerais éviter à ceux qui tomberaient comme moi en "amour" de Jung, hors du cadre des enseignements traditionnels, d'errer comme je l'ai fait à travers la jungle et les commentateurs d'un vocabulaire souvent mal compris parce que manquant d'univocité.

Il y a : le Jung que j'aime moins

- celui qui a souvent compliqué ce qu'il avait à dire, cédant à la mode de la scientificité pour qu'on le prenne au sérieux

- celui qui a si cruellement rompu avec Freud. La lecture de leur correspondance m'a tiré des larmes et les efforts de Freud pour garder près de lui son fils spirituel sont touchants. Jung était dur et avait tendance à balayer ce qui empêchait le processus de réalisation de son oeuvre et de son inconscient. Ce qui était la même chose car l'existence de Jung est une "oeuvre-vie".  

- celui qui a quasiment renié les superbes pages poétiques gnostiques des "sept sermons aux morts"  et les a traitées d'"erreur de jeunesse".

Le Jung que j'aime avec passion, mauvaise foi, aveuglément, enfin, comme on aime... c'est le Jung de près de soixante dix ans qui après une grave maladie pleine de délires, visions, extases mystiques, se décide à revenir dans un monde qui, pendant ces états intérieurs lui paraissait "tout simplement ridicule". Et il revient, transformé, pour accomplir pendant dix ans l'essentiel de l'oeuvre du Jung que j'aime. 

Il accepte de se soumettre à ses pensées et de les exprimer de manière nouvelle sans s'occuper de l'opinion des autres. Il accepte aussi d'être dans l'erreur et d'être dépassé, contesté, par d'autres qui viendront après lui. Il ne cherche plus à construire des "systèmes".  

Il remet en cause ses attitudes précédentes, sa manière de vouloir toujours forcer le destin et devient ce qui est, pour moi, un vrai philosophe. Il agit et écrit en se transformant et en faisant de toute action un OUI inconditionnel à la Vie, à "ce qui est".

Ce Jung en communion avec la Dieu et la Nature, alchimiste, mystique, visionnaire, pétri de contradictions, à la fois bon vivant et sauvage, n'a pas trop bonne presse auprès de ses héritiers officiels, mais c'est mon Jung à moi, celui que j'aime.

 

 

17:00 Publié dans amour | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : écriture, amour, alchimie, Jung

06/12/2006

Perdus en mer

medium_DSC01191_2.jpg

 

Au bout du promontoire

Quand j'ai posé ma main sur la pierre humide

De la vieille croix granitique rongée de larmes

Elle a bruissé les soupirs des femmes

En attente devant la mer nue.  

 

Les goélands au ventre blanc ont crié l'histoire

De celles en noir

Scrutant la profondeur sombre des eaux

Les soirs de lune ces femmes pieuses

Armées de leur chapelet 

Croyaient apercevoir dans les gerbes d'écume

Echappés pour un soir du purgatoire de noyés 

Les spectres de leur aimés

Levant leurs bras transparents pour crier leur détresse

 

Veuves avant d'être mères

Mères aux corps oubliés

Seules dans l'odeur rancie des lits clos elles avaient prié si fort que parfois

Pour un instant béni

Revenait la chaleur de leur amour perdu

Et je crois oui je crois

Comme ces femmes en noir

Que ces âmes transies arrachées à l'errance

Montaient au Paradis

 

 

 

 

 

27/11/2006

Fantasme d'amour cosmique

medium_DSC00570_1_2.jpg

 

Quand nos cendres se promèneront dans l'univers et que nos corps ne seront plus rien hors de ce sac de peau où nous gardons nos os

Oubliée l'apparence

Et le tien et le mien

Les rides du chagrin

Perdues les références 

Quand les mémoires n'auront plus faim

 

       Explosés de soleils

       Nous nous retrouverons

       Et nous nous mêlerons

       Parcelles d'infini

       Dans un immense lit

       Nous serons la musique

       Symphonie fantastique

       Nos esprits confondus

       Se retrouveront nus

       Monade désirante 

       Copulation ultime 

En un cri silencieux nous baiserons les ondes

Et l'Amour jaillira jusqu'au delà des mondes ! 

24/11/2006

Frisson

medium_DSC00850_2_3.jpg

 

 Ta main sur mon épaule

Ca m'a frôlé le coeur

Et puis comme un murmure

Qui s'en va frémissant sur l'onde de la peau

La pointe de mon corps

A pulsé un frisson ...

21/11/2006

Amour massacré

Elle veut tous les alcools

Et aussi tous les rires

Elle veut devenir folle

Et manger des délires

Enormes !

Elle est est jeune elle est belle

Donnez lui votre sang

Pour la rendre immortelle 

 

Elle veut Tout

    Gouter tous les poisons

    Appeler les démons 

    Saccager les jardins

        Pour aimer

        Pour pleurer

        Pour sentir

Elle veut Tout

Même inventer un Dieu 

 

Il est venu vers elle

Comme dans une glace

Ce visage de femme

Aux couleurs de l'automne

        Putride

Celui là elle n'a pas pu le supporter

    Dans les ruines boueuses

    Elle cherche par Tout

    Les restes de l'ancien visage

    La beauté d'or plaqué 

    Le reflet du regard

    D'un amour massacré

 

17/11/2006

Absence

medium_DSC01410_2.jpg

 

Quand Tu n'est pas là et que le château où je réside avec l'Ami Spirituel devient le château de la belle au bois dormant

Quand tu n'es pas là et que je ne peux plus me réchauffer au feu spirituel de ton amour

Quand les portes de l'âme se ferment et que je descends dans les profondeurs de la nuit obscure

Quand le Feu Divin n'éclaire plus l'amour humain et que la musique de nos cellules ne joue plus la même symphonie 

 

Quand l"amour n'est pas là

Le jour n'est plus le jour

La Vie est morte

Mon corps est un instrument

Oublié

Inutile

Sans beauté

 

Quand Tu n'es pas là

Mon âme est grise et mon corps sent le seul

Mes yeux ne voient pas

Mon esprit n'entend pas

Mon coeur ne répond pas

Et j'écris sur ma porte

       Absente
 

 

 

13/11/2006

Les fidèles d'amour

Quand on vient jeter un coup d'oeil dans l'univers d'autrui, ce qui est le cas pour ceux qui se promènent sur les blogs, je pense qu'il est important de savoir comment est meublée leur maison et de tirer, au hasard, quelques livres hors des rayons de leur bibliothèque. En voici un avec lequel j'entretiens des relations ambigües. Depuis une dizaine d'années il me suit jusque dans les lieux les plus retirés et puis je l'oublie sous une pile pendant des mois. Je l'aime et il m'irrite. Je crois le comprendre et puis en l'ouvrant au hasard je tombe sur une phrase qui contredit tout ce que j'en pensais. Pourquoi commencer par celui-là alors qu'il y a tant d'ouvrages au sujet desquels j'ai une vision claire ? Parce que, justement, j'aime ce qui suscite des "émotions" contradictoires et me fait penser une chose et son contraire.

Le livre s'intitule : "Le jasmin des fidèles d'amour" de Rûzbêhân un soufi-poéte-penseur-visionnaire iranien du XII° siècle. La préface est d'Henry Corbin. L'éditeur Verdier, collection Islam spirituel. Le livre est difficile et demande à être dégusté à petites doses. Ce que je vous recommande c'est la longue préface. 

Il est dit dans cet ouvrage, que Dieu mène en ce monde les "Fidèles d'amour"(comparables aux fedeli d'amore, les compagnons de Dante) par des degrés qui vont de l'amour humain à l'amour divin. Qu'il ne s'agit que d'un seul et même amour. Ceci est très simplifié et correspond à mon "humeur" du moment. 

Quelques citations

A une femme qui conseillait à sa fille de cacher sa beauté sous un voile "O femme ! la beauté ne peut souffrir d'être séquestrée dans la solitude ; tout son désir est que l'amour se conjoigne à elle, car dans la prééternité la beauté et l'amour ont échangé le serment de ne jamais se séparer."

"Le secret de la divinité est dans l'humanité, sans que la divinité subisse le trouble et le dommage d'une incarnation. La beauté dans la créature humaine est le reflet de la beauté de la nature divine. Avec moi commence la Création ; en Dieu elle trouve sa consommation. "

"Tantôt c'est l'âme qui est ton symbole, et tantôt c'est toi qui es le symbole de l'âme.

L'âme est la terre où tu passes, et la terre où tu passes est l'âme de mon âme

Si aucun oeil n'a jamais vu la trace de la forme de l'âme

Voici que sur tes lèvres est visible le symbole de l'âme. "

 

Bonne lecture et bonne méditation si vous avez la chance de rencontrer ce livre.  

12/11/2006

Avoir plus, avoir encore

Avoir plus avoir encore

Etre tout saupoudré d'or 

Devenir une bouche 

Béante de besoins 

Plus de dieux plus de pouvoirs

Plus de beautés de papier glacé

Plus de copulations froides contrefaçons de l'Amour 

Vouloir vouloir encore

Oublieux de l'instant

Un moment de bonheur inimitable 

 

Je possède donc je suis 

Plaquez moi d'or liquide

Pour me rendre immortel 

Dit l'humain égaré qui a perdu son être

Sur la planète folle 

Et moi je me demande quel démiurge sournois

S'est emparé du monde ?

09/11/2006

Méditation matinale

medium_DSC01002_2_2.jpg

Il y a des jours où l'automne est dehors mais, dans la tête, on a plein de fleurs.

On ouvre son blog, et on y trouve des commentaires de frères d'âme qui ont l'air de comprendre votre démarche. 

Alors on s'assied, on respire, ce qui est déjà un grand privilège, et on remercie le Dieu de son coeur, celui auquel on s'adresse, comme un enfant, quand on est malheureux, pour demander, ou heureux, pour remercier. On pense au cadeau de la Nature : la vie sous toutes ses formes. Le privilège d'en faire partie et d'en être conscient. Le privilège de pouvoir évoluer et devenir plus grand que son petit moi.

Et puis, même si le quotidien est parfois très difficile on remercie d'avoir la force de l'accepter avec amour, d'accepter encore et encore et de dire : "merci, si c'était à refaire je recommencerais". C'est aussi cela  l'AMOUR .