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15/04/2009

Les commentaires combustibles de l'athanor

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La création numérique est de Muttifree

Vous m'avez vraiment gâtée par le nombre et la qualité de vos commentaires sur la note précédente. Amis et inconnus, porteurs de spiritualité, de philosophie, de bon sens,  de simple gentillesse et aussi parfois de colère contre la stupidité humaine, vous avez tous tenté de répondre à ma question sur la nature de l'homme. Vous avez apporté du combustible à l'athanor sur lequel, dans le Vase, cuisent doucement les éléments de notre évolution. Le laboratoire du Rêve et de l'Alchime Spirituelle c'est vous , simples lecteurs ou ceux qui laissent la matière de leurs mots et font l'effort de m'offrir leurs pensées.

Depuis les débuts du blog  (les premiers temps un ou deux commentaires me comblaient !) il y a eu sur ce blog 6140 commentaires, dont certains ont le volume et la qualité d'une note. Les commentaires font vivre ce blog. J'ai un autre blog  où il n'y a pratiquement pas de commentaires, les textes sont les mêmes qu'ici, et il végète le pauvre...Vous avez même continué à écrire ici, alors que les circonstances m'empêchaient de vous répondre. Merci à tous.

J'aime aussi que le laboratoire soit un lieu où certains qui, pour une raison ou une autre ,n'ont pas leur propre blog , déposent leurs idées où expriment leur art. Je pense à des personnes comme Mariedumonde ou Ephême.

Je vous avais promis de faire une espèce de "synthèse " de vos réactions au sujet de l'homme. La note serait trop longue et après avoir touillé tout cela dans mon chaudron je vous ferai goûter le plat demain.

Ariaga

 

 

 

02/04/2009

La libido vue par C.G.Jung

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La philosophie, la spiritualité, l'alchimie, c'est bien mais, au moment où les jour croissent, où les feuilles foisonnent, où toute la nature pousse, et où les pensées et les désirs s'agitent plus fort, je crois qu'il est temps , inspirée par C.G.Jung, d'écrire quelques lignes sur la libido.

Une pulsion, semblable à celle qui fait circuler le sang à travers le corps, à partir du coeur, propulse un "courant psychique" issu de la poussée  du monde instinctuel. A cette énergie Freud avait donné le nom de " libido ", terme que Jung à repris en supprimant sa signification purement sexuelle pour se rapprocher de la notion primitive de mana et des têjas du sanscrit. Cette différence, considérée comme une dissidence, fut à l'origine de la brouille entre Jung et Freud. En effet, tout en conservant l'importance de l'énergie sexuelle dans la libido, Jung a déterminé deux pôles entre lesquels il existe une différence de potentiel : le pôle sexuel, ou, plus exactement le pôle instinctuel, et le pôle de l'"esprit". La libido est donc vie, énergie, intensité de la nature en nous, mais aussi puissance et force spirituelle et créatrice de notre esprit. C'est la tension entre ces pôles qui est à l'origine d'intensités, ou de valeurs d'ordre psychologique, ce  que Jung appelle l' énergie psychique. Il pense que cette dynamique entre les deux pôles de la matière et de l'esprit est indispensable pour que la psyché ne perde pas son équilibre.

Le scientifique frétille  (libido?) à l'idée de mesurer cette énergie. Non, les contenus et la mesure de l'énergie psychique sont indéterminés et propres à chaque être humain.  On ne peut qu'observer leurs manifestations au niveau des réactions affectives. J'ajouterai que la libido est le carburant indispensable de la persévérance à vivre,  de la passion à agir, et de la créativité.

Ariaga

 

 

 

06/02/2009

La nuit des rebelles

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Il y a une lueur d'espoir dans la nuit obscure qu'est mon existence en ce moment. La Vie, grâce à la force de l'Amour, s'accroche. En attendant que cette lumière devienne une grande lumière, je vous propose, pour alimenter Athanor, un poème déjà publié en 2006.

 

Cette nuit la tempête

A craqué la maison

Forteresse assaillie

Par les béliers du vent

Au petit matin noir tout encombré des rêves de la nuit

Quand on se trouve encore

Sur le fil du rasoir entre la mort et la vie.

 

Un plat silence a figé l'air quelques secondes

Mer étale

Et puis comme un grand souffle

Est monté le clavier d'une foule impatiente

Un vieux moi très ancien

A ouvert grand la porte

 

A la lumière du porche j'en ai vu quelques uns

Les autres

Echarpes de brume

Dansaient dans la grisaille de la fin de la nuit

Certains disaient leur nom d'autres l'avaient inscrit au fer rouge sur le front

C'étaient des Basilide Barbélo Valentin

Carpocrate Epiphane Menandre Saturnin

Des ophites tout nus réchauffés de serpents

Le tout en grand désordre

Simon avec Hélène forniquait dans un coin

Au tout début du jour j'ai vu des Bogomiles

Puis ceux de Monségur des enfants dans les bras

Et Giordano  Bruno fumant comme un tison

Oui ils étaient tous là douteurs et insoumis

Ceux qui se voulaient plus chrétiens que d'autres

Ceux qui croyaient que le Diable est associé à Dieu

Ceux qui pensaient qu'il n'y a rien entre l'homme et son dieu

Ceux qui croyaient que l'univers est Un

 

Quand le jour s'est levé

Quand le ciel s'est ouaté de nuages

Ils se sont lentement dissous

Vers les mémoires obscures où brûlent les bûchers

Me laissant des regrets

De ne pouvoir loger

Amour si absolu

Ariaga

15/12/2008

Sorcière !


 

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Son ombre s'enfonce

Dans la Terre Mère

Soyez prudents

C'est une sorcière !

Cheveux brûlés

Par les fumées

De son chaudron

Plein de pensées ...

Corps insoumis

Souvent meurtri

Aux chevalets

De Vérité

Elle laboure

De mots d'amour

Le sol fertile

De l'inutile.

Ariaga

13/10/2008

Nouvelles du chat Grisou

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Voici un portrait de Grisou, une difficile relation d'amour, dont je vous avais parlé cet été dans deux notes dont je vous donne les liens :Chats de bancs et  La queue du chat.

Je vous avais décrit ce félin si sauvage, rendu un peu fou par une survie difficile dès son plus jeune âge. La nature est notre Mère, comme je l'écris souvent, mais il y a des mères cruelles. Physiquement il a grandi et grossi et une je lui trouve une belle apparence si on pense à l'état dans lequel je l'ai aperçu pour la première fois. Pour le contact, il a fait quelques modestes progrès et vient souvent le soir coller son museau contre la vitre de la cuisine. Il m'observe. La vitre est indispensable car ma présence physique réelle le fait fuir même si il sait très bien que c'est moi qui le nourrit. Il me fait penser aux prisonniers dans la caverne de Platon, il préfère le reflet à la réalité.

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Voici une autre photo de lui, toujours derrière une vitre, en fin de soirée. Il semble méditer entre les chandeliers. Je l'ai trouvé très beau et, même si nous n'avons pas de contact physique, même si je pense ne jamais l'entendre miauler ou ronronner ou répondre au nom que je lui ai donné parce qu'il est tout gris, je l'aime ce chat. Cela fait du bien de donner sans espoir de "retour".

Ariaga

 

02/10/2008

La veuve

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Elle va souvent sur la grève

Elle regarde les flots grisâtres

Et quand la vague se dilate

Elle attend encore et encore

Que la mer délivre le corps

De son amour pas vraiment mort.

Et la vague déferle et avance

Vide

Pour mourir sur le sable

Changée en tache humide.

On lui dit, vous le portez dans votre coeur. Elle dit, mais où est son corps chaud, où est celle qui se tenait nue, les cheveux épars, devant lui tendu par le désir.

Où est le souffle brûlant sur la nuque, où sont les bras où sont les chuchotements, les enveloppements, les emboîtements, ce que nous n'avons pas fait, ce que nous n'avons pas dit.

Dans la profondeurs des étoffes

Où elle enfouit sa solitude

Monte une odeur de bois pourri

Au coeur des intimes ténèbres.

Ariaga

 

17/08/2008

Construction du village de l'Amour

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Comme un cordage enroulé,

une chaîne d'amitié, nous a servi à tirer, vers des lieux qu'ils ignoraient,

des hommes emprisonnés.

Ce boulet aux pieds, ce poids sur le coeur, tout ce qui les empêchait de voyager librement, est devenu ballon s'échappant aux vents de l'imaginaire.

Et quand ils sont revenus de leurs folles aventures, ils n'étaient plus solitaires. Un village s'était construit dans l'Athanor, un village aux reflets d'or, un village tout plein de bancs et de sons de cloches sonnant la liberté intérieure. Un village du nom d'AMOUR.

Ariaga

02/07/2008

Agrandir l'espace

 

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     Au moment du départ pour les vacances imaginaires du Laboratoire du Rêve et de l'Alchimie Spirituelle, je me suis aperçue, en lisant vos commentaires, que l'espace prévu était insuffisant. Il y en a déjà, comme Guelum et Muse qui trouvent le véhicule exigu. En plus, un certain Laître Dubois m'a inspiré l'idée de faire du banc un lieu où pourraient venir ceux qui étaient mis au banc de la société et cela en fait du monde ! Je vous propose donc un banc où l'espace herbeux est plus vaste. Un peu roussie l'herbe ? C'est parce que, à la chaleur de votre amitié l'athanor commence à chauffer et que sa chaleur se répand. Et puis, nous pouvons occuper plusieurs bancs. Imaginez un train de bancs voguant vers le beau pays des rêves...

  Nous aurons tout l'espace nécessaire. Lung Ta pourra nous enseigner la méditation Zen, Mariedumonde nous dispenser des paroles de sagesse. Tout près du bord de l'eau, Patriarch continuera à voir passer, comme dans son enfance, des bateaux imaginaires qui l'emmeneront au bout du monde. J'espère qu'il retrouvera, au cours de notre voyage, son champ secret. Lechantdupain sera de garde de nuit près de son télescope. Le lendemain nous nous grouperons autour de lui et il nous racontera les étoiles...Beaucoup, silencieux, sont déjà venus, d'autres viendront. Il va me falloir consulter les augures et ce sera le grand départ.

          Ariaga.
 

 

13/05/2008

Amour de velours

 

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                    De ses doigts de velours

                    Il ouvre son amour

                    Et l'intime douceur

                    Fait battre comme un coeur...

 Le temps vient d'exploser. 

                    Ariaga 

14/02/2008

Le cadeau de mon amoureux

 

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   Aujourd'hui, comme chaque jour et chaque nuit, mon amoureux m'a fait le plus beau des cadeaux : rester en vie à mes côtés, refuser une mort programmée.

  C'est une tâche douloureuse, une tâche de tous les instants de l'ici et maintenant. Il y a des branches coupées, l'écorce a disparue mais le ciel est toujours éclairé par une antique lumière venue du fonds des âges, une lumière d'amour et d'éternel retour.

            Ariaga.
 

11/02/2008

Quand la mer se retire

 

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       Quand la mer se retire, vidant l'estuaire de ses bleus

       reste le plomb fondu de la vase grise et molle. 

       C'est alors que nos frères de plumes et de symboles

       écrivent des messages, signés pattes d'oiseaux, 

       dans l'archaïque langue des dieux de la Nature.  

 

       Nous ne savons plus lire, le code s'est perdu

       et nous avons laissé dissoudre dans le temps

       cette danse amoureuse de la matière esprit

       cette danse amoureuse mère de notre monde.

            Ariaga
 

 

 

 

06/02/2008

Amour et paix profonde

 

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     Vous savez que j'ai décidé d'ouvrir de temps en temps le laboratoire à des textes écrits par d'autres . Je ne parle pas des citations mais de certains de mes liens. Il en est (je pense, par exemple, au superbe poème de r-i-d dans les commentaires sur la note précédente) de très talentueux mais aujourd'hui j'ai envie de publier un texte simple, issu du coeur, d'Alexandre.

    Alexandre avec lequel j'ai un lien d'amitié de blog, un être encore très jeune, est le meneur de jeu du forum  Archétypes un espace ouvert pour échanger sur l'oeuvre de C.G.Jung et la psychologie et aussi pour partager une vision et un ressenti du monde où nous vivons. C'est ce ressenti, qui est pour moi un bel exemple d'alchimie spirituelle, de conjonction, qu 'Alexandre nous fait partager. J'ai un peu modifié la présentation et ajouté une photo de mon cru.  Je sais qu'il ne m'en voudra pas. Ariaga.

 

Être heureux ?

Pour moi être heureux c'est être avec ce qui est.

J'ai été à la mer avec ma chérie et j'ai vécu cet état de grande paix intérieure simplement en jouant et en étant avec elle dans l'eau.

J'acceptais les conforts, jeux connivence, coopération, partage émotionnel devant l'immensité de l'océan...., les inconforts, sable partout et qui colle, vent, enfants et le bruit ; en accordant de l'attention aux deux, en y étant conscient alors que je me couche sur le sable pour un peu me dorer...

Je ressens une grande légèreté et une paix intérieure si profonde que j'en ai les larmes aux yeux...Un abandon où les  émotions défilent...dans un grand silence intérieur.

Cet instant, ce ressenti a duré une éternité et je l'ai gravé en moi comme un trésor. Une petite pépite d'or pur...oui la connexion avec le Soi se trouve dans la simplicité, le quotidien, juste derrière le grain de sable...

           
               Alexandre

 

 

04/01/2008

Prière au Dieu de mon coeur

 

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   Avant de vous parler à nouveau de Philosophie de la Nature, d'Alchimie Spirituelle, de la Psychologie des profondeurs de C.G.Jung et aussi de l'Amour qui est pour moi le noyau central à partir duquel s'effectue tout le cheminement vers le Soi, je voulais vous proposer une simple prière.

   Je ne pratique aucune religion, si ce n'est celle d'un immense respect pour le forces de la Nature et du Cosmique, tout en acceptant les croyances sincères et les vraies beautés de chacune. Cependant, j'aime me réciter au réveil, en tentant de me pénétrer de chaque mot, une petite prière reflétant l'humilité, l'amour de Dieu et du prochain de Saint François d'Assise.

   Au début de cette nouvelle année, que j'espère nourrie d'une spiritualité sans dogme, voici ce que j'ai butiné pour les visiteurs du Laboratoire. Ariaga.

 

          Dieu de mon coeur

Dans le le silence de ce jour naissant,

Je viens te demander la paix, la sagesse, la force.

Je veux regarder aujourd'hui le monde

Avec des yeux tout remplis d'amour

Être patient, compréhensif, doux et sage, 

Voir au delà des apparences

Tes enfants comme tu les vois Toi-même,

Et ainsi ne voir que le bien en chacun. 

Ferme mes oreilles à toute calomnie,

Garde ma langue de toute malveillance,

Que seules les pensées qui bénissent 

Demeurent en mon esprit,

Que je sois si bienveillant et si joyeux

Que tous ceux qui m'approchent sentent Ta présence.

Revêts-moi de Ta beauté Seigneur,

Et qu'au long de ce jour je Te révèle. 

     Attrribuée à  Saint François d'Assise 

 

 

29/12/2007

Bonne année

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(Cliquer sur l'image pour l'agrandir)   

        Je cherchais une manière originale de vous souhaiter une bonne et heureuse année 2008 quand j'ai reçu cette aquarelle de éphême censée me représenter. Je l'ai trouvée  vraiment charmante et de circonstance.  Je souhaite, en effet, que cette nouvelle année soit celle d'un Laboratoire du Rêve et de l'Alchimie Spirituelle, et du blog photo qui en fait maintenant partie, moins personnel, plus ouvert aux contributions de ceux qui m'aident à faire vivre ce blog par leurs commentaires et leurs encouragements.

      Je vous embrasse tous en vous souhaitant paix sagesse force et surtout amour pour l'année à venir. Et laissez vous porter, ne prenez pas trop de bonnes résolutions, on ne les respecte pas et après on a des remords et des pensées négatives. La vie, rien que la vie, c'est déjà beau et bon, dégustez la. 

         Ariaga.

25/11/2007

Retour sur un fantasme d'amour cosmique


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Il est revenu ce fantasme, issu d'un rêve, il y a plus d'un an. J'en avais fait une poésie que je redonne aujourd'hui dans une présentation différente.

 

Quand nos cendres se promèneront dans l'univers,

et que nos corps ne seront plus rien,

hors de ce sac de peau où nous gardons nos os,

oubliée l'apparence et le tien et le mien, les rides du chagrin,

perdues les références ,

quand les mémoires n'auront plus faim.

 

Explosés de soleils, nous nous retrouverons

et nous nous mêlerons, parcelles d'infini, dans un immense lit.

       Nous serons la musique

       symphonie fantastique

       nos esprits confondus

       se retrouveront nus

       monade désirante 

       copulation ultime.

En un cri silencieux nous baiserons les ondes

et l'Amour jaillira jusqu'au delà des mondes !

       Ariaga