04/05/2010
Il marche dans la lumière
Il est parti. Il a écarté" les lourdes branches qui retenaient prisonnier son corps souffrant et maintenant il marche libre dans la grande lumière. Je remercie tous ceux qui m'ont aidés de leur pensées et de leurs paroles pleines de pudeur pendant cette longue épreuve. Je vais maintenant habiter le silence pendant un temps dont j'ignore la longueur. Je vous embrasse tous.
Ariaga
17:07 Publié dans amour, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (41) | Tags : écriture, spiritualité, philosophie, amour, mort
24/04/2010
L'ultime initiation
Mon frère spirituel et alchimique, mon amant, mon mari, mon ami est rentré dans la phase de l'ultime initiation. Quelque heures, quelques jours, je ne sais mais je dois l'assister comme je le fais depuis tant et tant d'années. Et puis quand la mort, je préfére dire la transition, aura fait son oeuvre il y aura tous les détails matériels, le recueillement et la vie dans le souvenir, et surtout la reconstruction : n'être plus deux mais un. Alors je reviendrai car ce blog et votre amitié à tous me sont indispensables.
Il y aura encore des rêve à interpréter, de la poésie, et de l'amour vaste...
Je vous embrasse amis connus et inconnus et je vous remercie pour la force que vous m'apportez.
Ariaga
17:08 Publié dans Alchimie, amour, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (40) | Tags : écriture, spiritualité, amour, mort, initiation
09/04/2010
Elle était fleur
Pour vous, amis, une petite bluette...
Elle était douce
Elle était mousse
Elle disait pouce
Mais c'était oui !
Elle était soie
Elle était joie
Rosée d'émoi
Et c'était Oui !
Elle était fleur
Coeur de couleur
bout d'une odeur
Elle était Oui !
Ariaga
14/03/2010
L'Oeuvre inachevée
Au dehors
elle n'a pas exploré assez loin.
En dedans
elle n'a pas creusé assez profond.
Ses mains carbonisées
par l'oeuvre de l'amour
ne savent plus chercher
la pulpe de la vie.
Il faut recommencer les envols et les chûtes
passer du noir au blanc
et de la boue à l'or.
Il faut cuire et recuire le pain de la nature
et ne jamais laisser
s'éteindre l'athanor.
Ariaga
16:06 Publié dans amour, Philosophie, poésie | Lien permanent | Commentaires (61) | Tags : écriture, poésie, alchimie, amour, nature, spiritualité, photo, psychologie
09/03/2010
Passer par la porte de l'Amour
Passer le mur
des bonnes raisons pour ne pas.
Passer le mur de la culpabilité.
Passer le mur entre les Uns et les Autres
le mur invisible du non dit, de la honte, des préjugés.
Passer le mur des questions sans réponses.
Passer le mur de la peau trop étroite.
Miner les fondations du mur de l'impossible.
Vous demandez comment amis ?
Tout simplement par une porte, la porte de l' Amour Vrai.
Ariaga
17:31 Publié dans amour, Philosophie, poésie | Lien permanent | Commentaires (42) | Tags : écriture, poésie, société, philosophie, amour, spiritualité
24/12/2009
Voeux de paix et d'amour
Je vous souhaite à tous, en cette période de fêtes et de renouveau de la lumière, d'avancer joyeusement sur la voie la meilleure pour vous et pour les autres. D'oublier les épreuves et de voir chaque jour comme une oeuvre de beauté. Que votre coeur soit rempli de paix, de force et surtout d'Amour.
Je vous embrasse amis lecteurs, connus ou inconnus.
Ariaga
16:33 Publié dans amour, blog et quotidien, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (51) | Tags : écriture, blog, fêtes, amour, spiritualité, photo
20/12/2009
Rêve du vieil alchimiste
C'était une voix sans corps et sans visage.
C'était une voix qui murmure parfois à l'oreille de son coeur.
C'était la voix du vieil alchimiste qui habite dans les profondeurs de ses abysses.
Il lui disait : te souviens tu des temps où tu étais mon âme soeur ?
Unis par l'amour enflamé de l'Oeuvre, nous regardions du rivage de nos méditations passer les fiers vaisseaux des quatre vierges. Elles se tenaient en équilibre sur quatre globes, figures de proue vétues de leurs voiles d'eau de terre d'air et de feu.
Unis dans la recherche sans fin des quatre degrés du feu,
consummés corps et âme,
nous allions de l'oratoire au laboratoire et du laboratoire à l'oratoire car il fallait sans cesse nourrir et faire grandir, comme un enfant, le feu de l'athanor.
Souviens toi.
Le premier feu doux comme la chair du nouveau né.
Le deuxième feu semblable à un soleil de printemps.
Le troisième feu brûlant comme un bois qui se calcine
Le quatrième feu, celui de la fusion.
Souviens toi nous étions le vase sur l'athanor et ce quatrième feu à toujours été celui de notre mort, soeur trop aimée.
Et si c'était un rêve mon vieil ami ? lui répondit-elle
les mains serrés sur son coeur dissous...
Ariaga
13/12/2009
L'amour humain
Portée par un amour aux racines profondes et dont le tronc recherche la plus grande hauteur,
un amour où il n'y a pas le moindre espace entre deux êtres,
un amour sur lequel on referme de lourds volets,
elle a monté des marches si hautes que la mémoire de la terre s'est dissipée et que son corps est devenu transparent.
Elle a perdu sa chair et seul le squelette, solide et plein d'orgueil, a soutenu de toutes ses forces l'édifice de la grande exigence.
Et maintenant...
broyant le silence , elle entend le rire aigu de son ombre qui se plante comme un croc dans le socle d'une statue d'argile fragile.
Ariaga
09:57 Publié dans amour, arts, photo, poésie | Lien permanent | Commentaires (37) | Tags : écriture, poésie, amour, spiritualité, arts, société
30/11/2009
Note de musique
Parfois je m'interroge...
Dans le chaos bruyant qu'est souvent notre vie, quand nous tentons de nous faire entendre à travers la boule de verre de l'indifférence, quand nous nous cognons contre les parois comme un papillon de nuit, crachant nos mots pour ne pas être dissous par ceux des autres, aurions nous seulement UNE chose à exprimer. J'entends exprimer un peu comme quand on exprime le jus d'un fruit. L'origine de cette manifestation unique serait le Soi, le centre où brûle la lumière, l'énergie , qui nous propulse dans la vie comme une fléche vers un but invisible. Nous serions l'instrument sur lequel se joue une note de musique qui, si nous voulons bien l'écouter attentivement, deviendra de plus en plus forte, de plus en plus aiguë, de plus en plus afutée et percera la sphère du petit moi. C'est NOTRE note, celle qui nous fait uniques dans l'océan de la Totalité. C'est très difficile de suivre ce chemin et de jouer dans le grand orchestre, il faut des vies pour y parvenir et seul l'Amour, au sens le plus vaste peut aider à ouvrir les oreilles de notre coeur.
Ariaga
19:15 Publié dans Pensées, interrogations, aphorismes, Philosophie, poésie | Lien permanent | Commentaires (43) | Tags : philosophie, écriture, spiritualité, amour, musique, photo
25/07/2009
Ours hippie
Ce cher vieux nounours m'accompagne depuis mon enfance ce qui fait pas mal de temps ( secret d'état ). Comme dirait la chanson, il a connu toutes les guerres et l'amour aussi. Il a été habillé et désabillé, ses yeux ont connu des fortunes diverses, il a été éventré, son poil jadis soyeux est devenu rèche et il traîne sur lui comme une odeur de vieux parfums, mais il a survécu car il est doux et joyeux comme un hippie dont il se donne volontiers l'allure. Il sait écouter sans interrompre et il éponge bien les larmes. Je ne veux plus le cacher sous le banc des vacances imaginaires car c'est le banc de l'amour et que je l'aime mon nours témoin d'une vie. Quand j'ai dit que tous pouvaient venir sur les bancs des vacances imaginaires, cela comprenait aussi les animaux et ces choses qui finissent par avoir une" âme" car une minuscule partie de la notre s'est déposée sur elles.
Ariaga
10:12 Publié dans photo, poésie, Vacances imaginaires | Lien permanent | Commentaires (56) | Tags : écriture, humour, vacances, société, photo, poésie, amour
15/07/2009
Par la terre et par les airs
Photo Danae
Tout ce qui arrive par la mer à la réunion d'été du voyage imaginaire des bancs du Laboratoire du Rêve et de lAlchimie Spirituelle est en attente d'accostage, mais d'autres internautes s'annoncent aussi par la terre et par les airs comme vous pouvez le voir sur la photo ci- dessus. Il s'agit d'un groupe de randonneuses mené par notre amie Danae. Elles progressent dans un terrain difficile, chargées de grands sacs de rêves et d'imaginations qu'elles apportent avec le secret espoir d'en faire cadeau à mon cher Carl Gustav. Je suis un peu jalouse...
Pas loin du banc de l'amour, où je me suis déja installée pour tout l'été, plane silencieusement un magnifique albatros. Il s'agit de Jack MAUDELAIRE. Il est privé de la parole mais il parle à mon coeur et il dit : " Je profite du beau temps pour enfiler mes ailes d'albatros afin de suivre le voilier de l'Amour où se sont réfugiés tous les coeurs aimants. Ainsi, je peux respirer le silence des hauteurs et en même temps écouter les paroles que partage à bord tout l'équipage." Cela me réchauffe de la froidure nocturne de savoir qu'il est là, qu'il écoute, et qu'il veille.
Eipho, quittant la biosphère annonce son arrivée imminente en dirigeable. Il a envoyé un message :" Bonjour à tous, bonjour Ariaga. J'arrive depuis un dirigeable. Actuellement aux positions 29.30N 34.0E, Je pense arriver dans trois jours. Gardez-moi une petite place sur un des bancs et s'il n'en reste pas, je m'assiérais au milieu. " Nous l'attendons avec impatience., moi et mes amis intérieurs.
Muttifree Dans son vaisseau spatial rêve à partir d'une photo que son oeil zoom hyper puissant a repérée dans un coin du laboratoire. Elle me l'a fait parvenir, par les ondes très spéciales qui nous relient, son interprétation de l'image et un texte qui termineront pour aujourd'hui les "Dits du Banc"
Ariaga et Muttifree
" Observatrice itinérante, secrètement nichée au cœur de mon vaisseau spatial, mon œil devenu zoom a reçu « l’impression de la rivière » que chacun peut venir admirer (photoblog d'ariaga) quand bien même il serait dans l’instant assis à l’avant ou à l’arrière du cercle magique des bancs…
Au fil de cette onde enchevêtrée de chevelures d’ondines que laissent deviner les fleurs bijoux dont elles ornent leurs coiffures, se laissent voir aussi en fond de lit, les cristaux magiques dont elles bâtissent leurs demeures. Prenez garde, si vous vous laissez emporter par l’« impression de la rivière », les lavandières d’antan devenues fées guettent ceux qui passent près d’elles à la tombée de la nuit tandis que pour les laver, elles plongent leurs haillons dans l’eau sombre. Oui, prenez garde et tenez en votre regard l’innocence de votre cœur pur afin qu’elles ne vous invitent à tordre les linges lavés en lesquels vous finiriez broyés… préférez l’aube et la naissance d’un nouveau jour pour admirer la rivière et recevoir en cadeau l’inspiration artistique et spirituelle des Sylphides. Puis, au soleil levant, tenez- vous tranquillement sur la berge et acceptez le bonjour des Dryades libres qui dansent joyeusement autour des arbres et vous invitent à l’éternelle amitié de tous les hôtes subtiles de la Grande-Mère Nature…
Et si par un heureux hasard depuis le cercle des bancs, ou près de la rivière, vous levez les yeux vers le ciel, vous verrez comment tout ce petit monde sculpte les nuages et leur donne la forme que vos rêves appellent…"
Ariaga et les amis du banc
16:21 Publié dans CONTRIBUTIONS, rêve, Vacances imaginaires | Lien permanent | Commentaires (34) | Tags : écriture, voyage, blog, amour, humour, société, photos
03/06/2009
Spirale de l'amour
Mon amour,
ma fleur d'or,
il fut un temps où tu enroulais mon corps dans les volutes de ton désir.
Il fut un temps où nos esprits partageaient le même vase sur l'athanor.
Quand le corps t'a trahi l'esprit est demeuré
brillant de force et de lumière
et maintenant
que le vase se vide doucement,
et maintenant
que je marche près de toi
sur le chemin d'acceptation
d'une spirale qui se défait,
et devient lentement
ligne droite,
mon amour s'élargit à l'infini
jusqu'aux limites de la vie
et chaque instant devient
goutte essentielle.
Ariaga
17:12 Publié dans amour, photo, poésie | Lien permanent | Commentaires (53) | Tags : écriture, poésie, amour, photo, spiritualité, fleur, alchimie
23/05/2009
Rûzbehân et la mystique de l'amour
Je suis retournée, probablement pour apaiser mon chagrin, vers " Le Jasmin des Fidèles d'amour " de Rûzbehân un soufi-poéte-penseur-philosophe,visionnaire iranien du XII° siècle. La préface et la traduction sont de Henry Corbin. (Éditeur Verdier, collection Islam spirituel.) Il est dit dans cet ouvrage, que Dieu mène en ce monde les "Fidèles d'amour"(comparables aux fedeli d'amore, les compagnons de Dante) par des degrés qui vont de l'amour humain à l'amour divin. Qu'il ne s'agit que d'un seul et même amour. Ceci est très simplifié et correspond à mon "humeur" du moment. Je vous propose quelques citations :
" Le secret de la divinité est dans l'humanité, sans que la divinité subisse le trouble et le dommage d'une incarnation. La beauté dans la créature humaine est le reflet de la beauté de la nature divine. Avec moi commence la Création ; en Dieu elle trouve sa consommation. "
" Tantôt c'est l'âme qui est ton symbole, et tantôt c'est toi qui es le symbole de l'âme ...
Si aucun oeil n'a jamais vu la trace de la forme de l'âme
Voici que sur tes lèvres est visible le symbole de l'âme. "
Et la plus célébre sur ce qui est exigé des Fidèles d'amour :
" Tantôt elle est dans les pleurs, tantôt elle est dans les rires ; tantôt ardente de feu, tantôt vibrante de musique ; tantôt la substance même de l'argile humaine est consummée par le feu de l'amour et tantôt le luth de prééternité accompagne la psalmodie. Tantôt dans l'ivresse mentale, tantôt dans la lucidité, tantôt abolie à soi même. Tantôt dans l'angoisse, tantôt dans l'exultation ; tantôt dans la crainte, tantôt dans l'espoir ; tantôt dans la séparation, tantôt dans la réunion. Pas d'étape où faire halte quand elle est séparée ; pas même de séjour à demeure, lors de la réunion. Voilà ce qui est exigé d'un Fidèle d'amour que Dieu mène en ce monde par les degrés de l'amour à l'ascension de l'amour divin ; parce que dans les jardins de l'amour, il ne s'agit que d'un seul et même amour, et parce que c'est dans le livre de l'amour humain qu'il faut apprendre à lire la règle de l'amour divin. "
C'est beau n'est-ce-pas ?
Ariaga
15:09 Publié dans amour, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (39) | Tags : écriture, culture, amour, philosophie, spiritualité, photo
20/05/2009
Il est parti, le chat...
Elle avait vingt ans, la modeste chatte de goutières qui était devenue reine en ma maison. Hier, fatiguée de s'accrocher à une vie qui devenait trop douloureuse, elle a choisi, après m'avoir offert un dernier regard de ses yeux d'or, de partir se reposer d'avoir donné tant d'amour. Ma plume est trop noyée de larmes pour que j'écrive à sa mémoire alors je reproduirai simplement quelques vers pris au hasard dans les poèmes de Baudelaire sur les chats.
" Elle endort les plus cruels maux
Et contient toutes les extases ;
Pour dire les plus longues phrases
Elle n'a pas besoin de mots ...
C'est l'esprit familier du lieu ;
Il juge, il préside, il inspire
Toutes choses dans son empire ;
Peut-être est-il fée, est-il Dieu ?
Quand mes yeux vers ce chat que j'aime,
Tirés comme par un aimant,
Se retournent docilement,
Et que je regarde en moi-même,
Je vois avec étonnement
Le feu de ses prunelles pâles,
Clairs fanaux, vivantes opales,
Qui me contemplent fixement. "
Il y a dans mon jardin un rhododendron mal exposé au nord, près de la poubelle. Depuis des années il fait juste des boutons . Il n'a jamais fleuri et ce n'est plus la saison. Ce matin, en ouvrant les volets, j'ai eu l'immense surprise de voir que pendant la nuit les boutons s'étaient ouverts. Comme l'aurait dit Etienne Perrot, merci Sainte Synchronicité.
Ariaga
06/05/2009
Trois soleils
Les timides rayons du soleil matinal
ont doucement mûri comme un feu lent et doux
la chair de l'embryon de la future femme
et son âme pleurait l'oubli des origines
elle cognait aux parois du vase trop étroit
création destruction elle est devenue JE.
Dans le glorieux midi
marchant sous le soleil qui crépitait sa peau
elle s'est ressentie d'une beauté inouïe
c'était un pur désir tranchant comme une épée.
Quand est venu le crépuscule
vers les rayons dorés qui brillaient comme un phare
dans le noir
sa lanterne à la main qui contenait les braises
des soleils oubliés
elle a longtemps marché
Il était beau ce soir car c'était un matin.
Ariaga
17:18 Publié dans Alchimie, photo, poésie | Lien permanent | Commentaires (50) | Tags : poésie, écriture, nature, spiritualité, alchimie, amour, photo, photographie