09/10/2016
Déployer les voiles
17:37 Publié dans blog et quotidien, Nostalgie, Pensées, interrogations, aphorismes, Philosophie, Voyages, ambiances | Lien permanent | Commentaires (31) | Tags : écriture, poésie, philosophie, voyage, mer, photo, bateaux, spiritualité, jung
16/03/2015
l'Hermione à La Rochelle
Un grand événement à La Rochelle : L'Hermione est là, dans le port, visible par tous. Pour l'histoire de l'Hermione je vous renvoie à internet et je pense aussi que certains d'entre vous en savent plus que moi et complèteront ma note.
Le problème est qu'il y a une telle foule pour venir visiter cette magnifique reconstitution que les queues à la billetterie sont interminables. Le quai est tellement noir de monde qu'il est impossible d'approcher et encore moins de photographier. A ma première tentative, sur la pointe des pieds et mon appareil au dessus de ma tête j'ai, à la faveur d'une bousculade, obtenu cette curieuse photo des voiles et haubans.
Hier, j'ai fait une nouvelle tentative, guetté comme un chat le moment où je pourrai photographier le navire de face et, après m'être bien fait bien piétiner, je me suis retrouvé quasiment à quatre pattes juste devant. Le temps d'un seul clic et un chien affectueux est venu me renifler...
Pour tenter d'avoir une vue entière, je suis allée sur le petit pont en bois relevable. Je l'entendais craquer sous le poids de la bonne centaine de personnes qui avaient eu la même idée que moi. En jouant des coudes j'ai quand même réussi à avoir presque l'ensemble du bateau (il manque un peu en haut) .
Comme je suis du genre obstiné j'ai marché, encore et encore, pour aller loin sur le quai en face, là où il n'y avait presque plus personne, et j'ai enfin obtenu une vue entière avec un grand ciel au dessus.
Photographier l'Hermione était un modeste but, d'autant plus minuscule que des tas de professionnels vont publier de superbes photos, mais pendant que je sentais venir la fatigue de la marche je pensais à ces homme qui pendant des années ont consacré des années de leur vie, leurs forces, leur temps libre, à ce projet de construction d'une réplique de l'Hermione. C'est beau d'avoir un grand projet surtout quand beaucoup de gens le qualifient de fou.
Ariaga
11:58 Publié dans la Rochelle, La vie quotidienne, Philosophie, photo, Voyages, ambiances | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : l'hermione, la rochelle, photo, événement, actualité, bateaux, philosophie, écriture
19/11/2014
Bateau sur la mer
J'ai enfin vaincu un très mauvais virus mais je dois dire que je ne suis pas encore très vaillante. Je voulais vous parler de la vie du blog et de mes projets mais ce sera pour la prochaine note. Pour ceux qui sont en manque de Jung vous pouvez aller sur le site C.G.Jung rêves alchimie homéopathie où j'ai publié la première partie d'une longue série de rêves. Pour les autres je propose une citation d'Ervin Laszlo qui est la postface de son livre : Aux racines le l'univers. C'est une traduction de l'anglais mais je trouve quand même ce texte très beau et très inspirant.
Ariaga
***
Viens, navigue avec moi sur une mer calme. Nous sommes de minuscules vaisseaux qui fendent les eaux tranquilles. Les côtes sont brumeuses, l'eau est un miroir. Nous sommes des vaisseaux sur la mer, ne faisant qu'un avec elle.
Les eaux de la mer gardent le souvenir de notre passage. Un fin sillage se développe derrière nous, se diffusant sur les eaux et se perdant dans les horizons embrumés.Les vagues se rencontrent tandis que toi, qui est aussi moi, parcours la mer qui est aussi nous. Ton sillage et le mien s'unissent et dessinent le reflet de ce qui est à la fois ton mouvement et le mien. D'autres vaisseaux qui sont aussi nous -parcourent les mers, leurs vagues se croisent aussi, et la surface s'anime de vaguelettes et de rides. Elles sont la mémoire de notre mouvement - les traces de notre être.
L'empreinte que nous laissons sur les eaux crée un effet subtil qui se propage de toi à moi, et de moi à toi, et de nous tous à tous les autres qui sont sur cette mer. Nous qui sommes aussi les autres, agissons sur chacun et sur tous les vaisseaux de la mer.
Notre existence séparée est une illusion. Nous sommes parties intégrantes d'un tout : nous sommes une mer qui a un mouvement et une mémoire. Notre réalité est plus grande que toi et moi, plus grande que tous les navires de la mer, plus grande que les eaux sur lesquelles ils naviguent.
Ervin Lazlo
20:32 Publié dans Citations, Nature, Philosophie, poésie | Lien permanent | Commentaires (38) | Tags : écriture, poésie, citation, mer, bateaux, ervin laszlo, philosophie, spiritualité, culture
30/08/2012
L'ÉVASION ultime
M74 alias NGC 628 ; crédit image : NASA, ESA, Hubble
Et alors ...
Nous sommes partis sur les fils infinis qui tissent l'imaginaire, au delà des frontières de l'Homme.
Nos cellules, frémissant de la mémoire de l'univers, notre pensée explosée en rameaux infinis, nous avons parcouru les mondes de l'Absolument Autre.
Voyageant de galaxies en galaxies, nous avons vu, même si cela ne s'appelait plus voir, nous avons vu naître et mourir des étoiles.
Nous avons traversé, à chaque fois transmutés en poussières d'étoiles de plus en plus fines, des tempêtes de feu, des explosions, des trous noirs cannibales.
Quand des bras spiralés nous ont enveloppé et entraîné vers la source de la lumière, au delà de la galaxie, ce fut l'ultime évasion, celle qui ne se raconte pas.
Ariaga et Lechantdupain
C'est ainsi que se termine le grand voyage du navire l'ÉVASION, du cimetière des bateaux aux confins des galaxies.
07:27 Publié dans Alchimie, CONTRIBUTIONS, Philosophie, poésie, rêve, Vacances imaginaires | Lien permanent | Commentaires (27) | Tags : écriture, poésie, astronomie, culture, vacances, rêve, bateaux
02/08/2012
Libérons les bateaux en bouteille
Le navire l'Évasion a quitté le port de Lima, poursuivant sa route vers d'autres horizons chimériques. Une certaine monotonie s'était installée pendant cette longue navigation vers un but mystérieux quand, soudain, le préposé au filet que nous laissons traîner derrière nous, a lancé un appel. Bouteille ! bouteille ! a t-il crié, en levant bien haut une bouteille retirée de la masse des poissons frétillants. Tous les voyageurs de l'imaginaire sont accourus sur le pont, curieux, et espérant, pourquoi pas, recevoir un message.
La bouteille, ouverte avec précaution, contenait les restes très abimés par le temps d'un bateau en bois qui avait du être beau et un papier roulé. Le papier fut déroulé délicatement et lu avec une grande émotion. Il était écrit :
"Je parle ici au nom de tous les bateaux en bouteille. Les aristocrates qui trônent depuis des lustres sur de belles étagères devant des rangées de livres rares entre un sextant et un sabre. Ceux qui prennent la poussière dans la boutique des antiquaires de villes portuaires. Les pauvres bateaux prolétaires fabriqués à la chaîne par les esclaves modernes de pays asiatiques, entassés dans les boutiques de souvenir entre les boules où flotte la neige autour de la tour Eiffel, les cartes postales et les cendriers- coquilles saint Jacques. Nous aspirons à la mer et non à la prison de verre. Délivrez nous ! "
Nous étions tous très émus et nous avons aussitôt, à l'unanimité, décidé de créer le MLBB, le Mouvement de Libération des Bateaux en Bouteille, de briser les culots, les goulots, les cachets de cire, de faire signer des pétitions et de permettre ainsi aux bateaux en bouteille du monde entier de s'évader vers la haute mer.
Voilà un noble but pour le navire L'Évasion et tous les voyageurs de l'imaginaire, ne pensez vous pas ?
Ariaga
10:12 Publié dans Nature, rêve, Vacances imaginaires | Lien permanent | Commentaires (29) | Tags : écriture, vacances, voyage, bateaux, humour, photo, poésie
25/07/2012
l'Évasion vers le lac Titicaca
Dans la dérive de ses rêves l’ÉVASION, niché dans un nuage bien dodu, a vogué vers les rives lointaines du lac TITICACA. Il s’est réveillé flottant magiquement vers 3800 m d’altitude, à PUNO, accosté au bord d’un vieux paquebot dont le voyage, il y a des lustres, amené pièce par pièce à travers les ANDES, avait été bien pénible.
L’équipage avait un léger mal des montagnes, mais un peu de pisco et une tisane de coca l’ayant ragaillardi, il a filé vers les îles flottantes des mystérieux indiens UROS, maintenant disparus. Le travail est incroyable, créé à partir d’épaisseurs accumulées des racines poussant dans l’eau des «totora», roseaux servant à tout faire, maisons, embarcations, et que grignotent même les bébés.
Un moment le mauvais temps a menacé, les esprits du lac se sont énervés, le vent s’est levé, les nuages se sont tordus, dans une atmosphère oppressante où l’EVASION se sentait comme intrus sur ce lac des extrêmes.
Le soleil est d’un coup revenu, et sur le lapis-lazuli des eaux, le minuscule esquif des pêcheurs paraît bien fragile, serti par les cimes blanches des Andes hautaines, bien au-delà de l’horizon. Mais sur lui veillent les âmes des princesses incas à peine nubiles, sacrifiées, avec leurs perroquets blancs, aux plus hauts sommets dans leurs neiges immaculées. Elles se sont endormies là pour honorer les dieux solaires afin qu’ils irradient encore la piètre existence des fourmis humaines.
Il a enfin abordé sur l’île de TAQUILE. Là vit une étrange communauté de tricoteurs et tisserands, où les fiancés doivent vivre ensemble au moins deux ans avant le mariage, et où les gens se disent bonjour en échangeant quelques feuilles de coca. Un tricoteur, tout seul au bout d’un champ au dessus du lac, lui a soufflé alors malicieusement que, plus énigmatiques encore que son peuple, existent tout au nord du Pérou les souvenirs des guerriers des nuages, les CHACHAPOYAS. L’ÉVASION, un peu fatigué par toutes ces découvertes, a désiré un temps de repos et il a envoyé à terre le vaillant équipage qui s’est évanoui au Septentrion en direction du versant oriental des Andes amazoniennes…
Texte et photos ÉPHÊME
08:05 Publié dans CONTRIBUTIONS, Nature, photo, rêve, Vacances imaginaires | Lien permanent | Commentaires (36) | Tags : 2criture, photo, vacances, voyage, pérou, rêve, bateaux, mer.
10/11/2008
Cortège de bateaux
Rêve, vision, imaginations...
Sur la route est passé, un étrange cortège.
En tête se tenait le Vieil Homme de la Mer, une belle sirène, minuscule, perchée sur son épaule.
Il battait tambour soliste, suivi d'un grand orchestre de sifflements de vents et de vagues brisantes.
Derrière, en grand désordre, suivait une cohorte de bateaux délabrés usés par l'abandon et le manque de respect.
Il y avait les gros mourant dans des champs d'herbes où ils rêvaient des grandes vagues salées et des poissons brillants dans leur ventre affamé.
Il y avait de tous petits canots, croupissant sans espoir d'une rame d'enfant, dans la vase durcie en un lieu oublié par la marée.
Il y avait ceux, à moitié colorés, restés de longues années dans un garage sombre avec pour compagnie un vieux pot de peinture rouillé.
J'ai même reconnu, au passage, cette barque presque neuve, retournée au milieu des gravats d'une maison en construction.
En fin de cortège se traînaient les bois pourrissants semblables à des squelettes d'animaux dont il ne reste plus que les côtes.
Oui, j'ai vu passer un étrange cortège.
Révoltés par l'indifférence des hommes, ils allaient vers la mer.
Ariaga
17:25 Publié dans poésie, rêve | Lien permanent | Commentaires (35) | Tags : écriture, poésie, photo, voyage, bateaux, nature, philosophie
31/05/2008
Bateau de pêche
Le long du quai,
le bateau, vierge du sang des têtes coupées, des entrailles arrachées, de la peau scalpée de ses écailles et de la main blessée du pêcheur,
fait escale dans l'eau poubelle du port.
Casiers et filets infusent dans ses yeux leurs couleurs pétantes de feu d'artifice et tout cela est gai.
Mais le vieil alchimiste qui squatte son esprit regarde sous la coque,
dans les intimes suintements où règne l'odeur femelle de la mer.
Il coupe les mots au sécateur et les feuilles de sa joie tombent au sol.
Attaquer, ronger, désagréger, imprégner...
La montée des marches alchimiques du pourrissement efface le désir splendide du bateau fendant la vague qui se dilate pour l'accueillir.
Elle sait depuis longtemps que la pensée nue de la pure beauté lui est étrangère et que la marée descendante va, une fois de plus, la laisser sur la vase, tel le poisson mourant à la bouche éperdue de son désir de mer.
Ariaga
18:19 Publié dans Alchimie, poésie | Lien permanent | Commentaires (42) | Tags : écriture, nature, alchimie, bateaux, photo, pêche