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06/01/2007

Reflet


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Enfin perdre son temps

Et devenir un chat

Qui guette le néant

Aux confins d'un trou noir

            Penser avec son ventre

            A ces vieux mots perdus

            Et voler dans le vent

            Feuille blanche... 

                        Voguer dans l'univers

Goutte qui se balance

                        Sur la crête des ondes

Crever comme une bulle cellules libérées

                        Par delà le reflet

                        Retrouver l'Essentiel

                        Oublié... 

 

31/12/2006

NOUVELLE ANNEE

 

     Chers amis inconnus

 

 
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Que cet oiseau blanc vous apporte une grande lumière en cette nouvelle année et que la barque rouge soit chargée des plus beaux rêves. Ariaga.

09:00 Publié dans photo, rêve | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : écriture, rêve, photo, poésie

28/12/2006

Eternel retour de l'Amour

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Une vie ne suffit pas pour un Amour comme le notre

            ET 

Aujourd'hui mon amour

Tu as un an de plus

Dans cette longue lutte

Qu'est pour toi la survie

D'un corps  tant désiré

L'autre moitié du mien

Tu as longtemps gagné

Refusant les verdicts et les condamnations

Tu gagneras encore

A la force de nos esprits

           ET 

Quand tu décideras 

    Qu'est venu le moment 

       De faire le voyage

          Vers la Grande Lumière

              Je t'accompagnerai

                 Tout au long du Passage

                 ET

Nos mémoires s'oublieront 

             Mais quand la roue des vies 

          Nous ramènera sur le rivage

        Nus et étrangers

      Je connaîtrai encore

  La couleur de ton âme

La saveur de ton corps 

               ET

Le jour où je te retrouverai

Je me pencherai vers toi

J'embrasserai la veine de ton cou

Là où bat le sang

Mes lèvres trembleront contre ta bouche

Comme une petite vague fatiguée par une longue traversée

Un souffle passera

A travers nos deux corps 

            ET

Une nouvelle fois

Nous oeuvrerons ensemble

Vers la grande alchimie

            ET

Tout recommencera

Encore et encore

            ET

L'amour grandira

Une dernière fois

Jusqu'à se fondre en Or

Et devenir Divin... 

 

 

24/12/2006

Dieu est ce qu'il veut

"Dieu est prodigieux : Il est ce qu' Il veut.

Et il veut ce qu' Il est, sans mesure et sans but".

............

Quel miracle ! Le Christ est autant agneau que berger

Quand en mon âme, Dieu se fait homme.

          Angelus Silesius

 

BON NOËL A TOUS, CHERS AMIS INCONNUS. 

21/12/2006

Amour dissous

La pluie arrive d'ailleurs

Coule ses larmes de terre et d'eau

Cogne au carreau

Craque le coeur 

 

Un pauvre amour est mort

Pâle et décoloré 

D'avoir été trempé

Par la pluie qui tombait 

 

Il aurait pu la consoler

Il aurait pu la réchauffer

Il aurait suffi de l'aimer

De l'enfouir profond

Dans un lit douillet 

Et de lui cacher 

La pluie qui tombait

Le gros chat mouillé aux poils hérissés 

Se serait calmé aurait ronronné

 

Mais lui il songeait

Mais lui il pensait

Et il l'oubliait

Regardant sans fin

La pluie qui tombait 

 

Un vieil amour est mort

Silencieusement

D'avoir été dissous

Par la pluie qui tombait 

 

17:50 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : écriture, poésie, amour

17/12/2006

La vieille poupée

Aimez moi

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Prenez moi

Jouez avec moi 

"A soixante ans passés j'attends encore papa" 

Dit la vieille poupée

A l'âme camouflée

Sous l'épaisseur des fards

Et sous ses pleurs d'enfant

Craque la glace

Porte des vanités

Gouffre du désamour

Tant de fois regardée... 

 

13/12/2006

Les visages de la mer

 
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La mer est une femme

Dont le double visage

Fascine jusqu'à la mort

Le chercheur du trésor

Absolu 

 

La mer scintillante enjôleuse

S'enroule dans sa robe irisée couverte d'émeraudes et de saphirs

L'haleine parfumée d'érotiques senteurs

Iodées

Elle ondoie

Elle lèche

Elle mousse

Gratte langoureusement la harpe de son clapotis

Et soulève sa vague

Sur d'attirantes profondeurs  

 

La mer retourne son visage

De Janus féminin 

Elle noircit sa robe trompeuse

Pour engloutir le soleil

Laissant des gouttes de sang 

Sur l'horizon meurtri

Par tempêtueuses marées hautes

Elle fracasse au bélier de ses galets

Les falaises rongées

Se nourrissant de landes roussies

En de longs spasmes mugissants 

 

Surgit alors la Grande Mère

Au ventre titanesque

Celle qui entraîne dans ses abysses

Les corps fleuris de coquillages 

 

17:25 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : écriture, poésie, nature, photo

09/12/2006

Angelus Silesius et l'alchimie

Les références à l'alchimie sont fréquentes chez Angelus Silesius. Elles sont de nature symboliques, spirituelles et naturellement poétiques puisque "Le pèlerin chérubinique", d'où j'ai extrait les citations que je vais donner a été écrit en vers, traduits ici par Camille Jordens. (ed. du Cerf et Albin Michel).

Quelques indications : Contemporain de Pascal, médecin, poète, mystique allemand (I624-1677), classé parmi les baroques. Il a écrit "Le pèlerin chérubinique", considéré comme son chef-d'oeuvre, à l'âge de trente-trois ans. 

Angelus Silesius donne des numéros et des titres à chacun de ses courts textes. Enfin, la "teinture" dont il est question a, comme tous les termes alchimiques, de nombreuses significations. Cependant, elle est le plus souvent associée aux couleurs des phases en alchimie, et aussi au dernier degré de la transmutation des corps naturels qui "conduit à la perfection toutes les choses imparfaites". (Pernety). Je vous laisse deviner le sens symbolique qu'elle avait pour Angelus. 

        66. Mon coeur est le foyer de Dieu.

Si Dieu est véritablement feu, mon coeur est son foyer

Où il consume le bois de la vanité.

 

        102. L'alchimie spirituelle. 

Alors seulement le plomb se change en or et le hasard s'écroule,

Quand je suis avec Dieu métamorphosé par Dieu en Dieu.

 

       103. Encore là-dessus

Moi-même je suis métal, l'Esprit est feu et fourneau 

Le messie la teinture, qui auréole corps et âme. 

 

        104. Encore toujours là-dessus.

Dès que je puis être fondu au feu de Dieu,

Aussitôt Dieu m'imprime son être même.

 

        244. L'amour est la pierre philosophale.

L"amour est la pierre philosophale : elle sépare l'or de la boue,

Elle fait de rien quelque chose, et elle me transmue en Dieu.

 

         246. La teinture.

L'Esprit-Saint fond, le père consume,

Le Fils est la teinture qui aurifie, auréole. 

 

        257. La trinité dans la nature.

Que Dieu soir Trois en Un, chaque herbe te le révèle :

On y trouve un amalgame de soufre, sel, mercure.

 

(Troisième livre)

        118.  La pierre philosophale est en toi.

Homme, limite-toi à entrer en toi même. Car pour trouver la pierre philosophale, il n'est pas requis de voyager en pays lointain.

 

        120. La meilleure teinture. 

Je le tiens pour un maître confirmé de la teinture, 

Celui qui par amour pour Dieu transmue son coeur en l'or le plus fin.

 

06/12/2006

Perdus en mer

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Au bout du promontoire

Quand j'ai posé ma main sur la pierre humide

De la vieille croix granitique rongée de larmes

Elle a bruissé les soupirs des femmes

En attente devant la mer nue.  

 

Les goélands au ventre blanc ont crié l'histoire

De celles en noir

Scrutant la profondeur sombre des eaux

Les soirs de lune ces femmes pieuses

Armées de leur chapelet 

Croyaient apercevoir dans les gerbes d'écume

Echappés pour un soir du purgatoire de noyés 

Les spectres de leur aimés

Levant leurs bras transparents pour crier leur détresse

 

Veuves avant d'être mères

Mères aux corps oubliés

Seules dans l'odeur rancie des lits clos elles avaient prié si fort que parfois

Pour un instant béni

Revenait la chaleur de leur amour perdu

Et je crois oui je crois

Comme ces femmes en noir

Que ces âmes transies arrachées à l'errance

Montaient au Paradis

 

 

 

 

 

03/12/2006

Les rebelles

Cette nuit la tempête

A craqué la maison

Forteresse assaillie

Par les béliers du vent 

Au petit matin noir tout encombré des rêves de la nuit

Quand on se trouve encore

Sur le fil du rasoir entre la mort et la vie

Un plat silence a figé l'air quelques secondes

Mer étale

Et puis comme un grand souffle

Est monté le clavier d'une foule impatiente

Un vieux moi très ancien

A ouvert grand la porte 

 

A la lumière du porche j'en ai vu quelques uns 

Les autres

Echarpes de brume

Dansaient dans la grisaille de la fin de la nuit

Certains disaient leur nom d'autres l'avaient inscrit au fer rouge sur le front

C'étaient des Basilide Barbélo Valentin 

Carpocrate Epiphane Menandre Saturnin

Des ophites tout nus réchauffés de serpents 

Le tout en grand désordre

Simon avec Hélène forniquait dans un coin

Au tout début du jour j'ai vu des Bogomiles

Puis ceux de Monségur des enfants dans les bras

Et Giordano  Bruno fumant comme un tison

 Oui ils étaient tous là douteurs et insoumis

Ceux qui se voulaient plus chrétiens que d'autres

Ceux qui croyaient que le Diable est associé à Dieu

Ceux qui pensaient qu'il n'y a rien entre l'homme et son dieu

Ceux qui croyaient que l'univers est Un

 

Quand le jour s'est levé

Quand le ciel s'est ouaté de nuages 

Ils se sont lentement dissous

Vers les mémoires obscures où brûlent les bûchers

Me laissant des regrets

De ne pouvoir loger

Amour si absolu

 

 

30/11/2006

La photo, blues

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Pourquoi un ciel si haut

Qui écrase la terre

Je suis comme un poisson

Qui  respire dans l'air

                 Aujourd'hui

Perdue dans l'ombre

Je cherche trop profond

Mes racines de vie

Là où pousse la croix

27/11/2006

Fantasme d'amour cosmique

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Quand nos cendres se promèneront dans l'univers et que nos corps ne seront plus rien hors de ce sac de peau où nous gardons nos os

Oubliée l'apparence

Et le tien et le mien

Les rides du chagrin

Perdues les références 

Quand les mémoires n'auront plus faim

 

       Explosés de soleils

       Nous nous retrouverons

       Et nous nous mêlerons

       Parcelles d'infini

       Dans un immense lit

       Nous serons la musique

       Symphonie fantastique

       Nos esprits confondus

       Se retrouveront nus

       Monade désirante 

       Copulation ultime 

En un cri silencieux nous baiserons les ondes

Et l'Amour jaillira jusqu'au delà des mondes ! 

24/11/2006

Frisson

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 Ta main sur mon épaule

Ca m'a frôlé le coeur

Et puis comme un murmure

Qui s'en va frémissant sur l'onde de la peau

La pointe de mon corps

A pulsé un frisson ...

21/11/2006

Amour massacré

Elle veut tous les alcools

Et aussi tous les rires

Elle veut devenir folle

Et manger des délires

Enormes !

Elle est est jeune elle est belle

Donnez lui votre sang

Pour la rendre immortelle 

 

Elle veut Tout

    Gouter tous les poisons

    Appeler les démons 

    Saccager les jardins

        Pour aimer

        Pour pleurer

        Pour sentir

Elle veut Tout

Même inventer un Dieu 

 

Il est venu vers elle

Comme dans une glace

Ce visage de femme

Aux couleurs de l'automne

        Putride

Celui là elle n'a pas pu le supporter

    Dans les ruines boueuses

    Elle cherche par Tout

    Les restes de l'ancien visage

    La beauté d'or plaqué 

    Le reflet du regard

    D'un amour massacré

 

18/11/2006

Rêve d'ombre

Un ange  somnambule qui joue un air de rien

Sur une pellicule d'univers

Un air de rien du tout

 

Des cerveaux poubelles plastiques remplies de livres hurlants de haine

Où pèse le couvercle lourd

Des additions 

Des punitions

Pour faux croyants 

 

Des corps devenus touffes d'herbe

Fleurs d'illusion

Des plantes aux bras tendus et aux bouches de chair 

Happant la boue vivante des membres mutilés

Recrachés par la guerre

Des oiseaux de fer dans un ciel cendreux

Racontant l'histoire de leurs anciens dieux

Des miroirs qui regardent

Pleins de larmes 

L'ombre des hommes encagée sur la pierre mourante

D'Hiroshima

 

La plaie rouge d'un sourire sur un ventre de femme

Des cris qui claquent comme une porte 

Le métronome d'une mitraillette

Un enfant meurtrier

L'absurdité tressant des couronnes grotesques 

Des soupçons mordus jusqu'au sang

Un rire qui grelotte tout seul

Et Job sur son fumier

Attendant des réponses