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30/07/2007

SILENCE, méditation, transmutation.

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     J'éprouve aujourd'hui le besoin, qui, de temps en temps au fil des années, tombe sur moi comme une chape d'évidence, de me retirer du monde, y compris le monde virtuel, pour méditer dans le silence. Beaucoup de signes et de synchronicités que je ne voulais pas voir, de la brûlure des fièvres aux rêves récurrents, m'ont enfin remise sur une route où la spiritualité passe au premier plan. Ce n'était pas seulement Jung qui cherchait à s'exprimer mais à travers lui la longue chaîne des alchimistes et Philosophes de la Nature. Ce blog aura un an à la fin du mois de septembre et soyez certains que, bien avant cette date j'aurai fait le point et retrouvé cette joie de vivre qui ne peut venir que d'une harmonie entre l'âme et le corps, harmonie que je ne ressens pas en ce moment. Je suis certaine que le silence et la méditation, comme à chaque fois que je me suis retrouvée dans cette situation, me feront revenir vers vous et vous " inonder " de textes issus, je l'espère de la véritable profondeur qui est celle de l'Amour pour soi-même et pour les autres, c'est à dire pour la totalité de ce qui EST.

      Je dois me pencher sur la profondeur des eaux, réduire au minimum vital le feu de l'athanor, mais je serai toujours là, en silencieuse méditation, sur le banc, avec mes amis. J'espère qu'ils continueront à le faire vivre et à voyager au pays de l'imaginaire.

     Beaucoup d'inconnus, curieux du Laboratoire et surtout d'Ariaga, sont venus ces derniers temps, fréquenter ce blog. D'autres viendront peut-être  et je leur donne des liens envers quelque textes en prose ou poésie qui peuvent les aider à comprendre, si tant est qu'il y ait quelque chose à comprendre...Je vous embrasse tous amis connus et inconnus.

       Ariaga

Qui est Ariaga ? 

Eternel retour de l'Amour 

La langue des oiseaux 

Le C. G. JUNG que j'aime

La sagesse de la Nature 

Poésies d'Ariaga déjà publiées sur le blog 

 

      
 

 

27/07/2007

C. G. JUNG : accusation de désamour

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   Cela fait des années que je vis avec Carl Gustav Jung une espèce d'histoire d'amour imaginaire, avec les bons et les mauvais moments qui sont le lot de toute histoire de ce genre. Depuis le début de l'été, si on peut appeler cela un été là où je vis, il souffle un grand vent de liberté sur le banc des vacances imaginaires où je me suis établie avec quelques amis. Et la passion s'est un peu refroidie, j'ai pris quelques distances...
   Oubliés les complexes, les archétypes, le processus d'individuation, le Soi. Je ne me penche plus sur les eaux de l'étang. Je photographie, je poétise, je brûle de fièvre, je noue des liens, je navigue dans ma tête, je contemple mon nombril.
   Je peux vous dire que Carl Gustav, qui appréciait tant la compagnie féminine ( il y a de superbes femmes sur le banc ), et qui avait l'habitude d'être le premier parmi mes " amis intérieurs , n'est pas content du tout. Même un séduisant suricate a une meilleure place que lui .
   Il se voyait déjà, racontant ses expéditions spéléologiques devant un auditoire conquis. et moi couchée dans l'herbe à ses pieds. Déçu, jaloux, son légendaire mauvais caractère reprenant le dessus, il commence à me tourmenter sérieusement. Ses oeuvres, légèrement poussiéreuses, empilées sur mon bureau, s'écroulent en pleine nuit. Il apparaît dans mes rêves sous divers déguisements. Il en veut même à un autre de mes compagnons intérieur, le Vieil Alchimiste Murmureur, que j'ai dans une affreuse vision (eh oui! j'ai des "visions") vu brûler sur un bûcher.  
   J'ai beau tenter de négocier, lui dire qu'il est toujours mon grand amour, que c'est juste une petite fugue, il est intraitable. Il va falloir me résigner, nous résigner la joyeuse bande des compagnons du banc, et le laisser s'exprimer. Il veut nous raconter son héroïque voyage dans les visqueuses profondeurs de l'Inconscient. Comme s'il ne suffisait pas de lire Ma vie en livre de poche. On va le laisser donner sa version "banc", par épisodes avec je l'espère, quelques récréations. 
   Poussez vous donc un peu, attention mesdames, c'est un grand séducteur, et faisons bientôt place à Carl Gustav Jung.
       Ariaga.
 

24/07/2007

Une ancre dans la terre

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A force de voguer sur la mer des visions et imaginations, des rêves éveillés d'une route tracée jusqu'à la voie lactée, je crains que les fantasmes, nourriture quotidienne des allumés du banc, nous entraînent trop loin sur les flots incertains...

Pour pouvoir continuer nos si belles folies, se rire des maelströms, aller jusqu'aux délires, il fallait assurer, c'est pourquoi j'ai ancré,  solidement en terre, le banc de nos errances. La chaîne est invisible nous danserons dessus.

 

       Ariaga
 

22/07/2007

Cuisine alchimique de l'Océan

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Pour Aslé

 

Aslé avait un noeud qui lui serrait le coeur et qui brisait ses mots . J'ai convoqué d'urgence, sur le banc des vacances, là où vivent mes rêves, l'Alchimiste ployant sous le fardeau pesant de ses précieux grimoires. J'ai feuilleté le livre des recettes de noeuds et j'ai trouvé ceci :

     Mettre à tremper le noeud dans le jus primordial de l'Océan tiédi sur l'athanor solaire. 

     Assaisonner d'amours perdus et retrouvés.

     Quelques gouttes de larmes seront les bienvenues et les perles du rire le poivre nécessaire.

     Lentes macérations.

     Suaves dissolutions.

Le noeud sera à point quand il aura atteint, bien au delà des mots, l'absente transparence de l'Essence.

 

       Ariaga.
 

        

20/07/2007

Larme de fleur

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Vivant comme exilée en un breton séjour, si proche et si lointaine, à quelques encablures du banc où je perdure, cette fleur, improbable fille de la Nature, est venue en miroir dans la fraîcheur du soir. Je l'ai appelée soeur.

Elle avait fière allure, se redressant du col comme si le malheur rimait avec honneur. Impeccable coiffure, épargnée par les rides , laissant juste couler une larme si belle que j'ai ri de bonheur rien qu'à la regarder, en pensant à l'amour. 

Et j'aurais tant voulu la serrer sur mon coeur, mais elle est trop fragile... 

       Ariaga
 

 

18/07/2007

Fièvres

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Monter est difficile, descendre est périlleux.

Au plus fort de ma fièvre, ils m'ont tous visités ces habitants de mon ailleurs.

Tu as voulu descendre la pente vers la mer, tu t'es bien envasée ricanait le cher Jung qui connaît le sujet. Pour qui te prends tu donc, évite les profondeurs.

Et le vieil alchimiste murmureur de conseils n'était pas le dernier. Tu as choisi la vase, pourquoi pas le fumier, c'est plus chaud pour couver l'oeuf de la transmutation. Ton vaisseau va couler au fin fond des abysses.

Il en est venu d'autres, connus et inconnus, dont je garde pour moi illusions et mirages, absurdes bavardages pas toujours racontables.

Certains m'ont fait très peur, ils n'avaient pas les mots des hommes.

Habillée de leçons j'ai remontée la pente, parfois à quatre pattes.

Je renonce à descendre les marches , je renonce à plonger et je vais habiter, le reste de l'êté, sur mon banc rassurant où je vais sagement rêver et voyager les deux pieds bien posés sur la terre, ma Mère.

       Ariaga   

 

 

 

16/07/2007

Alchimie : transmutation d'un cerveau

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   " Ceux qui savent " se sont penchés sur les résidus encore fumants de mon cerveau, qui avait emprunté la voie sèche sur l'athanor, et subi de redoutables transmutations. Des recherches approfondies leur ont permis de retrouver, pas très loin d'un trou noir tout prêt à les engloutir, deux neurone résiduels un peu rouillés mais peut-être récupérables.

   Les doctes alchimistes ont proposé une longue macération dans le dégrippant. Ils espèrent que je pourrai ainsi récupérer un soupçon d'activité intellectuelle. 

   Moi, je pense que ce cerveau et le corps qui l'accompagne (si on peut encore appeler cela un corps, voyez la photo précédente) doivent revenir sur le banc des "vacances dans la tête" et s'épanouir à nouveau à la lumière de ses amis fidèles, qui ont veillé pendant que s'opérait la combustion. Même s'il y a des ratés, le moteur va repartir.

       Ariaga.
 

13/07/2007

Radiographie d'Ariaga

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Lâchement attaquée par un virulent virus je remonte à la surface, mais voyez dans quel état. Cependant j'espère bientôt reprendre la mer...

       Ariaga 

09/07/2007

Marée basse

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La descente commence

patience et modestie

il faudra bien passer

par les basses marées

s'enfoncer dans la vase

et puis parfois s'échouer

pour atteindre l'eau bleue

du rêve voyageur.

 

       Ariaga 

 

 

07/07/2007

Et puis voici des fleurs...

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Et puis voici des fleurs pour tous les voyageurs

du vide lumineux, là au bout du chemin .

 

Il va falloir plonger.

 

Jung dont chacun sait qu'il avait des colères dignes de l'Odyssée et du bouillant Ulysse, m'a fait de grands reproches. Il se voyait déjà, contant aux belles dames réunies sur le banc, ses plongées abyssales aux pays intérieurs, ses rencontres étranges, ses dialogues avec l'Autre.
 

Je l'avais oublié.

 

Je lui ai répondu que j'aimais la nature l'herbe verte et les fleurs

et puis aussi la mer que je sentais monter pas très loin de mon banc.

Adouci il a dit : mais tout est la Nature...

 

       Ariaga