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14/11/2006

Au bout de la jetée

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Là où la mer montante

Joue à me faire frémir

Ivre sans avoir bu

Vibrante d'air marin 

Que mes larmes de sel m'emplissent d'océan

Pelée comme un fruit mur

Décapée jusqu'à l'âme

Des plumes d'oiseau plongeur

Poussent vers ma surface 

La minute transparente m'ouvre en un rire liquide

Je suis

Pulsant en vagues au rythme de la création 

 

13/11/2006

Les fidèles d'amour

Quand on vient jeter un coup d'oeil dans l'univers d'autrui, ce qui est le cas pour ceux qui se promènent sur les blogs, je pense qu'il est important de savoir comment est meublée leur maison et de tirer, au hasard, quelques livres hors des rayons de leur bibliothèque. En voici un avec lequel j'entretiens des relations ambigües. Depuis une dizaine d'années il me suit jusque dans les lieux les plus retirés et puis je l'oublie sous une pile pendant des mois. Je l'aime et il m'irrite. Je crois le comprendre et puis en l'ouvrant au hasard je tombe sur une phrase qui contredit tout ce que j'en pensais. Pourquoi commencer par celui-là alors qu'il y a tant d'ouvrages au sujet desquels j'ai une vision claire ? Parce que, justement, j'aime ce qui suscite des "émotions" contradictoires et me fait penser une chose et son contraire.

Le livre s'intitule : "Le jasmin des fidèles d'amour" de Rûzbêhân un soufi-poéte-penseur-visionnaire iranien du XII° siècle. La préface est d'Henry Corbin. L'éditeur Verdier, collection Islam spirituel. Le livre est difficile et demande à être dégusté à petites doses. Ce que je vous recommande c'est la longue préface. 

Il est dit dans cet ouvrage, que Dieu mène en ce monde les "Fidèles d'amour"(comparables aux fedeli d'amore, les compagnons de Dante) par des degrés qui vont de l'amour humain à l'amour divin. Qu'il ne s'agit que d'un seul et même amour. Ceci est très simplifié et correspond à mon "humeur" du moment. 

Quelques citations

A une femme qui conseillait à sa fille de cacher sa beauté sous un voile "O femme ! la beauté ne peut souffrir d'être séquestrée dans la solitude ; tout son désir est que l'amour se conjoigne à elle, car dans la prééternité la beauté et l'amour ont échangé le serment de ne jamais se séparer."

"Le secret de la divinité est dans l'humanité, sans que la divinité subisse le trouble et le dommage d'une incarnation. La beauté dans la créature humaine est le reflet de la beauté de la nature divine. Avec moi commence la Création ; en Dieu elle trouve sa consommation. "

"Tantôt c'est l'âme qui est ton symbole, et tantôt c'est toi qui es le symbole de l'âme.

L'âme est la terre où tu passes, et la terre où tu passes est l'âme de mon âme

Si aucun oeil n'a jamais vu la trace de la forme de l'âme

Voici que sur tes lèvres est visible le symbole de l'âme. "

 

Bonne lecture et bonne méditation si vous avez la chance de rencontrer ce livre.  

12/11/2006

Avoir plus, avoir encore

Avoir plus avoir encore

Etre tout saupoudré d'or 

Devenir une bouche 

Béante de besoins 

Plus de dieux plus de pouvoirs

Plus de beautés de papier glacé

Plus de copulations froides contrefaçons de l'Amour 

Vouloir vouloir encore

Oublieux de l'instant

Un moment de bonheur inimitable 

 

Je possède donc je suis 

Plaquez moi d'or liquide

Pour me rendre immortel 

Dit l'humain égaré qui a perdu son être

Sur la planète folle 

Et moi je me demande quel démiurge sournois

S'est emparé du monde ?

11/11/2006

Les petits dieux de la Nature

Aujourd'hui dès le réveil, le monde s'est mis en place d'une manière curieuse. Quand j'ai posé mes pieds sur le plancher j'ai senti une sorte de "décalage" et mon âme celte a compris que les curieuses vibrations qui montaient dans mon corps, comme si il ne m'appartenait pas, annonçaient une attaque de korrigans. Je pense que ce sont eux, avec quelques lutins qui avaient préparé des farces pendant la nuit et deux sylphes dont je sentait la présence car ils remuaient l'air et les choses autour de moi, qui étaient à l'origine de cette sensation prémonitoire. 

J'ai eu droit à tout : disparition de lunettes, émigration de pantoufles jusqu'au sous-milieu du lit inaccessible, disparition du très vieux chat qui se tient rarement à plus d'un mètre de mes jambes, deux ampoules grillées,et j'en passe. Les objets nécessaires à la préparation du petit déjeuner, moment quasi sacré, "semblaient"avoir changé de place. Je suis méfiante avec ces manifestations et j'ai décidé de faire le gros dos et de traiter avec les "petits dieux de la nature", comme les appelle C.G.Jung que j'entendais rire de là où il est. Je leur ai envoyé quelques pensées aimables, dis que leurs blagues m'amusaient beaucoup (menteuse!) et les choses se sont calmées.

Et puis, en fin de matinée, j'ai ouvert mon blog. Et là cela a recommencé ! J'ai été trahie par Athanor-l'ordinateur. Pourtant, malgré ma défiance initiale et mon peu de compétence,  j'ai réussi à instaurer avec lui de bonnes relations et un climat de confiance. Je lui offre même des fleurs que je mets dans un vase à coté de lui. Quand il fait beau je le sors dans le jardin. Lui aussi avait cédé aux enchantements. Mes commentaires se sont dédoublés. j'ai voulu créer un "lien" avec un autre blog. Impossible tout s'effaçait, bougeait, se bloquait. ( Jalousie ?). Là aussi j'ai renoncé.

L'après midi, pensant que les lutins et korrigans se limitaient à la maison pour me faire des farces, j'ai décidé d'aller faire des photos au bord de la mer à marée basse. Je n'ai jamais eu besoin de consulter un annuaire des marées. Sans la voir, je sais où est la mer. Incroyable, elle était haute !

J'ai repris, piteusement, le chemin du retour et c'est là que j'ai vu, perché sur une branche d'arbre, un elfe avec un parachute et un sac à dos ( ce devait être un voyageur). il m'a regardée gentiment et m'a dit des paroles qui m'ont fait beaucoup de bien. Cela restera un grand secret entre lui et moi. 

De retour à la maison, J'ai appris que PAULUS ( c'est un jeune rat quelque peu "déjanté") avait l'intention de venir prochainement fréquenter le laboratoire. Il se prend pour un philosophe et compte y raconter son évolution et ses fantasmagories. Vous me direz, pour un rat quelle revanche et quelle opportunité. Cette nouvelle a fini de me "décaler". Mais qui sait peut-être devrais-je remercier les petits dieux de la nature de me secouer un peu. C'est dans l'adversité qu'on grandit. 

10/11/2006

Les Rêves selon C.G. JUNG

En ce moment les rêves sont très présents durant mes nuits ( le jour aussi d'ailleurs ! ) et la journée touchant à sa fin je m'en vais vous raconter ce que C.G. JUNG pensait des différentes sortes de rêves. 

Il commence par déterminer la nature du rêve. C'est un "phénomène naturel" ne procédant pas de la volonté. En tant qu'évènement naturel il ne s'accompagne pas d'une justification alors que notre raison, elle, exige de savoir le pourquoi, le sens, etc., ce qui explique l'intérêt pour les ouvrages de clef des rêves. C.G.JUNG est tout à fait opposé à ce genre de classification univoque mais il est arrivé, à partir de sa pratique, à privilégier quatre significations :

La première, et la plus simple, est qu'il s'agit d'une "réaction consciente à une situation inconsciente". Ce genre de rêves a pour origine les évènements quotidiens.

Le deuxième cas concerne une "production plus ou moins spontanée de l'inconscient". Il y a alors conflit entre la conscience et l'inconscient provoqué par le fait que l'inconscient ajoute des fioritures à une situation donnée ce qui rend l'histoire incompréhensible au premier abord.

La troisième possibilité est celle où le rêve représente une tendance de l'inconscient à vouloir transformer l'attitude consciente du rêveur.  Il s'agirait d'une sorte de "projet " de l'inconscient. Ceci est évidemment difficile à comprendre mais C.G. JUNG en fait une des bases de l'évolution, certains diraient de la "réalisation" d'un individu.

Dernière et très angoissante possibilité pour les esprits rationnels, le rêve fait émerger des processus inconscients ne paraissant avoir aucun rapport avec la situation consciente du rêveur. Ces rêves sont souvent impressionnants. Dans l'antiquité on les considérait comme des oracles, pour certains "primitifs" c'étaient des "grands rêves". L'Eglise les dénommaient somnio a deo missa (rêves envoyés par les dieux). L'inconscient apparait dans ce dernier cas comme une puissance créatrice.

C'est en s'appuyant sur les deux dernières catégories de rêves que C.G.JUNG s'élève contre l'idée généralement admise que le contenu du rêve est en rapport avec l'état conscient ce qui a engendré la théorie que l'explication du rêve se trouverait uniquement dans la conscience. L'inconscient ne serait alors qu'un épiphénomène. Or,  écrit C.G.JUNG dans son livre "Sur l'interprétation des rêves"qui a inspiré cette note : "cette théorie est fausse, la réalité est même exactement l'inverse : l'inconscient est antérieur à la conscience... l'inconscient constitue une donnée originelle où la conscience va toujours puiser et se renouveler."

Je ne vous dit pas les controverses qu'il y a eu à ce sujet et c'est une autre fois que je vous raconterai ce que C.G. Jung pense de l'origine, des sources du rêve. La nuit est tombée et c'est l'heure où les lions vont boire...

 

09/11/2006

Méditation matinale

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Il y a des jours où l'automne est dehors mais, dans la tête, on a plein de fleurs.

On ouvre son blog, et on y trouve des commentaires de frères d'âme qui ont l'air de comprendre votre démarche. 

Alors on s'assied, on respire, ce qui est déjà un grand privilège, et on remercie le Dieu de son coeur, celui auquel on s'adresse, comme un enfant, quand on est malheureux, pour demander, ou heureux, pour remercier. On pense au cadeau de la Nature : la vie sous toutes ses formes. Le privilège d'en faire partie et d'en être conscient. Le privilège de pouvoir évoluer et devenir plus grand que son petit moi.

Et puis, même si le quotidien est parfois très difficile on remercie d'avoir la force de l'accepter avec amour, d'accepter encore et encore et de dire : "merci, si c'était à refaire je recommencerais". C'est aussi cela  l'AMOUR .

08/11/2006

Amour hors du temps

Lourde

Dans le creux de ton épaule

Lourde comme le sommeil 

La terre 

Le Rien

Je rêve le rêve

Des morts qui ont beaucoup aimé vivants

 

Le vent chaud qui caresse mon corps nu est si doux que j'en pleure

Cette main sous ma taille

Un serpent de velours

Se roule et se déroule

En frissons infinis 

Je suis chat je le sais 

Le poil dedans

Et toute la chaleur qui est dans mes entrailles

Veut sortir de ma peau

Gratte

Griffe

Désespérément 

 

Aide moi aime moi

Cette eau qui coule

Cette source fraiche et brûlante

Ce corps qui fond

Ce moi qui descend dans mon ventre

Aime

Prend

Je donne 

 

Tu es là je le sais

Et je ne suis pas morte

Et le voyage est doux

Lent

Soyeux

Quand je te trouve en moi

Bateau qui se  balance

Sur la vague endormie de mon corps qui s'éveille

Pour toi ...

 

Si je me permets de mettre ce poème dans la rubrique "spiritualité", je précise que je ne veux choquer personne. C'est tout simplement parce que je pense que l'amour humain, y compris l'amour charnel, est une étape sur le chemin vers l'amour divin.

 

 

 

 

07/11/2006

C.G. JUNG et la chaîne d'or

Tout d'abord, je viens de m'apercevoir que je parle de C.G.JUNG, comme si tout le monde savait qui il était. C'est souvent ainsi quand on est "amoureuse" de quelqu'un. Pour aujourd'hui je vais le situer dans le temps  : 1875-1961.

En alchimie, l'aurea catena ou chaîne d'or est la lignée des grands sages commençant par Hermès Trismegiste qui relie le ciel à la terre. C'est aussi l'enchaînement des états de la matière au cours du processus alchimique. Je pense que C.G. JUNG est un maillon de cette chaîne qui symbolise ceux qui n'ont pas eu peur d'entreprendre un dangereux voyage de découverte entre les deux pôles reliant la matière à la psyché. Il a toujours "ressenti " que l'homme n'est pas seulement fait de ses aspirations les plus élevées mais que, même s'il a perdu le vieil apendice caudal des sauriens, il conserve une solide chaîne accrochée à son esprit et le liant à la terre. De plus, son incessant questionnement, ses décénnies de patientes recherches, la mise en jeu de son "âme" au moment de son affrontement avec l'inconscient, tout ceci contribue à l'intégrer en tant que maillon de cette chaîne.

La terrible confrontation de C.G. JUNG avec l'Inconscient, vers la quarentaine, confrontation qui faillit lui faire perdre la raison, provoqua de longues et profondes répercussions. A partir de cette époque, pendant une vingtaine d'années, nombre de questions se posèrent à lui d'une manière obsédante. Une des plus obsédante était : "Où se trouvent mes prémisses, mes racines dans l'histoire ?" Il pensait que, sans antécédents historiques, ce qu'il avait retenu de ses expériences sur lui-même et de sa pratique avec ses patients resterait une série de cas isolés, sans aucune continuité permettant de fonder une théorie. 

De 1918 à 1926, il avait très sérieusement étudié les gnostiques qui lui semblaient avoir, à leur manière, rencontré l'inconscient profond. Ils avaient été confrontés, comme lui- même, à des re-présentations  exprimant le monde des instincts. Cependant il n'était pas satisfait car il pensait que ce qui nous est parvenu des gnostiques avait été transmis et souvent falsifié par les Pères de l'Eglise. De plus ces écrits étaient trop éloignés dans le temps et il avait l'impression que la chaîne était rompue. C'est pourquoi il lui fut, pendant longtemps,  impossible de trouver le lien entre la gnose et le présent. De plus, l'interprétation de ses propres rêves et de ceux de ses patients, surtout quand il s'agissait de séries de rêves, lui avait donné à penser que le symbolisme qu'ils véhiculaient etait trop fort, et aussi trop obscur, pour ne pas plonger ses racines très loin dans le temps. 

L'obstacle qui empéchait C.G.JUNG d'aller plus loin dans ses recherches était l'impossibilité de généraliser. Il avait besoin d'un outil d'interprétation fiable quand il interprétait des rêves. Il devait dépasser le stade des explications à partir de la vie courante ou refoulée du patient. La mythologie, l'histoire des religions, celle des sociétés, lui avaient fourni des éclaircissements. Pourtant, une difficulté surgissait au moment où il devait expliquer la présence dans ces rêves de symboles, à la fois "vivants" et très archaïques, se manifestant régulièrement, sous des déguisements divers, au cours de séries de rêves. 

La découverte des textes alchimiques, surtout quand leur sens apparut enfin à C.G.JUNG, (ceci est toute une histoire, pour une autre fois), fut une révélation : celle de la continuité d'une chaîne, passant par une gnose combattue et refoulée par l'Eglise, qui avait dans les rêves contemporains une présence très forte mais aussi très difficile à expliquer. Ce n'est qu'après un long décryptage des traités alchimiques que lui vint l'intuition d'avoir retrouvé le maillon perdu de la chaîne : L'alchimie du moyen âge, en tant que PHILOSOPHIE DE LA NATURE, était peut-être ce pont, qu'il recherchait tant, entre la gnose et la psychologie de l'inconscient. 

 

 

 

06/11/2006

Alchimie, première marche


 

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Après avoir réduit l'AMOUR en cendres

J'ai parcouru le monde mers fleuves campagnes

Pendant longtemps j'ai évité les villes désertes

Trop d'oiseaux sinistres rodaient

       J'ai mangé de la mer

       Les algues au goût amer

       Et mes dents ont crissé

       Sur les petits galets

Au soleil j'ai donné toute l'eau

Mon corps craquelé est devenu comme le rocher que jamais n'atteint la marée

Il faut une tempête pour la pierre mourant de soif 

Mais depuis longtemps les vagues avaient renoncé à bouger

       A travers la campagne

       J'ai bien longtemps marché

       Et mes pieds ont saigné

       Sur le sol desséché

J'ai vu des plantes innomées  bras tendus

Calices de chairs brulées 

J'ai vu des mousses grises effritées dans ma main

J'ai même vu de trompeux arbres verts sans ombre 

Mais je n'ai vu PERSONNE jamais 

 

04/11/2006

Chanson pour Lapin

A mon ami Lapin qui tremble sous les feuilles 

Compagnon de mes peurs  anciennes et à venir

Petit frère innocent

Cette chanson d'amour

 

Moi aussi j'ai frémi et vibré dans le vent

Des tempêtes du coeur 

J'ai eu peur du trou noir au détour d'un néant

J'ai eu peur des hauteurs et d'un Dieu trop vengeur 

Qui compte les pèchés dont le nom fait trembler

Ccux qui craignent l'enfer

Et monsieur Lucifer 

 

Petit lapin craintif moi aussi j'ai voulu

Rester dans mon terrier à l'abri des chasseurs

De coeur et de beauté

N'aie pas peur tendre frère ce ne sont que sornettes

La mort est un passage

La vie est herbe tendre

Broute la mon ami car dans chaque brin d'herbe

Habite le Divin 

 

 

03/11/2006

Qui est Ariaga ?

C. G.JUNG, Dans l'ouvrage ma Vie, que je recommande à tous ceux qui ne le connaissent pas, entreprend de raconter le "mythe" de sa vie. 

Inspirée par cette démarche, Ariaga raconte, elle aussi, le mythe de sa vie. Ariaga n'a pas d'âge et ne se situe pas dans le temps.

L'émotion d'un moment d'amour, Ariaga est jeune, et pourtant sa jeunesse est passée.

Evocation d'une transition vers la mort, Ariaga est vieille, et pourtant elle est encore pleine de vie. 

Ariaga n'est pas philosophe, ni écrivain, ni poète car elle n'oserait pas s'affubler de ces étiquettes tellement chargées de sens et de symboles. Sa spiritualité est une perpétuelle recherche.

Ariaga à connu les calcinations, les putréfactions, les dissolutions, les morts et les résurrections de l'Oeuvre alchimique. Et aussi de superbes conjonctions... 

Regardez la photo au dessus de "à propos" Ariaga est dans cette bouteille en verre qui symbolise la cornue, cornue qui est dans la Nature dont Ariaga fait partie. Elle y subit d'incessantes transformations pendant sa recherche de l'Or spirituel. Ce n'est sûrement pas cette fois-ci qu'elle  y parviendra mais elle recommencera, encore et encore.

Ariaga vit son rêve intérieur sur ce blog. Ne cherchez pas à la connaître en tant que personne, ce serait comme si vous marchiez sur une fragile dune de sable : elle s'effondre.

02/11/2006

Le repos des morts et des vivants

Aujourd'hui, jour où il est convenable d'aller voir les morts qui "reposent", je pense qu'il est bon que les vivants se reposent aussi. Et le blog doit prendre un ou deux jours de vacances. Et puis, pourquoi ne pas, romantiquement (il y a au moins un charmant romantique qui lit ce blog) revenir aux jours anciens et lire des textes des premiers jours  qui, sans un peu d'attention, vont périr.

17:05 Publié dans Nature | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : écriture, vie, mort

01/11/2006

Alchimie de la mort

Je suis la locataire d'un vaisseau de distillation

Où se dissolvent les chairs et où l'âme grandit

Poisson qui respire dans l'air

J'ai oublié l'océan d'où je viens

Boomerang déposé sur le sable

J'aspire à la vague

Qui rentre dans la mer

J'attends la vie est si belle

Je la boirai jusqu'à la dernière goutte 

Et quand le rêve lucide de la mort m'emportera

Là où il voudra

J'espère

Toute baignée de l'énergie de l'Esprit

Ecouter la musique des sphères

     

Et quand le temps sera venu je reviendrai encore

Bien plus forte ennivrée de la Lumière de la Nature 

Vibrante d'amour divin 

Pour grandir et mourir 

 

 

31/10/2006

C.G.JUNG et la nature

 

En ce jour de veille de Toussaint, que certains considèrent, à tort, comme un jour triste, je pense à la nature, aux fleurs, à l'amour et je suis, comme souvent, le chemin pris par JC.G.JUNG qui a toujours enraciné sa vie et ses recherches dans sa fascination et sa proximité avec la Nature, que ce soit avec un grand A ou un petit a.

Dans son enfance, il a connu une période d'éloignement des études et de passion de la solitude qu'il décrit ainsi : "La nature me semblait pleine de merveilles dans lesquelles je voulais me plonger. Chaque pierre, chaque plante, tout me semblait indescriptible. A cette époque, je me suis plongé dans la nature, je me suis glissé dans son essence, loin de tout monde humain."(Ma Vie, p. 52)

Pendant son adolescence il a cherché, avec acharnement, des réponses chez les philosophes mais ses relations avec la philosophie se sont montrées décevantes et, à l'âge adulte il a souvent affirmé son manque d'intérêt pour les philosophes, exception faite de NIETZSCHE. C'est sa rencontre avec la psychiatrie, au cours de ses études de médecine, qui lui permit enfin de trouver un lien entre les données biologiques et les données spirituelles. Beaucoup plus tard, toujours à la recherche d'une possibilité de ne pas séparer et opposer le matériel et le spirituel, il a trouvé une réponse chez les alchimistes philosophes de la Nature. Ils ne fesaient aucune différence entre le matériel et le spirituel. La matière était toute imprégnée du divin et le divin se perdait dans la matière. 

Ce cheminement en compagnie de la nature dura jusqu'à la fin de la vie de C.G.JUNG. Même quand il se plaignait du "rétrécissement"et de la limiitation de la vieillesse, il disait, dans ce qui ressemblait à un soupir : "Et pourtant, il est tant de choses qui m'emplissent : les plantes, les animaux, les nuages, le jour et la nuit et l'éternel dans l'homme. Plus je suis devenu incertain au sujet de moi-même, plus a cru en moi un sentiment de parenté avec les choses."(Ma Vie, p. 408).  Cette citation est un cadeau pour la fête de tous les saints.

 

 

30/10/2006

Prière

Je suis le vaisseau splendide d'un passager sans limite qui baigne mes cellules dans sa lumière

 

Seigneur, ne me donnez jamais la sagesse triste

De ceux qui vivent morts

Ne me donnez jamais la vertu laide

De ceux qui aiment dans la honte de leur corps

Laissez moi être une note de musique incarnée 

Vibrant  dans l'orchestre de l'univers

Laissez moi être une main qui caresse et qui donne

Donnez moi un AMOUR vaste comme la VIE

 

Et reprenez les mots les pourquoi et les portes

Pour que ma chair glorieuse frissonne

Spiritualisée par Votre grandeur cosmique