28/11/2011
Questions 3
Pourquoi avons nous tellement besoin du regard de l'autre pour exister ?
Qu'apporte à un individu, sur le plan de son évolution personnelle, le fait d'appartenir à des réseaux sociaux et peut on y échapper ?
Ariaga
Si cela vous intéresse vous pouvez lire sur l'autre blog un texte intitulé : Hallucinations des alchimistes.
14:32 Publié dans Pensées, interrogations, aphorismes, Philosophie, photo | Lien permanent | Commentaires (96) | Tags : écriture, société, reseau social, philosophie, animaux, photo
20/11/2011
Le temps du rêve
La nuit dernière, j'ai rêve que j'étais enfant et que, sortant mes livres de classe de mon cartable, je trouvais un livre inconnu qui m'intriguais beaucoup et sur la couverture duquel était écrit en lettre dorées : Livre rouge des tables de multiplication. Ce matin, je suis allée sur l'excellent blog de Jean Bissur consacré à C.G.Jung et j'ai trouvé un article (dont je vous donne le lien) consacré à sa visite du Musée Guimet où il a vu l'original du Livre Rouge.
Il y a de la synchronicité dans l'air et si vous voulez lire un article consacré à l'Idée de synchronicité de C.G.Jung vous pourrez trouver un texte que j'ai écrit à ce sujet sur mon autre blog : Extraits du Laboratoire.
Mon rêve de cette nuit, prenant sa place dans une longue série de rêves, me fait penser que j'avais déjà, je dirais même souvent, rêvé de livres et que cela arrivera encore. Le discours du rêve est comme une eau qui coule sans cesse et dont on ne sait ni d'où elle vient ni ou elle va. En effet, le temps du rêve est très différent du temps "pratique" auquel nous sommes habitués.
Dans les rêves, et surtout dans les séries de rêves, l'inconscient ne se soucie pas de notre perception du temps ou de notre idée de la causalité. Le temps, et l'enchaînement logique des événements dont nous avons l'habitude sont en quelque sorte "disloqués". Une histoire est racontée mais le récit donne souvent l'impression d'être raconté dans une langue étrangère par quelqu'un qui souffrirait d'un terrible décalage horaire. Notre nature et notre éducation nous poussent à voir une suite dans les temps des rêves puisqu'ils nous parviennent l'un après l'autre mais, quand on prend la peine de regarder une longue série de rêve, on se rend compte que les enchaînement sont très aléatoires. Une réponse à une question posée peut être déja donnée ou, au contraire arriver des années après. Dans les rêves un peu longs, on observe parfois de véritables sauts temporels. On d'observe à des âges divers, agissant de manière plus ou moins sensée, et pas obligatoirement dans l'ordre chronologique !
En conclusion , le rêve fait ce qu'il veut, dans l'ordre où il veut. Si on y prête attention, si on le contemple et si on le médite, si on accepte la différence de code de représentation entre lui et la vie éveillée, il est alors la "voie royale" qui conduit vers une autre vie d'une infinie richesse : celle de notre inconscient profond.
Ariaga
17:19 Publié dans Jung et la psychologie des profondeurs, Philosophie, rêve, Une série de rêves. | Lien permanent | Commentaires (61) | Tags : écriture, philosophie, psychologie, rêve, jung, culture, photo
14/11/2011
Éloge de l'ombre
Photo Jean Louis BEC ( tous droits strictement réservés)
Penser aux ténèbres tapies derrière l'ambiguïté de la frontière où se corpusculent dans la pénombre les vagues brûlantes du soleil.
Penser aux chambres obscures où la lumière se glisse dans les interstices des persiennes et raye les corps nus.
Penser aux vibrations vertes de l'ombre sous le feuillage apaisant la moiteur de la chair.
Penser aux reflets profonds de l'or qui brille dans les recoins ombreux des temples, aux clignotements d'une flamme dans le noir et à la fixité fascinante des phares minuscules quand, dans l'obscurité, brillent les yeux du chat.
Et surtout, penser à relire, une fois de plus, l'éloge de l'ombre de Tanizaki.
Ariaga
Vous pouvez lire sur mon autre blog un texte intitulé C.G.Jung, rendre l'ombre consciente.
11:09 Publié dans Nature, Philosophie, photo, poésie | Lien permanent | Commentaires (64) | Tags : écriture, poésie, photo, philosophie, nature, culture, tanizaki, amour
05/11/2011
Rimbaud, alchimiste poète
Pour HÈCATE , auteur du blog "le fil d'Archal "
Elle m'a donné l'envie de refaire une lecture du poète Arthur RIMBAUD. Une lecture épurée des émois de l'adolescence auxquels ce poéte était associé dans mon souvenir et aujourd'hui influencée par les alchimistes Philosophes de la Nature du Moyen Àge. J'ai opéré une "distillation" qui n'a laissé au fond de la cornue que les délires de l'"alchimie du verbe".
Dans la tentative rimbaldienne de transmutation du verbe en l'or de la poésie, on retrouve toute la démarche vers l'Oeuvre de ces anciens alchimistes désireux de trouver en eux la Pierre qui leur permettrait de transformer la matière vile, le fumier sur lequel bourdonnent les mouches de Rimbaud, en l'Or véritable. Cette soif inextinguible, "voir l'or et ne pouvoir le boire", que ressent le poète est semblable à celle des alchimistes qui se consumaient en prières dans l'oratoire et se désséchaient devant l'athanor brûlant.
"Le déréglement de tous les sens", "le désordre de l'esprit", la santé menacée de Rimbaud étaient semblables aux hallucinations et à la mort lente des alchimistes drogués, empoisonnés, par les vapeurs de Mercure et autres produits contenus dans leur cornue où ils opéraient le "supplice de la matière". Pour eux, comme pour Rimbaud, et ce fut aussi le cas pour C.G.Jung, le matériau de L'oeuvre était leur corps et leur esprit. Leur langue obscure et fourmillant d'allusions symboliques cherchait désespérément à exprimer l'inexprimable, à "fixer des vertiges" comme celle du poète.
On observe cette démarche alchimique dans l'invention de la couleur des voyelles où se retrouvent les trois phases essentielles de l'Oeuvre.
A noir, la nigredo, l'oeuvre au noir, où la matière primordiale, celle que l'on peut trouver dans les "ruelles puantes" ou les dédales de la folie. Cette matière est décomposée, dissoute, recomposée en de multiples morts et résurrections.
E blanc, c'est l'albédo, le passage au blanc, le moment où l'ensemble des couleurs, sous l'influence de l'argent et de la lune et les contenant toutes , produit la couleur unique que les alchimistes appellent la "queue du paon". C'est l'aube précédant le lever du soleil.
I rouge, la rubedo, l'oeuvre au rouge des alchimistes symbolisant le soleil , l'illumination, la fusion du masculin et du féminin, ce qu'ils appellent les noces alchymiques.
Vous me direz que deviennent le O bleu et le U vert de Rimbaud. Là je suis obligée d'imaginer et je verrais bien le U comme le récipient de l'oeuvre et le O comme la totalité, le son suprême de la première à la dernière parole. Je voudrais bien, moi aussi, avoir mes folies, mes hallucinations et devenir un "opéra fabuleux" . On peut toujours rêver ... et pourquoi pas, comme à la fin de L'alchimie du verbe parvenir à un dernier stade de la transmutation où, enfin apaisé, on sait saluer la beauté dans son ultime nudité.
Ariaga
Vous pouvez lire sur mon autre blog, extraits du Laboratoire, un texte intitulé "au sujet de l'athanor".
19:21 Publié dans Alchimie, arts, Nature, poésie | Lien permanent | Commentaires (65) | Tags : poésie, écriture, littérature, alchimie, philosophie, rimbaud, photo
31/10/2011
Dans la bulle
Juste une photo, pendant qu'un texte mijote sur l'athanor du Laboratoire. Si certains visiteurs ont des mots qui leurs viennent en regardant cette bulle habitée, je serai heureuse de les lire ...
Ariaga
Vous pouvez, si vous en avez envie, lire une poésie intitulée : Un chanteur de charme, sur mon autre blog, extraits du Laboratoire.
22/10/2011
Contenu du Livre Rouge
Photo Ariaga, p. 119 du Livre Rouge de C.G.JUNG
Pendant que je soignais mes yeux, j'avais demandé à Jean Bissur, auteur de l'excellent blog Autour de Carl, de me dire ce qu'il pensait du contenu du Livre Rouge , lequel livre me narguait posé sur une table comme un objet précieux et interdit. Il a eu la gentillesse de m'envoyer ce texte et, comme j'ai besoin de quelques jours de vacances, je me fais un plaisir de le publier pour les lecteurs du Laboratoire. En mon absence, je lui laisse les clefs ...
Chère Ariaga
Ayant succinctement parcouru les écrits de l’ouvrage, tu m’avais demandé, durant ta récente convalescence, mon ressenti. Je suis bien loin d’avoir tout appréhendé et je ne pense pas en avoir jamais l’ambition. Je dois t’avouer qu’un constat pointe : ce livre peut être abordé de deux façons radicalement différentes.
Comme nous l’avons fait tous les deux au début, se contenter de l’ouvrir, admirer, laisser venir et parler les forces symboliques des dessins, de la texture du papier, des lettres gothiques ... et se les attribuer. Ou alors, se plonger dans l’écrit, activer la fonction pensée et tenter de comprendre la plongée dans l’âme de Jung … qui devient alors seul maître à bord.
Use, amie Ariaga, le plus longuement possible de l’esprit de découverte avant de passer à un approfondissement car j’ai peur que la marche arrière ne soit pas possible.
Liber primus
Ce qui m’a frappé de prime abord, c’est le fantôme apparent d’une première version. En effet, Jung avait entamé le travail de mise en forme de ses cahiers noirs sur un premier ouvrage dont les dimensions ne convenaient pas…et, soigneusement, il a collé chaque page sur la mouture finale, comme un symbole de ces éternels retours en arrière sur le chemin de l’individuation.
Je n’ai pas pu m’empêcher de " voir " Carl, regard concentré, langue sortie, appliqué à faire ses collages (je sais, j’adore les clichés).
La vision prophétique de « la marée terrifiante », augurant l’arrivée future de la première guerre mondiale m’a particulièrement touchée. J’avais alors le sentiment de découvrir l’âme élevée de Jung, sensible à une « infection psychique » par l’inconscient collectif.
Au cours de ma première lecture, le couple mystérieux Elie et Salomé a résonné au fond de moi...m’interpelant, me questionnant et le rôle de Salomé, femme séductrice et aveugle m’intriguait particulièrement. Et pour cause, c’est l’expression de l’anima qui ne peut que résonner en chaque homme. Cette figure mystérieuse bouscule Jung, le pousse à l'expérience du non mental...exercice totalement contre nature pour lui et qui le force à aller vers sa souffrance.
Liber secundus
Voici l’heure d’Izdubar, colossal et puissant (saisissant est le mot parfaitement adapté) … mais anéanti par le poison du mental si ancré chez Jung ; la raison tue le numinosum. Le géant divin est alors réduit à l’état d’un œuf que Jung garde sur lui, croyant le contrôler. Le contrôler car il ne peut pas s’en passer, il l’aime ! (Je crois que des enjeux énormes sont placés dans cet œuf et je creuserai probablement la question dans les prochains mois)
Même à l’état embryonnaire, sa force submerge Jung qui doit lui redonner vie…mais personne ne peut donner naissance à un Dieu. Carl passera à cette période, comme le raconte dans Ma vie, très près de la folie.
Philémon arrive alors, comme pour le sauver. Jung en parle ainsi : « …la fusion du sens et du non-sens, qui produit la signification suprême… ». C’est une image du Soi, du Dieu en lui. Naturellement, Jung va passer par une phase de fusion très déroutante pour le lecteur où il écrit comme étant représentant de Dieu... Finalement, il va donner " corps " à ce vieux sage à travers la réalisation d'un superbe dessin détaillé. Ce travail va lui permettre de l'objectiver et ainsi de s'en différencier.
Salomé réapparait, guérie et souhaitant de nouveau lui imposer sa présence. Jung refuse, poussé par une peur viscérale ... combien j’ai été troublé de lire ce Jung de fonction psychologique dominante "pensée" tellement effrayé par son anima, porteuse du "sentiment"(à l'opposé de la pensée). Ces puissances vitales sont bien capables de ramener un brillant chercheur à l’état de petit enfant !
Epreuves
Cette partie n'existe pas dans la version du Livre Rouge original mais a été insérée par l’éditeur ce qui me semble cohérent.
Je retiendrais deux choses : Le fameux Sermon aux morts où Jung, pour reprendre ses propres mots, « a découvert les couches pré-personnelles en lui, formant une sorte de prélude à ce qu’il avait à communiquer au monde sur l’inconscient » et puis cette phrase « Par l’union avec le soi, nous atteignons le Dieu » … pas Dieu, ni un Dieu mais LE Dieu.
Si je devais, amie, résumer ma perception du Livre rouge, je parlerais d’un chemin de souffrance et d’amour purifié.
Jean BISSUR
Vous pouvez lire une poésie intitulée, Christ à terre, sur le blog Extraits du Laboratoire.
12:36 Publié dans CONTRIBUTIONS, Jung et la psychologie des profondeurs, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (37) | Tags : écriture, philosophie, psychologie, livres, culture, jung
15/10/2011
Questions, épisode 2
Dans les commentaires sur la note questions il m'a été demandé si j'avais trouvé des réponses. J'ai été incapable de répondre mais, pour aider à la réflexion sur ce sujet, je propose une citation du philosophe Merleau Ponty (1908 / 1961)
La philosophie ne pose pas des questions et n'apporte pas des réponses qui combleraient peu à peu les lacunes. Les questions sont intérieures à notre vie, à notre histoire : elles y naissent, elles y meurent, si elles ont trouvé réponse, le plus souvent elles s'y transforment, en tous cas c'est un passé d'expérience et de savoir qui aboutit un jour à cette béance. La philosophie ne prend pas pour donné le contexte, elle se retourne sur lui pour chercher l'origine et le sens des questions et celui des réponses et l'identité de celui qui questionne, et, par là, elle accéde à l'interrogation, qui anime toutes les questions de connaissance mais qui est d'autre sorte qu'elles.
Le visible et l'invisible, Gallimard, p.142
Je propose aujourd'hui aux lecteurs deux brèves questions qui nous concernent tous et qui me " tarabustent " fort.
1) Pourquoi est-ce que la technologie évolue plus rapidement que la conscience humaine ?
2) Pourquoi nous est il si difficile d'imaginer un Dieu sans forme, sans sexe, illimité ?
Amis lecteurs, nous ne trouverons pas les réponses mais le fait d'y réfléchir nous fera peut être progresser sur le chemin d'une plus grande prise de conscience de ces deux problèmes sociologiques et métaphysiques.
Ariaga
Vous pouvez sur le blog Extraits du Laboratoire lire un texte intitulé Nature, rêves et totalité.
19:39 Publié dans Pensées, interrogations, aphorismes, Philosophie, photo | Lien permanent | Commentaires (76) | Tags : écriture, philosophie, merleau ponty, société, pensée, culture, photo
08/10/2011
Rêve d'Encelade
Photo (crédit Nasa) fournie par Lechantdupain auquel je dédie cette poésie. Depuis des années je fréquente son Astroport, je lis ses articles sur son blog, je me promène dans sa poussière d'étoiles et je rêve avec lui du ciel et de la terre.
allongée en frissons d'ondes,
quand je rêve d'Encelade où je fais une ballade,
de ma langue devenue sonde,
creusant vers la mer cachée,
je goûte un morceau de lune,
de la lune de Saturne,
au parfum geyser salé.
Elle est si blanche la glace où je patine l'espace
que je fonds dans dans la lumière
goutte d'univers ...
Ariaga
Sur le blog Extraits du Laboratoire vous pouvez lire un texte intitulé : Un dictionnaire de symbolique alchimique.
20:03 Publié dans Alchimie, poésie, rêve | Lien permanent | Commentaires (39) | Tags : poésie, écriture, culture, philosophie, blog, art, hommage
02/10/2011
Questions
Quand on doit, pendant quelques jours, mettre sa vue au repos, plus de lecture, d'écriture, de cinéma ou de télé, plus de contemplation du Livre Rouge, les pensées deviennent un peu envahissantes. Il y a du caquetage mental, comme le disait Krishnamurti, et aussi des questions, parfois absurdes, parfois récurrentes, qui se mettent à passer en boucle. En voici quelques unes parmi les plus simples ( en apparence ! ). Si cela vous intéresse, j'en tiens d'autres à votre disposition ...
1) Pourquoi les pensées qui tournent dans ma tête comme une toupie sont-elles si difficiles à arrêter ?
...
2) Pourquoi ma vision du monde et des êtres est-elle faussée par tant de mauvaises interprétations ?
...
3) Pourquoi ai-je l'impression que mon miroir me regarde ?
...
4) Pourquoi certains objets de la vie quotidienne me semblent-ils " hantés " par mes humeurs ?
....
Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Comme le disent inlassablement les enfants ...
Ariaga
Vous pouvez, sur l'autre blog, lire une poésie dont voici le lien : Par delà le reflet.
17:28 Publié dans Pensées, interrogations, aphorismes, Philosophie, photo | Lien permanent | Commentaires (78) | Tags : écriture, philosophie, pensée, société, culture, photo, art
25/09/2011
Barrières
Plantés comme une barrière
les échardes dans la chair
et le poteau du passé
auquel je suis attachée.
Les doux pièges des chimères
obscurcissant la lumière,
et ce chant que je connais
ce chant qu'on m'avait donné
l'ai-je vraiment oublié ?
Comme ils sont durs à monter
les alchimiques degrès
qui mènent au temple intérieur
où s'accomplit le Labeur.
Ariaga
Si vous le désirez, vous pouvez lire un texte sur l'autre blog. Voici le lien : Étienne Perrot et l'alchimie.
17:22 Publié dans Alchimie, Philosophie, poésie | Lien permanent | Commentaires (24) | Tags : poésie, alchimie, philosophie, spiritualité, femme, photo, écriture
18/09/2011
Ouvrir le Livre Rouge
Un plaisir ne peut être indéfiniment retardé sans devenir souffrance. Contempler le contenant ne suffisait plus et j'ai ouvert le Livre Rouge de C.G.JUNG, sans réfléchir, tout simplement, au début du fac-similé.
Cesser d'imaginer, voir cette première page écrite et illustrée sur parchemin de la main de Jung, fait monter à mes yeux une grande bouffée d'humide émotion. Les pages sont trop grandes (40 sur 30 cm) pour être photographiées nettement en entier mais je partage avec vous, amis, (photo ci desus) , le début de cette première page, en latin. Voilà le moment où Jung à commencé l'Oeuvre du Livre Rouge, ces 13 pages de ce qu'il intitule Liber Primus. J'ouvre plus loin et viennent les 190 pages du Liber Secondus.
Comment ne pas être touchée par la régularité des caractères gothiques allemands, les lignes tracées pour écrire droit et non effacées,
les enluminures et les merveilleuses représentations des visions de Jung qui montrent son talent de peintre. Comment ne pas être submergée par tant de travail, tant d'occasions à nous offertes de rêver et d'imaginer.
Vous me direz, il y a une traduction ? Certainement et des introductions, et des commentaires, et des notes mais ... ce sera pour bien plus tard. Pour l'instant je vais contempler une à une les pages du manuscrit original et cela va prendre du temps ... beaucoup de temps !
C'est pour plus tard la lecture attentive du texte traduit. La recherche de ce que ne m'a pas déjà apporté l'oeuvre de Jung . Ces clès tant attendues qui ouvrent des portes encore fermées sur la Psychologie des Profondeurs.
Je vais vous dire un secret, il y a autour du livre comme le parfum d'un monde inconnu et j'ai l'impression que des yeux d'ailleurs me regardent jusqu'à l'âme.
Ariaga
15:41 Publié dans Alchimie, Jung et la psychologie des profondeurs, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (55) | Tags : livre, écriture, culture, philosophie, alchimie, spiritualité jung
11/09/2011
Le Livre Rouge de C.G.JUNG
Je l'avais attendu comme on attend l'homme aimé.
Je l'avais attendu comme si c'était un message personnel de ce cher Carl Gustav car je fais partie de toutes celles qu'il a séduites. Et chacun sait que le grand séducteur est habile à faire croire à chacune de ses conquêtes qu'elle est pour lui une femme unique.
J'avais fermé mes yeux, mes oreilles, mon esprit, à la version anglaise, aux articles, à France Culture et à toutes les savantes dissertations expectatives. Je le voulais en Français, surprenant, et tout entier livré à ma passion.
Il est venu à moi ( Je délire un peu, je suis allée le chercher chez le libraire ) et ce fut le choc !
Le prix aurait du m'alerter mais j'avais une vision, issue de la lecture de Jung, qui parle de "cahier rouge" qui me montrait un cahier, un ...gros cahier ... mais pas cela. Quand on me l'a mis dans les bras, ce fut comme un gros bébé, et je l'ai trouvé encore plus lourd en montant mes étages. Il est ÉNORME, ce Livre Rouge : 4 kg, 40 cm sur 30, 371 p. (pour ceux que cela intéresse la réduction théosophique donne 4, le nombre préféré de Jung).
Avouons le, ce livre tant attendu, je l'ai trouvé TROP. Trop grand, trop lourd pour être pris dans des mains fragiles et tendres, et même trop rouge !
Alors ? J'attends ce livre depuis tant d'années que je sais que ma passion va reprendre le dessus. Pour l'instant il est posé, comme un étrange objet, dans mon petit cabinet de curiosités. Je tourne, je le regarde en coin, je jauge l'effort à fournir, mais il est vierge de toute lecture.
Quand ? Je n'ai jamais su résister à Carl Gustav alors bientôt, je pense ...
Ariaga
Sur le blog Extraits du laboratoire, vous pouvez trouver un texte dont voici le lien : La Coopération amoureuse.
19:48 Publié dans amour, Jung et la psychologie des profondeurs, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (78) | Tags : livre, littérature, écriture, amour, blog, philosophie, photo, jung
05/09/2011
La rentrée au Laboratoire
Pour prolonger les vacances du Laboratoire du rêve et de l'alchimie spirituelle, jouons encore un peu en "langue des oiseaux" sur le mot RENTRÉE.
La rentrée, c'est RE ENTRER . Il s'agit donc d'un lieu déjà connu où l'on est déjà entré. On peut aussi entendre ANTRE que je vois bien comme un endroit où se retirer pour réfléchir en paix. Des bêtes féroces peuvent aussi y habiter ... . Je vois aussi ENTRE, un mot lien, intermédiaire, ce qui se passe sur ce blog entre vous et moi, cette alchimie plus ou moins réussie qui dure depuis six ans ce qui me fait entendre AN. Les années passent et il faut toujours re-commencer, re-entrer.
Oui, il y a toujours plus à dire, les mots sont inépuisables quand on commence à les tricoter ...
Alors cette rentrée ? je me suis aperçue en jetant un coup d'oeil sur des textes de rentrée ou de retour après une absence, que, à chaque fois, j'arrivais toute gonflée d'idées de changement, d'annonces péremptoires, de résolutions définitives. Par exemple, après une éclipse, j'avais décidé de m'effacer en tant que personne, de bannir le Je, de faire de Ariaga une Elle. Je me suis rendue compte, quand le lumière estivale a rendu quelque activité à ce qui me restait de neurones, que c'était une ridicule prétention ! C'est juste une jolie manière de poétiser. Je réponds aux commentaires, je circule sur les blogs, je ne suis pas un pur esprit ...
J'ai quand même pris pour cette rentrée une unique résolution : Ne prendre aucune résolution car on ne les tient pas et après on s'en veut et même, parfois, on en veut aux autres.
Le laboratoire va donc continuer sa petite vie un peu chaotique, au grè de mes envies, de mes inspirations et de celles de ceux qui apportent leur combustible pour que l'Athanor ne s'éteigne pas.
Je vous embrasse tous, amis connus et inconnus, et bon courage pour ceux qui ont des rentrées fatiguantes et difficiles.
Ariaga
17:21 Publié dans Alchimie, blog et quotidien, Vacances imaginaires | Lien permanent | Commentaires (74) | Tags : blog, écriture, philosophie, rentrée, humour, culture, photo
30/08/2011
À la frontière de la chair
C'est comme un grand blanc,
qui fige l'écran.
C'est comme un silence,
de grande exigence.
C'est comme une prière,
juste à la frontière
de la chair.
Ariaga
Pour ceux qui restent sur leur faim je propose sur mon blog d'extraits du laboratoire un texte de Pierre TRIGANO dont voici le lien sur le SOI.
Je vous recommande aussi d'aller lire un excellent article de Jean BISSUR sur JUNG ET LA MORT.
18:01 Publié dans amour, photo, poésie | Lien permanent | Commentaires (56) | Tags : écriture, poésie, philosophie, culture, nature, femme, photo
21/08/2011
Jouer avec le mot transmutation
Aujourd'hui, jouons en "langue des oiseaux" avec le très alchimique mot TRANSMUTATION.
Quand je vois combien les commentaires ont été variés avec les mots précédents, je pense que ce nouveau mot va provoquer découpages et réactions car il est riche de sens général et "interne". Voilà quelques pistes qui se sont, en quelques minutes, présentées à moi.
- TRANS : transpercer, passer à travers.
Transe, danser en une transe qui transforme
- TRANS MUTATION : j'entends TRANGRESSION. Il y a dans la mutation une transgression de l'habituel.
- MUTA : je pense au latin mutus qui veut dire silencieux, privé de la parole. C'était une des consignes données à l'alchimiste auquel il était conseillé le secret sur ses recherches.
- TATION, si j'ajoute "ten" il vient TENTATION et cela me parle. Dans les recherches sur la transmutation n'y a t-il pas souvent eu un désir de transgression. Une tentation d'acélérer le lent travail de la nature. Un obscur désir pour des alchimistes très chrétiens de tutoyer Dieu ?
Tais toi était-il dit à l'Alchimiste Philosophe de la Nature. Je suivrai ce conseil et vous laisserai la parole chers amis lecteurs ...
Ariaga
Vous pouvez, sur l'autre blog, lire un texte de JUNG dont je vous donne le lien : Psychologie et Alchimie.
17:30 Publié dans Alchimie, Philosophie, rêve, Vacances imaginaires | Lien permanent | Commentaires (60) | Tags : alchimie, philosophie, écriture, jeu, vacances, photo, voyage