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12/05/2017

Dans le sillage de Ervin Laszlo

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Photo Ariaga

Toujours dans l'esprit de mes relectures scientifiques, la poétique  postface du livre de Ervin Laszlo : Aux racines de l'univers dont le sous titre est : Vers l'unification de la connaissance scientifique. Je n'ai pu respecter la présentation en médaillon ovale du texte et je l'ai remplacée par des à la ligne. Ariaga.

Viens, navigue avec moi sur une mer calme. Nous somme de minuscules vaisseaux qui fendent les eaux tranquilles. Les côtes sont brumeuses, l'eau est un miroir. Nous sommes des vaisseaux sur la mer, ne faisant qu'un avec elle. 

Les eaux de la mer gardent le souvenir de notre passage. Un fin sillage se développe derrière nous, se diffusant sur les eaux et se perdant dans les horizons embrumés. Les vagues se rencontrent tandis que toi, qui est aussi moi, parcours la mer qui est aussi nous. Ton sillage et le mien s'unissent et dessinent le reflet de ce qui est à la fois ton mouvement et le mien. D'autres vaisseaux - qui sont aussi nous - parcourent les mers, leurs vagues se croisent aussi, et la surface s'anime de vaguelettes et de rides. Elles sont la mémoire de notre mouvement - les traces de notre être.

L'empreinte que nous laissons sur les eaux crée un effet subtil qui se propage de toi à moi et de moi à toi, et de nous à tous les autres qui sont sur cette mer. Nous, qui somme aussi les autres, agissons sur chacun et sur tous les vaisseaux de la mer.

Notre existence séparée est une illusion. Nous sommes parties intégrantes d'un tout : Nous sommes une mer qui a un mouvement et une mémoire. Notre réalité est plus grande que toi et moi, plus grande que tous les navires de la mer, plus grande que les eaux sur lesquels ils naviguent. 

Ervin Laszlo

 Sur le site, j'ai publié un texte intitulé : Analyse du cas Nietzsche par Jung dans Psychologie de l'inconscient.

 

 

12/04/2017

Le vide et la création

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Photo Ariaga

Depuis que ce blog est devenu plus "personnel" je vous fais part de mes humeurs et de mes goûts. Alors voilà, j'aime beaucoup certains scientifiques, en particulier les physiciens, astrophysiciens, mathématiciens. Il y a une condition : qu'ils soient aussi poètes avec, si possible une goutte de mysticisme. C'est une espèce assez rare mais il en existe.

J'ai choisi aujourd'hui de vous proposer la poésie que Michel Cassé, astrophysicien, a publiée à la fin de son ouvrage : Du vide et de la création. C'est un peu long mais je préfère la partager en entier. Il la présente ainsi dans son livre : "Si chacun pouvait dire sa genèse, voici en substance ce que serait la mienne".

 

Le vide est partout et toujours

Porteur de toutes les naissances

Puis vient le temps zéro

L'univers-oiseau insomniaque

Se retourne dans son nid de vide

Plasma rutilant il déploie ses ailes

Et l'espace se donne

Le temps s’écoule

L'énergie se matérialise

Tout est mélangé à tout

Dans la chaleur créatrice

Toutes choses sont ensemble

Donc les choses n'existent pas

Alors se déchire la robe sans couture du monde

Il y a genèse et il y a également meurtre

Meurtre du double antagoniste et mortel

Annihilation de l'antimatière

À la première seconde

Les particules se donnent un bal

Dansent dans les flammes

Sur la musique des lois

Volent et convolent

Volage, l'une est mise à feu par l'autre

Le bal de la chaleur

est redonné dans chaque étoile

Les étoiles fleurissent et meurent comme fleur

Elles cèdent au vent du ciel

Leurs essaims d'atomes ailés

L'atome porte au cœur le secret de sa brulure

Né Un, l'univers meurt multiple

Ainsi s'éteint la genèse.

Michel Cassé

 

Je ne peux m'empêcher en lisant ce texte de penser à certains passages Des Sept Sermons aux morts de C.G.Jung. Vous pouvez lire des textes sur ce sujet à la partie La relation Jung Nietzsche du site.

Ariaga

28/03/2017

Vibrations des âmes

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Photo Ariaga

 

En d'inaudibles octaves,

vibrent les âmes de ceux qui vont venir,

vibrent les âmes de ceux qui s’en sont retournés,

vibrent les âmes de ceux qui vont revenir,

encore, et encore ...

Ariaga

Sur le site, je viens de publier un texte intitulé : Les Sept Sermons aux morts de C.G.Jung

22/03/2017

Connaissance et expérience

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Parfois on tourne en rond, cerné par les livres. Plus on s'isole dans cette prison de papier, plus on a l'impression de se perdre. Et on tente de s'évader, mais on retombe vite dans les mauvais habitudes et on dévore à nouveau les idées des autres.

Je crois amis du Laboratoire que passer une bonne partie de sa vie à étudier pour tenter de trouver une Sagesse n'est probablement pas la bonne solution et je vous propose de méditer cette citation d'un philosophe perse du treizième siècle Saadi :

 " Quiconque acquiert la Connaissance et ne la met pas en pratique ressemble à celui qui laboure son champ et ne l'ensemence pas. Quelles que soient l'importance de ses lectures théoriques, s'il ne les applique pas, il est ignorant. Il n'est ni un philosophe, ni un sage, mais une bête de somme avec un fardeau de livres. Et comment une bête de somme sans conscience saurait-elle si elle transporte des livres ou des fagots".

 CO-NAISSANCE, c'est naître avec et pour cela il faut sortir de sa bibliothèque et être en relation avec la réalité de ce qui est.

Ariaga

 

 Sur le site C.G.Jung rêve ... j'ai récemment publié deux textes : Le langage du rêve et pensée dirigée et pensée spontanée.

 

 

21/02/2017

Vacances dans la tête

 

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Illustration  (esquisse) Éphême

Amis du Laboratoire, je dois vous avouer que je sature. Le plaisir n'y est plus, la poésie me fuit, la spiritualité n'arrive pas à s'exprimer. Les difficultés de la vie quotidienne ont, pour le moment, pris le dessus. Je perds ma créativité et aussi, pire encore, je ne profite pas suffisamment des très beaux textes des blogs amis. Le caquetage mental me pollue.

Dans ces moments, que j'ai déjà connus, il faut savoir lâcher la branche ! 

Je vais donc prendre des vacances dans ma tête, d'une durée indéterminée, jusqu'à ce que je retrouve une forme digne de ce blog auquel je suis très attachée. Des vacances silencieuses ...

Ariaga

 

Les publications continuent sur le site C.G.JUNG, rêve alchimie, homéopathie.

 

 

08/02/2017

Juste une escale

 

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Photo Ariaga

 

Habitant du vaisseau de l'instant

remonter vers l'estuaire pour y faire

juste une escale

sur la courbe infinie

de la Vie.

 

Ariaga

08/01/2017

Tombent les bombes ...

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Tombent les bombes

fini les rondes

blancs

se vitrifient les pas

des danseurs de la fuite

rouges

des fleurs de chair

s'impriment sur les murs.

 

Se rencontreront-elles

les parcelles

des corps qui s'aimaient ?

 

Ariaga

17/12/2016

Rouge sang

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Photo Ariaga

 

Aveugle et méchant,

sourd aussi,

c'est un être rouge sang, de sexe indéterminé.

Il s'agite dans les profondeurs et crie vers la surface.

Et que je jacasse !

Et que je tracasse !

Et que j'envoie des ondes de crainte vers tous ceux qui ont les yeux de l'âme et les oreilles du cœur !

Il a peur des Autres,

il a peur d'aimer,

il a peur d'être aimé,

et ne connait que ses semblables qui sont innombrables

enfouis dans la vase

et gonflés du désir de remonter.

Ariaga

 

08/12/2016

Vieilles mains

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Photo Ariaga, vieux bois

 

Carte des taches brunes, refuge de soleils éteints,

veines bleues itinéraire de vie,

ses mains sont vieilles et assoiffées d'amour.

 

Ces petites mains sèches,

elle les voudrait immenses,

absorbant toutes les souffrances,

buveuses des larmes du monde,

avant que ne s'ouvre la grande faille

où va se dissoudre sa peau.

Ariaga

19/11/2016

Pierres sur le chemin

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 Photo Ariaga

J'ai reçu quelques volées de pierres sur les chemins de la vie mais je les ai ramassées et m'en suis fait des colliers plus beaux qu'une rivière de diamants.

Ariaga

28/10/2016

Petits miracles du quotidien

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Photo Ariaga

Trop longtemps elle a navigué vers les rives de la vérité, trop longtemps elle a dispersé comme poussières dans le vent des milliers de pensées.

Le vaisseau de sa vie s'est lentement détérioré, sans jamais atteindre la côte tant désirée.

Elle ne cherche plus.

Le cœur grand ouvert, vase d'incertitudes, elle a regagné le port et noué une solide corde au quai des petits miracles de la vie quotidienne.

Ariaga

 

09/10/2016

Déployer les voiles

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 Photo Ariaga

Déployer à nouveau les voiles du navire de la vie.

Les voiles carguées depuis trop longtemps.

Larguer les amarres et quitter le port si rassurant pour retourner au grand large.

Ce n'est qu’en affrontant les hautes vagues de l'océan que l'on peut aller vers le Grand Inconnu.

Ariaga

11/07/2016

Respiration cosmique

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Marée-basse. Ariaga

 

Quand le caquetage mental se sera enfin retiré,

comme une grande marée,

je pourrai peut-être entendre la respiration cosmique,

au moment du dernier mot.

Ariaga

20/05/2016

Un autre regard

 

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Texte et photos ÉPHÊME

ÉPHÊME est toujours en réflexion poético-photo-philosophique au sujet de l'image qui a réenclenché sa créativité. Il en propose une autre version plus lumineuse que j'ai volontiers acceptée car, en attendant que je retrouve une vue normale, sa "vision" me permet de ne pas trop délaisser ce Laboratoire qui vit une année un peu difficile. Et puis, qui sait, entraînée par cette résurrection fraternelle je vous proposerai peut-être la mienne ! ARIAGA.

***

Sous une autre lumière, au même ruisselet, deux amoureux, enlacés contemplent la même part du monde. C’est la clarté, la pureté naturelle du ru qui chantonne en sourdine, sautillant sur les galets polis du fond, tout joyeux de lutiner les tièdes rayons du soleil déclinant.

 Tout n’est qu’apparence, point de vue, vision personnelle. Le cloaque est le doux nid des amours batraciens. Les amants contemplent les reflets étoilés des reflets comme les diamants de leurs étreintes futures… et l’eau qui y glougloute se mêle comme une flûte sautillante aux glissandi du courant.

 L’image n’est que mosaïque lumineuse qui m’a saisi, sans la moindre idée de ce qu’elle voulait, pure étole de fugaces pierres précieuses jouant aux auto-tamponneuses dans la fête de la renaissance.

 En fait tout n’est que perception des reflets de notre regard dans l’image. Elle est l’éveil du printemps, du désir de vie de la Nature. Chacun le voit du fond de soi-même et peut y glisser ce qu’il veut. Les circonstances techniques en ont fait pour moi une myriade de mystères, mais avec un autre regard sous un autre angle, ce serait une parfaite carte postale pour grands-mères. N’oubliez jamais que ces plages de lumière sont la réflexion de notre vision dans les plaisirs des prunelles de l’avenir ; ce qui nous paraît beau peut être laid. Les Chinoises d’autrefois trouvaient hideuses nos belles Européennes aux monstrueux nez pointus et aux pieds démesurés. Quand nous regardons un visage, ce n’est que nous-même que nous regardons réfléchi par notre vécu et tou(te)s peuvent renvoyer à l’un ou à l’autre amour ou détestation.

ÉPHÊME

13/05/2016

Un rapt photographique

 

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 Photo et texte Éphême

 

1 mai. Temps superbe, ballade imprévue avec gaufre au Jardin Massey. Nous rentrons paisibles vers les écuries d’Ariaga du côté des Haras, la virée est finie, ma sorcière de sœur vient de me redonner l’envie de créer, bloqué depuis des mois, en me confiant son appareil, et j’ai mitraillé tout mon saoul.

 Un éclair sans lumière me fige:

 Je ne prends pas cette image, c ‘est elle qui me prend, happé à tel point que je n’en fais qu’une, que je ne retouche en rien car elle est du monde des esprits. Je passe sans rien regarder ni penser à rien, je suis dans le rien, à côté de ce ruisselet entre deux buissons. Je fais deux mètres. Soudain retour en arrière en allumant l’appareil et un cadrage instantané que je n’ai pas voulu. 20 secondes. Je suis aspiré par une fraction d’éternité, bringuebalé dans la fusion des mondes. Noyaux bouillonnants de ma galaxie intérieure rongée de trous noirs, bulles d’acier dans leur laitier de soleil en fusion, imbibées de bave de crapauds mayas, de pustules des sorcières nordiques, de djinns carbonisés se cloquant dans la fournaise du désert, cette image du chaudron alchimique me prend à l’abordage, entortillé dans les grappins de ses phantasmes et mystères insondables.

 Et puis une fois dans la boîte, elle m’a lâché, curieusement serein.

Je sais qu’un bout d’univers m’a enveloppé, un de ces instants rares que seules peuvent donner les extases si semblables des prunelles de l’orgasme ou de la foi.

Je vous l’envoie. Puisse-t-elle vous apporter quelques éclats des Cosmos intérieurs.

Éphême