25/10/2007
Retour sur "Qui est Ariaga?"
Le texte que je vous propose a été écrit début Novembre 2006. Je me demande si j'aurais rédigé la même note aujourd'hui. Probablement, à quelques détails près. J'aurais mis une photo et j'en propose une aujourd'hui que vous pouvez considérer comme un "portrait" intérieur. Au fil du temps le "mythe" s'est un peu affadi. Je suis heureuse , je souffre dans ma chair ou dans celle de ceux que j'aime. j'ai des " humeurs ". Je ne pensais pas me laisser autant envahir par le plaisir de la photo et de la poésie. Je marie les deux car c'est souvent une photo que j'ai prise qui déclenche l'envie de m'exprimer de manière plus ou moins poétique. Certains d'entre vous ont l'impression de me connaître mieux mais ce n'est qu'une impression car je suis toujours à ma recherche.
." G.JUNG, Dans l'ouvrage ma Vie, que je recommande à tous ceux qui ne le connaissent pas, entreprend de raconter le "mythe" de sa vie.
Inspirée par cette démarche, Ariaga raconte, elle aussi, le mythe de sa vie. Ariaga n'a pas d'âge et ne se situe pas dans le temps.
L'émotion d'un moment d'amour, Ariaga est jeune, et pourtant sa jeunesse est passée.
Évocation d'une transition vers la mort, Ariaga est vieille, et pourtant elle est encore pleine de vie.
Ariaga n'est pas philosophe, ni écrivain, ni poète car elle n'oserait pas s'affubler de ces étiquettes tellement chargées de sens et de symboles. Sa spiritualité est une perpétuelle recherche.
Ariaga à connu les calcinations, les putréfactions, les dissolutions, les morts et les résurrections de l'Oeuvre alchimique. Et aussi de superbes conjonctions...
Regardez la photo au dessus de "à propos" Ariaga est dans cette bouteille en verre qui symbolise la cornue, cornue qui est dans la Nature dont Ariaga fait partie. Elle y subit d'incessantes transformations pendant sa recherche de l'Or spirituel. Ce n'est sûrement pas cette fois-ci qu'elle y parviendra mais elle recommencera, encore et encore.
Ariaga vit son rêve intérieur sur ce blog. Ne cherchez pas à la connaître en tant que personne, ce serait comme si vous marchiez sur une fragile dune de sable : elle s'effondre."
Ariaga
08:44 Publié dans blog et quotidien | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : écriture, blog, photo, alchimie, Jung, poésie, photos
20/10/2007
Divination par la terre
Quand la mer se retire, le vieux géomancien quelque peu alchimiste, s'en va interroger, son bâton à la main, les esprits de la terre.
Il respire les sels des flux et des reflux de toutes les marées et le temps disparaît, emportant avec lui les limites étroites de la conscience.
L'Esprit envahit tout et, du bas vers le haut, puis du haut vers le bas, les vibrations cosmiques activent l'invisible lien d'union entre le ciel et la terre.
Saisissant son bâton, réflexion abolie, porté par l'impulsion guide de sa main, il creuse dans le sable quatre lignes de traits bases de l'Art Sacré du signe géomantique.
Heureux comme un enfant, il compte pair impair, masculin féminin, regardant la réponse qui sera effacée par la marée montante. ...
Ariaga
Avec une pensée pour le livre de Jean-Paul Ronecker : Théorie et pratique de la Géomancie (ed Dangles)
16:30 Publié dans Nature, photo, poésie | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : écriture, poèmes, poésie, spiritualité, nature, photo, alchimie
13/10/2007
Chanteur de charme
Je suis plutôt campagne, mais j'aime aussi rôder dans la ville presque déserte à l'heure de midi. Je l'ai vu assis sur les marches du vieux kiosque à musique et je l'ai trouvé " beau ". J'aime parler aux inconnus. Je lui ai demandé si je pouvais le photographier et éventuellement le publier sur mon blog. Il a accepté et puis nous avons échangé... Parlant de ses activités il m'a dit : " Je suis chanteur de charme." Cela a fait vibrer une corde en moi et, en souvenir du court moment passé avec cet inconnu, j'ai écrit une petite chanson d'amour ... pour chanteur de charme.
J'étais faible, comme une enfant
Mon corps léger, flottait absent
Et je dormais, dans un lit frais
Roulée en boule , toute fermée.
Dans tes mains je palpite, comme un oiseau
Dans tes mains mon coeur bat, à en mourir...
Tu es venu, genre prince triste
Ou peut-être même, le style artiste
Me tendre une coupe, remplie d'étoiles
Qui m'a brûlée, jusqu'à la moëlle.
Dans tes mains je palpite, comme un oiseau
Dans tes mains mon coeur bat, à en mourir...
Il est passé, le bel Été
Où m'ennivraient , les fleurs poivrées
Quand je tremblais, sous ton regard
Souffle coupé, rien qu'à te voir
Mais toujours, mon amour
Dans tes mains je palpite, comme un oiseau
Dans tes mains mon coeur bat, à en mourir...
Ariaga
04/10/2007
PRISONS
Il y a des prisons qui donnant sur l'enfer, barbelés et barreaux, camisoles chimiques, insultes à la matière et insultes à l'esprit, dépouillent toutes les peaux jusqu'à la transparence.
Il y a des prisons où même un cancrelat est une compagnie préférable aux humains, où les songes brûlants flambent comme un alcool et balayent l'odeur des rivages de l'autre.
Ariaga
17:10 Publié dans photo, poésie | Lien permanent | Commentaires (24) | Tags : écriture, photo, spiritualité, amour, alchimie, poèmes, poésie
24/09/2007
Fleurs pour un ANNIVERSAIRE
Le blog viens de fêter sa première année d'existence et il me semble que trois photos peuvent symboliser ce jour. Elles racontent une évolution qui n'a été possible que grâce à ceux, plus nombreux que je ne l'espérais, qui sont venus aider à son épanouissement, qui est aussi le mien.
Ariaga se cachait parmi les feuilles.
Poussée par une obscure nécessité,
elle s'est montrée droite, un peu raide,
et puis elle s'est ouverte pour donner et recevoir...
16:25 Publié dans blog et quotidien, photo | Lien permanent | Commentaires (29) | Tags : écriture, blog, poésie, photo, anniversaire, photos, fleurs
22/09/2007
Alchimie du quotidien
Il y a des moments,
où tu voudrais t'asseoir sur le bord du chemin
ne plus forcer les pistes ne plus passer les ponts.
Il y a des moments,
où le rire de ton ombre se plante comme un croc
dans l'argile poreuse de ta grande exigence.
Il y a des moments,
où la peur s'insinue dans les lames entrouvertes
des persiennes qui ferment l'accès à ton amour.
Il y a des moments,
où tremble au fond de toi une bête prudente
qui craint la transhumance frôleuse des abîmes.
Il y a des moments,
où la flamme qui brûle, sous la grande marmite
de l'alchimie des jours, n'est pas loin de s'éteindre.
Ne soyez pas inquiets mes frères et mes soeurs, ce ne sont que des phases de l'Esprit qui distille, en son creuset cosmique, l'essence de la Vie, l'essence de notre vie.
Ariaga.
16:20 Publié dans Alchimie, photo, poésie | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : écriture, photo, spiritualité, amour, nature, poésie, poèmes
14/09/2007
Prière d'une femme
Devant le grand livre de pierre de l'autel nu et les niches vidées de leurs statues,
une femme,
dévêtue par la vie du vêtement des mots,
pétrie de craintes et d'espérances folles,
chercheuse de pistes dans le désert de la nuit obscure,
nue comme à sa naissance,
face à un oeil immense qui la scrute si fort que ses cellules tremblent
prie, éblouie d'espoir
prie, depuis si longtemps
pour que l'innonde enfin, comme une mer cosmique,
la lumière divine.
Ariaga
16:55 Publié dans photo, poésie | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : écriture, poèmes, poésies, photo, spiritualité, prière, poésie
04/09/2007
Anna Dyomène ferme le banc.
Je croyais que nous avions définitivement quitté le banc des vacances dans la tête mais j'ai reçu d'Anna un commentaire si beau que je pense que c'est elle qui va clore la saison d'Eté du Laboratoire avec ce texte :
" J'abandonne mon banc de sable pour venir sur ce banc de bois profiter des derniers rayons du soleil.
Encore un peu bancal, mon esprit refuse encore de voir l'été s'enfuir...et cherche un signe sur ce banc...un amour gravé de quelques initiales, des jours comptés dans la chair du bois comme des cicatrices sur le mur d'une prison...
Combien de jours nous séparent de l'été passé? de l'automne à venir? de l'amour qui renaît ?
De ce banc je regarde le ciel et m'envole vers d'autres pensées...ce banc, c'est un tapis volant. "
16:24 Publié dans blog et quotidien, photo, poésie | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : écriture, poésie, photo, rêve, citation, Anna Dyomène, amour
29/08/2007
F. Nietzsche : chanson à danser
Après l'engourdissement intellectuel et spirituel des vacances je sens que commence à souffler un vent qui, je l'espère, va dégager du banc de sable sur lequel il avait échoué le vaisseau de ce blog. La nécessité de ce vent, Friedrich Nietzsche nous la montre avec tout son talent poétique dans un des poèmes de Chansons du prince hors- la- loi que l'on trouve dans Le Gai Savoir( Gallimard, p. 292) .Je vais vous en donner quelques strophes en espérant que cette invocation au " Mistral chasseur de nuages "sera aussi décapante pour vous que pour moi.
...
Sur les chemins glissants des rochers
J'accours dansant à ta rencontre,
Dansant dès que tu siffles et chantes,
Toi qui sans vaisseau ni rame
De la liberté le frère le plus libre,
T'élances par-delà les mers sauvages
...
Danse dès lors sur mille dos
Dos des vagues, astuces des vagues -
Vive qui crée de nouvelles danses !
Dansons donc de mille manières,
Libre - soit nommé notre art !
Gai - nommé notre savoir !
Dérobons à chaque plante
Une fleur pour notre gloire,
Et deux feuilles pour notre couronne.
Dansons comme les troubadours
Parmi les saints et les putains
La danse entre Dieu et le monde !
F. Nietzsche
16:32 Publié dans photo, poésie | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : écriture, poésie, photo, philosophie, chanson, nature, photos
19/08/2007
Correspondances
13/08/2007
Le bruit de la Nature
Greffée à son assise, installée sur le vide pour de muettes couvaisons,
elle a tenté d'évacuer les mots périmés qui n'auraient jamais du être prononcés.
Mais le banc était trop joli, trop bleu, trop solitaire, et le silence un faux d'or vulgaire plaqué de vanité, un silence occupé par les sons figés dans le granit des strates de son esprit tentant de s'échapper pour raconter les âges d'une vieille âme.
Elle va devoir remonter, sans se hâter, les escaliers creusés dans la pierre bruissante de vie, éclairée par la torche de la Nature.
Accepter de se voiler d'un masque d'ombre pour se protéger des songes brûlants.
Ne plus avoir l'orgueil du silence qui a la saveur douce amère des reniements et vous transforme en feuille errante.
Sortir de la bulle et s'asseoir sur un modeste banc marron, un banc de village, un banc de tous les jours.
Ariaga.
09:37 Publié dans Alchimie, photo, poésie | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : écriture, poésie, photo, nature, spiritualité, alchimie, photos
30/07/2007
SILENCE, méditation, transmutation.
J'éprouve aujourd'hui le besoin, qui, de temps en temps au fil des années, tombe sur moi comme une chape d'évidence, de me retirer du monde, y compris le monde virtuel, pour méditer dans le silence. Beaucoup de signes et de synchronicités que je ne voulais pas voir, de la brûlure des fièvres aux rêves récurrents, m'ont enfin remise sur une route où la spiritualité passe au premier plan. Ce n'était pas seulement Jung qui cherchait à s'exprimer mais à travers lui la longue chaîne des alchimistes et Philosophes de la Nature. Ce blog aura un an à la fin du mois de septembre et soyez certains que, bien avant cette date j'aurai fait le point et retrouvé cette joie de vivre qui ne peut venir que d'une harmonie entre l'âme et le corps, harmonie que je ne ressens pas en ce moment. Je suis certaine que le silence et la méditation, comme à chaque fois que je me suis retrouvée dans cette situation, me feront revenir vers vous et vous " inonder " de textes issus, je l'espère de la véritable profondeur qui est celle de l'Amour pour soi-même et pour les autres, c'est à dire pour la totalité de ce qui EST.
Je dois me pencher sur la profondeur des eaux, réduire au minimum vital le feu de l'athanor, mais je serai toujours là, en silencieuse méditation, sur le banc, avec mes amis. J'espère qu'ils continueront à le faire vivre et à voyager au pays de l'imaginaire.
Beaucoup d'inconnus, curieux du Laboratoire et surtout d'Ariaga, sont venus ces derniers temps, fréquenter ce blog. D'autres viendront peut-être et je leur donne des liens envers quelque textes en prose ou poésie qui peuvent les aider à comprendre, si tant est qu'il y ait quelque chose à comprendre...Je vous embrasse tous amis connus et inconnus.
Ariaga
Poésies d'Ariaga déjà publiées sur le blog
12:20 Publié dans Philosophie, photo | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : écriture, poésie, spiritualité, photo, philosophie, Jung, alchimie
24/07/2007
Une ancre dans la terre
A force de voguer sur la mer des visions et imaginations, des rêves éveillés d'une route tracée jusqu'à la voie lactée, je crains que les fantasmes, nourriture quotidienne des allumés du banc, nous entraînent trop loin sur les flots incertains...
Pour pouvoir continuer nos si belles folies, se rire des maelströms, aller jusqu'aux délires, il fallait assurer, c'est pourquoi j'ai ancré, solidement en terre, le banc de nos errances. La chaîne est invisible nous danserons dessus.
Ariaga
22/07/2007
Cuisine alchimique de l'Océan
Pour Aslé
Aslé avait un noeud qui lui serrait le coeur et qui brisait ses mots . J'ai convoqué d'urgence, sur le banc des vacances, là où vivent mes rêves, l'Alchimiste ployant sous le fardeau pesant de ses précieux grimoires. J'ai feuilleté le livre des recettes de noeuds et j'ai trouvé ceci :
Mettre à tremper le noeud dans le jus primordial de l'Océan tiédi sur l'athanor solaire.
Assaisonner d'amours perdus et retrouvés.
Quelques gouttes de larmes seront les bienvenues et les perles du rire le poivre nécessaire.
Lentes macérations.
Suaves dissolutions.
Le noeud sera à point quand il aura atteint, bien au delà des mots, l'absente transparence de l'Essence.
Ariaga.
15:20 Publié dans Alchimie, photo, poésie | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : écriture, poésie, photo, spiritualité, alchimie, amour, photos
20/07/2007
Larme de fleur
Vivant comme exilée en un breton séjour, si proche et si lointaine, à quelques encablures du banc où je perdure, cette fleur, improbable fille de la Nature, est venue en miroir dans la fraîcheur du soir. Je l'ai appelée soeur.
Elle avait fière allure, se redressant du col comme si le malheur rimait avec honneur. Impeccable coiffure, épargnée par les rides , laissant juste couler une larme si belle que j'ai ri de bonheur rien qu'à la regarder, en pensant à l'amour.
Et j'aurais tant voulu la serrer sur mon coeur, mais elle est trop fragile...
Ariaga