20/10/2008
Les clefs du Laboratoire
Je dois prendre quelques jours de repos, loin du monde des ordinateurs. Dans l'esprit de l'ouverture du Laboratoire du Rêve et de l'alchimie Spirituelle à des auteurs autres que moi j'ai choisi de laisser les clefs du blog à Jean -Louis Bec. Photographe, poète je trouve que son oeuvre a des tonalités très alchimiques. J'espère que ceux qui ne le connaissent pas iront sur son blog Image-Mots, Mots-Image. J'espère aussi que ce garçon discret répondra à vos commentaires et j'espère enfin que vous continuerez à dialoguer, comme vous savez si bien le faire, sur les textes que je vous ai proposés. Cela fait beaucoup d'espérances ! Je vous embrasse tous et à bientôt. Ariaga.
Nage libre
Sur le bord comme à l'extrémité du monde
Le long des plantes mères aux idéaux vitaux
Se tiennent, yeux cerclés de soleil gonflés encore d'eau neuve,
De profondes pensées aux bulles d'avant-garde,
Un futur en gestation dans les filets des algues,
Des envols aquatiques à la grâce d'oiseau.
La nage minérale, pulsion géologique,
Désir humide et chaud dans les bras
Des reflets, des images serrées,
Chuchote un chant énergétique de bleu et vert mêlés
Un psaume évolutif de la vie toute entière.
Dans les caves creusées au fond par les racines
La nage végétale à la queue de comète,
Ruban où s'écrivent des signes précurseurs
Tisse le désordre enfanteur de la mort ligotée.
La boue cellulosique invente et réinvente
Folie, exhubérance, nage désordonnée,
Rage volontaire de créer, recréer.
Photo et texte Jean-Louis Bec
18:31 Publié dans CONTRIBUTIONS, photo, poésie | Lien permanent | Commentaires (26) | Tags : écriture, photo, poésie, vacances, blog, nature, alchimie
08/10/2008
La Lumière de la Nature
L'idée de "Lumière de la Nature" était déjà en germe chez le scolastique platonicien Guillaume de Conches (1080-1154) qui avait une théorie de l'Âme du Monde assimilable au sens de la nature et qu'il identifiait au Saint Esprit. Cette idée de Lumière de la nature a été énoncée par la plupart des philosophes alchimistes de l'occident et en particulier par Paracelse. Elle a, dans l'oeuvre de ce dernier, un rôle important et un caractère relativement métaphysique. La lumière de la nature, considérée par lui comme un lien entre la matière et l'esprit, est indispensable à quiconque veut étudier le "texte des livres de la nature". Elle va l'instruire, c'est à dire lui montrer comment il faut procéder intuitivement.
La Lumière de la Conscience fait, en quelque sorte pendant à la Lumière de la Nature. Elle est appelée "Raison" par les alchimistes qui pensent que leur union est nécessaire pour accomplir l'Oeuvre. Il existe un ouvrage de Michel Maïer qui s'appelle l'Atalante Fugitive, publié en 1617, où il est écrit au dessus d'une illustration représentant un homme qui marche dans l'obscurité une lanterne à la main alors qu'au premier plan est dessinée une puissante femme :
"A celui qui est versé dans la Chymie, la Nature, la Raison, l'expérience et la lecture doivent tenir lieu de guide, de baton, de lunettes et de lampe ".
Ceci n'est pas sans rappeler le rêve de Jung au moment où il s'avance la nuit dans un endroit inconnu et se rend compte que la petite lumière qu'il protège à deux mains, la petite flamme de sa conscience, est son bien le plus précieux (c.f. Ma vie, p. 110). La traduction par Etienne Perrot de l'épigramme qui est sous l'illustration est tout un programme de vie pour le chercheur de vérité :
Que la nature soit ton guide, que ton art
La suive pas à pas ; tu t'égares loin d'elle.
Que l'esprit soit ta canne ; affermissant tes yeux
L'expérience au loin te donnera de voir.
La lecture, flambeau brillant dans les ténèbres,
T'éclaircira l'amas des mots et des matières.
Il me semble que ces idées anciennes, mais, je crois, toujours d'actualité, sont une bonne démonstration de la nécessité de l'union entre les forces inconscientes de la nature et les forces conscientes de la raison. Depuis le désastreux Descartes nous avons eu tendance à privilégier la raison, la pensée, oubliant notre Mère Nature qui commence à se mettre sérieusement en colère.
Ariaga
18:13 Publié dans Nature, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (44) | Tags : écriture, culture, philosophie, spiritualité, citations, photo, alchimie
30/09/2008
La Table d'émeraude d'Hermès
Depuis longtemps je vous cite les premières lignes de la Table d'émeraude qui sont pour moi une ligne directrice sur le plan spirituel. Je voudrais aujourd'hui vous proposer le texte entier. Il ne s'agit pas de tout comprendre, c'est un texte alchimique qui demande contemplation et méditation. Je vous donnerai quelques indications sur les origines du texte après la citation.
" 1. Il est vrai, sans tromperie, certain et véridique.
2. Ce qui est en bas est semblable à ce qui est en haut et réciproquement lorsqu'il s'agit d'accomplir les merveilles de l'Un.
3. Et comme toute chose procède de l'Un par la médiation de l'Un, ainsi toute chose procède d'une seule par adaptation.
4. Son père est le soleil, sa mère la lune. C'est le vent qui l'a porté en son sein, la terre qui l'a allaité.
5. Il est le père de toute perfection dans le monde.
6. Sa force est complète lorsqu'il la tourne vers la terre.
7. Vous séparez la terre du feu, le subtil du grossier, cela en douceur et avec une grande intelligence.
8. Il monte de la terre aux cieux et redescend sur terre où il reçoit les pouvoirs des choses supérieures et inférieures. Aussi détiendrez-vous les pouvoirs du monde entier. Ainsi toute obscurité cédera-t-elle devant vous.
9. Il est la force d'âme de toute force d'âme, car il vient à bout de tout ce qui est subtil et pénètre les solides.
10. C'est ainsi que fut crée le monde.
11. Il en découle de merveilleuses adaptations dont il est le truchement.
12. C'est pourquoi on m'appelle Hermès Trismégiste, car je suis la philosophie du monde en trois parties.
13. Ce que j'avais à dire sur l'opération du soleil est terminé. "
Tabula smaragdina
La Tabula smaragdina, s'appelle aussi Table d'émeraude d'Hermès ou Magna Charta de l'alchimie. C'est un des plus anciens documents hermétiques. Parut d'abord au IX° siècle en arabe, peut-être d'une source syrienne du IV° siècle, probablement inspirée d'un original grec. Je vous ai proposé ici la traduction de Richard Crevier du livre de Johannes Fabricus, L'alchimie paru en anglais. Bonne lecture et patience, ce texte peut être médité toute une vie...Ariaga.
12:27 Publié dans Alchimie, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (41) | Tags : écriture, culture, alchimie, spiritualité, nature, philosophie, citation
14/09/2008
Les quatrains de Rûmî
Un petit livre Les quatrains de Rûmî, illustré par les calligraphies de Hassan Massoudy (Albin Michel), exprime mieux que je saurais le faire mon " ressenti " du moment. Rûmî (1207 - 1273) que le monde de l'Islam appelle "notre Maître" est à la fois un grand penseur mystique et un merveilleux poète. Je vous propose ici quelques uns de ses quatrains.
"Il est bon de franchir
chaque jour une étape
Comme l'eau vive
qui ne stagne pas.
Hier s'est enfui, l'histoire d'hier
elle aussi est passée
Il convient aujourd'hui de conter
une histoire nouvelle.
**********
L'eau qui coule n'est pas lasse
des poissons
Et le poisson n'est pas las
de cette eau qui coule.
Ni l'âme ni le monde
ne sont las des amoureux
Ni l'amour n'est las
de l'âme et du monde.
**********
Au moment où mon essence
Se transformera en océan universel
La beauté des atomes
sera pour moi lumineuse.
C'est pourquoi je brûle comme la chandelle,
afin que, dans la voie de l'amour,
Tous les instants pour moi
Deviennent un seul instant.
**********
Je sais de ce Bien-Aimé
les qualités et les habitudes
Il est comme le feu,
et je suis comme l'huile
Par sa lumière subtile,
L'âme voit
Cette fumée autour de lui,
Je le sais, c'est moi.
*********
08:01 Publié dans amour | Lien permanent | Commentaires (37) | Tags : écriture, culture, spiritualité, poésie, art, alchimie
11/09/2008
Préalable à l'Alchimie Spirituelle
Le préalable à l'Alchimie spirituelle est de faire un état des lieux. En effet, si, se considérant comme un vase sur l'Athanor, on entreprend de faire de soi-même le matériau de l'Oeuvre, il faut d'abord prendre conscience de ce que l'on est et ensuite de ce que l'on voudrait devenir. C'est seulement ensuite que peut commencer la lente transformation de ce qui est considéré comme des défauts en leur qualités opposées.
Ariaga
16:09 Publié dans Alchimie, Pensées, interrogations, aphorismes | Lien permanent | Commentaires (36) | Tags : écriture, philosophie, spiritualité, culture, alchimie, pensée
08/07/2008
Des matériaux pour l'Oeuvre alchimique
Dahut la cruelle, oublieuse du drame, est là, lissant sans fin sa longue chevelure blonde... de ses lèvres, au rythme de la vague qui se couche à mes pieds, s'échappe un murmure plaintif... que bientôt le timbre mat du galop de Morvarc'h masque à mon oreille... le son du galop martelle l'injonction au départ et je sais dès lors qu'il me faut reprendre mon vol et sans me retourner, priant Saint Guenole, rejoindre Quimper et près de la cathédrale, sur la joue de granite de Gradlon, tendrement, déposer un baiser."
"religieusement" - dans le sens de relier ... et puis doucement, à l'évocation de la dernière étoile, une porte s' ouvre sur une pièce nue ... Au centre, un vieux livre lavé , lové , un livre offert aux danses des mots et aux liqueurs des pigments, un vieux livre de poussières mouillées à l' argent des écailles ... et là ... chacun y lit de belles révélations ... ce livre magique - car il est de mémoire d' hommes - se donne à décrypter , toujours différent car il a pouvoir de métamorphose ... C' est le livre de vie, le formidable livre de lavis aux odeurs d' océan."
18:31 Publié dans poésie, Vacances imaginaires | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : écriture, nature, culture, alchimie, poésie, art, image
24/06/2008
La cuisine d'Ariaga
J'ai été "taggée" par mon amie Kaïkan qui m'a posé un certains nombre de questions au sujet de la cuisine et de mes goûts et dégoûts. Elle semblait penser que j'avais l'habitude de cuisiner sur mon athanor et de mijoter des petits plats fleurant bon l'alchimie.
Un aliment que je n'aime pas du tout :
Les semelles caoutchouteuses cuites au jus de chaussettes malodorantes abandonnées au soleil.
Trois aliments favoris :
L'amour, l'amitié, le paradoxe, de préférence réunis dans le Vase.
Ma boisson favorite :
Un tiers d'eau mercurielle, un tiers de lait de vierge et un tiers de champagne pour partir dans les bulles visiter d'autres mondes.
Le plat que je rêve de réaliser :
C'est un plat que j'avais rêvé pour Aslé, une recette de noeud. Voici le matériau de l'oeuvre :
Voici la recette :
Mettre à tremper le noeud dans le jus primordial de l'Océan tiédi sur l'athanor solaire.
Assaisonner d'amours perdus et retrouvés.
Quelques gouttes de larmes seront les bienvenues et les perles du rire le poivre nécessaire.
Lentes macérations.
Suaves dissolutions.
Le noeud sera à point quand il aura atteint, bien au delà des mots, l'absente transparence de l'Essence.
Et voici la recette présentée sur un lit d'Océan :
Mon meilleur souvenir culinaire
Une goutte de rosée délicatement léchée sur un pétale de fleur.
Ariaga du coin de l'athanor
17:54 Publié dans Alchimie, blog et quotidien | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : ecriture, alchimie, cuisine, poésie, photo
31/05/2008
Bateau de pêche
Le long du quai,
le bateau, vierge du sang des têtes coupées, des entrailles arrachées, de la peau scalpée de ses écailles et de la main blessée du pêcheur,
fait escale dans l'eau poubelle du port.
Casiers et filets infusent dans ses yeux leurs couleurs pétantes de feu d'artifice et tout cela est gai.
Mais le vieil alchimiste qui squatte son esprit regarde sous la coque,
dans les intimes suintements où règne l'odeur femelle de la mer.
Il coupe les mots au sécateur et les feuilles de sa joie tombent au sol.
Attaquer, ronger, désagréger, imprégner...
La montée des marches alchimiques du pourrissement efface le désir splendide du bateau fendant la vague qui se dilate pour l'accueillir.
Elle sait depuis longtemps que la pensée nue de la pure beauté lui est étrangère et que la marée descendante va, une fois de plus, la laisser sur la vase, tel le poisson mourant à la bouche éperdue de son désir de mer.
Ariaga
18:19 Publié dans Alchimie, poésie | Lien permanent | Commentaires (42) | Tags : écriture, nature, alchimie, bateaux, photo, pêche
07/05/2008
Ariaga : Une annexe du laboratoire
17:33 Publié dans blog et quotidien | Lien permanent | Commentaires (28) | Tags : écriture, blog, culture, philosophie, spiritualité, alchimie
19/04/2008
De l'ordure à l'Or
Paroles murmurées à l'oreille de mon coeur par mon ami intérieur le Vieil Alchimiste
16:48 Publié dans Alchimie, Pensées, interrogations, aphorismes, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : écriture, spiritualité, philosophie, nature, alchimie, culture
08/03/2008
Alchimie de la maladie
Comme j'émerge de la grippe, il m'a semblé intéressant, en prenant comme exemple F.Nietzsche et C.G.Jung, de parler d'un sujet que j'ai probablement déjà abordé (il m'arrive de me perdre dans les méandres de mon blog) la maladie en tant que facteur d'évolution.
Il existe, chez Nietzsche et chez Jung, une attitude à la fois semblable et différente vis-à vis de ce qu'ils appellent les "états valétudinaires ", pour faire simple la maladie. Nietzsche a principalement développé le sujet dans Ecce homo et dans sa correspondance et Jung dans Ma vie et aussi dans sa correspondance.
Pour Nietzsche, le corps constitue un lieu d'élaboration où l'excès de santé, mais aussi la maladie, sont des stimulants de la création. La maladie lui était , en quelque sorte, indispensable et ses lettres recèlent un impressionnant catalogue de ses maux. Michel Onfray écrit à ce sujet dans L'art de jouir p.68 :
" Qu'en est-il de ce corps porteur de Zarathoustra qui enfantera les perspectives du Surhomme ? La lecture de la correspondance complète du philosophe donne tous les détails. Nietzsche interpose son oeuvre entre sa chair qui se dérobe et ne parle qu'en termes de malaises et sa volonté de santé, éternel voeux pieux. il avait coutume de dire que ce qui ne le tuait pas le fortifiait : son oeuvre complète est placée sous ce signe ".
La maladie était un refuge qui permettait à Nietzsche d'échapper au quotidien, d'excuser certains comportements. Mais elle était aussi un moyen de ralentir l'excès de feu sous l'athanor, les dépenses d'énergie excessives qui empêchent l'évolution des forces créatrices.On se retrouve ici dans les perspectives alchimiques de la voie sèche et de la voie humide. Il me semble que ce passage de Ecce homo (p.56) le montre bien :
"La clarté et la belle humeur parfaite, voire l'exubérance de l'esprit que reflète l'oeuvre susmentionnée (il s'agissait du Voyageur et son ombre) se concilient chez moi, non seulement avec le plus profond affaiblissement physiologique, mais même avec un excès de souffrances. Au milieu même des tortures qu'inflige un mal de tête ininterrompu de trois jours, accompagné de pénibles vomissements de pituite, je bénéficiais d'une clarté de dialecticien par excellence et je méditais à fond de sang froid des questions pour lesquelles, dans des circonstances meilleures, je ne suis pas assez escaladeur, pas assez raffiné, pas assez froid.
Il semblerait que chez des êtres comme Nietzsche, la recherche du sens et du dire de ce sens, mette la chair à l'épreuve comme si c'était au sein de cette "passion" que, comme dans le creuset des alchimistes, se produisait la "cuisson lente".
Jung est un peu de la même famille. Son enfance à été vécue sous le signe d'une relation très ambiguë avec des maladies réelles ou psychosomatiques. Ce comportement de fuite devant la vie ordinaire, cette manière de chercher refuge dans la maladie se retrouva alors qu'il avait près de soixante dix ans quand, à la suite d'une grave maladie qui l'avait plongé dans une espèce de coma rempli de visions il mit trois semaines avant de se décider à retourner vers la vie telle qu'elle est. De ces moments d'enseignements puisés dans un état proche de la mort il revint avec de nouvelles forces et c'est après cette maladie que son travail et la puissance de sa pensée se révélèrent les plus fertiles. Il écrit dans une lettre de 1944 :
"En fin de compte, cette maladie a été pour moi une expérience extrêmement précieuse, elle m'a donné l'occasion extrêmement rare de jeter un oeil derrière le voile. ".
La maladie, probablement parce que elle diminue les défenses du conscient et relativise l'importance de problèmes souvent liés à l'image que l'on souhaite présenter à la société, peut donc, ainsi que l'ont ressenti et pensé Nietzsche et Jung, être un facteur de progression. Je nuance cette pensée, car il est des êtres qui souffrent tellement que je ne vois pas comment leurs souffrances seraient positives. La maladie peut aussi, comme le montre le destin final de Nietzsche, être destructrice. Jung s'est penché, car cela le touchait personnellement sur cette destruction dont il a tenté l'analyse. Mais cela est une autre histoire...
Ariaga
COUP DE COEUR
Pour récompenser ceux qui auront lu jusqu'au bout mon texte un peu " lourd " je vous propose aujourd'hui d'aller faire un tour sur un de mes blogs favoris. Il s'agit d'un photographe : Jean-Louis BEC dont le blog s'intitule Image-Mots, Mots-Image (lien). Il nous offre un dialogue entre de très belles photos et des textes symboliques et poétiques dont les mots creusent un chemin vers les profondeurs de l'être. Si je devais choisir une photo ce serait celle intitulée Léviathan car le groin de la bête me hante. Mais elles sont toutes belles et pleines de sens. Bon regard et bonne lecture.
17:28 Publié dans Jung et la psychologie des profondeurs, photo | Lien permanent | Commentaires (28) | Tags : écriture, culture, philosophie, psychologie, jung, alchimie, spiritualité
04/03/2008
La clé du jardin
Mon ami intérieur le vieil alchimiste qui murmure parfois à l'oreille de mon coeur m'a dit ce matin :
Il n'y a pas de joie si parfaite qu'elle ne contienne une peine.
Il n'y a pas de peine si noire qu'elle ne s'éclaire d'un rayon de soleil.
Le désert le plus aride contient un jardin. On ne peut y entrer avec une clé ordinaire mais, si on possède cette clé, on y trouve des rosiers à perte de vue, des champs d'une fertilité infinie et une fontaine intarissable d'où jaillit l'eau de la Vie.
Ariaga
COUPS DE COEUR
Pour ceux qui lisent mes textes jusqu'au bout, je vais dorénavant partager avec mes lecteurs des "coups de coeur" pour un blog ou un texte qui a eu pour moi une résonance particulière. Ou bien je vous présenterai brièvement un blog que je ne trouve pas assez lu. C'est une idée toute récente et je ne sais où elle me mènera et si je la poursuivrai. Dans mes choix il y aura certainement du hasard et de l'arbitraire (une petite tendance à privilégier mes liens par exemple) mais c'est la vie !
Aujourd'hui j'ai été heureuse pendant ma promenade sur les blogs de rencontrer dun texte avec lequel je me sentais en " correspondance". C'était sur le blog de Guelum, Guelum décode Guelum, (lien), une vraie pépite poético-alchimique intitulée Tango.Vous y trouverez aussi d'autres notes d'une grande originalité, mais celle là, en date du 26 février, m'a particulièrement touchée. A bientôt pour d'autres blogs.
.
17:03 Publié dans Alchimie, photo, poésie | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : écriture, spiritualité, poésie, photo, nature, alchimie, photographie
23/02/2008
Etienne Perrot, Nature, poésie et alchimie
15:40 Publié dans Alchimie, poésie | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : écriture, poésie, spiritualité, nature, alchimie, photo, Perrot
06/02/2008
Amour et paix profonde
Vous savez que j'ai décidé d'ouvrir de temps en temps le laboratoire à des textes écrits par d'autres . Je ne parle pas des citations mais de certains de mes liens. Il en est (je pense, par exemple, au superbe poème de r-i-d dans les commentaires sur la note précédente) de très talentueux mais aujourd'hui j'ai envie de publier un texte simple, issu du coeur, d'Alexandre.
Alexandre avec lequel j'ai un lien d'amitié de blog, un être encore très jeune, est le meneur de jeu du forum Archétypes un espace ouvert pour échanger sur l'oeuvre de C.G.Jung et la psychologie et aussi pour partager une vision et un ressenti du monde où nous vivons. C'est ce ressenti, qui est pour moi un bel exemple d'alchimie spirituelle, de conjonction, qu 'Alexandre nous fait partager. J'ai un peu modifié la présentation et ajouté une photo de mon cru. Je sais qu'il ne m'en voudra pas. Ariaga.
Être heureux ?
Pour moi être heureux c'est être avec ce qui est.
J'ai été à la mer avec ma chérie et j'ai vécu cet état de grande paix intérieure simplement en jouant et en étant avec elle dans l'eau.
J'acceptais les conforts, jeux connivence, coopération, partage émotionnel devant l'immensité de l'océan...., les inconforts, sable partout et qui colle, vent, enfants et le bruit ; en accordant de l'attention aux deux, en y étant conscient alors que je me couche sur le sable pour un peu me dorer...
Je ressens une grande légèreté et une paix intérieure si profonde que j'en ai les larmes aux yeux...Un abandon où les émotions défilent...dans un grand silence intérieur.
Cet instant, ce ressenti a duré une éternité et je l'ai gravé en moi comme un trésor. Une petite pépite d'or pur...oui la connexion avec le Soi se trouve dans la simplicité, le quotidien, juste derrière le grain de sable...
Alexandre
15:45 Publié dans CONTRIBUTIONS | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : écriture, poésie, photo, spiritualité, amour, alchimie, Soi
28/01/2008
Crise incendiaire
Ce matin la nigredo alchimique m'avait envahie de sa putréfaction. Tout me semblait vain, en particulier ce blog que j'ai eu la tentation de précipiter aux oubliettes ; envie de casser le vase de la distillation où le matériau se dessèche sur un athanor parfois trop brûlant, parfois rempli de cendres froides.
Quand je lis dans mes mails, écrit par un inconnu, que l'on n'ose laisser de commentaires sur le blog de peur de ne pas être à la "hauteur", je me dis : pauvre idiote d'Ariaga, c'est l'échec complet. Tu voulais écrire pour tous, laisser simplement s'exprimer les amis intérieurs qui t'habitent et te voilà sur des "hauteurs" auxquelles tu as, depuis longtemps déclaré la guerre. Tu vis retirée sur les bords d'une mer bretonne et voilà qu'un (ou une) pervers t'a inscrite (en utilisant ton email) dans l'annuaire des psychanalystes de Paris." . Et me voilà psychanalyste freudien !
Il y a aussi ce blog que je regarde avec des yeux étrangers. La liste par catégories, tout à fait arbitraire et peu égalitaire. Cette manière d'expliquer, de raconter, Jung, l'alchimie, n'y-a-t-il pas là une pointe de paternalisme (maternalisme ?). Vouloir faire trop simple c'est mépriser, moins accessible, c'est exclure. Certains m'on demandé d'être plus moi-même, vous voyez ce que cela donne, des envies incendiaires.
Alors, face à la mer, dans un bidon, j'ai brûlé un tas de notes inutiles et prétentieuses amassées depuis des années. Maintenant je suis presque nue.
J'ai regardé à nouveau le blog et j'y ai trouvé des commentaires lumineux. C'est bon pour éclairer la noirceur de la nigredo. Et les crises aussi c'est bon, elles engendrent une libido, une force psychique, qui pousse à la transformation, à de nécessaires transmutations.
Ariaga.
16:40 Publié dans Alchimie, blog et quotidien | Lien permanent | Commentaires (39) | Tags : écriture, alchimie, poésie, blog, photo, photos, spiritualité