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14/10/2014

Humour en stock

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Tag Crazy Monkey La Rochelle

L'humour est une qualité de l'intelligence du cœur qui, si elle manque, affecte gravement notre regard sur les événements. C'est un peu comme d'avoir un membre en moins ; on vit bien mais c'est plus difficile. C'est pourquoi il est bien d'avoir toujours un bon stock d'humour en réserve.

Je crois que l'humour est surtout bon pour la consommation personnelle car il nous permet de prendre de la distance vis à vis de soi même, d'autrui et de tout ce qui survient. Savoir rire ou faire rire de soi, des autres,  ou de l'absurdité d'une situation est un bouclier contre les conflits et les émotions négatives. En prime, l'humour rend joyeux!

L'humour protège de la méchanceté et de l'ignorance mais il me semble qu'il est meilleur de rire de soi que des autres car leur stock d'humour peut être au niveau le plus bas et on risque de leur faire de la peine. De plus, la frontière est parfois mal délimitée entre l'humour et l'ironie . Pour peu que se mêle une pincée d'orgueil ...

J'aime beaucoup les histoire d'humour zen, juif, soufi ou autres qui sont une vraie thérapie quand le moral est en baisse. J'en ai un stock pour les jours sombres.

Ariaga

 

04/09/2014

Nouvelles pensées du carnet

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Pour de précédentes pensées vous pouvez aller ici : Pensées du carnet.

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Je déménage de corps en corps pour prendre conscience du Soi en moi mais le problème est que j'oublie mon ancienne adresse.

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La parcelle divine qui réside en moi est comme un iceberg, elle émerge à peine.

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Le but n'est pas de purifier mon moi intérieur, car il est parfait, mais de me rendre compte de son existence.

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Ce sont les petites choses ennuyeuses du quotidien, que l'on remet sans cesse au lendemain, qui encombrent le chemin qui mène vers les grandes réalisations.

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Ariaga

 

 

30/08/2014

Îles Balestas et désert

 

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Le soleil se couche sur le dernier épisode de la tribu Éphême au Pérou.

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Nous avions promis ce séjour au bord de l’eau aux petits…. Problème, il y avait beaucoup  trop de vent, et même la piscine était gelée… Il fallut donc nous occuper. Une des balades les plus réputées est le tour des ÎLES BALESTAS déjà évoquées le 22 juillet 2012, sur de grosses vedettes qui filent comme des flèches. Mais là, c’est moins drôle. Il fallait se lever et partir très tôt, car la première virée est celle où l’on voit le plus d’animaux, avant qu’ils ne partent en mer. P’tit Mec a le mal de mer et vomit moitié dans le bateau, moitié dans la mer. Et la brume tombe dès le départ, après le fameux "Candélabre"… On fonce dans du coton, les passagers sont muets, ankylosés par cet abandon subit de tout repère.

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Miracle, elle se sublime lentement et enfin se déchire à l’arrivée vers le petit archipel, qui apparaît comme de gigantesques icebergs percés de cavernes maléfiques. Il y a beaucoup de houle, et il est impossible de s’approcher très près. Malgré tout, quelle aventure magique !

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Les lions de mer, les pélicans (encore…), les centaines de milliers de cormorans et même de funestes vautours, le tout dans une fine gaze, haleine de la mer. Les petits en sont restés cois, et ont exprimé leur opinion de façon succincte mais péremptoire : « c’est super ! »…En repartant les îles se fondent dans la brume comme des gouttes d’encre dans une coupelle d’eau. P’tit Mec fut cependant bien heureux de retrouver le plancher des lamas, avec une glace au bout de la jetée, où régnait un joyeux bazar entre les grappes des débarquant et des embarquant pour la fournée suivante, qui se mélangeaient malgré les cavalcades erratiques et les cris de morses des guides.

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Le Désert, ce fut pour le même après-midi. Çà, c’était chouette ! D’abord Y.M, le petit fils de tout juste deux mois, ne dormant que pour de très (très) courtes périodes, et râlant souvent beaucoup, là, somnolait instantanément quand le terrain devenait remuant, avec une prédilection pour la tôle ondulée : 20 s… et il dormait comme un poupon dans les vibrations infernales.

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On ne l’a pas entendu durant toute la virée dans le désert. Les pratiquants des bébés petits dormeurs et/ou de la tôle ondulée apprécieront… Et quel régal, on saute, on cherche son chemin, on découvre des plages (fraîches)… sans l’ombre d’un humain ...

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...si ce n’est quelques pêcheurs dans une anse ; on y débusque des étoiles de mer desséchées, et un goût d’aventures fabuleux.

Ces  immensités d’ocres, de gris, de jaunes plongeant sur le Pacifique bleu dont les longues vagues tricotaient de délicates dentelles mouvantes sur l’estran rouge, ces marais salants inhumains hantés au loin par de farouches flamands roses, l’incroyable dignité des rares Paracas rencontrés, cahotant dans des épaves roulantes chargées de pyramides de filets, tout ici est autre, et révélation de soi-même.

 

 

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Là s’arrête cette relation un peu distanciée de ces pérégrinations familiales. J’ai parfois été surpris par vos préférences, mais c’est bien ainsi. Chacun a ses sensations, ses émotions, et c’est là la racine centrale de ce blog.
Certains ont dû remarquer je n'ai pas fait de note, ou juste des allusions, sur biens des lieux mythiques, fabuleux, comme beaucoup des sites autour de Cusco, en particulier le Machu Picchu. Ses ruines ne sont pas les plus belles du Pérou, à mon avis, mais l'ensemble est inouï, inexprimable, dans une nature divine. Pour l'instant je ne me sens pas capable de lui rendre sa magie. Il faut un bon moment pour "digérer" un tel lieu, surtout avec la lumière splendide de ce jour enchanté. Un jour je reviendrai vous en parler, avec « Zibeline », quand ces souvenirs auront doucement décanté et mijoté dans nos chaudrons alchimiques intimes.

 Merci pour votre enthousiasme et vos connaissances, et l’humour qui a habité cette « saison estivale » dans les pas de nos rêves.

Texte et photos ÉPHÊME, mise en page Ariaga.

26/08/2014

Pérou, chiens et trains

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Dans le même secteur central de LIMA, les deux enfants (voir la note précédente) ébahis et amusés tombèrent sur le chien le plus digne du Pérou, déguisé en véritable sénateur de la gente canine, bâtard authentique, impassible derrière ses lunettes noires.

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Il changeait des hideux chiens incas, sans poils, à la peau noire, à la température plus élevée que leurs congénères, et victimes fréquentes de cancer de la peau.... qui n’a aucune protection.

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Vue à PARACAS une espèce naine, avec une coiffure hippie, montrée avec fierté par son maître, les a laissés muets de surprise. Ces chiens sont, parait ils les plus chers du Pérou, une fortune ...

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Ptit'Mec a adoré le « Chemin de fer » du parc de l’Amitié, dans lequel il fit un tour avec sœur, oncle, tante et parents, dans une farandole de sifflements, tintement de cloches et  bouffées de vapeur. Un authentique train allemand, presque miniature, de 1923, qui a servi pour une liaison locale pendant quelques lustres. Astiqué, bichonné par une bande de fanatiques amoureux, c’est un rêve d’enfant fabuleux, qui circule certains après-midis et les week-ends.

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Texte et Photos ÉPHÊME, mise en page Ariaga

Dans la prochaine note, qui sera la dernière de la saison estivale, Nous irons, entre autres, vers les îles PARACAS. Je vais récupérer mon nid  dans lequel ÉPHÊME faisait le coucou depuis pas mal de temps ! Il faut dire que j'étais consentante. Ariaga.

 

22/08/2014

Mariages et Coccinelles au Pérou

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La Grande fut littéralement stupéfaite et fascinée par les mariages. Au Pérou c’est un moment essentiel de la vie, événement social, économique, qui se doit dans beaucoup de famille d’être « énnôorme », même si les couples non mariés religieusement ou en union libre se multiplient.

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C’est une période faste pour l’industrie des unions, avec énormément d’églises décorées de dizaines de bouquets blancs, un au bout de chaque rangée de bancs, plus des cascades près de l’autel, la limousine devant le portail…

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Les mariés se font photographier partout, parcs, grandes artères, en calèche… parfois sous le regard débonnaire d’un planton devant un ministère.

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La Grande fut aussi intriguée par les échoppes des cireurs de chaussures, véritables chaires épiscopales, où ils officient à toute vitesse, crachant régulièrement sur leur lustreur, pendant que le possesseur des groles lit imperturbable son journal.

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P’tit Mec, assez indifférent aux vitrines de robes de mariées que sa sœur "léchait" avec avidité,  retrouva sa passion : les voitures, avec une particularité locale. Les Péruviens sont d’âpres collectionneurs de « Coccinelles » anciennes, de tous modèles et couleurs et elles sont souvent utilisées pour les mariages. Pimprenelle, qui baragouine l’espagnol, réussit à persuader un policier très sensible à ses yeux bleu de poser devant sa voiture assortie à son uniforme… pendant que je le prenais de loin !
Il y eut aussi un charmant petit train et des chiens surprenants mais je les garde pour la prochaine fois ...

Texte et photos ÉPHÊME, mise en page Ariaga.

 

20/08/2014

Pérou, le regard des petits enfants

 

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J’ai glané ces impressions, au cours du voyage, auprès de mes deux petits enfants.  Ils ont été adorables, surtout vu leur âge,(voir la tribu Éphême au Pérou) patients, malgré la fatigue du décalage horaire, la langue inconnue, la multitude de têtes nouvelles, les visites un peu trop longues parfois, avec la traduction simultané de leur oncle, les rudes séances de rôtissage sur des sites en plein cagnard, vers midi (heure solaire) assez près de l’équateur. De nombreuses bouteilles d’eau, couches de crèmes solaires et petites gâteries à l’arrivée leurs ont permis de finir le séjour en bon état… et surtout très contents !
Leurs agiles cerveaux tout neufs ont vu bien choses étranges pour eux, dans le sillage de leurs ascendants en pleines pérégrinations.
Pour tous les deux, le plus troublant, ce fut d’abord le côté religieux du Pérou, bien plus visible qu’en nos contrées, comme les crucifix « doloristes » des églises péruviennes. Pourquoi ce sang, ces souffrances ? Ils voulaient souvent rentrer dans les églises, qui pullulent dans les villes. Ils en ont évidemment déjà vu en Europe, mais les crucifix y sont en général moins dégoulinant, et là, avec leurs cheveux véritables et leur corps déchirés, ils se sont posés des questions auxquelles il était très difficile de répondre, dans ces lieux de prières pleins de fidèles recueillis. Ils nous demandaient d’ailleurs, impressionnés, ce que faisaient ces gens immobiles, les yeux clos, murmurant des « incantations » inaudibles. Là, nous ne sommes pas très à l’aise pour leur expliquer l’inexplicable de la « foi ».

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Les processions nocturnes les ont aussi beaucoup troublés, avec les fanfares, l’encens, les cierges et l’envoutant lent pas chaloupé des porteurs… La nuit, le recueillement, tout leur était étranger, venant de notre monde déchristianisé, ayant presque oublié le sens du mot religion. D’ailleurs P’tit Mec nous a fait une fois une belle frayeur en s’échappant pour se glisser en début de procession pour « revoir passer » les chars!
Et nous avons souvent eu droit au point de vue de P’tit Mec, un mignon très curieux, spécialiste des interrogations futées, aussi gentil qu’il peut avoir un  galet de quartzite comme caboche quand il se butte. Ses impressions, pas toujours exprimées explicitement, se manifestaient dans ses mimiques, regards, et bien sur questions multiples.

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Il fut donc surpris  plus d’une fois au Pérou… et d’abord par certaines glaces qui le transformaient en clown, plus belles que bonnes d’ailleurs parfois. Papa finissait tout.

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 « Que me veut ce pélican ?», à priori intéressé par sa glace, confondue sans doute avec un poisson, et qui lui fit faire un saut en arrière. La photo est dédiée à certains commentateurs du blog….

 Il fut très intrigué par la visite  de la HUACA de LUNA, près de TRURILLO.

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 C’est une poupée russe géante de temples « moche » (ou mochica – 100 à 700 après J.C, apogée de l’art céramique pré-inca) emboités les uns sur les autres environ tous les 100 ans, avec des bas reliefs peints fabuleux. Au départ de la visite une aire d’exécution des sacrifiés l’a pas mal troublé, comme toutes ces évocations des complexes rites sacrificiels et funéraires. Mais il gardait toujours son calme, et seules quelques questions pertinentes montraient qu’il suivait vraiment bien, pour son âge, comme d’ailleurs La Grande, elle aussi très curieuse (J’ai le souvenir d’une montée quelques jours avant, seul avec elle, à PACHACAMAC, où elle m’a « bombardé » de questions).  Moment passionnant, grâce à une jolie guide péruvienne, ultra compétente, qui nous « doublait » en un excellent français son commentaire en espagnol, quand elle comprit que seul le fiston pratiquait couramment la langue de Cervantes. Elle y gagna un pourboire énorme pour le Pérou…
Mais il faudra un peu de patience pour apprendre la suite, plus drôle, de leurs étonnements….

Texte et photos ÉPHÊME, mise en page Ariaga.

09/08/2014

Vallée sacrée, auberge des crânes

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Après un peu plus de deux semaines, ma fille aînée, son mari et les deux petits enfants sont rentrés en France pour cause de rentrée scolaire. Nous sommes alors repartis avec Pimprenelle pour un tour dans le secteur le plus connu du Pérou, CUSCO et ses alentours, Vallée Sacrée, Machu Picchu et tutti quanti. Là nous attendait, pour nous servir de guide, un ami spéléo de notre fils, Patrick, 27 ans, père français et mère péruvienne, né et élevé ses premières années à Aguas Calientes, au pied du Machu Picchu, parlant couramment quechua, espagnol, anglais et français… ! Crapahuteur inouï, incroyable connaisseur de chaque recoin du secteur, il nous a fait passer un séjour magique dans ce cœur de la civilisation inca.

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Durant un trajet entre OLLANTAYTAMBO, forteresse inachevée, avec de multiples « pierres fatiguées » (non encore mises en place), et MORAY, centre de recherche agronomique inca, Patrick nous annonce : « vous aller déguster la meilleure « chicha » du Pérou ». C’est une boisson en général  à base de maïs, violet pour la « chicha morada » non alcoolisée, alors que la « chicha de mora », alcoolisée, est une sorte de « bière de maïs ».

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Il nous arrête au bord de la route devant une maison sans enseigne, avec seulement, près de la porte, deux crânes de momies impassibles !

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L’intérieur est un incroyable mélange de bric et de broc d’élevage de « cuy » (cochon d’Inde, très bon) pour alimenter la cuisine et où sont aussi fabriquées les « chichas »; il fait aussi office d’épicerie, de bar, de restaurant, avec des poussins, des chatons courant partout. Dans un coin, sous un tissu, deux autre crânes si sacrés que Patrick m’interdit de les prendre en photo, et, en les recouvrant,  marmonne une incantation en quechua tout en faisant le signe de croix. Incroyable sensation de passage du temps, ce génial péruvien perpétuant des rites sans âges. Il nous explique alors pourquoi les statues religieuses ont presque toutes des cheveux véritables, ce qui m’avait toujours intrigué sans que j’ai l’ombre d’une réponse. Elle dû, sans doute, être donnée ailleurs, mais je ne l’avais jamais trouvée. Les indiens récupéraient des cheveux de momies sacrées, qu’ils utilisaient pour « perruquer » les Christ et autres statues chrétiennes. Ils allaient, dans les églises, prier leurs ancêtres en toute quiétude, sous le regard confiant des clercs imbéciles, persuadés de leur pouvoir, incapables d’imaginer pareille duplicité chez ces indiens taciturnes et, pour eux, totalement  stupides…
Les chichas étaient sublimes, dont une à la fraise assez étrange. Après les salutations d’usage, un peu « sonnés » par ce télescopage des temps, nous sommes repartis vers MORAY, où là nous attendaient d’incroyables paysages. Mais la suite au prochain numéro…

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 Texte et photos ÉPHÊME, mise en page Ariaga.

05/08/2014

Pérou, pêcheurs et pélicans

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HUANCHACO, à l’aube.

Mon fils nous avait organisé un séjour à TRUJILLO, sans le petit Y.M, resté avec sa mère à LIMA. Il avait loué un grand appartement dans un immeuble donnant directement sur la plage de HUANCHACO, à l’origine petit village de pêcheur . Le troisième matin, je me suis réveillé à peine après l’aube, et après avoir un peu tourné dans le silence, je suis allé jeter un coup d’œil à la grande baie vitrée donnant sur le Pacifique. Et là, choc :

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devant moi, à quelques centaines de mètres, juste avant la zone où les vagues ayant parcouru des milliers de kilomètres venaient mourir dans l’extase écumante des rouleaux, un pêcheur local pêchait, dans un tourbillon de pélicans sur son minuscule « cabalitto de totora », (petit cheval de roseaux). Ces bateaux sont très proches des « balsas de totara » du lac Titicaca, qui sont simplement un peu plus trapus. Les jours précédents, le vent et la mer avaient empêché toute sortie (et baignades…, sniff pour les petits enfants), et, du coup, nous avions visité CHAN-CHAN, tout proche. C’est sur ce site de 20 km2 de la période CHIMU, édifié entre 850 et 1470, que l’on peut voir des représentations de pélicans, vénérés depuis toujours car ils indiquent les bancs de poissons aux pêcheurs. On y a aussi retrouvé des représentations de ces embarcations peintes sur des poteries.
J’ai sauté sur mes jumelles, ai vu que d’autres pêcheurs sortaient en mer plus loin, puis me suis rué sur mon appareil photo pour sceller ce moment magique, hors du temps, d’une rare beauté. j’ai doucement réveillé ma femme, puis mes enfants afin qu’ils puissent se laisser porter par cet instant. Après m’être fait un peu rabrouer par les jeunes pour ce saut du lit, horrible à cette heure, ils m’ont tous remercié… avant d’y retourner. Je suis resté deux heures à suivre le ballet des vagues, des pélicans et de l’esquif, avant qu’il aille se fondre au nord dans la légère brume du matin.
Le soir… premier bain dans le Pacifique (dégueulasse, car le courant de HUMBOLT remontant vers le nord charrie toutes les cochonneries du Chili et du Pérou, en particulier l’agglomération de LIMA), et la rencontre avec un aimable pélican baguenaudant près du wharf sur pilotis de la ville. Très imbus de lui-même, ou espérant un poisson comme récompense, il s’est laissé photographier sous tous les angles dans la superbe lumière de la fin d’après-midi, avant que nous allions finir la soirée avec quelques « cebice », poulpes grillés, et autres sublimes « plats de mer ».

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Texte et photos ÉPHÊME mise en page Ariaga

17/07/2014

À La Rochelle, la nuit est tombée

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La musique des Francofolies qui imprégnait toute la ville de La Rochelle jusqu'aux murs des maisons s'est tue, la nuit est venue mais les lumières brillent toujours et la grande roue symbolise le flot incessant des vacanciers qui circulent sur les quais et me font penser à un fleuve aspirant à la mer.

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La marée est basse, on démolit les gradins remplacés par les voiliers et ce petit bateau rouge  échoué sur la vase fait encore le fier car il ignore que la fête est finie.

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C'était beau, il y en avait pour tous les budgets du  spectacle de rue aux luxueuses tentes où on buvait le champagne, l'essentiel pendant cette folle fête c'était de ne pas perdre la tête et...

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de savoir, pour les nostalgiques, que, comme cette puissante sculpture de vague, les Francofolies  déferlent depuis longtemps sur la Rochelle alors cela recommencera, encore et encore ...

Ariaga

05/07/2014

La conférence de Jung sur Paracelse

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Je vous avais dit que je donnerai des explications au sujet du choix de la date du 7 septembre pour la mise en ligne du site C.G.Jung, Rêve, Alchimie,Homéopathie. Cette date m'a été inspirée par Jean Bissur, le troisième membre du site. Je publie ici le texte qu'il m'avait envoyé pour me faire cette proposition. Pour les curieux qui se demandent qui est le second membre de ce triumvirat je vous dirait qu'il s'agit du Docteur Bernard Long, un homéopathe qui a une grande connaissance de Jung, des rêves et de la symbolique alchimique. Dans la prochaine note je vous dirai ce qui va se passer cet été au Laboratoire car, comme d'habitude, je m'efforce de ne pas fermer le blog pendant les vacances et je tente de présenter des textes qui font "voyager" en imagination ceux qui ne peuvent partir. Je suis très occupée mais je ferai de mon mieux.

Le 07 septembre 1941

 

L’évolution de la pensée de Jung peut se lire à travers les rencontres et découvertes majeures de sa vie.

 En 1928, le missionnaire protestant Richard Wilheim offrit à Jung un traité alchimique taoïste, le Mystère de la Fleur d’Or. Ce don marqua un tournant définitif dans l’édification de sa psychologie.

 L’alchimie, voilà, après des années d’études en bibliothèque ou en clinique, la source de la découverte du chaînon manquant entre le gnosticisme et l’inconscient collectif. Frappé par l'analogie entre la quête de transformation de la matière des alchimistes et cette notion de transformation qu'il constate à l'œuvre dans l'inconscient, Jung se plongera, jusqu’à la fin de sa vie, dans les manuscrits alchimiques pour « mettre en forme » ses expérimentations cliniques et ses intuitions sur la dynamique de la psyché humaine.

 Paracelse fut peut être, avec son disciple Gérard Dorn, l’alchimiste qui inspira le plus profondément Jung, qui le considérait comme psychologue avant la psychologie ; il écrivit plusieurs textes sur le personnage (dont les trois principaux sont traduits dans Synchronicité et Paracelsica).

Le 07 septembre 1941, lors des journées du Cercle Eranos, journées de commémoration des 400 ans de la mort de Paracelse, Jung y fit une conférence, en forme de long hommage, « Paracelse Médecin ».

Je ne résiste pas à l’envie de vous livrer un petit extrait, qui ne pourra que résonner de manière particulière au cœur des amateurs du psychologue zurichois :

 « Il  était  pareil  à  une  tempête phénoménale,  qui arrachait tout et entraînait dans son tourbillon tout ce qui se laissait emporter. Telle une éruption volcanique, il a dérangé et détruit, mais également fécondé et vivifié. Il est impossible d'être juste envers lui : on ne peut que le sous-estimer ou le surestimer : c'est pourquoi on est toujours insatisfait lorsqu'on s'efforce de saisir, ne serait-ce qu'une partie de son être. »

 Synchronicité et Paracelsica, ed. Albin Michel, p137

 Jean Bissur

28/06/2014

L'emploi du nous dans les thèses

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Vous pensez peut-être, amis lecteurs, que cette paire de chaussures qui semble avoir beaucoup servi n'ai rien avoir avec avec le processus de fabrication et de soutenance d'une thèse mais j'y vois le symbole d'un très longue et douloureuse marche et du besoin d'abandonner ces deux objets de souffrance quand on est arrivé au bout du chemin.

Mais je m'éloigne de mon sujet qui était l'emploi du nous dans les thèses. Il est en effet demandé au rédacteur de ce lourd pavé (si ce n'est pas gros c'est que l'on a pas assez travaillé !) d'employer le nous au lieu du je. Il parait que ce "pluriel de majesté" est un "pluriel de modestie" car il y a d'autres personnes impliquées, par exemple le directeur de thèse. Pour moi, cela m'a surtout donné une sorte de dissociation schizophrénique dont je vais tenter de guérir dans le futur site (ouverture le 7 Septembre) où mon travail consistera à réfléchir sur ce cas difficile !

En effet, cet emploi du nous me ramène à Jung qui disait dans Ma vie  qu'il y avait deux personnes en lui. Pendant ce long travail, quand il s'agit de philosophie dite "générale" on est censé avoir une grande (enfin on le croit ...) idée, une thèse, et la défendre de manière pertinente et suffisamment ennuyeuse et obscure pour avoir l'air profond. Le problème c'est que nous avons été deux à ramer pendant des années pour arriver à un résultat qui permette que le jury dise oui. Il y avait un moi soutenu par la voix intérieure qui avait inspirée ma recherche et puis ma "persona", cet autre moi, le moi public qui voulait être aimable pour un directeur de thèse plein de gentillesse mais auquel mes idées faisaient très peur et qui ne connaissait pas du tout Jung. Aimable aussi pour les futurs membres du jury au sujet desquels il me disait : Cela ne passera pas ; et bien d'autres contraintes ... Ce deuxième moi a souvent gagné et c'est la persona qui a rédigé la plus grande partie de la thèse et fait suffisamment le beau pour réaliser une belle soutenance.

Je pense ne pas être la seule à avoir ressenti ce fossé entre ce que l'on pense et ce que l'on écrit dans un travail universitaire et c'est pour cela que je me suis un peu épanchée sur ce sujet alors que vous savez tous que je n'aime pas trop personnaliser mes notes même si, selon une de mes lectrices, j'ai fait des progrès ces derniers temps. Cette note est aussi une introduction au fait que je vais sur le site  tenter de critiquer ce second moi avec, je l'espère, une note d'humour.

Ariaga

 

 

13/06/2014

Pensées du carnet

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Quelques pensées matinales notées sur mon carnet :

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Si je remplis mon sac à dos de certitudes je risque d'être retardée par leur poids.

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Il est plus facile de prêcher la bonne action que de la mettre en pratique.

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Un train circule dans une direction et en croise un autre qui va en sens inverse. C'est à ce croisement où mon regard rencontre l'autre regard que je voyage entre deux portes.

***

Parfois, il y a tellement de bruits parasites que je n'entends plus le Vieil Alchimiste qui parle à l'oreille de mon cœur.

***

En ce nouveau matin, quelle merveille, je respire !

***

Ariaga

30/05/2014

Pensées bulles

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En ce moment je me sens un peu comme si j'étais enfermée sous la banquise mais je creuse des trous pour respirer et il s'en échappe des bulles de pensée. En voici quelques unes, très brèves, ce qui est normal car le froid les a fait se contracter. La photo bandeau, c'est juste pour faire joli ...

Aimer ce qui a lieu plutôt que de regretter ce qui a eu lieu ou de rêver à ce qui sera.

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L'ataraxie (absence de trouble) est un frein à l'alchimie spirituelle.

***

On se nie soi même quand, pour être apprécié, on tente de ressembler aux autres.

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Quand le mot s'échappe de notre mental, il nous écrit.

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Ariaga

23/05/2014

Chemin de vie

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Un chemin devient un chemin quand on marche sur ce chemin.

Les larmes cessent d'être de l'eau salée quand elles sont de tristesse ou de joie.

La poésie écrite cesse d'être une suite de mots quand elle devient émotion.

L'émotion se renouvelle avec le cheminement et ce texte, écrit il y a quatre ans sur ce blog, m'a semblé être celui d'une femme à la fois semblable et différente qui avait épongé une eau brûlante mais nourricière. Je vais à nouveau partager l'émotion avec vous, amis lecteurs.

 

La femme buvard

 

Plage à marée basse.jpg

 C'est une femme buvard qui assèche les pleurs

Vous qui passez par là

N'oubliez pas

De déposer devant sa porte

Une perle d'amour

Juste une larme

Sous peine de la voir mourir

De soif et d'inutilité ...

Ariaga

 

19/04/2014

Relire le Zarathoustra de Nietzsche

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Je ne compte plus les fois où je me suis immergée dans le Zarathoustra de Nietzsche et me voilà encore repartie pour cette aventure. En effet, je me suis aperçue que je n'avais pas, ou peu, pris conscience du fait que cette oeuvre unique demande un décodage ou plutôt des décodages. Il y a des strates d'interprétations possibles, des obscurités, des pièges dus aux multiples allusions à des faits personnels, l'humour de Nietzsche , son désir d'écrire un livre "pour tous et pour personne". Je crois aussi que j'étais trop prise par des recherches sur l'influence de Nietzsche sur l’œuvre de Jung.

Du temps a passé et alors que j'entendais sans l'entendre un passage du Zarathoustra lu à la radio un déclic s'est fait en moi au sujet des obscurités et contradictions que l'on reproche à cet immense poème philosophique. Nietzsche, je crois, procède à la façon des anciens alchimistes du Moyen-Âge. Il s'avance masqué dans un labyrinthe procédant par allégories et métaphores, formules cabalistiques, réitérations, significations multiples, allusions ... le lecteur doit travailler pour trouver les réponses sans être jamais certain que le résultat est le bon car Nietzsche aime bien l'égarer. Je pense aussi à tout ce bestiaire , aigle, serpent, vache et d'autres qui rappelle celui des ouvrages hermétiques. Et voilà il faut relire pour vérifier cette intuition.

Les alchimistes disaient : "Notre Art est musique" et le texte de Nietzsche est aussi très musical. Comme mes connaissance en allemand son très insuffisantes je rêverais que pendant cette relecture, en traduction, un homme très séduisant (quand on rêve pourquoi se priver !) me dise à l'oreille le texte original. Quel beau fantasme ...

Ariaga