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08/12/2008

Vie du blog, vie d'Ariaga

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Chers lecteurs,

Le Laboratoire du Rêve et de l'Alchimie Spirituelle était devenu un "opus", une oeuvre, comme disaient les anciens alchimistes philosophes de la nature, très pesante ces derniers temps. Je dois dire que je ne pensais pas, à l'origine, quand ce titre pompeux m'est venu en rêve, que Ariaga, c'est à dire moi, serai seule à assumer la tâche. Au fil des jours c'est devenu une sorte d'obligation qui s'ajoutait à celles, nombreuses, de la vie réelle. Sans m'en rendre compte, je m'étais créé beaucoup de contraintes. Vous voyez, sur la photo, cette silhouette enfouie dans les feuilles et bien c'est moi, prète à être mangée par la végétation de mes trop hautes ambitions... :

-  Écrire des articles sur des sujets propres à inciter à la réflexion, mais aussi faciles à lire.

- Répondre à tous les commentaires et aux mails,au risque de dire des ânneries.

- Aller, dans la mesure du possible,  chez mes liens et y déposer quelques mots, souvent sans intêret.

- M'effacer derrière "Ariaga".

Pour tout vous avouer, j'ai très peu réfléchi pendant cette coupure, la plus longue depuis les débuts du blog. J'ai juste écouté un murmure qui a enflé jusqu'à devenir une voix puissante qui a dit que la vie virtuelle sur les blogs n'est pas devoir mais plaisir, pas enseignement mais laisser advenir, pas complications mais simplicité, beauté du silence quand il est nécessaire. Et aussi, et surtout , qu'il ne faut pas que je me laisse tenter par l'idée, inspirée par un vilain démon, que je serais investie d'une sorte de mission d'élévation du niveau de spiritualité de mes lecteurs !

Simplicité, j'ai supprimé les classifications compliquées de mes liens.

Pour ce qui est du plaisir, ou plutôt de la jubilation (je préfère), je vais sautiller comme les enfants sur le chemin de ma propre alchimie spirituelle sans avoir la vaniteuse prétention de vouloir faire évoluer autrui.

Je vais souvent, ou moins souvent, en toute liberté, réagir à une phrase trouvée dans un livre sorti au hasard de ma bibliothèque (un peu ancienne, mais qu'importe !). Illustrer quelques mots poétiques qui me trottent dans la tête sans rechercher l'excellence de la forme. Revenir sur des idées qui me tiennent à coeur mais que j'ai développées sur ce blog d'une manière trop conventionnelle. Me permettre, aussi,  si j'en ai envie, de faire une note "difficile" ne pas me frustrer du plaisir de l'écrire , même si elle a un côté ésotérique pour beaucoup. L'essentiel est que j'ai de la joie en écrivant car, je suis certaine de cela, je suis une gourmande de l'écriture et cela m'impose parfois des diètes.

Je vous embrasse tous et à très bientôt.

Ariaga

 

 

 

 

 

18/11/2008

Faire l'autruche !

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Depuis quelques temps, submergée par des problèmes concernant ceux qui me sont les plus chers, je tente de surnager. Mais je me sens comme une traînée d'eau qui va inéluctablement s'enfoncer dans le sable, et il ne restera plus que quelques noirs paquets d'algues. Je n'ai plus le loisir de répondre correctement aux commentaires, plus d'inspiration pour les notes ou, si cette inspiration vient, ni le goût, ni la force de lui donner une forme satisfaisante. J'ai toujours eu la folle idée que je pouvais porter mon petit monde sur mes épaules mais c'était pure vanité...Alors, pour un moment, je vais faire l'autruche et enfoncer ma tête dans le sable. Je ne ferme pas le blog, j'y tiens trop, mais je le mets entre parenthèses pour un certain temps. Il est possible que j'y apporte quelques modifications (les liens) et, à mon rythme, j'irai vous rendre quelques visites. Vos comentaires me feront toujours plaisir et je lirai les mails et leur répondrai dans la mesure du possible. Pour patienter vous avez sur ce blog près de 400 notes et 5200 commentaires dont certains sont très copieux !

Je reviens dès que possible mais je pense que vous serez tous d'accord avec moi pour penser qu'un blog doit être une source de plaisir et non une contraine supplémentaire.

Je vous embrasse tous lecteurs connus et inconnus.

Ariaga

06/11/2008

L'autre vie du rêve


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Quand nous franchissons le pont de la nuit, nous partons pour un voyage dans un monde parallèle où nous menons une double vie , hors du temps et de l'espace. Ce monde qui peut paraître étranger, incompréhensible, est pourtant lnotre, une propriété de grande valeur qui est un bien unique, impossible à reproduire. Et le plus pauvre d'entre nous a accès à ce lieu unique, à ce voyage dans une autre vie qui est la vie du rêve. Non seulement il a la possibilité de faire le voyage mais il le doit car celui qui ne franchit pas le pont meurt.

Dans cet autre lieu, qui apparaît comme la réalité, nous sommes acteurs ou spectateurs dans des scénarios et des réalisations grandioses ou minuscules, criant de vérité ou invraisemblables jusqu'au grotesque. Nous pouvons marcher, voler, nager, voler, dialoguer, aimer, éprouver de la jouissance, de la terreur, effectuer des actes impossible dans la vie éveillée. Les sentiments sont parfois si forts que nous nous éveillons en larmes.

Et, nuit après nuit, pendant, en moyenne cinq ans de notre vie, même si nous avons très peu ou pas de souvenirs, nous vivons notre deuxième vie.

Ariaga

02/11/2008

Visite des morts chez C.G.Jung

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(Inspiré par le chapitre Confrontation avec l'inconscient de Ma vie de C.G.Jung)

C'était l'époque ou Jung se consacrait à ses imaginations. Ses ennemis disaient et disent encore qu'il était devenu fou. Pourtant c'est consciemment qu'il avait accepté une confrontation avec les abysses d'un Inconscient qui représentait un danger mortel pour son psychisme. Ayant rompu avec Freud depuis quelques années, il était seul, sans aucune protection contre la psychose si ce n'est sa famille et sa vie "réelle" à laquelle il s'accrochait solidement. Et pourtant...

Un jour de 1916, que, pour la beauté du récit, j'imagine être le jour des morts, même si je crois me souvenir qu'il s'agissait de l'été, Jung a ressenti, encore plus que d'habitude,  une pulsion de l'intérieur qui est devenue tellement forte qu'elle a agi sur son entourage extérieur.

Il commence par se sentir fébrile. L'atmosphère devient lourde et comme remplie d'êtres fantomatiques. Des phénomènes curieux se multiplient, en particulier autour des enfants. Formes blanches qui traversent les chambres, couvertures arrachées par des mains invisibles, cauchemars.  Le lendemain, un Samedi, le fils dessine les images d'étranges rêves, par exemple un pêcheur sur la tête duquel il y a une cheminée d'où sortent des flammes. Une nuit passe encore et le Dimanche matin, alors que l'atmosphère est à couper au couteau, la sonnette de la porte d'entrée se met soudain à sonner à toute volée. Tous courent à la porte. Le battant de la cloche remue mais il n'y a personne ! On se croirait dans un conte breton. Jung est tendu à l'extrême, il faut que quelque chose se passe sinon il va craquer. Et puis la maison semble être remplie d'une foule d'esprits. Il y en a partout et Jung s'écrie : "Au nom du ciel qu'est-ce que cela ?".  Alors il y a comme un réponse en choeur : "Nous nous en revenons de Jérusalem, où nous n'avons pas trouvé ce que nous cherchions". Ce seront les premières lignes des Sept Sermons aux Morts.

Jung se met immédiatement à écrire et les mots lui sont comme dictés. Il écrit, en trois soirées, un texte d'une quinzaine de pages poétique, lyrique, métaphysique, visionnaire, d'une grande beauté qui contient en germe tout ce qu'il avait à communiquer au monde sur l'inconscient. Ce texte je l'ai lu des dizaines de fois, c'est celui que j'emporterais sur une île déserte car il peut occuper pendant des années. Je vous parlerais volontiers des Sept Sermons aux Morts mais je crains d'être écrasée par l'ampleur de la tâche. Christine Maillard a suivi cet itinéraire du plérome à l'Etoile  dans un ouvrage qui s'intitule Les Sept Sermons aux Morts de Carl Gustav Jung aux Presses universitaires de Nancy.

Ariaga

 

 

 

18/10/2008

Blogs et confession

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Autrefois, quand on pensait avoir commis des erreurs de jugement ou de comportement, des "péchés" on allait voir un prêtre, un pasteur, un rabbin, un imam où on faisait une confession publique. On attendait de cette action un soulagement psychologique et une possibilité d'absolution. Ce processus de la confession était codifié par des dogmes et des rituels.

Si j'en crois l'état des confessionnaux en Bretagne, il semble que, tout au moins pour certains catholiques, la confession n'ait plus beaucoup d'adeptes. Et alors ? Les attentes psychologiques demeurent. Je me suis donc posé des questions, justement au moment où j'avais décidé d'élargir un peu mon horizon, limité le plus souvent à mes liens. J'ai été visiter des blogs de journaux intimes sur lesquels les auteurs s'expriment avec humilité, sans pudeur, avouant à ma grande surprise leurs secrets les plus intimes, "fautes" comprises. Alors, je ne juge pas, je n'affirme rien , mais je me demande si le monde virtuel n'a pas engendré une nouvelle forme de confession publique. La blogosphère serait à la fois le  nouveau dieu et ses représentants, le blog le confessionnal, et les commentaires, souvent indulgents, une nouvelle forme d'absolution. Exercice de l'esprit mon hypothèse ? Pas certain...

Ariaga

08/10/2008

La Lumière de la Nature

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L'idée de "Lumière de la Nature" était déjà en germe chez le scolastique platonicien Guillaume de Conches (1080-1154) qui avait une théorie de l'Âme du Monde assimilable au sens de la nature et qu'il identifiait au Saint Esprit. Cette idée de Lumière de la nature a été énoncée par la plupart des philosophes alchimistes de l'occident et en particulier par Paracelse. Elle a, dans l'oeuvre de ce dernier, un rôle important et un caractère relativement métaphysique. La lumière de la nature, considérée par lui comme un lien entre la matière et l'esprit, est indispensable à quiconque veut étudier le "texte des livres de la nature". Elle va l'instruire, c'est à dire lui montrer comment il faut procéder intuitivement.

La Lumière de la Conscience fait, en quelque sorte pendant à la Lumière de la Nature. Elle est appelée "Raison" par les alchimistes qui pensent que leur union est nécessaire pour accomplir l'Oeuvre. Il existe un ouvrage de Michel Maïer qui s'appelle l'Atalante Fugitive, publié en 1617, où il est écrit au dessus d'une illustration représentant un homme qui marche dans l'obscurité une lanterne à la main alors qu'au premier plan est dessinée une puissante femme  :

"A celui qui est versé dans la Chymie, la Nature, la Raison, l'expérience et la lecture doivent tenir lieu de guide, de baton, de lunettes et de lampe ".

Ceci n'est pas sans rappeler le rêve de Jung au moment où il s'avance la nuit dans un endroit inconnu et se rend compte que la petite lumière qu'il protège à deux mains, la petite flamme de sa conscience, est son bien le plus précieux (c.f. Ma vie, p. 110). La traduction  par Etienne Perrot de l'épigramme qui est sous l'illustration est tout un programme de vie pour le chercheur de vérité :

Que la nature soit ton guide, que ton art

La suive pas à pas ; tu t'égares loin d'elle.

Que l'esprit soit ta canne ; affermissant tes yeux

L'expérience au loin te donnera de voir.

La lecture, flambeau brillant dans les ténèbres,

T'éclaircira l'amas des mots et des matières.

Il me semble que ces idées anciennes, mais, je crois, toujours d'actualité, sont une bonne démonstration de la nécessité de l'union entre les forces inconscientes de la nature et les forces conscientes de la raison. Depuis le désastreux Descartes nous avons eu tendance à privilégier la raison, la pensée, oubliant notre Mère Nature qui commence à se mettre sérieusement en colère.

Ariaga

05/10/2008

Otage de soi-même

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On peut se retrouver, otage de soi-même, enfermé dans le noir d'un étouffant placard.

Mais si derrière la porte, invisible, inconnu, quelqu'un se tient tout contre et parle...Même si le sens échappe, on a déjà moins peur.

Ariaga

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30/09/2008

La Table d'émeraude d'Hermès


 

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Depuis longtemps je vous cite les premières lignes de la Table d'émeraude qui sont pour moi une ligne directrice sur le plan spirituel. Je voudrais aujourd'hui vous proposer le texte entier. Il ne s'agit pas de tout comprendre, c'est un texte alchimique qui demande contemplation et méditation. Je vous donnerai quelques indications sur les origines du texte après la citation.

" 1. Il est vrai, sans tromperie, certain et véridique.

2. Ce qui est en bas est semblable à ce qui est en haut et réciproquement lorsqu'il s'agit d'accomplir les merveilles de l'Un.

3. Et comme toute chose procède de l'Un par la médiation de l'Un, ainsi toute chose procède d'une seule par adaptation.

4. Son père est le soleil, sa mère la lune. C'est le vent qui l'a porté en son sein, la terre qui l'a allaité.

5. Il est le père de toute perfection dans le monde.

6. Sa force est complète lorsqu'il la tourne vers la terre.

7. Vous séparez la terre du feu, le subtil du grossier, cela en douceur et avec une grande intelligence.

8. Il monte de la terre aux cieux et redescend sur terre où il reçoit les pouvoirs des choses supérieures et inférieures. Aussi détiendrez-vous les pouvoirs du monde entier. Ainsi toute obscurité cédera-t-elle devant vous.

9. Il est la force d'âme de toute force d'âme, car il vient à bout de tout ce qui est subtil et pénètre les solides.

10. C'est ainsi que fut crée le monde.

11. Il en découle de merveilleuses adaptations dont il est le truchement.

12. C'est pourquoi on m'appelle Hermès Trismégiste, car je suis la philosophie du monde en trois parties.

13. Ce que j'avais à dire sur l'opération du soleil est terminé. "

Tabula smaragdina

La Tabula smaragdina, s'appelle aussi Table d'émeraude d'Hermès ou Magna Charta de l'alchimie. C'est un des plus anciens documents hermétiques. Parut d'abord au IX° siècle en arabe, peut-être d'une source syrienne du IV° siècle, probablement inspirée d'un original grec. Je vous ai proposé ici la traduction de Richard Crevier du livre de Johannes Fabricus, L'alchimie paru en anglais. Bonne lecture et patience, ce texte peut être médité toute une vie...Ariaga.

24/09/2008

Anniversaire du Laboratoire

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Aujourd'hui, deuxième anniversaire du Laboratoire du Rêve et de l'Alchimie Spirituelle. J'ai eu un beau cadeau : Muttifree m'a offert une création numérique rien que pour l'occasion. Merci à elle et merci aussi à tous ceux qui m'aident à faire vivre ce lieu où je me sens moins seule qu'à mes débuts. J'ai fait de mon mieux pour vous concocter de bons petits plats sur mon Athanor-Ordinateur et la cornue se remplit doucement .  Le blog s'est ouvert à des apports en tous genres, et je crois  que l'humour, le voyage, la convivialité côtoient sans problème la spiritualité, la philosophie et la poésie. Les alchimistes mettaient les matériaux les plus divers dans le "vase" de leurs expériences  sur la matière et l'esprit ...

Je crois qu'à l'aube de cette troisième année de blog je vais prendre un petit repos. Il est possible que j'en profite pour "démocratiser " ma présentation de liens dont les classifications me semblent un peu élitiste, et faire un peu de ménage.

Je vous embrasse tous avec affection.

Ariaga.

 

22/09/2008

Relation à la nature

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La relation à la nature peut être extérieure ou intérieure, ou les deux.

Je me promène dans les bois ou le long d'une plage, je respire l'odeur de l'humus ou de la mer, je me couche dans l'herbe. Je reçois la nature de l'extérieur.

Je suis dans les pas de C.G. Jung et je tente de lire en moi par l'intermédiaire de l'analyse et de l'interprétation du rêve, j'approche la Nature de l'intérieur car il y a toujours un moment où émergent les re-présentations venues du temps où la nature et l'homme étaient étroitement liés.

Je suis dans la nature et je fais silence, je médite pour laisser advenir ce qui me relie à la Totalité, alors mon contact avec la Nature est à la fois intérieur et extérieur.

Ariaga.

19/09/2008

Le temps du rêve

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L'inconscient qui se manifeste dans les rêves, ne se préoccupe pas, si l'on en croit C.G.Jung et la psychologie des profondeurs, de notre perception habituelle du temps. Ceux qui notent leurs rêves jusqu'à ce qu'ils constituent des séries de rêves peuvent le vérifier. Les événements ne se succèdent pas d'une manière chronologique. Les enchaînements de cause à effet genre A donne B, B donne C, ne fonctionnent pas toujours. Cela explique que le monde onirique nous semble aussi chaotique et absurde. Mais nous nous attachons à notre belle logique et , comme les rêves parviennent à notre conscience l'un après l'autre, nous faisons notre possible pour les classer dans nos catégories usuelles d'espace et de temps.

C.G.Jung fait une proposition originale pour casser nos habitudes de lecture des rêves. Il suggère (in Sur l'interprétation des rêves, A.Michel) que la série de rêves qui parvient à notre conscience au moment du réveil, ne soit pas considérée comme la véritable série. C'est une traduction, une concession à notre idée du temps. Il propose un schéma consistant en un cercle d'où partent des flèches vers l'extérieur et écrit :

"La véritable configuration du rêve est radiale : les rêves rayonnent à partir d'un centre, et ne viennent qu'ensuite se soumettre à l'influence de notre perception du temps. Les rêves se subordonnent en réalité à un noyau central de signification."

Vous me direz, mais qui ou quoi est à l'origine de ce centre ? Pour Jung l'origine est "non identifiable". Et pour moi, je laisse la porte ouverte à vos supputations.

Ariaga.

17/09/2008

Le très vieil homme en nous

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C.G.Jung explique dans L'analyse des rêves (notes du séminaire de 1928-1930, Albin Michel) que, même si nous refusons de voir notre partie obscure, l'ombre, il persiste une réaction de l'esprit qui est celle de l'homme de plusieurs millions d'années qui habite en nous.

Nous ne sommes jamais seuls car il y a dans nos racines profondes un Vieil homme/Ancêtre. On peut le nier mais il est quand même là et provoque des réactions indépendantes de la volonté. C'est cette obscure impression quand certains actes sont accomplis qu'il y a une ligne à ne pas dépasser. Bien sûr, on peut quand même franchir la ligne mais le vieil homme réagira et il y aura des conséquences. Un peu comme quand on mange un aliment auquel on est allergique et qui rend très malade. Nous allons chercher des causes compliquées à nos maux psychiques et même psychologiques, ignorant le plus souvent la présence du très vieil homme qui proteste violemment dans les abysses de notre inconscient.

Ariaga

14/09/2008

Les quatrains de Rûmî

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Un petit livre  Les quatrains de Rûmî, illustré par les calligraphies de Hassan Massoudy (Albin Michel), exprime mieux que je saurais le faire mon " ressenti " du moment.  Rûmî (1207 - 1273) que le monde de l'Islam appelle "notre Maître" est à la fois un grand penseur mystique et un merveilleux poète. Je vous propose ici quelques uns de ses quatrains.

"Il est bon de franchir

chaque jour une étape

Comme l'eau vive

qui ne stagne pas.

Hier s'est enfui, l'histoire d'hier

elle aussi est passée

Il convient aujourd'hui de conter

une histoire nouvelle.

**********

L'eau qui coule n'est pas lasse

des poissons

Et le poisson n'est pas las

de cette eau qui coule.

Ni l'âme ni le monde

ne sont las des amoureux

Ni l'amour n'est las

de l'âme et du monde.

**********

Au moment où mon essence

Se transformera en océan universel

La beauté des atomes

sera pour moi lumineuse.

C'est pourquoi je brûle comme la chandelle,

afin que, dans la voie de l'amour,

Tous les instants pour moi

Deviennent un seul instant.

**********

 

Je sais de ce Bien-Aimé

les qualités et les habitudes

Il est comme le feu,

et je suis comme l'huile

Par sa lumière subtile,

L'âme voit

Cette fumée autour de lui,

Je le sais, c'est moi.

*********

 

11/09/2008

Préalable à l'Alchimie Spirituelle

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Le préalable à l'Alchimie spirituelle est de faire un état des lieux. En effet, si, se considérant comme un vase sur l'Athanor, on entreprend de faire de soi-même le matériau de l'Oeuvre, il faut d'abord prendre conscience de ce que l'on est et ensuite de ce que l'on voudrait devenir. C'est seulement ensuite que peut commencer la lente transformation de ce qui est considéré comme des défauts en leur qualités opposées.

Ariaga

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08/07/2008

Des matériaux pour l'Oeuvre alchimique

  Quand, l'été terminé, je recommencerai sur ce blog le patient travail de philosophie, de psychologie, de spiritualité, de l'émergence de la nature dans les rêves, tout ce qui est le matériau de l'alchimie spirituelle de ce blog, l'Athanor ne contiendra plus que de faibles braises tellement les vacances imaginaire auront consommé d'énergie pour nous propulser dans l'imaginaire et le Vase sera vide. C'est pourquoi , telle la fourmi en prévision des temps froids, je dois accumuler des matériaux. Ceux-ci me sont donnés par la beauté poétique, mythique ou philosophique de certains textes des habitués du banc. C'est eux que je vais ranger soigneusement dans le bûcher, tout près du banc, et dans les fioles cachées dans les herbes hautes.
 D'abord Muttifree qui a apporté son banc personnel par une création numérique de toute beauté qui contient même l'arbre de Kaïkan et qui nous a évoqué, sur le thème de ma note "Ville engloutie",  la légende d'Ys :
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   "Lorsque étirant mes ailes, attirée par la voix claire d'une princesse évanouie dans l'éther, dont la lune, certains soirs, en marge du flux et du reflux de l'Océan, dessine l'image... lorsque le chant de sa fiancée, devenue sirène résonne au rythme assourdi de la cloche d'Ys la magnifique, taraudant la mémoire... je m'approche de la plage espérant la voir... Sous mon regard tranquille miroite le désespoir, le drame ancien...
Dahut la cruelle, oublieuse du drame, est là, lissant sans fin sa longue chevelure blonde... de ses lèvres, au rythme de la vague qui se couche à mes pieds, s'échappe un murmure plaintif... que bientôt le timbre mat du galop de Morvarc'h masque à mon oreille... le son du galop martelle l'injonction au départ et je sais dès lors qu'il me faut reprendre mon vol et sans me retourner, priant Saint Guenole, rejoindre Quimper et près de la cathédrale, sur la joue de granite de Gradlon, tendrement, déposer un baiser."  
 
   L'élément liquide des alchimistes m'est parvenu grâce à Käikan, grande prêtresse et poétesse des eaux qui m'a parlé du haut de son navire :
"Sais - tu, Ariaga que dans les villes englouties, il y a un quartier et dans ce quartier aux portes mouillées, une clef de mousse ... une clef d'étoiles de mousse ... Là aussi, un banc, un banc habité d' algues et de temps ... compter une à une les étoiles, doucement, tendrement ,
"religieusement" - dans le sens de relier ... et puis doucement, à l'évocation de la dernière étoile, une porte s' ouvre sur une pièce nue ... Au centre, un vieux livre lavé , lové , un livre offert aux danses des mots et aux liqueurs des pigments, un vieux livre de poussières mouillées à l' argent des écailles ... et là ... chacun y lit de belles révélations ... ce livre magique - car il est de mémoire d' hommes - se donne à décrypter , toujours différent car il a pouvoir de métamorphose ... C' est le livre de vie, le formidable livre de lavis aux odeurs d' océan."
 
Merci pour votre aide
        Ariaga.