02/08/2014
La tribu Éphême au Pérou
Pour une bonne partie du mois d'Aout, je vais vous laisser voyager au Pérou en compagnie du Sieur Éphême, bien connu sur ce blog pour ses qualités d'illustrateur et sa plume qui nous emmène dans des mondes imaginaires ou réels. N'hésitez pas à poser des questions sur les illustrations où autres sujets ...Vous pouvez cliquer sur les photos pour les agrandir. Ariaga.
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Il y a deux ans déjà, je vous ai fait rêver de ce monde complexe et éblouissant. J’y suis retourné ce printemps avec ma femme, surnommée Zibeline. Notre fille ainée dite la Chef, escortée de son mari Web et de leurs deux enfants, la Grande, âgée de 9 ans et P‘tit Mec, à l’orée de ses 7 ans, ainsi que notre puinée frétillante, Pimprenelle, étaient de la partie. Toute la tribu éphêmienne allait rendre visite au fils ou frère, marié à une adorable péruvienne pure souche, jeunes parents d’un tout mignon Y-M, adorable petit bambin, âgé pile de deux mois le jour de notre arrivée. Mais… avec une belle obstination il empêchait ses parents de dormir, les transformant en hâves zombies transparents…
L’idée m’est venue en ces temps de vacances de donner à chacun la parole sur ce séjour, sans ordre logique, au fil de l’inspiration, une ou plusieurs fois, à travers le regard, les impressions, les émotions fugaces ...
Texte et photos ÉPHÊME mise en page Ariaga
16:10 Publié dans arts, Nature, Philosophie, poésie, Voyages, ambiances | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : écriture, pérou, voyage, famille, enfants, montagne, photos, vacances, machu picchu
08/07/2014
Le Laboratoire en vacances, ambiances...
Comme tous les ans, le Laboratoire du rêve et de l'Alchimie Spirituelle ne ferme pas ses portes pendant Juillet/Aout. Il s'adressera non seulement à ses fidèles "laborantins" mais surtout à tous ceux qui, pour des raisons diverses, ne participent pas à la grande migration. Nous quittons les sujets habituels pour des récits plus distrayants. En 2014 nous n'allons pas voyager dans l'imaginaire, comme ce fut souvent le cas, mais plutôt dans le domaine des ambiances, des impressions, des visions un peu différentes d'événements ou de lieux.
Nous commencerons par La Rochelle, la ville où je réside. Par exemple, les Francofolies telles que je les ressens et surtout les entends alors que j'habite très près de la plus grande scène en plein air et de pas mal d'autres lieux. Je reçois en cette période Éphême et sa femme alors je pense que leurs impressions amplifieront les miennes. Je vous parlerai probablement aussi, à ma manière, du Musée des Automates et aussi .... je ne sais pas encore ce sera au gré de ma navigation dans la Rochelle.
En Aout, nous aurons les impressions de Éphême pendant son voyage annuel d'un mois au Pérou. Je découvrirai comme vous.
A très bientôt, le montage des scènes des Francofolies me semble très avancé.
Ariaga
15:41 Publié dans blog et quotidien, la Rochelle, photo, Voyages, ambiances | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : écriture, vacances, la rochelle, francofolies, musée des automates, voyage, photo, nature, société
05/07/2014
La conférence de Jung sur Paracelse
Je vous avais dit que je donnerai des explications au sujet du choix de la date du 7 septembre pour la mise en ligne du site C.G.Jung, Rêve, Alchimie,Homéopathie. Cette date m'a été inspirée par Jean Bissur, le troisième membre du site. Je publie ici le texte qu'il m'avait envoyé pour me faire cette proposition. Pour les curieux qui se demandent qui est le second membre de ce triumvirat je vous dirait qu'il s'agit du Docteur Bernard Long, un homéopathe qui a une grande connaissance de Jung, des rêves et de la symbolique alchimique. Dans la prochaine note je vous dirai ce qui va se passer cet été au Laboratoire car, comme d'habitude, je m'efforce de ne pas fermer le blog pendant les vacances et je tente de présenter des textes qui font "voyager" en imagination ceux qui ne peuvent partir. Je suis très occupée mais je ferai de mon mieux.
Le 07 septembre 1941
L’évolution de la pensée de Jung peut se lire à travers les rencontres et découvertes majeures de sa vie.
En 1928, le missionnaire protestant Richard Wilheim offrit à Jung un traité alchimique taoïste, le Mystère de la Fleur d’Or. Ce don marqua un tournant définitif dans l’édification de sa psychologie.
L’alchimie, voilà, après des années d’études en bibliothèque ou en clinique, la source de la découverte du chaînon manquant entre le gnosticisme et l’inconscient collectif. Frappé par l'analogie entre la quête de transformation de la matière des alchimistes et cette notion de transformation qu'il constate à l'œuvre dans l'inconscient, Jung se plongera, jusqu’à la fin de sa vie, dans les manuscrits alchimiques pour « mettre en forme » ses expérimentations cliniques et ses intuitions sur la dynamique de la psyché humaine.
Paracelse fut peut être, avec son disciple Gérard Dorn, l’alchimiste qui inspira le plus profondément Jung, qui le considérait comme psychologue avant la psychologie ; il écrivit plusieurs textes sur le personnage (dont les trois principaux sont traduits dans Synchronicité et Paracelsica).
Le 07 septembre 1941, lors des journées du Cercle Eranos, journées de commémoration des 400 ans de la mort de Paracelse, Jung y fit une conférence, en forme de long hommage, « Paracelse Médecin ».
Je ne résiste pas à l’envie de vous livrer un petit extrait, qui ne pourra que résonner de manière particulière au cœur des amateurs du psychologue zurichois :
« Il était pareil à une tempête phénoménale, qui arrachait tout et entraînait dans son tourbillon tout ce qui se laissait emporter. Telle une éruption volcanique, il a dérangé et détruit, mais également fécondé et vivifié. Il est impossible d'être juste envers lui : on ne peut que le sous-estimer ou le surestimer : c'est pourquoi on est toujours insatisfait lorsqu'on s'efforce de saisir, ne serait-ce qu'une partie de son être. »
Synchronicité et Paracelsica, ed. Albin Michel, p137
Jean Bissur
18:07 Publié dans Alchimie, Citations, CONTRIBUTIONS, Jung et la psychologie des profondeurs, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (26) | Tags : écriture, jung, paracelse, alchimie, conférence, psychologie, culture, site
28/06/2014
L'emploi du nous dans les thèses
Vous pensez peut-être, amis lecteurs, que cette paire de chaussures qui semble avoir beaucoup servi n'ai rien avoir avec avec le processus de fabrication et de soutenance d'une thèse mais j'y vois le symbole d'un très longue et douloureuse marche et du besoin d'abandonner ces deux objets de souffrance quand on est arrivé au bout du chemin.
Mais je m'éloigne de mon sujet qui était l'emploi du nous dans les thèses. Il est en effet demandé au rédacteur de ce lourd pavé (si ce n'est pas gros c'est que l'on a pas assez travaillé !) d'employer le nous au lieu du je. Il parait que ce "pluriel de majesté" est un "pluriel de modestie" car il y a d'autres personnes impliquées, par exemple le directeur de thèse. Pour moi, cela m'a surtout donné une sorte de dissociation schizophrénique dont je vais tenter de guérir dans le futur site (ouverture le 7 Septembre) où mon travail consistera à réfléchir sur ce cas difficile !
En effet, cet emploi du nous me ramène à Jung qui disait dans Ma vie qu'il y avait deux personnes en lui. Pendant ce long travail, quand il s'agit de philosophie dite "générale" on est censé avoir une grande (enfin on le croit ...) idée, une thèse, et la défendre de manière pertinente et suffisamment ennuyeuse et obscure pour avoir l'air profond. Le problème c'est que nous avons été deux à ramer pendant des années pour arriver à un résultat qui permette que le jury dise oui. Il y avait un moi soutenu par la voix intérieure qui avait inspirée ma recherche et puis ma "persona", cet autre moi, le moi public qui voulait être aimable pour un directeur de thèse plein de gentillesse mais auquel mes idées faisaient très peur et qui ne connaissait pas du tout Jung. Aimable aussi pour les futurs membres du jury au sujet desquels il me disait : Cela ne passera pas ; et bien d'autres contraintes ... Ce deuxième moi a souvent gagné et c'est la persona qui a rédigé la plus grande partie de la thèse et fait suffisamment le beau pour réaliser une belle soutenance.
Je pense ne pas être la seule à avoir ressenti ce fossé entre ce que l'on pense et ce que l'on écrit dans un travail universitaire et c'est pour cela que je me suis un peu épanchée sur ce sujet alors que vous savez tous que je n'aime pas trop personnaliser mes notes même si, selon une de mes lectrices, j'ai fait des progrès ces derniers temps. Cette note est aussi une introduction au fait que je vais sur le site tenter de critiquer ce second moi avec, je l'espère, une note d'humour.
Ariaga
12:59 Publié dans blog et quotidien, Pensées, interrogations, aphorismes, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (51) | Tags : écriture, société, philosophie, culture, université, thèse, photographie
21/06/2014
Musique et poésie
En ce jour de de la fête de la musique, j'ai réuni pour vous, amis lecteurs, quelques poésies ayant pour thème la musique dont j'ai reçu le cadeau de l' inspiration à différentes périodes depuis les débuts du blog .
La musique est une fleur qui s'épanouit en vibrations fines et pénétrantes
La musique est un art total de l'esprit et des sens.
La musique est langage, chant, architecture, nombres, cathédrale des sons, ordre, harmonie, géométrie sacrée.
La musique se regarde quand le rêve éveillé se nourrit de ses notes.
La musique est onde cosmique qui se propage jusqu'à la chair et pulse le sang au rythme de l'amour.
La musique est instant et pause dans l'instant, répétition, assuétude quand s'écoutent encore et encore les mêmes notes indispensables.
La musique se fait au bout des doigts qui jouent sur la table, sur la chair sonore des genoux frappés, avec les mains brûlantes qui battent les tambours.
La musique berce, endort, excite jusqu'à l'extase. Hautaine, elle valse dans les salons, joyeuse, elle trille comme un oiseau.
La musique casse les voix andalouses pleurant l'amour perdu et crie la souffrance des peuples opprimés.
La musique est parfois silence tout gonflé des sons retenus.
La musique est.
***
Sortir de chez soi,
fuyant les lumineuses chimères,
arracher de ses doigts tremblants,
arracher jusqu'au sang,
les pierres du mur de la peur.
Avancer sans parures,
vers le lieu des épousailles du ciel et de l'abîme,
et sourde au caquetage mental,
ne plus entendre que la note qui caresse l'âme,
la note ruisselante
de l'Unique Musique.
***
C'était avant le temps,
quand la scène était déserte.
Le cosmique, qui était et n'était pas, retenait son souffle et soudain, dans une grande expiration, il a posé ses partitions sur le pupitre et habité les chaises du quatuor.
Terre, eau, air feu.
Les musiciens de la nature ont d'abord joué dans la pénombre,
joué les notes de la copulation des ténèbres et de la lumière,
joué les notes de la lutte sauvage des éléments,
Joué à mourir et à renaître.
Puis,
s'est allumé le soleil intérieur et l'amour, porté par le son de la note unique, est arrivé sur la pointe des archets pour célébrer les noces mystiques du Roi et de la Reine.
***
Quand vibre la note intérieure
L'inouïe fleur de l'ouïe s'épanouit
Les rires purs éclatent tout nus
Les couleurs chantent leur fusion
Et l'on arpège au bout du son
Spiralant
Balançant
Dans un bain de fréquences
Sur des cordes vibrantes
lianes de lumière
Surfant l'univers
Jusqu'au son primordial
Là où pulse la Source.
Ariaga
07:52 Publié dans Alchimie, amour, arts, Philosophie, poésie | Lien permanent | Commentaires (36) | Tags : musique, poésie, fête, écriture, société, spiritualité, alchimie
13/06/2014
Pensées du carnet
Quelques pensées matinales notées sur mon carnet :
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Si je remplis mon sac à dos de certitudes je risque d'être retardée par leur poids.
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Il est plus facile de prêcher la bonne action que de la mettre en pratique.
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Un train circule dans une direction et en croise un autre qui va en sens inverse. C'est à ce croisement où mon regard rencontre l'autre regard que je voyage entre deux portes.
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Parfois, il y a tellement de bruits parasites que je n'entends plus le Vieil Alchimiste qui parle à l'oreille de mon cœur.
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En ce nouveau matin, quelle merveille, je respire !
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Ariaga
11:41 Publié dans Alchimie, Jung et la psychologie des profondeurs, Pensées, interrogations, aphorismes, Philosophie, photo | Lien permanent | Commentaires (46) | Tags : écriture, philosophie, spiritualité, alchimie, société, culture
05/06/2014
Cuisine et alchimie
Cela fait déjà longtemps que je fréquente le blog culinaire de Marie claire intitulé Du miel et du sel (cuisine poétique) http://www.dumieletdusel.com/ Elle a ouvert un autre blog Ni cru ni cuit http://www.nicrunicuit.com/qui est l'émanation de son livre, du même nom, paru récemment en librairie. Quand j'ai lu sa présentation du livre et du blog j'ai été enthousiasmée et je lui ai écrit combien je trouvais "alchimique" sa présentation des processus de fermentation. Je lui ai alors demandé si elle ne voulait pas m'écrire un texte pour le Laboratoire et elle m'a écrit une note qui a du lui demander un grand travail et que je trouve excellente. Cette note, beaucoup plus longue que ce que je publie d'habitude, a d'abord été postée sur son blog et maintenant je vous en propose une partie en vous incitant à en lire l'intégralité à l'adresse suivante http://www.nicrunicuit.com/archives/2014/04/10/29636515.h...
Bonne lecture
Ariaga
Fermentation et Alchimie : le sel, l'oeuf, l'athanor et l'élixir philosophal
On peut faire un parallèle entre les processus de la fermentation des aliments et ceux de l’alchimie. Peut-on dire que la fermentation a inspiré les alchimistes du Moyen-Âge ? Il est certain qu’ils n’ignoraient pas les détails des fabrications, souvent le vocabulaire alchimique et celui de la fermentation sont identiques.
Au centre de l'image est l'athanor.
Et tout à droite on reconnait le sceau de salomon, qui est aussi l'emblême des brasseurs.
La transformation fermentaire, avant la découverte de l’existence des microbes, était quelque chose de très mystérieux, quasiment un procédé magique dont on constatait les effets en ignorant les causes. Il s’agit d’une transformation de la matière qui s’opère seule, dans la durée du temps, sous certaines conditions plus ou moins connues, sans apparemment que la main de l’homme n’intervienne. De plus cette transformation est bénéfique : la matière se conserve alors qu’elle devrait pourrir, et elle est bonne pour la santé, donc pour prolonger la vie.
Le but des alchimistes est la fabrication de la pierre philosophale, ou de l’élixir philosophal. Ces deux substances sont guérisseuses, pouvant même conférer l’immortalité à celui qui en use. La légende dit que Nicolas Flamel, alchimiste parisien du XIV° siècle, aurait découvert un élixir d'éternelle jeunesse dont il aurait usé sur lui et sa femme Pernelle. Cet élixir a donc les mêmes effets que ceux de la fermentation : reculer ou annihiler l'effet du temps qui passe en conservant la matière dans un état immuable. Vous retrouverez votre pot de choucroute intact un an plus tard, alors que le chou resté dans la terre aura pourri depuis longtemps.
La pierre philosophale permet aussi la transformation du plomb, métal lourd et vil, en or, métal pur et idéal. Les métaux alchimiques ne sont pas des substances chimiques, ils représentent des « états » de la matière. Selon l'alchimie, tous les métaux sont enfouis dans le centre de la terre où ils terminent leur évolution qui se termine en or, qui est le plus pur et le plus parfait des métaux.
Ces connaissances plus ou moins secrètes, transmises dans un langage codé et rempli de symboles difficiles à déchiffrer reflètent un aspect philosophique. Selon l'alchimie toujours, le spirituel est inclus dans la matière. Toute chose contient un « principe souffre », un « principe mercure » et un « principe sel », qui représentent symboliquement l’âme, l’esprit, et le corps. Comme dans la fermentation, le sel est un élément important. Dans sa version alchimique, il sert à la cohésion entre le souffre et le mercure, c'est à dire l’âme et la pensée : sans le corps, il n’y a pas de pensée. Le processus de séparation entre ces éléments est justement appelé « putréfaction ». Logique, si on se rappelle que le sel matériel empêche justement la putréfaction des aliments grâce à la fermentation qu'il favorise. Si le sel était si important sous l’Ancien Régime qu'il en était taxé, c’est parce qu’il servait principalement à conserver, donc fermenter la nourriture, l’un ne va pas sans l’autre.
L’alchimiste va purifier ces trois principes séparément, selon différentes étapes de mort et de renaissance que sont la dissolution, purification et coagulation, puis les réunir à nouveau pour produire la pierre philosophale.
Le processus alchimique peut être considéré comme étant la métaphore d’un processus psychique, c’est ce qu’a fait le psychologue Carl Gustav Jung. C’est un travail de transformation intérieure qui mène vers une plus grande ouverture spirituelle, appelée « individuation », un accomplissement, qui consiste en une réunification des différentes composantes du psychisme. Le plomb et l’or, le souffre, le mercure et le sel étant les métaphores des divers états et énergies de ce changement spirituel.
Lire la suite en cliquant sur le lien suivant http://www.nicrunicuit.com/archives/2014/04/10/29636515.h...
18:28 Publié dans Alchimie, CONTRIBUTIONS, Jung et la psychologie des profondeurs, La vie quotidienne, Nature, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (43) | Tags : écriture, contributions, alchimie, du miel et du sel, société, cuisine, fermentation
30/05/2014
Pensées bulles
En ce moment je me sens un peu comme si j'étais enfermée sous la banquise mais je creuse des trous pour respirer et il s'en échappe des bulles de pensée. En voici quelques unes, très brèves, ce qui est normal car le froid les a fait se contracter. La photo bandeau, c'est juste pour faire joli ...
Aimer ce qui a lieu plutôt que de regretter ce qui a eu lieu ou de rêver à ce qui sera.
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L'ataraxie (absence de trouble) est un frein à l'alchimie spirituelle.
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On se nie soi même quand, pour être apprécié, on tente de ressembler aux autres.
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Quand le mot s'échappe de notre mental, il nous écrit.
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Ariaga
18:21 Publié dans blog et quotidien, Jung et la psychologie des profondeurs, Pensées, interrogations, aphorismes, Philosophie, photo | Lien permanent | Commentaires (42) | Tags : écriture, pensée, philosophie, société, culture, spiritualité, photo
23/05/2014
Chemin de vie
Un chemin devient un chemin quand on marche sur ce chemin.
Les larmes cessent d'être de l'eau salée quand elles sont de tristesse ou de joie.
La poésie écrite cesse d'être une suite de mots quand elle devient émotion.
L'émotion se renouvelle avec le cheminement et ce texte, écrit il y a quatre ans sur ce blog, m'a semblé être celui d'une femme à la fois semblable et différente qui avait épongé une eau brûlante mais nourricière. Je vais à nouveau partager l'émotion avec vous, amis lecteurs.
La femme buvard
C'est une femme buvard qui assèche les pleurs
Vous qui passez par là
N'oubliez pas
De déposer devant sa porte
Une perle d'amour
Juste une larme
Sous peine de la voir mourir
De soif et d'inutilité ...
Ariaga
12:18 Publié dans amour, Pensées, interrogations, aphorismes, Philosophie, poésie | Lien permanent | Commentaires (44) | Tags : écriture, poésie, culture, société, photo, amour, vie
18/05/2014
Un traité d'alchimie
J'ai eu la chance de trouver à la Médiathèque de La Rochelle une belle édition (esch-éditions) du Splendor Solis un traité alchimique du milieu du XVI° siècle contenant l'explication du Grand Œuvre et attribué à Salomon Trismosin. Il est illustré de vingt-deux miniatures dont j'avais vu certaines dans des ouvrages sur l'alchimie mais leur intégralité est un plaisir pour les yeux et l'esprit. Le texte, dont on ignore tout de l'auteur, est un régal pour ceux qui s'intéressent à cette symbolique si riche qui émerge encore de nos jours dans les productions de notre inconscient.
Ce que j'apprécie aussi c'est que, dans la plus pure tradition des alchimistes philosophes, les auteurs de la traduction ont voulu rester anonymes. Le titre Splendor Solis a été traduit par : Le Lustre du Soleil. Pour finir sur ce bon moment de lecture et de contemplation je vous propose une citation extraite de l'introduction au traité :
" L'Alchimie est mystérieuse et suscite d'innombrables questions, comme de savoir si elle se pratique en soi, hors de soi, ou les deux ensemble ; mais aussi si elle décrit un processus purement matériel ou purement spirituel, ou les deux. Ces questions sont celles d'Occidentaux modernes, les hommes appartement aux civilisations anciennes voyaient le ciel toucher la terre dans le lointain : ils avaient conscience que terre et cieux étaient deux réalités imbriquées en un certain lieu. C'est ce lieu magique qu'il faut trouver, ce lieu rouge entre le noir et le blanc, entre le dense et le subtil, entre le déchu et le parfait. "
Ariaga
17:54 Publié dans Alchimie, amour, Citations, la Rochelle, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : médiathèque la rochelle, écriture, alchimie, citation, philosophie, spiritualité, splendor solis, traité
11/05/2014
Couples, la distance ...
15:12 Publié dans amour, la Rochelle, Pensées, interrogations, aphorismes, Philosophie, photo | Lien permanent | Commentaires (40) | Tags : photo, amour, philosophie, société, art, écriture, jung, la rochelle
02/05/2014
Chantier ...
En ce moment, c'est le chantier que ce soit à l'extérieur ou à l'intérieur !
À l'extérieur, pour ce qui m'entoure physiquement, je suis dans un quartier de la Rochelle où se construisent deux très grands immeubles ce qui induit nombre de nuisances. Dehors, beaucoup de bruit, trous dans la chaussée, gigantesques grues qui font un peu peur quand il y a du vent et surtout poussière. Cette poussière mon intérieur ne la supporte pas et je tousse sans répit.
Ensuite, il y a le grand chantier intellectuel que représente la création du site sur Jung. Évidemment, il fallait le prévoir, il y a du retard dans les travaux ! La construction du site, un peu ambitieuse, les problèmes de disponibilité de mes deux amis qui vont écrire avec moi, ma lassitude me font penser qu'il faudra compter encore au moins un mois pour mettre quelque chose en ligne. Mon chantier intérieur est pollué par le caquetage mental et les faux problèmes. Et je vous épargnerai les diverses calcinations et fumeuses distillations dans lesquelles se délite mon alchimie spirituelle.
Vous voyez c'est le chantier ! Heureusement, sur la photo, il y a cette petite chaise , en bas à droite, qui, je ne sais pourquoi, me donne de l'espoir.
Ariaga
16:45 Publié dans blog et quotidien, la Rochelle, La vie quotidienne, Philosophie, photo | Lien permanent | Commentaires (50) | Tags : écriture, actualité, la rochelle, travaux, spiritualité jung, art
24/04/2014
Offrande à la Nature
Dans les caves profondes du blog j'ai trouvé ce poème qui, en la multiplicité de mon unité, exprime la part païenne en union avec la nature. Je vous l'offre aujourd'hui, dans une présentation différente.
Forte des puissances de la nuit,
nue sur la roche ronde enfantée par les vents, la femme est venue offrir sa chair humide d'un désir d'Océan à l'aimant de la mer montante.
Les langues du soleil
tout près d'être englouti,
ont caressé sa peau
en spasmes d'agonie.
Le ressac a chanté
au rythme de l'amour
et le feu a brulé
dans la pierre mouillée.
Quand ses reins ont quitté leur lit granitique,
quand son ventre s'est tendu vers le ciel,
quand ses cuisses lourdes se sont ouvertes
à la caresse des gouttes,
la vague est arrivée aspirant la fontaine,
cri et jaillissement
de son eau féminine,
un don à la Nature
aux temps des dieux multiples.
Ariaga
16:41 Publié dans Alchimie, amour, Nature, poésie, rêve | Lien permanent | Commentaires (36) | Tags : écriture, poésie, nature, mer, spiritualité, éros, art, rêve
13/04/2014
Trous noirs
19:04 Publié dans Alchimie, Pensées, interrogations, aphorismes, Philosophie, poésie | Lien permanent | Commentaires (34) | Tags : écriture, poésie, alchimie, psychologie, spiritualité, trous noirs
09/04/2014
Le Pérou
ÉPHÊME, que les habitués du blog connaissent bien, est parti pour un mois au Pérou. Ce n'est pas un simple voyage touristique car son fils travaille à Lima où il est marié avec une péruvienne. Je suis intéressée par ce voyage qui me fait espérer pour le blog, pendant les vacances d'été, de beaux textes et des photos originales et, qui sait, peut-être même des dessins.
Je lui avais demandé, pour illustrer cette courte note, de m'envoyer une photo d'un précédent séjour et je dois dire que son choix m'a particulièrement séduite car je trouve qu'elle est un récit à elle seule. Le regard de cette pure indienne dans un car, en train de regarder son téléphone, me semble résumer beaucoup de choses sur la manière dont la société évolue au Pérou.
Ariaga
19:10 Publié dans La vie quotidienne, Nature, Philosophie, Vacances imaginaires | Lien permanent | Commentaires (25) | Tags : écriture, voyage, société, pérou, photo, culture, vacances