13/12/2015
Cambriolages sur les sites
Les personnes qui se font cambrioler disent souvent que le pire ce n'est pas de s'être fait dérober leurs biens mais l'impression de dégout qui demeure à l'idée que l'on a manipulé leurs affaires personnelles, leur intimité. Je pense qu'il peut en être de même si on pénètre par effraction dans un bien non matériel auquel vous attachez de la valeur.
Ces derniers temps il y a eu des événements terribles qui auraient rendu indécent le fait de vous raconter ce qui s'est passé pour le site C.G.Jung, rêve, alchimie, homéopathie que nous avons crée en Septembre 2014 ; site qui nous a demandé beaucoup de travail et qui nous a apporté d'intellectuelles satisfactions jusqu'au jour ...
Si je vous raconte ce qui nous est arrivé c'est parce que cela peut arriver à tous ceux qui ont un site et qui, peut-être, n'ont pas pris des précautions très poussées pour le protéger.
Abomination! notre site, sans que nous nous en rendions compte car les malfaiteurs s'étaient bien gardé de le détruire et que le contenu apparaissait intact à nos yeux, n'était plus à nous mais à une bande de cambrioleurs qui utilisaient son adresse. Il a fallu qu’un bon samaritain, très versé dans les problèmes informatiques, me rende visite et découvre la présence des intrus.
Je vous explique : En fait chacun fait le maximum pour que le contenu qu'il met en ligne soit lu et partagé. Mais parfois des personnes mal intentionnées s'en mêlent, prennent la main sur celui-ci grâce à des failles logicielles non corrigées ... et le tour est joué ... Ensuite elles installent en parallèle leur propre site, profitant de la notoriété du site hôte, hôte à son insu. Le site transformé délivre des pages qui mènent tout droit sur des ventes de produits illicites, etc... Google, principal pourvoyeur du trafic sur un site, le détecte et place le site en "zone rouge". Le trafic tombe ! je ne vous dis pas combien c'est difficile de se faire rayer de la liste noire et de retrouver la confiance de Google ... Il nous faudra des mois pour que le site retrouve son trafic habituel mais il est maintenant un vrai coffre fort !
Voici un des conseils de celui qui nous a sauvés en nous offrant des heures de travail pour assainir le site. : Mettre de vrais mots de passe sur les comptes et appliquer toutes les mises à jour de l'éditeur ! Ceci vaut pour tous les outils installés sur un site pour délivrer du contenu : wordpress, drupal, joomla, typo3 ...
Alors, amis qui avez des site, si vous voyez votre trafic diminuer ou des anomalies demandez à ce qu'il soit vérifié, sauvegardez souvent votre site, car il peut aussi être détruit. Je ne peux qu’espérer qu'il ne vous arrivera pas pareille mésaventure.
Ariaga
12:52 Publié dans blog et quotidien, La vie quotidienne, Philosophie, photo | Lien permanent | Commentaires (32) | Tags : écriture, blogs, sites, philosophie, cambriolages, visiteurs, photographie
20/11/2015
Poésie à la fenêtre
Depuis des temps,
une poésie flottait sur l'océan de ce qui est.
Au matin, quand les rêves s'éloignent sur la pointe des pieds,
elle frappait à la porte de ma pensée.
Aujourd'hui,
j'ai ouvert les volets sur le plein du vide.
Fulgurance !
Éblouie, revêtue d'une robe de larmes douces, le cœur béant, je l'ai reçue comme un trésor qui ne doit pas s'échapper,
et vivement cleffée dans la boite des mots.
Elle est tellement précieuse celle qui sera l'ultime poème, je ne peux pas encore la partager, juste en jeter des miettes pour nourrir les oiseaux parleurs de langues oubliées.
Ariaga
16:12 Publié dans Alchimie, Philosophie, photo, poésie, rêve | Lien permanent | Commentaires (36) | Tags : écriture, poésie, poème, philosophie, spiritualité, culture, photo, oiseaux
31/10/2015
Un regard
Celui que j'aime dans un temps qui n'existe pas était un oiseau aux ailes trouées.
Franchissant une porte que l'on ne peut passer à deux, une porte vers ce lieu oublié d'où nous venons et où nous allons, il est parti le premier à la recherche d'une paire d'ailes neuves.
Au moment de franchir le seuil étroit, il s'est un instant retourné et son regard me disait ne t'en fais pas je t'attendrai.
Ariaga
10:53 Publié dans amour, Nostalgie, Philosophie, poésie | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : amour, poésie, écriture, philosophie, spiritualité, mort, fête des morts
16/10/2015
Edgar Morin et le jeu des interactions
En relisant mon travail pour la (très lente !!!) publication de ma thèse sur le site C.G.JUNG, rêve, alchimie, homéopathie, je me rends compte de tout ce que je dois à Edgar MORIN quand à la structure à l'agencement et au vocabulaire. Je ferai des ajouts quand cela se présentera mais, en attendant, je veux lui rendre hommage dans le cadre du Laboratoire, en publiant de temps en temps des extraits de ses textes qui ont été, pour moi très inspirants. Les caractères gras sont des ajouts. ARIAGA.
***
"Les interactions sont des actions réciproques modifiant le comportement ou la nature des éléments, corps, objets, phénomènes en présence ou en influence. Les interactions
1. supposent des éléments, êtres ou objets matériels, pouvant être en rencontre ;
2. supposent des conditions de rencontre, c'est à dire agitation, turbulence, flux contraires, etc. ;
3. obéissent à des déterminations/contraintes qui tiennent à la nature des éléments, objets ou êtres de rencontre ;
4. deviennent dans certaines conditions des interrelations (associations, liaisons, combinaisons, communication, etc.), c'est à dire donnent naissance à des phénomènes d'organisation.
Ainsi, pour qu'il y ait organisation, il faut qu'il y ait interactions : pour qu'il y ait interactions, il faut qu'il y ait rencontres, pour qu'il y ait rencontres il faut qu'il y ait désordre (agitation, turbulence).
Le nombre et la richesse des interactions s'accroissent quand on passe au niveau des interactions, non plus seulement entre particules, mais entre systèmes organisés, atomes astres,molécules et surtout êtres vivants, sociétés ; plus s'accroissent la diversité et la complexité des phénomènes en interactions, plus s'accroissent la diversité et la complexité des effets et transformations issues de ces interactions. ... "
Edgar MORIN, LA MÉTHODE I. La Nature de la Nature, p. 51, Première partie, l'ordre, le désordre et l'organisation.
16:52 Publié dans Citations, Philosophie, photo | Lien permanent | Commentaires (27) | Tags : écriture, société, edgar morin, philosophie, citations, sociologie, jung, rencontre, association
08/10/2015
Nouveau carnet de pensées et réflexions
Dans le maelstrom du déménagement j'ai égaré le petit carnet où je note les idées et interrogations qui me passent par la tête. Cela a certainement un sens et j'en commence un nouveau dont je vous donnerai parfois des petits bouts. Il n'y a là rien de travaillé et je peux parfois me contredire ce qui, pour moi, est le signe que tout va bien !!!
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Nous sommes des récepteurs émetteurs qui captent toutes les formes d'énergie. Des unités reliées directement à la Totalité de ce qui Est.
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Nous sommes informés de tout mais nous sommes aussi incapables de traiter correctement l'immensurable masse de ces informations.
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Nous sommes "saturés" alors nous choisissons, nous jugeons selon la grille d'une image mentale et de la structure parlée. Notre seule fonction bien reliée au Grand Émetteur est la sensation et encore ... nous pouvons être trompés par le mental.
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L'image que nous avons de nous mêmes est l'aboutissement et la concentration de millénaires de mémoires.
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Quand nous jugeons, nous classons, nous utilisons des catégories qui n'existent pas dans la nature et, finalement, nos évaluations nous renvoient à nous mêmes.
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Ariaga
19:21 Publié dans Pensées, interrogations, aphorismes, Philosophie, photo | Lien permanent | Commentaires (32) | Tags : écriture, philosophie, spiritualité, pensées, photo, nature, jung, déménagement
02/10/2015
La lune rouge et le chamane
Peinture et texte ÉPHÊME
L'éclipse de lune semble avoir eu sur Éphême de curieux effets. Je me demande même si il n'avait pas, en cette occasion, absorbé quelque substance propice aux "rêves et imaginations", comme l'aurait dit le cher C.G.Jung. Il est évident qu'il ne me viendrait jamais à l'idée de consommer du Chamane, même cuit à point !!! Ariaga.
***
Le glacis sous le porche luit, tel un lac de conte, sous sa carapace de gelée glacée. Je somnole en couvant le feu, devant l’éblouissante main du ciel. La pleine lune, notre déesse mère, née des amours contrariés de la nuit et du soleil, poudroye le ciel phosphorescent de ses bijoux, ses mains de mains de mains des étreintes fulgurantes des étoiles.
Peut-être un petit somme… les braises nées du sang du ciel se moirent par vague sous le vent. La lumière me semble un peu fade. Là, je fais un bond ! La Mère Lune a perdu un bon morceau de sa viande ! Je vais vite secouer les membres du clan enfouis sous leurs couvertures de loutres dans la maison. Dès qu’ils voient la Mère, ils frissonnent de peur. Le vieux chamane avait bien dit qu’un jour Elle se vengerait de nos errances, mais c’était il y a si longtemps, du temps des mères de nos mères de nos mères, et personne n’avait cru ce vieillard édenté qui abusait des champignons et macérations diverses.
Tous le regardent. Io, le vieux Burineur squelettique de la famille, le Maître du Tambour sacré, du silex et de l’ivoire, si vénéré pour sa fresque des Lions près de l’Arche Sacrée venait d’achever après un long silence une Déesse Mère filiforme, au lieu des rondeurs modelées par les anciens. Personne n’avait protesté, seuls quelques murmures s’étaient élevés contre cette offense à la Déesse.
La lune s’affaiblit, et devient un astre étrange rayonnant du rouge dans un ciel figé où l’air a disparu. Blême sous sa capuche de loup, Io se glisse doucement vers la petite antre des ancêtres, prend la statue-âme du mammouth, l’amant secret de sa compagne, avec qui il fait d’inénarrables parties de ballon trompe-zénith, trompe-pattes, pour rester décent. Il s’accroupit, ravive les braises, et dépose la statue dans le foyer. Puis il se relève, salue le clan, transforme le foyer en un enfer torride à grands jets de fagots, se relève, tranche sa gorge d’un coup d’une longue lame de silex blond et s’effondre dans un feu d’artifice d’escarbilles et d’étincelles. La lune rouge esquisse un sourire.
Il fallut le retourner plusieurs fois pour le saisir, puis le mijoter sur des galets brulants recouverts de genévriers qui le parfumèrent à merveille.
Pas si mauvais ce chamane avec un peu de sel.
Vengée, la lune rayonne à nouveau, ayant vidé son sang dans le charbon des âmes. Presque tous les anciens passeurs des Dieux, imprévoyants de la colère du ciel, ont été immolés dans les cavernes de la vallée. Le progrès est en marche, et je suce mes doigts pour ne rien perdre du bon goût de Io.
ÉPHÊME
10:25 Publié dans Alchimie, CONTRIBUTIONS, Nature, poésie, rêve, Science-fiction et Fantastique | Lien permanent | Commentaires (44) | Tags : écriture, poésie, rêve, lune, jung, peinture, humour, chamane, fantastique
20/09/2015
La substance merveilleuse
Quand des pensées nouvelles émergent du silence, leurs rayons de sont pas oeuvrés de la vile matière des recommencements mais d'une merveilleuse et précieuse substance source de la création.
C'est alors que l'eau croupissante du quotidien devient une Eau-de-Vie qui anime jusqu'au cœur celui qui la boit. On raconte que, sur certains chemins, on peut le rencontrer, ivre de désir, sur des routes frôlant les précipices, revêtu de souffle, balbutiant de confuses paroles au sujet de sa grande faim d'une merveilleuse substance dont il ne peut oublier la saveur après en avoir reçu un jour une précieuse goutte de hasard.
Ariaga
15:02 Publié dans Alchimie, Jung et la psychologie des profondeurs, Philosophie, poésie, rêve | Lien permanent | Commentaires (33) | Tags : écriture, poésie, alchimie, philosophie, spiritualité, rêve, inspiration
13/09/2015
Transmutation et déménagement
Transmutation a pour origine le mot latin transmutatio qui signifie transposition de lettres. Je vois là une amusante allusion au fait que le libellé de mon adresse a changé.
Dans transmutation il y a mutation ce qui implique un déménagement. Je ressens fort l'importance du terme mutation. Je suis mutée, par ordre du Cosmique, en un autre lieu où je suis appelée à une autre vie, à d'autres relations, à un autre service envers autrui. La transmutation, changement d'une chose en une autre n'est pas, dans le cas de mon déménagement, une altération de la forme de mon corps mais une autre manière d'être extérieure et intérieure. On pourrait faire un rapprochement (un peu hardi!) avec cette transmutation de valeurs (unwertung) qui est plutôt une transvaluation, dont parle Nietzsche. C'est la promesse d'une vie nouvelle.
Je crois que l'on pourrait aussi dire que, comme pour l’œuvre alchimique, il y a dans le déménagement, dont le but est l'inatteignable installation parfaite dans le nouveau lieu, des degrés. Cela ne se passe pas toujours dans l'ordre car, dans mon cas, la distillation, cinquième degré sur les sept, a précédé le premier degré, la calcination. En effet, J'ai pour habitude, quand je déménage, de me séparer de la moité de ce qui ce trouve dans les placards (hors livres) car, en regardant bien, je m'aperçoit que c'est parfaitement inutile. C'est une forme de distillation ! Maintenant, en espérant pouvoir remonter les marches de l'escalier alchimique, je suis tout en bas au stade de la calcination ...
J'espère, amis, que vous comprendrez que cette petite étude alchimique est seulement un amusement de l'esprit destiné à réamorcer la pompe de mon inspiration.
Ariaga
18:23 Publié dans Alchimie, Jung et la psychologie des profondeurs, Philosophie, photo, Tarbes | Lien permanent | Commentaires (33) | Tags : écriture, philosophie, alchimie, jung, société, culture, spiritualité, nietzsche
27/08/2015
Construction du village de l'Amour (bis,20)
Comme un cordage enroulé,
une chaîne d'amitié, nous a servi à tirer, vers des lieux qu'ils ignoraient,
des hommes emprisonnés.
Ce boulet aux pieds, ce poids sur le coeur, tout ce qui les empêchait de voyager librement, est devenu ballon s'échappant aux vents de l'imaginaire.
Et quand ils sont revenus de leurs folles aventures, ils n'étaient plus solitaires. Un village s'était construit dans l'Athanor, un village aux reflets d'or, un village tout plein de bancs et de sons de cloches sonnant la liberté intérieure. Un village du nom d'AMOUR.
Ariaga
10:00 Publié dans Alchimie, amour, Jung et la psychologie des profondeurs, Nostalgie, Philosophie, poésie, rêve, Vacances imaginaires | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : poésie, vacances imaginaires, voyage, alchimie, jung, spiritualité, photo, écriture
26/08/2015
Naissance du petit banc perdu (bis,19)
Kaikan (lien) au cours de la quête qu'elle effectue sur son superbe blog a pressenti, ressenti, rêvé, qu'un petit banc perdu errait quelque part séparé du train de banc des voyages imaginaires. Elle est partie à sa recherche. Son texte ne pouvait qu'être publié ici car Kaîkan voyage déjà depuis longtemps avec les participants des vacances dans la tête. Elle m'a envoyé les illustrations du texte qu'elle a publié sur son blog mais je dois avouer que, si vous voulez voir l'ensemble dans les meilleures conditions artistiques, il vous faut aller lire le texte chez elle. Il s'intitule : Des étoiles au sol . Je vous souhaite de partager avec moi cet instant de bonheur. Ariaga.
Aux ruelles étroites, des réverbères de chardons ,,,
Une agression renversée et qui éclaire ,,Une pluie d'étoiles qui agrémente le tapis de pavés ,,,
Les ténèbres n'étant pas les ténèbres coutumières, j'entrai dans la cité, l' âme retournée de l'intérieur et nous savons tous que ce déhanchement d'âme est porte ouverte aux révélations ,,,
Et des étoiles qui habillent le sol, ça vous fait un livre ouvert à chaque pas , un univers à chaque regard, une certitude renversée à chaque sursaut ,,, La liberté au bout du sentier en quelque sorte et je sentais bien que le petit banc était passé par là ,,, un je ne sais quoi de parfum boisé ,,, de saule et de bouleau ,,, une petit né de celui qui montait au ciel pour mieux embrasser le sol, celui qui s'élançait au ciel pour faire révérence à chacun et de celle qui se pelait la peau pour mieux offrir aux regards les plaies de l'humanité ,,, Eh oui, ce petit là avait eu sa gestation bercée des misères du monde ,,, pas que ses parents soient défaitistes, juste réalistes et ils croyaient tellement en l'homme qu'ils avaient décidé de lui offrir une halte, un repos dans les longues marches, une halte après une journée de labeur, un repaire d'amoureux « Les amoureux qui s'bécottent sur les bancs publics ,,, » et leur désir était tellement fort qu'un petit banc avait vu le jour au grand rendez-vous des bancs chez Ariaga mais voilà qu'une secousse l'avait désolidarisé de la longue cohorte des nomades ,,,
Les étoiles au sol me disaient son passage, un je ne sais quoi d'or accroché à leur velours ,,,Et au détour d'un chemin, un astre divinatoire, une boule d'or qui dit la bonté humaine, une caresse bancale qui redonnait vie aux boules de verre anodine, une gentillesse de bois qui offrait un peu de repos aux âmes tourmentées, une couche de hasard pour l'homme épuisé, un fauteuil improvisé pour une lecture solitaire, un appui transitoire pour des confidences vitales, un arrêt possible pour des bras usés de porter les gabats, pour les mères fatiguées de porter les bambins ,,,
KaÏkan, texte et photos.
09:10 Publié dans arts, CONTRIBUTIONS, Nature, Nostalgie, photo, poésie, rêve, Vacances imaginaires | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : écriture, poésie, art, rêve, voyage, kaïkan, vacances imaginaires
23/08/2015
Déserts (Bis 17)
Comme je l'ai dit, je me repose en silence sur le banc des vacances imaginaires et je regarde passer les trains de bancs. Celui-ci conduit et illustré par Éphême, (je pense qu'il devrait ouvrir un blog...) nous fait rêver de déserts. Déserts oniriques déserts ou les caravanes s'arrêtent dans les oasis tandis que flambe la lumière solaire. Si vous voulez voir un peu mieux les deux aquarelles de Éphême allez sur mon blog photo car ici elles ont toutes les chances d'être tronquées. Bon voyage, moi je regarde les images et les mots et je rêve...Ariaga.
09:13 Publié dans arts, CONTRIBUTIONS, Nature, Nostalgie, poésie, rêve, Vacances imaginaires | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : écriture, poésie, voyage, vacances, rêve, art, déserts, peinture
22/08/2015
Le pays de Mutti (bis,16)
09:22 Publié dans arts, CONTRIBUTIONS, Nostalgie, poésie, rêve, Vacances imaginaires | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : écriture, art, poésie, fantastique, voyage, rêve, chats, imagiantion, jung
19/08/2015
Chats de bancs (bis,13)
La panthère étant plus ou moins maîtrisée, j'ai envie de vous parler des chats qui rôdent près des bancs des vacances imaginaires. Il y en a certainement beaucoup mais je me limiterai à deux, Grisou, mon chat qui n'est pas mon chat, et un chat habitant du banc ajouté au train de banc par un nouveau lien, un musicien : Michel Tardieu (Chronophonix).
Grisou était d'abord un hérisson supposé à l'attention duquel je déposais de la nourriture, restes de salades, crudités, et divers, dans un creux à l'abri des oiseaux. Deux bons mois ont passé et je trouvais le hérisson tellement vorace que je l'ai cru féminin et mère de famille nombreuse. Un soir tard, dans la pénombre, sous une forte pluie, j'ai aperçu un être famélique de couleur grise et de forme féline. Il tirait la nourriture du trou avec sa patte et j'ai compris que mon hérisson était un très jeune chat nourri de salade. J'ai amélioré le menu mais pendant longtemps il n'a accepté de manger que la nourriture déposée dans le trou, et seulement si aucun être humain ne se trouvait à proximité. Je savais qu'il venait seulement si je fermais les volets. Après, il a supporté ma silhouette derrière la vitre. Il a fallu des semaines pour qu'il mange sous une table du jardin et autant pour qu'il vienne s'asseoir sur un banc. Ce banc est devenu son domaine mais dès que j'apporte sa nourriture il s'enfuit et vient manger quand il croit que je suis partie. C'est maintenant un beau chat, nourri deux fois par jour, au poil gris luisant, genre chartreux, mais toujours aussi craintif, impossible à approcher et éloigné du monde des humains.
Un événement, dans sa vie et dans la mienne est survenu il y a quelques jours. J'étais au premier étage et, tôt le matin, j'ai ouvert les volets et je suis allé sur le balcon. Grisou était sur "son" banc. Surpris par ma présence, il a levé vers moi des grands yeux d'or pleins de crainte et d'amour. Il ne s'enfuyait pas, il était comme pétrifié. Maintenant, tous les matins, je fais mon apparition au balcon, je sais qu'il attend, et il lève vers moi ses yeux adorants. Il ne sait pas qu'il s'appelle Grisou, c'est un vrai sauvage, mais je le trouve exceptionnel car c'est grâce à lui que je suis devenue Dieu !
Ariaga
Voici maintenant le texte et la photo qui l'accompagnent de Michel Tardieu. Voici pour les voyageurs du banc comment il se présente lui même à ma demande : "inventeur de musique poétique, de poèmes musicaux, chercheur de vérité au présent, amoureux du quotidien et grand pourfendeur du passé comme du futur, aime photographier la vie des êtres et des choses, jouer du piano, la bière, et bien sûr, se complait immodérément dans le monde virtuel du net !"
Banc banal
Un chat sur un banc
un simple banc banal
un banc un peu bancal
et sur ce banc, royal,
ce chat qui se régale
d'un banc de poissons-chats...
mais où sont-ils partis
ces poissons dégourdis
y ai-je bien réfléchi ?
le temps qui va passer
pour penser à tout ça
va me pousser à bout
tout au bout de ce banc
ce banc qui me repousse
me pousse de bambou
mais chut...! sujet tabou
car de bouche à oreille
cette histoire de poisson
m'en bouche un coin, c'est net
au bout du banc, du chat
transformé en banquette
en canapé tout doux
où viens jouer ce chat
tu veux jouer à chat
sur ce banc un peu flou
ce bout de banc bien fou
ce banc qui s'abandonne
et ce chat qui ronronne
en croquant ses poissons
au bout du temps qui passe
à écrire des p'tits bouts
de poésie bancale
Ben çà...c'est pas banal !
10:05 Publié dans CONTRIBUTIONS, La vie quotidienne, Nature, Nostalgie, poésie, Vacances imaginaires | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : écriture, poésie, vacances, imagination, chats, nature
18/08/2015
Un félin dans l'athanor (bis,12)
09:05 Publié dans Alchimie, Nostalgie, Vacances imaginaires | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : écriture, vacances, voyage, train, imagination, rêve, jung, fauves, ordinateurs
16/08/2015
Voyages de bancs (bis,11)
Le modeste petit banc faisant face à la mer d'où est parti le voyage du laboratoire du rêve et de l'alchimie spirituelle vers les pays de l'imaginaire s'est transformé en un train de bancs, puis en bancs sur tapis volants, puis en...je ne maîtrise plus rien, les bancs ont pris le pouvoir, ils montent, ils descendent, ils se pétrifient, s'ornementent, ils parlent, ils frappent aux porte. Ce matin il en est venu un, de très loin, c'était un banc-chaise, et comme je le pensais fatigué par ce long voyage j'ai décidé de le coucher ici pour qu'il se repose. Il était voituré par Chris-Tian Vidal (lien avec son blog) et comme il parlait une langue étrangère Chris-Tian lui a prêté ses mots . Chris-Tian est l'auteur d'un petit (par la taille) livre intitulé Carnets D'Asies qui a sa place sur le banc car il s'agit d'un voyage initiatique guidé par le Tao et la psychanalyse. Si vous voulez en savoir plus allez sur le blog de Chris-Tian. Et maintenant accueillons le voyageur. Ariaga.
Photo et texte Chris-Tian Vidal
"Bonjour, lecteurs de notre alchimiste. En fait, c'est pas tout à fait un banc. C'est un banc, oui mais à ses côtés, il y a deux chaises dont une chaise-poète. Cette chaise-là m'a tenu compagnie, l'été passé, en Mongolie. Ensemble nous avons contemplé, pendant de longues heures, la perle bleue des nomades, le lac Hüsgül, le petit frère du lac Baïkal, appartenant jadis à la Mongolie. On a entendu la tristesse de Hüsgül dépossédé de son grand frère Baïkal. Une tristesse freudienne de la perte. Ensemble, nous avons rêvé et d'autres à côté de nous sont venus s'asseoir. Tous, nous avons parlé le langage oublié, c'est-à-dire le langage des humains. Tant des nôtres l'ont perdu et c'est ce qui crée toutes ces détresses humaines. Alors, face au lac, j'ai lu des poèmes de François Cheng et de René Char. Ainsi, cette chaise-poète a appris la langue et la poésie françaises. Puis, je lui ai promis de revenir en été 2008 et de vilains ennuis de santé m'en empêchent. Elle a d'abord pensé que je n'étais pas un homme de parole puis elle su, comme le savent tous les bancs et toutes les chaises érudits. On m'a ensuite dit que la chaise récitait des poèmes et les nomades mongols ont été chargés de lui dire que je ne viendrais pas cette année. Elle en avait déjà eu la prescience, bien sûr. La chaise-poète en a pris son parti et elle entonne ces vers à ceux qui prennent le temps de la contemplation; elle récite ces vers de René Char, et elle pense à moi et je pense à elle :
"A trop attendre,
On perd sa foi.
Celui qui part
N'est point menteur
Ah! le voyage
Petite source."
J'ai appris depuis peu, à travers un long chant mongol parti des steppes et parvenu à Toulouse, à mes oreilles, toujours à l'affut des bruits du monde que la chaise-poète prenait son banc et son autre chaise et quittaient ensemble Hüsgül pour rencontrer le banc de l'alchimiste française Ariaga. Cette chaise-poète aime aussi la psychanalyse et depuis près d'un an d'attente, elle ne manquera pas d'en conter sur le banc de l'alchimiste Ariaga.
Voilà des instruments de pause-voyageurs, en partance pour le laboratoire-alchimiste, sans doute influencés par René Char...
Que tous les bancs du monde chez Ariaga viennent se retrouver et brisent ainsi les solitudes estivales de ceux qui restent sur place et de leurs petites sources donnent naissance à un malin petit lac limpide et rigoleur.
Après le banc de Noël, voilà une chaise mongole qui déclame en longues chansons mongoles les aphorismes des poètes français qu'elle a appris l'an passé.
Pouvez-vous lui offrir une petite place sur ce blog-ami ? Elle est généreuse, elle n'arrive point seule et ensemble nous pourrons tous nous asseoir, entendre la poésie, goûter à la beauté des choses, alors qu'à l'autre bout du monde nos frères mongols chantent encore le chant de la Terre et du départ et qu'ils le font accoucher du fond de leurs entrailles, les larmes aux yeux.
Merci pour eux.
09:00 Publié dans Alchimie, CONTRIBUTIONS, Nostalgie, poésie, rêve, Vacances imaginaires, Voyages, ambiances | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : écriture, poésie, vacances, voyages, asie, amitié