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09/08/2014

Vallée sacrée, auberge des crânes

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Après un peu plus de deux semaines, ma fille aînée, son mari et les deux petits enfants sont rentrés en France pour cause de rentrée scolaire. Nous sommes alors repartis avec Pimprenelle pour un tour dans le secteur le plus connu du Pérou, CUSCO et ses alentours, Vallée Sacrée, Machu Picchu et tutti quanti. Là nous attendait, pour nous servir de guide, un ami spéléo de notre fils, Patrick, 27 ans, père français et mère péruvienne, né et élevé ses premières années à Aguas Calientes, au pied du Machu Picchu, parlant couramment quechua, espagnol, anglais et français… ! Crapahuteur inouï, incroyable connaisseur de chaque recoin du secteur, il nous a fait passer un séjour magique dans ce cœur de la civilisation inca.

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Durant un trajet entre OLLANTAYTAMBO, forteresse inachevée, avec de multiples « pierres fatiguées » (non encore mises en place), et MORAY, centre de recherche agronomique inca, Patrick nous annonce : « vous aller déguster la meilleure « chicha » du Pérou ». C’est une boisson en général  à base de maïs, violet pour la « chicha morada » non alcoolisée, alors que la « chicha de mora », alcoolisée, est une sorte de « bière de maïs ».

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Il nous arrête au bord de la route devant une maison sans enseigne, avec seulement, près de la porte, deux crânes de momies impassibles !

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L’intérieur est un incroyable mélange de bric et de broc d’élevage de « cuy » (cochon d’Inde, très bon) pour alimenter la cuisine et où sont aussi fabriquées les « chichas »; il fait aussi office d’épicerie, de bar, de restaurant, avec des poussins, des chatons courant partout. Dans un coin, sous un tissu, deux autre crânes si sacrés que Patrick m’interdit de les prendre en photo, et, en les recouvrant,  marmonne une incantation en quechua tout en faisant le signe de croix. Incroyable sensation de passage du temps, ce génial péruvien perpétuant des rites sans âges. Il nous explique alors pourquoi les statues religieuses ont presque toutes des cheveux véritables, ce qui m’avait toujours intrigué sans que j’ai l’ombre d’une réponse. Elle dû, sans doute, être donnée ailleurs, mais je ne l’avais jamais trouvée. Les indiens récupéraient des cheveux de momies sacrées, qu’ils utilisaient pour « perruquer » les Christ et autres statues chrétiennes. Ils allaient, dans les églises, prier leurs ancêtres en toute quiétude, sous le regard confiant des clercs imbéciles, persuadés de leur pouvoir, incapables d’imaginer pareille duplicité chez ces indiens taciturnes et, pour eux, totalement  stupides…
Les chichas étaient sublimes, dont une à la fraise assez étrange. Après les salutations d’usage, un peu « sonnés » par ce télescopage des temps, nous sommes repartis vers MORAY, où là nous attendaient d’incroyables paysages. Mais la suite au prochain numéro…

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 Texte et photos ÉPHÊME, mise en page Ariaga.

05/08/2014

Pérou, pêcheurs et pélicans

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HUANCHACO, à l’aube.

Mon fils nous avait organisé un séjour à TRUJILLO, sans le petit Y.M, resté avec sa mère à LIMA. Il avait loué un grand appartement dans un immeuble donnant directement sur la plage de HUANCHACO, à l’origine petit village de pêcheur . Le troisième matin, je me suis réveillé à peine après l’aube, et après avoir un peu tourné dans le silence, je suis allé jeter un coup d’œil à la grande baie vitrée donnant sur le Pacifique. Et là, choc :

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devant moi, à quelques centaines de mètres, juste avant la zone où les vagues ayant parcouru des milliers de kilomètres venaient mourir dans l’extase écumante des rouleaux, un pêcheur local pêchait, dans un tourbillon de pélicans sur son minuscule « cabalitto de totora », (petit cheval de roseaux). Ces bateaux sont très proches des « balsas de totara » du lac Titicaca, qui sont simplement un peu plus trapus. Les jours précédents, le vent et la mer avaient empêché toute sortie (et baignades…, sniff pour les petits enfants), et, du coup, nous avions visité CHAN-CHAN, tout proche. C’est sur ce site de 20 km2 de la période CHIMU, édifié entre 850 et 1470, que l’on peut voir des représentations de pélicans, vénérés depuis toujours car ils indiquent les bancs de poissons aux pêcheurs. On y a aussi retrouvé des représentations de ces embarcations peintes sur des poteries.
J’ai sauté sur mes jumelles, ai vu que d’autres pêcheurs sortaient en mer plus loin, puis me suis rué sur mon appareil photo pour sceller ce moment magique, hors du temps, d’une rare beauté. j’ai doucement réveillé ma femme, puis mes enfants afin qu’ils puissent se laisser porter par cet instant. Après m’être fait un peu rabrouer par les jeunes pour ce saut du lit, horrible à cette heure, ils m’ont tous remercié… avant d’y retourner. Je suis resté deux heures à suivre le ballet des vagues, des pélicans et de l’esquif, avant qu’il aille se fondre au nord dans la légère brume du matin.
Le soir… premier bain dans le Pacifique (dégueulasse, car le courant de HUMBOLT remontant vers le nord charrie toutes les cochonneries du Chili et du Pérou, en particulier l’agglomération de LIMA), et la rencontre avec un aimable pélican baguenaudant près du wharf sur pilotis de la ville. Très imbus de lui-même, ou espérant un poisson comme récompense, il s’est laissé photographier sous tous les angles dans la superbe lumière de la fin d’après-midi, avant que nous allions finir la soirée avec quelques « cebice », poulpes grillés, et autres sublimes « plats de mer ».

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Texte et photos ÉPHÊME mise en page Ariaga

17/07/2014

À La Rochelle, la nuit est tombée

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La musique des Francofolies qui imprégnait toute la ville de La Rochelle jusqu'aux murs des maisons s'est tue, la nuit est venue mais les lumières brillent toujours et la grande roue symbolise le flot incessant des vacanciers qui circulent sur les quais et me font penser à un fleuve aspirant à la mer.

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La marée est basse, on démolit les gradins remplacés par les voiliers et ce petit bateau rouge  échoué sur la vase fait encore le fier car il ignore que la fête est finie.

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C'était beau, il y en avait pour tous les budgets du  spectacle de rue aux luxueuses tentes où on buvait le champagne, l'essentiel pendant cette folle fête c'était de ne pas perdre la tête et...

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de savoir, pour les nostalgiques, que, comme cette puissante sculpture de vague, les Francofolies  déferlent depuis longtemps sur la Rochelle alors cela recommencera, encore et encore ...

Ariaga

14/07/2014

Les chiens aussi vont aux Francofolies

Le spectacle est partout dans la rue pendant les Francofolies de La Rochelle. C'est un peu comme si la ville entière vivait au rythme de la musique et des rencontres. J'ai surtout l'impression de devenir un regard et une grande oreille tant il y a à voir et entendre.

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Que regardent-ils ? Des musiciens, des chanteurs des équilibristes, des groupes bariolés de musiciens et danseurs venus de très loin. Je ne sais plus  ...

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Les chiens aussi vont aux Francofolies...

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et ils regardent sagement les spectacles de rue en compagnie de leur maître...

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 même il leur arrive  de faire de belles rencontres !

Ariaga

11/07/2014

Francofolies, l'attente

Quand on se promène dans La Rochelle au moment où vont commencer les Francofollies il règne une ambiance d'attente. Certains sont tellement pressés de trouver leur place pour écouter, dormir, échanger que le spectacle commence en dehors des lieux mythiques du festival.

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Ceux-là ont emporté leur maison sur leur dos et sont parés pour toute éventualité y compris dormir dehors par tous les temps.

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Des cyclistes ont trouvé le meilleur emplacement de l'autre côté du canal à quelques encablures de la grande scène. 

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Certains ont commencé à prendre place pour entendre gratuitement les concerts car la sono est généralement tellement assourdissante que l'on est saturé de musique si on habite à moins d'un kilomètre. Ils ont été déçus car cette année le son était beaucoup moins fort. Égoïstement, même si j'aime les Francofolies, j'ai bien apprécié de pouvoir dormir la nuit ...

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Les interdictions sont faites pour être contournées et il y avait de sympathiques petits groupes qui jouaient un peu partout pour notre plus grand plaisir.

Vous pouvez cliquer sur les photos pour agrandir et suite au prochain numéro !

Ariaga

08/07/2014

Le Laboratoire en vacances, ambiances...

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Comme tous les ans, le Laboratoire du rêve et de l'Alchimie Spirituelle ne ferme pas ses portes pendant Juillet/Aout. Il s'adressera non seulement à ses fidèles "laborantins" mais surtout à tous ceux qui, pour des raisons diverses, ne participent pas à la grande migration. Nous quittons les sujets habituels pour des récits plus distrayants. En 2014 nous n'allons pas voyager dans l'imaginaire, comme ce fut souvent le cas, mais plutôt dans le domaine des  ambiances, des impressions, des visions un peu différentes d'événements ou de lieux. 

Nous commencerons par La Rochelle, la ville où je réside. Par exemple, les Francofolies telles que je les ressens et surtout les entends alors que j'habite très près de la plus grande scène en plein air et de pas mal d'autres lieux. Je reçois en cette période Éphême et sa femme alors je pense que leurs impressions amplifieront les miennes. Je vous parlerai probablement aussi, à ma manière, du Musée des Automates et aussi .... je ne sais pas encore ce sera  au gré de ma navigation dans la Rochelle.

En Aout, nous aurons les impressions de Éphême pendant son voyage annuel d'un mois au Pérou. Je découvrirai comme vous.

A très bientôt, le montage des scènes des Francofolies me semble très avancé.

Ariaga

28/06/2014

L'emploi du nous dans les thèses

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Vous pensez peut-être, amis lecteurs, que cette paire de chaussures qui semble avoir beaucoup servi n'ai rien avoir avec avec le processus de fabrication et de soutenance d'une thèse mais j'y vois le symbole d'un très longue et douloureuse marche et du besoin d'abandonner ces deux objets de souffrance quand on est arrivé au bout du chemin.

Mais je m'éloigne de mon sujet qui était l'emploi du nous dans les thèses. Il est en effet demandé au rédacteur de ce lourd pavé (si ce n'est pas gros c'est que l'on a pas assez travaillé !) d'employer le nous au lieu du je. Il parait que ce "pluriel de majesté" est un "pluriel de modestie" car il y a d'autres personnes impliquées, par exemple le directeur de thèse. Pour moi, cela m'a surtout donné une sorte de dissociation schizophrénique dont je vais tenter de guérir dans le futur site (ouverture le 7 Septembre) où mon travail consistera à réfléchir sur ce cas difficile !

En effet, cet emploi du nous me ramène à Jung qui disait dans Ma vie  qu'il y avait deux personnes en lui. Pendant ce long travail, quand il s'agit de philosophie dite "générale" on est censé avoir une grande (enfin on le croit ...) idée, une thèse, et la défendre de manière pertinente et suffisamment ennuyeuse et obscure pour avoir l'air profond. Le problème c'est que nous avons été deux à ramer pendant des années pour arriver à un résultat qui permette que le jury dise oui. Il y avait un moi soutenu par la voix intérieure qui avait inspirée ma recherche et puis ma "persona", cet autre moi, le moi public qui voulait être aimable pour un directeur de thèse plein de gentillesse mais auquel mes idées faisaient très peur et qui ne connaissait pas du tout Jung. Aimable aussi pour les futurs membres du jury au sujet desquels il me disait : Cela ne passera pas ; et bien d'autres contraintes ... Ce deuxième moi a souvent gagné et c'est la persona qui a rédigé la plus grande partie de la thèse et fait suffisamment le beau pour réaliser une belle soutenance.

Je pense ne pas être la seule à avoir ressenti ce fossé entre ce que l'on pense et ce que l'on écrit dans un travail universitaire et c'est pour cela que je me suis un peu épanchée sur ce sujet alors que vous savez tous que je n'aime pas trop personnaliser mes notes même si, selon une de mes lectrices, j'ai fait des progrès ces derniers temps. Cette note est aussi une introduction au fait que je vais sur le site  tenter de critiquer ce second moi avec, je l'espère, une note d'humour.

Ariaga

 

 

21/06/2014

Musique et poésie

 En ce jour de de la fête de la musique, j'ai réuni pour vous, amis lecteurs, quelques poésies ayant pour thème la musique dont j'ai reçu le cadeau de l' inspiration à différentes périodes depuis les débuts du blog . 

 

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 La musique est une fleur qui s'épanouit en vibrations fines et pénétrantes


La musique est un art total de l'esprit et des sens.

 

La musique est langage, chant, architecture, nombres, cathédrale des sons, ordre, harmonie, géométrie sacrée.

 

La musique se regarde quand le rêve éveillé se nourrit de ses notes.

 

La musique est onde cosmique qui se propage jusqu'à la chair et pulse le sang au rythme de l'amour.

 

La musique est instant et pause dans l'instant, répétition, assuétude quand s'écoutent encore et encore les mêmes notes indispensables.

 

La musique se fait au bout des doigts qui jouent sur la table, sur la chair sonore des genoux frappés, avec les mains brûlantes qui battent les tambours.  

 

La musique berce, endort, excite jusqu'à l'extase. Hautaine, elle valse dans les salons, joyeuse, elle trille comme un oiseau. 

 

La musique casse les voix andalouses pleurant l'amour perdu et crie la souffrance des peuples opprimés.

 

La musique est parfois silence tout gonflé des sons retenus.

La musique est.

 ***

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Sortir de chez soi,

fuyant les lumineuses chimères,

arracher de ses doigts tremblants,

arracher jusqu'au sang,

les pierres du mur de la peur.

 Avancer sans parures,

vers le lieu des épousailles du ciel et de l'abîme,

et sourde au caquetage mental,

ne plus entendre que la note qui caresse l'âme,

la note ruisselante

de l'Unique Musique.

 ***

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C'était avant le temps,

quand la scène était déserte.

Le cosmique, qui était et n'était pas, retenait son souffle et soudain, dans une grande expiration, il a posé ses partitions sur le pupitre et habité les chaises du quatuor.

Terre, eau, air feu.

Les musiciens de la nature ont d'abord joué dans la pénombre,

joué les notes de la copulation des ténèbres et de la lumière,

joué les notes de la lutte sauvage des éléments,

Joué à mourir et à renaître.

Puis,

s'est allumé le soleil intérieur et l'amour, porté par le son de la note unique, est arrivé sur la pointe des archets pour célébrer les noces mystiques du Roi et de la Reine.

 ***

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 Quand vibre la note intérieure

 L'inouïe fleur de l'ouïe s'épanouit 

 Les rires purs éclatent tout nus

 Les couleurs chantent leur fusion

 Et l'on arpège au bout du son

 Spiralant

 Balançant

 Dans un bain de fréquences

 Sur des cordes vibrantes

lianes de lumière

Surfant l'univers

 Jusqu'au son primordial

Là où pulse la Source.

 

Ariaga

13/06/2014

Pensées du carnet

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Quelques pensées matinales notées sur mon carnet :

***

Si je remplis mon sac à dos de certitudes je risque d'être retardée par leur poids.

***

Il est plus facile de prêcher la bonne action que de la mettre en pratique.

***

Un train circule dans une direction et en croise un autre qui va en sens inverse. C'est à ce croisement où mon regard rencontre l'autre regard que je voyage entre deux portes.

***

Parfois, il y a tellement de bruits parasites que je n'entends plus le Vieil Alchimiste qui parle à l'oreille de mon cœur.

***

En ce nouveau matin, quelle merveille, je respire !

***

Ariaga

05/06/2014

Cuisine et alchimie

Cela fait déjà longtemps que je fréquente le blog culinaire de Marie claire intitulé Du miel et du sel (cuisine poétique) http://www.dumieletdusel.com/ Elle a ouvert un autre blog Ni cru ni cuit  http://www.nicrunicuit.com/qui est l'émanation de son livre, du même nom,  paru récemment en librairie. Quand j'ai lu sa présentation du livre et du blog j'ai été enthousiasmée et je lui ai écrit combien je trouvais "alchimique" sa présentation des processus de fermentation. Je lui ai alors demandé si elle ne voulait pas m'écrire un texte pour le Laboratoire et elle m'a écrit une note qui a du lui demander un grand travail et que je trouve excellente. Cette note, beaucoup plus longue que ce que je publie d'habitude, a d'abord été postée sur son blog et maintenant je vous en propose une partie en vous incitant à en lire l'intégralité à l'adresse suivante http://www.nicrunicuit.com/archives/2014/04/10/29636515.h...

Bonne lecture

Ariaga

 

 Fermentation et Alchimie : le sel, l'oeuf, l'athanor et l'élixir philosophal

On peut faire un parallèle entre les processus de la fermentation des aliments et ceux de l’alchimie. Peut-on dire que la fermentation a inspiré les alchimistes du Moyen-Âge ? Il est certain qu’ils n’ignoraient pas les détails des fabrications, souvent le vocabulaire alchimique et celui de la fermentation sont identiques.

extrait de l'Alchimie de Flamel, par le Chevalier Denys Molinier
Crédit photo Wikipédia

Au centre  de l'image est l'athanor.
Et tout à droite on reconnait le sceau de salomon, qui est aussi l'emblême des brasseurs.

La transformation fermentaire, avant la découverte de l’existence des microbes, était quelque chose de très mystérieux, quasiment un procédé magique dont on constatait les effets en ignorant les causes. Il s’agit d’une transformation de la matière qui s’opère seule, dans la durée du temps, sous certaines conditions plus ou moins connues, sans apparemment que la main de l’homme n’intervienne. De plus cette transformation est bénéfique : la matière se conserve alors qu’elle devrait pourrir, et elle est bonne pour la santé, donc pour prolonger la vie.

Le but des alchimistes est la fabrication de la pierre philosophale, ou de l’élixir philosophal. Ces deux substances sont guérisseuses, pouvant même conférer l’immortalité à celui qui en use. La légende dit que Nicolas Flamel, alchimiste  parisien du XIV° siècle, aurait découvert un élixir d'éternelle jeunesse dont il aurait usé sur lui et sa femme Pernelle. Cet élixir a donc les mêmes effets que ceux de la fermentation : reculer ou annihiler l'effet du temps qui passe en conservant la matière dans un état immuable. Vous retrouverez votre pot de choucroute intact un an plus tard, alors que le chou resté dans la terre aura pourri depuis longtemps.

La pierre philosophale permet aussi la transformation du plomb, métal lourd et vil, en or, métal pur et idéal. Les métaux alchimiques ne sont pas des substances chimiques, ils représentent des « états » de la matière. Selon l'alchimie, tous les métaux sont enfouis dans le centre de la terre où ils terminent leur évolution qui se termine en or, qui est le plus pur et le plus parfait des métaux.

Ces connaissances plus ou moins secrètes, transmises dans un langage codé et rempli de symboles difficiles à déchiffrer reflètent un aspect philosophique. Selon l'alchimie toujours, le spirituel est inclus dans la matière. Toute chose contient un « principe souffre », un « principe mercure » et un « principe sel », qui représentent symboliquement l’âme, l’esprit, et le corps. Comme dans la fermentation, le sel est un élément important. Dans sa version alchimique, il sert à la cohésion entre le souffre et le mercure, c'est à dire l’âme et la pensée : sans le corps, il n’y a pas de pensée. Le processus de séparation entre ces éléments est  justement appelé « putréfaction ». Logique, si on se rappelle que le sel matériel empêche justement la putréfaction des aliments grâce à la fermentation qu'il favorise. Si le sel était si important sous l’Ancien Régime qu'il en était taxé, c’est parce qu’il servait principalement à conserver, donc fermenter la nourriture, l’un ne va pas sans l’autre.

extrait de l'Alchimie de Flamel, par le Chevalier Denys Molinier
Crédit photo Wikipédia

L’alchimiste va purifier ces trois principes séparément, selon différentes étapes de mort et de renaissance que sont la dissolution, purification et coagulation, puis les réunir à nouveau pour produire la pierre philosophale.

 Le processus alchimique peut être considéré comme étant la métaphore d’un processus psychique, c’est ce qu’a fait le psychologue Carl Gustav Jung. C’est un travail de transformation intérieure qui mène vers une plus grande ouverture spirituelle, appelée « individuation », un accomplissement, qui consiste en une réunification des différentes composantes du psychisme. Le plomb et l’or, le souffre, le mercure et le sel étant les métaphores des divers états et énergies de ce changement spirituel.

Lire la suite en cliquant sur le lien suivant http://www.nicrunicuit.com/archives/2014/04/10/29636515.h...

30/05/2014

Pensées bulles

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En ce moment je me sens un peu comme si j'étais enfermée sous la banquise mais je creuse des trous pour respirer et il s'en échappe des bulles de pensée. En voici quelques unes, très brèves, ce qui est normal car le froid les a fait se contracter. La photo bandeau, c'est juste pour faire joli ...

Aimer ce qui a lieu plutôt que de regretter ce qui a eu lieu ou de rêver à ce qui sera.

***

L'ataraxie (absence de trouble) est un frein à l'alchimie spirituelle.

***

On se nie soi même quand, pour être apprécié, on tente de ressembler aux autres.

***

Quand le mot s'échappe de notre mental, il nous écrit.

***

Ariaga

23/05/2014

Chemin de vie

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Un chemin devient un chemin quand on marche sur ce chemin.

Les larmes cessent d'être de l'eau salée quand elles sont de tristesse ou de joie.

La poésie écrite cesse d'être une suite de mots quand elle devient émotion.

L'émotion se renouvelle avec le cheminement et ce texte, écrit il y a quatre ans sur ce blog, m'a semblé être celui d'une femme à la fois semblable et différente qui avait épongé une eau brûlante mais nourricière. Je vais à nouveau partager l'émotion avec vous, amis lecteurs.

 

La femme buvard

 

Plage à marée basse.jpg

 C'est une femme buvard qui assèche les pleurs

Vous qui passez par là

N'oubliez pas

De déposer devant sa porte

Une perle d'amour

Juste une larme

Sous peine de la voir mourir

De soif et d'inutilité ...

Ariaga

 

11/05/2014

Couples, la distance ...

Trois photos de couples, prises dans le même coin à la même heure, qui m'ont semblé illustrer l'idée de proximité et de distance entre les êtres. Dans un monde où tout est "relation" cela me semble plus parlant qu'un long discours ...

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Ariaga

09/04/2014

Le Pérou

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ÉPHÊME, que les habitués du blog connaissent bien, est parti pour un mois au Pérou. Ce n'est pas un simple voyage touristique car son fils travaille à Lima où il est marié avec une péruvienne. Je suis intéressée par ce voyage qui me fait espérer pour le blog, pendant les vacances d'été, de beaux textes et  des photos originales et, qui sait, peut-être même des dessins.

Je lui avais demandé, pour illustrer cette courte note, de m'envoyer une photo d'un précédent séjour et je dois dire que son choix m'a particulièrement séduite car je trouve qu'elle est un récit à elle seule. Le regard de cette pure indienne dans un car, en train de regarder son téléphone, me semble résumer beaucoup de choses sur la manière dont la société évolue au Pérou.

Ariaga

 

 

 

29/03/2014

Une lettre d'anniversaire de Jung

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En ouvrant, au hasard, le dernier tome de la correspondance de Jung, j'ai lu une lettre qui m'a émue car elle montre un homme simple, aimant faire plaisir, même à des inconnus. Il faut aussi savoir qu'il était à la fin de sa vie et que sa correspondance lui demandait beaucoup d'efforts. Cela ne l'empêchait pas de répondre aux nombreuses sollicitations.

Le fils du destinataire de cette lettre ne connaissait pas Jung mais il lui avait demandé d'envoyer une lettre de vœux à son père pour ses soixante dix ans. Le père n'avait jamais rencontré Jung mais avait pour lui une grande admiration. Je suppose que ce fils attentionné voulait faire à son père un très beau cadeau d'anniversaire avec un écrit de la main de ce grand homme. Voici cette lettre datée du 27 octobre 1958 :

"Un petit oiseau m'a appris que vous avez atteint votre soixante-dizième anniversaire. Bien que je ne vous connaisse pas, je présume que vous êtes assez heureux de cette réussite. Ce n'est pas rien. Je peux en parler moi-même avec quelque autorité puisque j'en suis à ma quatre-vingt-quatrième année, que je me trouve en assez bonne forme encore et que lorsque je regarde derrière moi, comme vous le faites probablement en ce jour de célébrations et de congratulations, je vois la longue file de mes cinq enfants, de mes dix-neuf petits-enfants, et de mes huit ou neuf arrière-petits-enfants (leur nombre n'est pas tout à fait certain, car à intervalles réguliers il en tombe un nouveau du ciel). La jeunesse arrive à sa maturité, comme on dit, à soixante dix ans ; à certains égards elle n'est pas aussi agréable, mais à d'autres elle est plus belle que l'enfance. Je veux croire que dans votre cas la deuxième partie de cette phrase se justifie d'elle-même.

Avec mes meilleurs vœux."

Je pense que le destinataire, un américain, à été ravi de son cadeau. Je vais réfléchir à ma grande détestation des anniversaires. C'est une leçon que le livre se soit ouvert à cette page et cela signifie probablement que je dois changer d'attitude ...

Ariaga