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13/09/2015

Transmutation et déménagement

écriture,philosophie,alchimie,Jung,société,culture,spiritualité

Transmutation a pour origine le mot latin transmutatio qui signifie transposition de lettres. Je vois là une amusante allusion au fait que le libellé de mon adresse a changé.

Dans transmutation il y a mutation ce qui implique un déménagement. Je ressens fort l'importance du terme mutation. Je suis mutée, par ordre du Cosmique, en un autre lieu où je suis appelée à une autre vie, à d'autres relations, à un autre service envers autrui. La transmutation, changement d'une chose en une autre n'est pas, dans le cas de mon déménagement, une altération de la forme de mon corps mais une autre manière d'être extérieure et intérieure. On pourrait faire un rapprochement (un peu hardi!) avec cette transmutation de valeurs (unwertung) qui est plutôt une transvaluation, dont parle Nietzsche. C'est la promesse d'une vie nouvelle.

Je crois que l'on pourrait aussi dire que, comme pour l’œuvre alchimique, il y a dans le déménagement, dont le but est l'inatteignable installation parfaite dans le nouveau lieu, des degrés. Cela ne se passe pas toujours dans l'ordre car, dans mon cas, la distillation, cinquième degré sur les sept, a précédé le premier degré, la calcination. En effet, J'ai pour habitude, quand je déménage, de me séparer de la moité de ce qui ce trouve dans les placards (hors livres) car, en regardant bien, je m'aperçoit que c'est parfaitement inutile.  C'est une forme de distillation ! Maintenant, en espérant pouvoir remonter les marches de l'escalier alchimique, je suis tout en bas au stade de la calcination ...

J'espère, amis, que vous comprendrez que cette petite étude alchimique est seulement un amusement de l'esprit  destiné à réamorcer la pompe de mon inspiration.

Ariaga

 

30/08/2015

Handicapé (bis,23)

 

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Toi, le handicapé anonyme dont l'ombre rampe vers la porte et les couloirs sans fin de l'hôpital,

le regard cherche la lumière de la fenêtre,

je voudrais découper ton nom aux ciseaux des mots, aux ciseaux des sons, dans la langue des oiseaux des anciens alchimistes.

Handicapé, caché derrière le H, la hache qui a coupé le fil, il y a l'an, ces années que tu comptes et peuples de tes rêves. Hand est la main que je voudrais te tendre pour l'invitation au voyage. Au centre je devine Icare et son vol plein d'espoir. Je vois aussi la cape tissée d'amour pour t'envelopper et le cap qu'il nous faudra tenir pour arriver au but ultime, à la dernière station des vacances imaginaires.

Toi, l'anonyme que l'on promène du lit au fauteuil et du fauteuil au lit, ta chambre est la dernière station de notre train.

Je viens te chercher, nous venons te chercher car je ne suis pas seule. Tout l'été nous avons voyagé vers toi dans le seul but, par la force de notre rêve, par la force de notre amour, de t'emmener avec nous. Pas dans un pays lointain, pas dans des lieux grandioses, simplement descendre le petit chemin, juste à gauche du banc des premiers jours de l'été, et marcher tous ensemble sur la plage.

Tu penses, tu ne dis pas, les mots aussi sont partis, tu penses, je ne peux pas marcher, mon corps s'est absenté.

Ce n'est pas important. Tu es moi et les autres, tu es moi et je suis celui qui est assis dans le fauteuil devant la fenêtre.

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Tu es pieds nus et tu marches sur le chemin humide comme un enfant qui naît. Ce chemin qui conduit vers la mer. Sur la plage, le sable fin s'insinue entre tes doigts de pieds. L'odeur marine pénètre chaque pore de ta peau et la vague de la marée montante frissonne le long de tes jambes . Tu cours, tu danses dans la poussière bleue des gouttes d'eau. Tu n'es plus que sensations et le cri de joie qui monte à ta gorge nous le poussons tous ensemble.

Par une après-midi de fin d'été, dans un rayon de lumière, le long train de banc des vacances imaginaires est arrivé à destination.

Ariaga

27/08/2015

Construction du village de l'Amour (bis,20)

 

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Comme un cordage enroulé,

une chaîne d'amitié, nous a servi à tirer, vers des lieux qu'ils ignoraient,

des hommes emprisonnés.

Ce boulet aux pieds, ce poids sur le coeur, tout ce qui les empêchait de voyager librement, est devenu ballon s'échappant aux vents de l'imaginaire.

Et quand ils sont revenus de leurs folles aventures, ils n'étaient plus solitaires. Un village s'était construit dans l'Athanor, un village aux reflets d'or, un village tout plein de bancs et de sons de cloches sonnant la liberté intérieure. Un village du nom d'AMOUR.

Ariaga

 

21/08/2015

Explosion!(bis,15)

 

 

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   Chers compagnons des vacances imaginaires, chers voyageurs des bancs du train du rêve, je crois que les effets conjugués de notre imagination active et de nos divers phantasmes d'évasion ont été trop puissants.  Aslè m'avait bien parlé d'un moyen explosif, le grisou, pour propulser la locomotive, je ne savais pas que ses idées avaient autant de force ! 
   Mon cher Athanor-Ordinateur, qui semblait si heureux du Léopard que je lui avais offert, a du se trouver dépassé par toutes les énergies que lui offraient si généreusement les lecteurs, surtout ceux qui viennent déposer sur le banc leurs mots, ces mots qui servent de carburant pour nos voyages sans limites. C'était trop, trop fort, trop beau et, hier soir, la batterie d'Athanor, son propulseur pour s'éloigner du banc, a tout simplement explosé! Athanor est solide et fidèle et son corps fixe n'a pas été endommagé. J'étais quand même quelque peu secouée... Dès ce matin, un grand sorcier de mes amis a prodigué ses soins et le train et les voyageurs, un peu choqués, sont repartis grâce à un Athanor moins mobile mais toujours aussi vaillant. 
   Vous voyez chers amis que l'on peut vivre de dangereuses aventures sans quitter son bureau...son banc plutôt.
              Ariaga

20/08/2015

Du carburant pour le voyage (bis,14)

 

 

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   C. G. Jung, que je préfère appeler Carl Gustav, car il fait partie de mes amis intérieurs, est, depuis le début des vacances imaginaires, assis sur le banc principal, on pourrait dire la locomotive du train de voyage des bancs. Lui, si présent sur le blog, s'est montré très discret depuis le départ. Je crois qu'il nous observait avec son sourire ironique si séduisant. Et puis il a entendu parler de carburant de moteur, de tout ce qui pouvait propulser les bancs des voyages imaginaires. Alors il s'est levé et nous a parlé , avec un peu d'impatience. Et que faites vous de l'imagination active, le meilleur moteur pour voyager au pays de l'inconscient ?  Enseignez nous donc, ont dit en choeur les passagers des bancs. Carl Gustav s'est alors exprimé et, en prenant quelques libertés, imagination oblige il a dit :

 

D'abord, si certains d'entre vous veulent en savoir plus  sur les voyages vers ailleurs lisez le chapitre "Le voyage dans l'au-delà" du livre de Marie-Louise von Franz C.G.Jung , son mythe en notre temps (Buchet/Chastel). Pour ce qui est de l'iimagination active, allongez vous sur le banc, et laissez venir tout ce qui émerge de l'inconscient. Accueillez, comme si c'était vrai, les émotions, les phantasmes, les pensées obsédantes, les images de rêves. Vous verrez, ces éléments que vous laisserez émerger emploieront souvent pour s'exprimer un langage étrange, pathétique ou ridicule. Vous pourrez être choqués, vous dire : mais comment est-ce que je peux imaginer des choses pareilles ? Pas besoin de comprendre, recevez comme un cadeau. Vous pouvez dialoguer avec ces éléments qui remontent à la surface et surtout en profiter pour exprimer toute la puissance de votre imagination. Écrivez les, dessinez les, vous pouvez même les danser...et surtout soyez spontanés, ne cherchez pas à trop bien faire, à esthétiser. Laissez simplement se réunir harmonieusement les deux tendances du conscient et de l'inconscient et votre iimagination voyagera comme celle des grands artistes dont les cloisons avec les richesses de l'inconscient sont plus minces que chez les autres humains.

 

  Je sens que le train de banc va prendre de la vitesse. Carl Gustav qui a déjà fait le plus grand Voyage, celui du passage dans l'au-delà, nous a donné une nouvelle impulsion. L'imagination active est un super carburant. 

              Ariaga

14/08/2015

Rêve de bancs (bis,10)

 

   Les rêves de voyages imaginaires des habitants du banc commencent à monter comme une marée et je dois ouvrir l'écluse, sous peine de submersion. Certains sont particulièrement beaux et originaux et ils seront publiés mais, aujourd'hui, j'ai eu envie de vous offrir celui de Éphême parce qu’il fait le lien entre le haut et le bas si cher aux alchimistes.J'ai aussi beaucoup aimé l'humour de son aquarelle. Ce banc botté ... .Bonne lecture. Texte et illustration Éphême.
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   " Ce brave banc maritime s’ennuie un peu, une marée haute, une marée basse, toujours pareil, bravant les mouettes... Il connaît, par les livres oubliés sur ses planches (oui, il sait lire, un vieux philosophe misanthrope le lui a appris, patiemment), des comparses partout, qu’il aimerait visiter, mais il est cloué au sol, comme une bitte d’amarrage veuve de ses haussières.
    Il rêve d’autres bancs avec qui causer, nichés dans les barkhanes et les sifs grelottant de chaleur du Ténéré, ou dans les sombres réfectoires troglodytes de Cappadoce, polis par les siècles, taillés dans le tuf volcanique  sous une Dormition de la Vierge. Mais ce qui l’intrigue le plus, ce sont les bancs durs du calcaire, ses collègues des karsts dentelés, ceux qui devinent d’autres eaux… Ils sont l’antre des rivières aveugles, cascades sourdes, lacs d’opale verte, où l’eau acide burine sans fin la roche rétive, façonnant coups de gouge géants ou banquettes aériennes. Puis paresseuse, mais têtue, après s’être insinuée dans les diaclases farouches, elle s’abandonne et fait l’amour avec la nuit, déposant, cristal à cristal, fistuleuses, draperies, trottoirs de gourd, coulées grasses ou buissons évaporés d’aragonite. Ce monde magique l’étourdit, car il n’existe que par le regard de l’intrus, et retourne à sa lente mastication nocturne dès que s’efface la lumière allochtone du passant. Lui, devant le miroir bleu, il voit chaque matin l’aube phosphorer à l’est, la nuit s’épouvanter chaque soir à l’ouest dans les cris des arbres, devant le halètement muet des vagues.
    Mais dans les gorges noires, tout est différent.  Le temps tricote ici à son rythme : lent, impalpable, implacide, innommable dans son rythme lent à puiser les chadoufs des jours vers les champs de la mort, la noria des aiguilles de montre ralentissant imperceptiblement, engluée par cette nuit de Terre. Nuit sans étoile, ralentissant, ralentissant dans le vide d’un temps sans repères, matrice des rêves chthoniens où l’instant n’a aucun sens, dissous puis révélés par le ballet obstiné des gouttes. Qui y pénètre perd tous ses amers, et son horloge interne n'exsude les secondes qu’avec parcimonie, une à une, épouvantées de jeter minutes, heures, jours," dans ce monde sans ciel, sans soleil, matrice froide de tous nos rêves. Ici il n’y a que roches et eau, air et obscurité, pauvre vie farouche ou inopportune, sous les gouttes sans âme du carbonate de calcium.


    Mais je me tais… L’alchimiste fofolle arrive… Elle ne doit rien deviner. Chutttt."

Post scriptum d'Ariaga : L'alchimiste fofolle n'a pas réussi à insérer la peinture de Éphême en entier dans la colonne du blog. Vous pouvez la voir non amputée dans l'album photo.

04/08/2015

Rêves de vacances au Laboratoire (bis,1)

 

 

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   Prisonniers et autres enfermés, parfois par eux mêmes et leur peur de l'extérieur, hospitalisés, personnes physiquement incapables de se déplacer et ceux qui restent à leurs côté, et ceux, nombreux, qui sont sans argent, je pense à vous car, moi non plus je ne pars pas en vacances. Ils rêvent à ce mot magique, vacances, car ils se sentent privés de liberté dans un monde où tout est tourné vers l'extérieur, vers un ailleurs où les problèmes disparaîtrons et où la vie sera plus belle.
   Ne soyez pas tristes, amis lecteurs, il nous reste , comme je vous l'avais dit l'été dernier, la plus grande liberté, celle que personne ne peut nous ôter : voyager dans notre tête. Nous pouvons pouvons réfléchir, contempler une photo et y pénétrer en imagination, explorer l'intérieur de nous mêmes, rêver sur quelques lignes de prose ou de poésie. Nos possibilités de projection sont illimitées. Si nous le voulons vraiment, nous possédons le moyen de transport existant le plus rapide pour visiter jusqu'aux galaxies. Alors, vous comprenez, ceux qui s'entassent sur les autoroutes pour aller vers le "soleil" ou qui s'envolent à destination de lointains pays, ne serons jamais aussi rapides que nous. Et puis, il y a souvent des merveilles à quelques mètres ou à quelques kilomètres et aussi des ravins, des sommets, des aventures, de l'amour, en nos territoires intérieurs tellement inexplorés. 
  Le voyage durera tout l'été et, comme l'année précédente, se passera sur un banc. C'est économique, non polluant, convivial. Tout le monde peut y participer. Vos blogs, commentaires, mails, seront une source commune de départs en vacances dans la tête. Et ne croyez pas que le Laboratoire du Rêve et de l'Alchimie Spirituelle abandonne sa recherche de transmutations . Ce qui se passera cet été permettra d'accumuler un précieux combustible pour alimenter l'Athanor à la rentrée.
  Le banc fait face à une mer vide que l'on peut remplir de tous les possibles : navires, baleines, sirènes, hautes vagues appelant le surf, couchers de soleils sublimes. Derrière le banc des terres inconnues car nous pourrons agrandir l'espace suivant nos rêves et nos fantasmes.
   Je serai assise sur ce banc avec mes amis intérieurs imaginaires. Je ne vous les cite pas tous car je craindrais d'être taxée de multiples dédoublements schizophréniques mais les habitués du blog connaissent déjà le Vieil Alchimiste murmureur à l'oreille de mon coeur qui me chuchote parfois des choses insensées, Carl Gustav J. qui a été très jaloux d'être un peu délaissé l'été dernier alors que de belles dames, aux charmes desquelles il était si sensible de son vivant, fréquentaient le banc. Il y aura aussi cette figure masquée exigeante et fugace qui se cache sous le nom d'Inspiration Poétique. Et des images échappées de mon appareil photo. 
   Ne croyez pas que nous allons rester là occupés seulement à dialoguer, philosopher, psychanalyser, bref à faire surchauffer nos neurones. Le banc n'est pas immobile, il voyage tel un tapis volant. Ce sont les vacances non ?  et j'espère, avec tous ceux qui viendront s'asseoir près de moi, tenir un journal, le plus quotidien possible même si ce n'est qu'une simple phrase, de nos explorations intérieures et extérieures.
   Je vous embrasse tous amis connus et inconnus et bonnes vacances imaginaires.  
                  Ariaga  

16/06/2015

Inspiration Edgar Morin

Edgar Morin,philosophie,société,spinoza,nature,culture,écriture,livres,chat,photo

En reprenant mon travail de thèse sur le site C.G.Jung, rêve alchimie homéopathie, je me rends compte de la profonde influence qu'on eu Spinoza (je vous en parlerai un jour) et Edgar Morin sur ma réflexion et sur la construction du travail.

EDGAR MORIN, sociologue et philosophe bien vivant et très actif malgré ses 93 printemps (c'est encourageant!) est considéré comme le père de la pensée complexe, une pensée qui ne peut que m'inspirer quand je dis à longueur de blog préférer les et/et aux ou/ou. 

Je vais vous proposer ce qui me vient spontanément à l'esprit, ce qui reste quand on a beaucoup oublié, sur les grand thèmes proposés par Edgar Morin  et je crois bien que je vais me faire plaisir et lui consacrer du temps avant la période "vacances" du Laboratoire. Même mon chat est d'accord !

- Refus de la connaissance parcellaire et réductrice.

- Refus d'enfermer le réel dans un système de pensée.

- Dialogue indispensable entre l'ordre et le désordre.

- Importance du RE (RElation, REprésentation etc)

- Importance de penser ensemble.

Il ne me reste plus qu'à aller voir ce que j'avais souligné dans les premiers tomes de " La méthode " et ce n'est pas rien !

Ariaga

 

08/06/2015

La pêche aux idées

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Environ 750 notes, 22000 commentaires, sauf périodes difficiles j'ai toujours eu des idées pour alimenter ce blog. Et pourtant, amis lecteurs, depuis quelques temps c'est la grande sécheresse. J'ai des idées, j'en ai même trop, qui courent comme des folles dans ma petite tête, mais vraiment aucunes qui me semblent présenter un intérêt suffisant pour que je les propose en partage. Raconter ma vie ? Ce n'est pas trop mon genre. Des citations ? Oui, mais point trop n'en faut car cela peut devenir un paravent du vide de la pensée. Des poésies ? Quelques unes  unes sont venues mais c'est quand même rare.

Je me demande si il n'y a pas une sorte de mer aux idées où ceux qui se connaissent vont puiser car, chez les amis de blog que je lis en ce moment, je trouve beaucoup de choses belles et intéressantes. Peut-être qu’il ne reste plus rien pour moi ! Et je n'ai pas, non plus, beaucoup de courage pour laisser des commentaires car, pour cela aussi quand je vois la qualité des vôtres, il faut des idées. En plus, je me demande si je ne suis pas entrain de devenir paresseuse.

Je vais sérieusement devoir jeter mes filets et aller à la pêche ...

Ariaga

 

22/05/2015

Mircea Eliade : Jung et Freud

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Je propose aujourd'hui aux amis lecteurs une citation de Mircea Eliade extraite de son article intitulé Jung ou la Réponse à Job publié dans le cahier de l'Herne qui lui est consacré (p.247). Comme c'est un peu long et que j'en connais qui n'aiment pas lire tes textes touffus je me suis permis de mettre en caractères gras ce qui me semblait important. Ariaga.

"Le théologien protestant Hans Schär, auquel on doit déjà un beau volume sur la pensée religieuse de Jung, se demande, dans un article récent si, d'ici cent ans, La réponse à Job ne sera pas considérée comme un livre prophétique. Or, lorsque Jung avait publié ses premières études sur l'inconscient collectif et, par conséquent, s'était détaché du freudisme, il parait que Freud disait de son ancien collaborateur : "Il était au commencement un grand savant, mais maintenant il est devenu prophète !" Certains voient dans cette boutade du Maître le plus grand éloge : ils considèrent, en effet, le professeur Jung comme un prophète des temps modernes. Car, si Freud a eu le grand mérite de découvrir l'inconscient personnel, Jung a découvert l'inconscient collectif et ses structures, les archétypes ; par ce fait, il a apporté une lumière nouvelle à l'interprétation des mythes, des visions et des rêves. Plus encore : assez tôt, Jung s'est délivré des préjugés scientistes et positivistes de la psychanalyse freudienne ; il ne réduit pas la vie  spirituelle et la culture à des épiphénomènes des complexes sexuels infantiles. Enfin, Jung tient compte de l'Histoire : il regarde la psyché aussi bien en naturaliste, qu'en historien ; pour lui, la vie des profondeurs psychiques est l'histoire . Ses découvertes, disent les jungiens, changeront de fond en comble l'univers mental de l'homme moderne. Freud ne s'était pas trompé : Jung ne pouvait pas rester un simple "savant" ; il devait élargir toujours plus l'horizon de ses découvertes et frayer à l'homme moderne une voie pour sortir de sa crise spirituelle. Car, pour Jung, comme pour beaucoup d'autres le monde moderne se trouve en crise, et cette crise est provoquée par un conflit encore irrésolu dans les profondeurs de la psyché. "

 

29/04/2015

Les fleurs de l'Ombre

écriture,poésie,alchimie,philosophie,spiritualité

L'ombre craque ... et par les fissures elle pousse lentement ses racines dans la lumière pour engendrer de sombres fleurs. Mais toutes les fleurs sont belles, même les fleurs noires qui poussent dans la boue de la nigredo alchimique.

Ariaga

11/04/2015

Paroles du vieil alchmiste

écriture,citations,jung,alchimie,philosophie,correspondance,spiritualité

Le vieil alchimiste qui parle à l'oreille de mon cœur, même quand j’oublie de l'écouter et me laisse aller à la tristesse, est toujours là pour m'aider. Ce matin, j'ai, suivant ma technique "divinatoire", ouvert au hasard le tome V de la correspondance de Jung. Ce dernier tome est celui qui me parle le plus car il concerne les toutes dernières années de la vie de Jung et qu'il y fait souvent des observations sur la manière de vivre et de mourir. J'ai entendu une réponse à une certaine angoisse existentielle et je la partage avec vous.  J'y ai ajouté, pour le contexte, ce qui précède et ce qui suit :

" Dès lors que l'archétype est sollicité en un certain lieu, il est aussi activé comme un tout, c'est à dire partout simultanément, car il est universel et reste donc identique à lui-même  toujours et partout. C'est pourquoi un vieil alchimiste pouvait consoler un de ses disciples en ces termes : " Quels que soient ton isolement et la solitude que tu ressens, si tu fais vraiment et consciencieusement ton travail, des amis inconnus viendront te chercher. "

Il me semble que jamais aucune réalité essentielle n'a été perdue car la matrice correspondante reste présente en nous, et de là  elle veut et peut renaître lorsque c'est nécessaire. Mais seuls peuvent la recouvrer ceux qui ont appris l'art de détourner leurs yeux de la lumière aveuglante de l'opinion commune et leurs oreilles du bruit des slogans éphémères. " (p. 206, C. V)

J'ai reçu une leçon ...

Ariaga 

 

 

23/03/2015

Jouer avec harmonie

 

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Cela fait un moment, amis lecteurs, que je ne me suis pas livrée à l'exercice qui consiste à "jouer" avec un mot mais il en est un qui s'impose à moi ces derniers temps comme une nécessité un peu lancinante. J'ai pour habitude de mêler la langue des oiseaux des anciens alchimistes et l'amplification au sens jungien. Je l'écris, le regarde, le chante, le prolonge ou le raccourcit, le tout dans un temps très court pour que l'intellectualisation ne prenne pas le dessus. Il arrive que des lecteurs à l'imagination fertile (suivez mon regard ...) continuent le travail par de nouvelles découvertes ou des enchaînements.

HARMONIE

J'entends ARMe une arme que l'on NIE donc pas d'arme pour l'harmonie.

J'entends ARt ce qui va bien avec l'harmonie mais aussi ARrhes. Devrait on verser des arrhes à la vie pour trouver l’harmonie dans l'art ? Curieux.

J'entends aussi MOnt ce chemin escarpé de la vie qu'il faut peut-être gravir pour trouver enfin l'harmonie.

J'entends des MOts en relation avec NIE. Nier les armes et les mots ?

Et enfin je lis un MON encastré dans le NIE que je ressens comme une invitation à mettre de côté le mon possessif pour atteindre l'harmonie.

Le temps que je m'étais fixé pour ce "jeu" est terminé mais je crois qu 'il y a encore à dire ...

Ariaga

 

26/02/2015

Incertitude de C.G.Jung

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Je me sens en harmonie avec les doutes que ressentait Jung à la fin de sa vie ; doutes qu'il livre dans une lettre à sa collaboratrice Aniéla Jaffé. (Correspondance, t.III, p.233)

J'ai envie, humeur du jour, de partager avec vous cette citation. Ariaga.

***

" Voyez vous, je me regarde moi-même, dans le silence de Bollingen, avec bientôt huit décennies d'expérience de la vie, et je suis obligé d'avouer que je n'ai pas trouvé de réponse claire à la question que je suis. Je suis et je reste dans le doute sur moi-même, et cela d'autant plus que j'ai davantage essayé d'exprimer des choses précises. Tout se passe comme si, ce faisant, on s'éloignait encore plus de la connaissance de soi même ! "

C.G.Jung

18/02/2015

Une force de la Nature

citation,Jung,nature,société,culture,philosophie,photo,Claire Dunne

Je pense que, pour gravir les marches qui montent (ou descendent) vers la dernière porte il est bon de se sentir porté par les bras puissants de notre Mère la Nature. Cette démarche peut isoler, surtout dans notre monde de plus en plus artificiel et virtuel et il arrive que je me sente un peu solitaire. Je ne suis certainement pas la seule dans ce cas et je vous propose aujourd'hui cette citation de Jung qui se trouve dans le préambule du Livre de Claire Dunne intitulé Carl Gustav Jung Guérisseur blessé de l'âme. Ariaga.

***

" C'est vrai, une force de la nature s'exprime en moi - je ne suis qu'un conduit ... J'imagine que, dans bien des cas, je pourrais vous paraître sinistre. Si, par exemple, la vie vous a mené à adopter une attitude artificielle, vous n'allez pas pouvoir me supporter car je suis un être naturel. Ma présence même cristallise ; je suis un ferment. Je suis perçu comme un danger par l'inconscient des gens qui vivent d'une manière artificielle. Tout en moi les irrite, ma façon de parler, ma façon de rire ...

Ils sentent la nature. "

C.G.JUNG