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02/12/2007

La marée montante du désordre

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   Je ne parle aujourd'hui, chers lecteurs, ni de philosophie, ni de société, ni de la nature mais de ce qui se passe chez moi et en moi, ici et maintenant. Je vais dire STOP pour un petit moment ( rassurez vous ce genre de crise ne m'accable jamais très longtemps, mais elles sont violentes ).

    Certains d'entre vous connaissent l'histoire du faiseur de pluie, appelé pendant une grande sécheresse. Il s'était enfermé plusieurs jours en silence et quand il sortit la pluie se mit à tomber.  On lui demanda comment il avait fait et il répondit que cette sécheresse était un désordre. Il s'était contenté de méditer assez longtemps pour mettre de l'ordre en lui même pour que l'ordre revienne autour de lui.

   Ma vie quotidienne est très lourde et le blog a ajouté à ce poids. Mais c'est un plaisir, presque une nécessité. Je pense que si un déséquillibre s'est produit c'est parce que je n'ai pas su m'obliger à observer des pauses pour "remettre de l'ordre". Le désordre s'est installé dans la maison et plus cela s'entasse, moins j'ai le courage et le temps d'endiguer cette insidieuse marée noire qui commence à m'engluer. Et le plaisir diminue, il ne reste plus que la nécessité.  

   Je vais donc cesser d'écrire pendant un moment, pour suivre l'exemple du faiseur de pluie, et retrouver la joie d'être sur ce blog avec vous tous. Telle que je me connais, et comme je n'aime pas les festivités "obligatoires", quand va venir le temps des courses et autres réjouissances qui précédent Noël, vous allez me voir revenir en courant. En attendant, voici mon programme , dans le désordre !!!

Ranger, dehors et dedans.

Relire les cinq volumes de la correspondance de Jung.

Ne RIEN faire.

Aller lire tranquillement les blogs des autres.

Opérer des allégements sur le blog et surtout y inclure un blog photo.  Vous allez dire elle se rajoute du travail, non cela c'est le plaisir.

   Et puis je compte sur vous tous pour faire vivre le laboratoire. Il y a des tas de textes à commenter (265 notes).  J'irai consulter la liste des commentaires dans mon admin, pour être certaine de tous les lire, en particulier s'il s'agit de textes anciens. Je lirai aussi les mails. 

   Je vous embrasse tous et à bientôt.

       Ariaga.   

 

 

 

25/10/2007

Retour sur "Qui est Ariaga?"

 

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Le texte que je vous propose a été écrit début Novembre 2006. Je me demande si j'aurais rédigé la même note aujourd'hui. Probablement, à quelques détails près. J'aurais mis une photo et j'en propose une aujourd'hui que vous pouvez considérer comme un "portrait" intérieur. Au fil du temps le "mythe" s'est un peu affadi. Je suis heureuse , je souffre dans ma chair ou dans celle de ceux que j'aime. j'ai des  " humeurs ". Je ne pensais pas me laisser autant envahir par le plaisir de la photo et de la poésie. Je marie les deux car  c'est souvent une photo que j'ai prise qui déclenche l'envie de m'exprimer de manière plus ou moins poétique. Certains d'entre vous ont l'impression de me connaître mieux mais ce n'est qu'une impression car je suis toujours à ma recherche. 

 

." G.JUNG, Dans l'ouvrage ma Vie, que je recommande à tous ceux qui ne le connaissent pas, entreprend de raconter le "mythe" de sa vie. 

Inspirée par cette démarche, Ariaga raconte, elle aussi, le mythe de sa vie. Ariaga n'a pas d'âge et ne se situe pas dans le temps.

L'émotion d'un moment d'amour, Ariaga est jeune, et pourtant sa jeunesse est passée.

Évocation d'une transition vers la mort, Ariaga est vieille, et pourtant elle est encore pleine de vie. 

Ariaga n'est pas philosophe, ni écrivain, ni poète car elle n'oserait pas s'affubler de ces étiquettes tellement chargées de sens et de symboles. Sa spiritualité est une perpétuelle recherche.

Ariaga à connu les calcinations, les putréfactions, les dissolutions, les morts et les résurrections de l'Oeuvre alchimique. Et aussi de superbes conjonctions... 

Regardez la photo au dessus de "à propos" Ariaga est dans cette bouteille en verre qui symbolise la cornue, cornue qui est dans la Nature dont Ariaga fait partie. Elle y subit d'incessantes transformations pendant sa recherche de l'Or spirituel. Ce n'est sûrement pas cette fois-ci qu'elle  y parviendra mais elle recommencera, encore et encore.

Ariaga vit son rêve intérieur sur ce blog. Ne cherchez pas à la connaître en tant que personne, ce serait comme si vous marchiez sur une fragile dune de sable : elle s'effondre."

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Ariaga 

23/10/2007

"Rediffusions"

   Athanor-Ordinateur voyage. Il villégiature sur une vieille commode fatiguée contemporaine des alchimistes tardifs.  La position assise m'étant insupportable (lumbago) et tous les essais pour taper sur un clavier en position allongée ayant donné des résultats pitoyables j'ai choisi la position debout, digne et moins douloureuse.

   Toute la journée de hier, bien allongée à plat sur le dos, méditant sur l'inégalité des noeuds du plafond en lattes de bois, j'ai pensé...et comme beaucoup d'auteurs de blogs un peu obsédés, j'ai pensé au Laboratoire . Genre : Quels sont les sujets de notes qui doivent être traités dans les semaines à venir ?  La mort ? la vie après la mort ? Le Soi autour duquel je tourne depuis des mois en une spirale dont il va bien falloir sortir ? Et puis des photos et des poésies (ce sont généralement les photos qui " déclenchent " les poésies. Et " la décision " commençée et pas achevée. Le temps n'est pas extensible ... et l'écriture parfois difficile. 

   Faire une pause, c'est une solution mais chaque fois  ( elles furent rares ) que j'en ai fait une je me suis sentie mal. J'entendais crier, comme un enfant, le pauvre blog affamé. Je l'ai déjà écrit, le blog est un vampire, une drogue. alors, en provenance directe du plafond, est venue la réponse : une pause " active ".  Quand je vais dans l'administration du blog je trouve une liste de mots et questions le plus souvent demandés sur les moteurs de recherche. Je m'aperçois, ce qui me fait enrager, que les réponses sont, depuis longtemps dans les 250 notes que j'ai déjà publiées. Je vais donc, et cela sera ma pause, ma respiration, " rediffuser " quelques notes. Je me réserve le droit de les commenter, de voir si, aujourd'hui, je publierais exactement le même texte .

   Je vous embrasse tous amis connus et inconnus.

       Ariaga.
 

 

30/09/2007

La décision (1)

   J'avais un autre projet de note mais après méditation, cogitation à tendance philosophique, imagination  conduisant à une décision elle même suivie d'une action, j'ai entrepris aujourd'hui de commencer à vous parler de la décision. Je n'ai pas l'intention de faire une action philosophique, ce serait prétentieux, simplement acte de réflexion.
   Je vois en lisant les blogs ou par les commentaires sur mes textes que vos actions, qui sont des prises de décision, changent, transmutent, le cours de votre vie. En effet, si on veut évoluer et que l'on est pas complètement aboulique, on ne peut le faire qu'à l'aide du processus décisionnel.  
   Le sujet n'est pas éloigné de l'alchimie. Alchimie du quotidien : je réagis, j'accepte, je refuse dans le cadre de la vie de tous les jours ; alchimie spirituelle : je décide de suivre un chemin en vue d'une transformation spirituelle, chemin le long duquel je devrai effectuer des choix.
A partir des blogs, Je reçois des échos de choix amoureux, de choix professionnels, des choix de lieux ou de modes de vie. Certains décident de fermer leur blog ou d'en ouvrir un nouveau ; d'autres de disparaître. Sur mon blog ou par mail on m'écrit qu'à la suite d'une lecture on a décidé d'avoir une autre vision de la vie (ça c'est agréable) où que je déçois et que l'on a décidé de ne plus me lire (moins agréable).
   Le sujet mérite donc réflexion puisque de la simple action instinctive (éviter un obstacle) à la décision la plus mûrie il constitue une trame de notre vie. Je ne sais dans quel ordre et à quelle fréquence cette réflexion sera menée car elle a été déclenchée ce matin même par un texte d'Arianil. Depuis il y a surchauffe de mes méninges. 
   Je n'ai pas trop envie de m'étendre (d'ailleurs comment pourrai-je avoir  pareille envie !) sur ce qu'on appelle la praxeologie, c'est à dire tout ce qui concerne les fondements scientifiques de la décision dite "calculée". Gestion, planifications, cybernétique, calculs de probabilités et autre gâteries qui sont censées aider à la prise de décision, avec tous les aléas que comportent ces disciplines qui n'arrivent pas à éviter complètement le coté imprévisible du facteur "humain". 
   Je suis beaucoup plus tentée par la question du déterminisme ( sommes nous libres ou pas de nos décisions ), par les étroites relations entre l'imagination et la décision, et surtout par ce qu'il en est de la décision créatrice en tant que manière nouvelle et personnelle d'agir. Mais cette dernière forme de décision c'est la cerise sur le gâteau. Je ne pourrai y venir qu'une fois le terrain déblayé par une analyse de la décision " ordinaire ", celle qui nous concerne tous et le plus souvent. 
   Je ne sais où aboutira cette réflexion, un peu "en vrac " pour le moment, sur la décision mais, quand je m'y livrerai, elle soulagera ceux qui étaient un peu lassés par Jung, le rêve ou l'alchimie. 
       Ariaga
 
  
 
 

24/09/2007

Fleurs pour un ANNIVERSAIRE

   Le blog viens de fêter sa première année d'existence et il me semble que trois photos peuvent symboliser ce jour. Elles racontent une évolution qui n'a été possible que grâce à ceux, plus nombreux que je ne l'espérais, qui sont venus aider à son épanouissement, qui est aussi le mien.

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Ariaga se cachait parmi les feuilles.

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Poussée par une obscure nécessité,

elle s'est montrée droite, un peu raide,

et puis elle s'est ouverte pour donner et recevoir...

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13/09/2007

Du bon usage du blog d'Ariaga

   Les Korrigans ont fait un petit tour chez moi et se sont amusés à perturber ce pauvre Athanor-ordinateur. Mes textes dans l'"admin" se parsemaient de mots étrangers à ma volonté, mots qui leur donnaient une allure assez surréaliste et empêchaient la publication car ces coquins de mots refusaient de s'en aller. Ces "bugs" semblent maîtrisés depuis ce matin mais, avant d'en revenir à  C.G.Jung, j'ai envie de vous donner mon humeur du jour au sujet de ce blog.

   Certains, dans les commentaires ou par mail, me disent, et leur confiance est un moteur pour moi, qu'ils aimeraient avoir plus de connaissances sur Jung. Ils s'attendent donc par les textes que j'annonce à recevoir une espèce d'"initiation" à une oeuvre qu'is ne connaissent pas du tout ou mal. Alors je vous dis, chers amis, ce n'est pas du tout comme cela que mon blog fonctionne. 

     A la rubrique C.G.Jung et la psychologie des profondeurs j'ai écrit 43 notes sur les 231 notes écrites depuis pas tout à fait un an que j'ai commencé ce blog. Ce n'est pas toujours facile de consulter les archives et je vous mets un lien sur la liste de ces notes étant entendu qu'il faut les lire de préférence en partant des plus anciennes.  J'ai rédigé aussi pas mal de notes à la rubrique Alchimie au sujet de la relation entre Jung et la philosophie des anciens alchimistes et de l'importance de cette philosophie de la Nature dans son oeuvre.  

   Les concepts de Jung, son vocabulaire, sont parfois un peu difficiles. Comme pour tous les novateurs il a son monde à lui. Et puis comment comprendre Jung sans connaître Freud. C'est assez impressionnant. C'est pourquoi, pendant les premiers mois du blog, j'ai tenté de "vulgariser" (ce mot ne me fait pas peur), de simplifier, concentrer, sa pensée sur un certain nombre de thèmes essentiels à la compréhension de la " psychologie des profondeurs ". J'ai essayé d'utiliser plutôt mon coeur que mes connaissances, courant, sans peur, le risque de subir les foudres de jungiens purs et durs.  Je me suis arrêtée à la limite d'une étude sérieuse du processus d'individuation et du Soi car c'était spirituellement trop important pour y réfléchir dans l'ambiance des vacances. C'est pour prolonger un peu cette ambiance des "voyages dans la tête, que j'ai préparé cette petite suite, qui va bien finir par arriver, sur les plongées dans l'inconscient que Jung a effectuées, en une période très troublée de sa vie, grâce à l'"imagination active". Il ne s'agit d'ailleurs que d'une présentation de textes extraits de " Ma vie" que chacun d'entre vous peut lire sans difficulté en collection de poche. Certains l'ont déjà fait et je ne leur "apprendrai" rien.

  Ce blog n'est donc pas fait de notes isolées destinées à vous instruire sur un vaste sujet. Il s'agit, comme pour l'" opus " (travail) des alchimistes d'un patient travail de fourmi. Si certains se décident à reprendre les notes depuis le début, cela ne se fera pas en un jour. Mais dites vous que, moi aussi, ce n'est pas en un jour que j'ai étudié et réfléchi sur Jung ou l'alchimie spirituelle. Et j'ai tellement de plaisir à partager cela avec vous. Et aussi à prendre des photos, ou à écrire quelque chose qui ressemble plus moins à de la poésie. Grâce à vous je suis sortie de mon laboratoire-oratoire et je vous en remercie.

  Je vous embrasse tous amis connus et inconnus.

       Ariaga.     

 

04/09/2007

Anna Dyomène ferme le banc.

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Je croyais que nous avions définitivement quitté le banc des vacances dans la tête mais j'ai reçu d'Anna un commentaire si beau que je pense que c'est elle qui va clore la saison d'Eté du Laboratoire avec ce texte :

       " J'abandonne mon banc de sable pour venir sur ce banc de bois profiter des derniers rayons du soleil.

Encore un peu bancal, mon esprit refuse encore de voir l'été s'enfuir...et cherche un signe sur ce banc...un amour gravé de quelques initiales, des jours comptés dans la chair du bois comme des cicatrices sur le mur d'une prison...

Combien de jours nous séparent de  l'été passé? de l'automne à venir? de l'amour qui renaît ?

De ce banc je regarde le ciel et m'envole vers d'autres pensées...ce banc, c'est un tapis volant. " 

31/08/2007

C'est fini les vacances dans la tête

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Regardez, il est bien usé le banc de nos vacances dans la tête. Un groupe d'amis, parfois joyeux parfois tristes ou nostalgiques s'y est réuni. Il y a ceux que je connais et puis d'autres qui ne peuvent partir en vacances et qui, eux aussi, sont venus s'y asseoir plus anonymement. Je les remercie tous car ils m'ont aidée à vivre pendant une période un peu difficile. Certains ont laissé des traces profondément gravées dans le bois humide. Je ne dénoncerai personne mais j'ai des soupçons...En particulier quand il s'agit de signes un peu ésotériques. J'ai cru apercevoir des tracés runiques et géomantiques. Les coupables auront peu-être le courage de se dénoncer. Voici des agrandissement des objets du délit.

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Si nous devons repartir en vacances l'année prochaine il faudra être plus sages. Il va falloir brûler ce banc diabolique sur lequel se sont assises des sorcières charmantes et talentueuses mais on ne sait jamais...

C'est la rentrée et maintenant je pense que ce blog va reprendre, avec des récréations, soyez sans inquiétude, son travail alchimique de lent cheminement vers le SOi par une libre approche spirituelle . 

Je vous embrasse tous amis inconnus et encore plus fort ceux dont je devine la silhouette et pressens l'âme.

     Ariaga
 

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27/07/2007

C. G. JUNG : accusation de désamour

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   Cela fait des années que je vis avec Carl Gustav Jung une espèce d'histoire d'amour imaginaire, avec les bons et les mauvais moments qui sont le lot de toute histoire de ce genre. Depuis le début de l'été, si on peut appeler cela un été là où je vis, il souffle un grand vent de liberté sur le banc des vacances imaginaires où je me suis établie avec quelques amis. Et la passion s'est un peu refroidie, j'ai pris quelques distances...
   Oubliés les complexes, les archétypes, le processus d'individuation, le Soi. Je ne me penche plus sur les eaux de l'étang. Je photographie, je poétise, je brûle de fièvre, je noue des liens, je navigue dans ma tête, je contemple mon nombril.
   Je peux vous dire que Carl Gustav, qui appréciait tant la compagnie féminine ( il y a de superbes femmes sur le banc ), et qui avait l'habitude d'être le premier parmi mes " amis intérieurs , n'est pas content du tout. Même un séduisant suricate a une meilleure place que lui .
   Il se voyait déjà, racontant ses expéditions spéléologiques devant un auditoire conquis. et moi couchée dans l'herbe à ses pieds. Déçu, jaloux, son légendaire mauvais caractère reprenant le dessus, il commence à me tourmenter sérieusement. Ses oeuvres, légèrement poussiéreuses, empilées sur mon bureau, s'écroulent en pleine nuit. Il apparaît dans mes rêves sous divers déguisements. Il en veut même à un autre de mes compagnons intérieur, le Vieil Alchimiste Murmureur, que j'ai dans une affreuse vision (eh oui! j'ai des "visions") vu brûler sur un bûcher.  
   J'ai beau tenter de négocier, lui dire qu'il est toujours mon grand amour, que c'est juste une petite fugue, il est intraitable. Il va falloir me résigner, nous résigner la joyeuse bande des compagnons du banc, et le laisser s'exprimer. Il veut nous raconter son héroïque voyage dans les visqueuses profondeurs de l'Inconscient. Comme s'il ne suffisait pas de lire Ma vie en livre de poche. On va le laisser donner sa version "banc", par épisodes avec je l'espère, quelques récréations. 
   Poussez vous donc un peu, attention mesdames, c'est un grand séducteur, et faisons bientôt place à Carl Gustav Jung.
       Ariaga.
 

18/07/2007

Fièvres

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Monter est difficile, descendre est périlleux.

Au plus fort de ma fièvre, ils m'ont tous visités ces habitants de mon ailleurs.

Tu as voulu descendre la pente vers la mer, tu t'es bien envasée ricanait le cher Jung qui connaît le sujet. Pour qui te prends tu donc, évite les profondeurs.

Et le vieil alchimiste murmureur de conseils n'était pas le dernier. Tu as choisi la vase, pourquoi pas le fumier, c'est plus chaud pour couver l'oeuf de la transmutation. Ton vaisseau va couler au fin fond des abysses.

Il en est venu d'autres, connus et inconnus, dont je garde pour moi illusions et mirages, absurdes bavardages pas toujours racontables.

Certains m'ont fait très peur, ils n'avaient pas les mots des hommes.

Habillée de leçons j'ai remontée la pente, parfois à quatre pattes.

Je renonce à descendre les marches , je renonce à plonger et je vais habiter, le reste de l'êté, sur mon banc rassurant où je vais sagement rêver et voyager les deux pieds bien posés sur la terre, ma Mère.

       Ariaga   

 

 

 

16/07/2007

Alchimie : transmutation d'un cerveau

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   " Ceux qui savent " se sont penchés sur les résidus encore fumants de mon cerveau, qui avait emprunté la voie sèche sur l'athanor, et subi de redoutables transmutations. Des recherches approfondies leur ont permis de retrouver, pas très loin d'un trou noir tout prêt à les engloutir, deux neurone résiduels un peu rouillés mais peut-être récupérables.

   Les doctes alchimistes ont proposé une longue macération dans le dégrippant. Ils espèrent que je pourrai ainsi récupérer un soupçon d'activité intellectuelle. 

   Moi, je pense que ce cerveau et le corps qui l'accompagne (si on peut encore appeler cela un corps, voyez la photo précédente) doivent revenir sur le banc des "vacances dans la tête" et s'épanouir à nouveau à la lumière de ses amis fidèles, qui ont veillé pendant que s'opérait la combustion. Même s'il y a des ratés, le moteur va repartir.

       Ariaga.
 

13/07/2007

Radiographie d'Ariaga

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Lâchement attaquée par un virulent virus je remonte à la surface, mais voyez dans quel état. Cependant j'espère bientôt reprendre la mer...

       Ariaga 

03/07/2007

La faille spatio temporelle

     Aujourd'hui, sur le banc, déja entourée de quelques amis, je me dis qu'il est vraiment reposant de sortir du réel pour ne plus vivre que dans l'imaginaire. Je me sens comme dans un livre de Science fiction, Philip.K.Dick de préférence.
     Cette évasion de la prison du temps et de l'espace a des conséquences pratiques dans la vie " normale " du Laboratoire. En effet, j'ai mes petites habitudes qui sont vite devenues des contraintes auto infligées. Mon texte doit être " expédié "pour 17 Heures. En vertu de quel décret, je ne sais.
     Tout cela va changer pendant les "vacances dans la tête". C'est normal puisque l'espace et le temps n'existent plus. Un texte le matin ? l'après midi ? tard le soir ? pas du tout ? Je vais lézarder dans la faille spatio temporelle et comme on n'est pas obligé de bronzer idiots je vous offre les toutes premières lignes d'un livre de Clément Rosset, un philosophe vivant (eh oui ! cela existe ). Il s'agit de Le réel et son double (ed.Gallimard). J'aime beaucoup mais vous n'êtes pas obligés de lire...
     Rien de plus fragile que la faculté humaine d'admettre la réalité, d'accepter sans réserves l'impérieuse prérogative du réel. Cette faculté se trouve si souvent prise en défaut qu'il semble raisonnable d'imaginer qu'elle n'implique pas la reconnaissance d'un droit imprescriptible - celui du réel à être perçu - mais figure plutôt une sorte de tolérance, conditionnelle et provisoire. Tolérance que chacun peut suspendre à son gré, sitôt que les circonstances l'exigent : un peu comme les douanes qui peuvent décider du jour au lendemain que la bouteille d'alcool ou les dix paquets de cigarettes - " tolérés " jusqu'alors - ne passeront plus.  Si les voyageurs abusent de la complaisance des douanes, celles-ci font montre de fermeté et annulent tout droit de passage. De même, le réel n'est admis que sous certaines conditions et seulement jusqu'à un certain point : s'il abuse et se montre déplaisant, la tolérance est suspendue. Un arrêt de perception met alors la conscience à l'abri de tout spectacle indésirable. Quant au réel, s'il insiste et tient absolument à être perçu, il pourra toujours aller se faire voir ailleurs.
    Bon début de vacances dans la tête
        Ariaga.
 
    
 
 

02/07/2007

Partir en VACANCES dans sa tête

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     Regardez ce simple banc, propice à la méditation et à l'imagination car il a une vue sur " rien ", c'est à dire sur tous les possibles. Assise sur ce banc, en compagnie de mes amis intérieurs dont certains ont été présentés aux lecteurs de ce blog, j'ai pensé à tous ceux, dont je fais partie, qui, pour diverses raisons, ne partent jamais en vacances ; vacances au sens que l'on donne aujourd'hui à ce mot c'est à dire se déplacer vers un ailleurs où tout est censé être mieux qu'à la maison. J'ai songé à ceux qui manquent d'argent pour partir, à ceux qui sont derrière des barreaux, à ceux qui en sont physiquement incapables et à ceux qui s'en occupent à longueur d'année, à ceux qui n'ont plus le courage de sortir de chez eux, et tant d'autres...

     Il nous reste la plus grande des libertés, voyager dans notre tête : réfléchir, contempler une photo et y pénétrer en imagination, explorer l'intérieur de nous-mêmes, rêver sur quelques lignes de prose ou de poésie. Nos possibilités de projection sont illimitées. Si nous le voulons, nous possédons le moyen de transport existant le plus rapide pour visiter jusqu'aux galaxies. Alors, vous comprenez, ceux qui s'entassent sur les autoroutes pour aller vers "le soleil" ou qui s'envolent à destination de lointains pays ne seront jamais aussi rapides que nous. Et puis, il y a souvent des merveilles à quelques mètres ou quelques kilomètres et aussi des ravins, des sommets, des aventures, de l'amour, en nos territoires intérieurs tellement inexplorés.

     Aujourd'hui contentons nous, compagnons de voyage, de regarder longuement ce banc sur lequel se pose un rayon doré. L'herbe est usée par les pieds de ceux qui se sont assis là. Venez rêver à côté de moi, il y a de la place. Et si vous êtes nombreux, vous pourrez vous asseoir aux pieds du banc.  Pourquoi pas vous coucher et coller votre oreille contre la terre habillée de vert. Vous entendrez le murmure de la Nature et pourquoi pas la voix de mon ami intérieur, le vieil alchimiste qui a pour habitude de me chuchoter des choses insensées.

        Ariaga.
 

 

28/06/2007

Un air de vacances

   Un air de vacances souffle sur les blogs. Comme c'est le premier été que je passe dans le monde virtuel il va falloir que je m'invente des Ariaga-vacances sur mesure.
  Je pense attendre la " rentrée ", curieux terme comme si on devait re-pénétrer la vie quotidienne suspendue pendant deux mois, je pense donc attendre la rentrée pour aborder les modes de cheminement vers un Soi dont j'avais commencé à vous parler ce mois-ci. Cela ne m' empêchera pas d'être, autant que possible, présente dans le Laboratoire du Rêve et de l'Alchimie Spirituelle, peut-être pour de nouveaux lecteurs plus disponibles pendant les vacances. Je vous garderai au chaud, sur un coin de l'athanor les petits plats de ma cuisine que je vous destine.
   Je vais m'essayer (je crois n'avoir pas trop à me forcer) à un peu plus de légèreté tout en restant dans la tonalité générale du blog : rêve, alchimie, Jung,  spiritualité, poésie, photos. Probablement plus de photos avec, quand cela voudra bien descendre en moi de courts textes poétiques. Je ferai aussi des listes (avec liens) de notes déjà écrites susceptibles d'intéresser les petits nouveaux ou ceux qui auraient " zappé ". Enfin, la rubrique " contributions " est toujours ouverte.
   Laissons faire les choses mais que les habitués ne s'étonnent pas s'il y a un peu de fouillis. ce sont les vacances non ?
   Pour la fin de la semaine je vais vous proposer de mettre vos pas sur les sentiers poétiques escarpés que parcourt Marie-Gabrielle Montant dans  Le livre de l'anomalie et  mi-parcours.  
 
        Ariaga