31/01/2015
Penser avec son coeur
Quand je réfléchis au chemin qui me reste à parcourir je crois que je suis trop chargée d'un bagage mental. C'est comme si j'avais rempli mon sac à dos de cailloux et oublié la nourriture. On ne change pas d'un coup, et les transmutations demandent de nombreuses distillations. Pour l'instant les enchainements de mes idées aboutissent souvent aux leçons que j'ai reçues en lisant Jung;lequel Jung avait reçu un enseignement qui l'avait impressionné pendant un voyage chez les indiens Puéblos (Ma vie, p. 286.). Jung échangeait avec le chef Ochwiay Biano et je vous donne un extrait de ce dialogue :
"Les Blancs désirent toujours quelque chose, ils sont toujours inquiets, ne connaissent point le repos. Nous ne savons pas ce qu'ils veulent. Nous ne les comprenons pas, nous croyons qu'ils sont fous !
Je lui demandai pourquoi donc il pensait que les blancs étaient tous fous.
Il me rétorqua : " Ils disent qu'ils pensent avec leur têtes.
- Mais naturellement ! Avec quoi donc penses-tu? demandai-je étonné.
Nous pensons ici, dit-il en indiquant son cœur. Je tombai dans une profonde réflexion ..."
Moi aussi, je tombe dans une profonde réflexion.
Ariaga
18:33 Publié dans Alchimie, blog et quotidien, Jung et la psychologie des profondeurs, Pensées, interrogations, aphorismes, Philosophie, photo | Lien permanent | Commentaires (40) | Tags : jung, spiritualité, philosophie, voyage, culture, société, écriture
09/01/2015
Pierrot pleure CHARLIE
10:15 Publié dans blog et quotidien, Pensées, interrogations, aphorismes, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : écriture, charlie hebdo, indignation, automate, pierrot
14/10/2014
Humour en stock
Tag Crazy Monkey La Rochelle
L'humour est une qualité de l'intelligence du cœur qui, si elle manque, affecte gravement notre regard sur les événements. C'est un peu comme d'avoir un membre en moins ; on vit bien mais c'est plus difficile. C'est pourquoi il est bien d'avoir toujours un bon stock d'humour en réserve.
Je crois que l'humour est surtout bon pour la consommation personnelle car il nous permet de prendre de la distance vis à vis de soi même, d'autrui et de tout ce qui survient. Savoir rire ou faire rire de soi, des autres, ou de l'absurdité d'une situation est un bouclier contre les conflits et les émotions négatives. En prime, l'humour rend joyeux!
L'humour protège de la méchanceté et de l'ignorance mais il me semble qu'il est meilleur de rire de soi que des autres car leur stock d'humour peut être au niveau le plus bas et on risque de leur faire de la peine. De plus, la frontière est parfois mal délimitée entre l'humour et l'ironie . Pour peu que se mêle une pincée d'orgueil ...
J'aime beaucoup les histoire d'humour zen, juif, soufi ou autres qui sont une vraie thérapie quand le moral est en baisse. J'en ai un stock pour les jours sombres.
Ariaga
18:28 Publié dans arts, la Rochelle, La vie quotidienne, Pensées, interrogations, aphorismes, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (52) | Tags : écriture, société, culture, humour, philosophie, pensées, photo, art
19/09/2014
Se poser des questions.
Il est naturel de se poser des questions et Jung pensait que la curiosité est une qualité majeure. Il est donc normal, amis lecteurs, que mon esprit, que j'ai bien du mal à garder au repos, bouillonne d'interrogations auxquelles mon côté paradoxal offre les réponses les plus variées et les plus contradictoires. Cela fait du bien de partager alors, comme pour les pensées du carnet, je vous en propose quelques unes. Il y en a bien d'autres ...
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Les scientifiques pensent que les premiers systèmes vivants se sont formés à partir d'une "soupe primitive" mais qui a mis les ingrédients dans la soupe ?
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Est-ce-que j'ai vraiment envie d'un Dieu qui se mêle de la vie des hommes? J'aurais tendance à répondre non mais qui n'a pas fait un jour une prière ?
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Le pire crime contre le Divin n'est-il pas de vouloir s'assurer le monopole de la vie religieuse ?
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Est-ce que l'on ne confond pas le plus souvent philosophe et intellectuel ?
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Ariaga
12:56 Publié dans Jung et la psychologie des profondeurs, Pensées, interrogations, aphorismes, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (32) | Tags : écriture, philosophie, spiritualité, religion, dieu, scientifiques, jung, création, socièté
04/09/2014
Nouvelles pensées du carnet
Pour de précédentes pensées vous pouvez aller ici : Pensées du carnet.
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Je déménage de corps en corps pour prendre conscience du Soi en moi mais le problème est que j'oublie mon ancienne adresse.
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La parcelle divine qui réside en moi est comme un iceberg, elle émerge à peine.
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Le but n'est pas de purifier mon moi intérieur, car il est parfait, mais de me rendre compte de son existence.
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Ce sont les petites choses ennuyeuses du quotidien, que l'on remet sans cesse au lendemain, qui encombrent le chemin qui mène vers les grandes réalisations.
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Ariaga
09:01 Publié dans La vie quotidienne, Pensées, interrogations, aphorismes, Philosophie, photo | Lien permanent | Commentaires (52) | Tags : écriture, spiritualité, philosophie, photo, pensées, culture, alchimie spirituelle
28/06/2014
L'emploi du nous dans les thèses
Vous pensez peut-être, amis lecteurs, que cette paire de chaussures qui semble avoir beaucoup servi n'ai rien avoir avec avec le processus de fabrication et de soutenance d'une thèse mais j'y vois le symbole d'un très longue et douloureuse marche et du besoin d'abandonner ces deux objets de souffrance quand on est arrivé au bout du chemin.
Mais je m'éloigne de mon sujet qui était l'emploi du nous dans les thèses. Il est en effet demandé au rédacteur de ce lourd pavé (si ce n'est pas gros c'est que l'on a pas assez travaillé !) d'employer le nous au lieu du je. Il parait que ce "pluriel de majesté" est un "pluriel de modestie" car il y a d'autres personnes impliquées, par exemple le directeur de thèse. Pour moi, cela m'a surtout donné une sorte de dissociation schizophrénique dont je vais tenter de guérir dans le futur site (ouverture le 7 Septembre) où mon travail consistera à réfléchir sur ce cas difficile !
En effet, cet emploi du nous me ramène à Jung qui disait dans Ma vie qu'il y avait deux personnes en lui. Pendant ce long travail, quand il s'agit de philosophie dite "générale" on est censé avoir une grande (enfin on le croit ...) idée, une thèse, et la défendre de manière pertinente et suffisamment ennuyeuse et obscure pour avoir l'air profond. Le problème c'est que nous avons été deux à ramer pendant des années pour arriver à un résultat qui permette que le jury dise oui. Il y avait un moi soutenu par la voix intérieure qui avait inspirée ma recherche et puis ma "persona", cet autre moi, le moi public qui voulait être aimable pour un directeur de thèse plein de gentillesse mais auquel mes idées faisaient très peur et qui ne connaissait pas du tout Jung. Aimable aussi pour les futurs membres du jury au sujet desquels il me disait : Cela ne passera pas ; et bien d'autres contraintes ... Ce deuxième moi a souvent gagné et c'est la persona qui a rédigé la plus grande partie de la thèse et fait suffisamment le beau pour réaliser une belle soutenance.
Je pense ne pas être la seule à avoir ressenti ce fossé entre ce que l'on pense et ce que l'on écrit dans un travail universitaire et c'est pour cela que je me suis un peu épanchée sur ce sujet alors que vous savez tous que je n'aime pas trop personnaliser mes notes même si, selon une de mes lectrices, j'ai fait des progrès ces derniers temps. Cette note est aussi une introduction au fait que je vais sur le site tenter de critiquer ce second moi avec, je l'espère, une note d'humour.
Ariaga
12:59 Publié dans blog et quotidien, Pensées, interrogations, aphorismes, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (51) | Tags : écriture, société, philosophie, culture, université, thèse, photographie
13/06/2014
Pensées du carnet
Quelques pensées matinales notées sur mon carnet :
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Si je remplis mon sac à dos de certitudes je risque d'être retardée par leur poids.
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Il est plus facile de prêcher la bonne action que de la mettre en pratique.
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Un train circule dans une direction et en croise un autre qui va en sens inverse. C'est à ce croisement où mon regard rencontre l'autre regard que je voyage entre deux portes.
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Parfois, il y a tellement de bruits parasites que je n'entends plus le Vieil Alchimiste qui parle à l'oreille de mon cœur.
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En ce nouveau matin, quelle merveille, je respire !
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Ariaga
11:41 Publié dans Alchimie, Jung et la psychologie des profondeurs, Pensées, interrogations, aphorismes, Philosophie, photo | Lien permanent | Commentaires (46) | Tags : écriture, philosophie, spiritualité, alchimie, société, culture
30/05/2014
Pensées bulles
En ce moment je me sens un peu comme si j'étais enfermée sous la banquise mais je creuse des trous pour respirer et il s'en échappe des bulles de pensée. En voici quelques unes, très brèves, ce qui est normal car le froid les a fait se contracter. La photo bandeau, c'est juste pour faire joli ...
Aimer ce qui a lieu plutôt que de regretter ce qui a eu lieu ou de rêver à ce qui sera.
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L'ataraxie (absence de trouble) est un frein à l'alchimie spirituelle.
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On se nie soi même quand, pour être apprécié, on tente de ressembler aux autres.
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Quand le mot s'échappe de notre mental, il nous écrit.
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Ariaga
18:21 Publié dans blog et quotidien, Jung et la psychologie des profondeurs, Pensées, interrogations, aphorismes, Philosophie, photo | Lien permanent | Commentaires (42) | Tags : écriture, pensée, philosophie, société, culture, spiritualité, photo
23/05/2014
Chemin de vie
Un chemin devient un chemin quand on marche sur ce chemin.
Les larmes cessent d'être de l'eau salée quand elles sont de tristesse ou de joie.
La poésie écrite cesse d'être une suite de mots quand elle devient émotion.
L'émotion se renouvelle avec le cheminement et ce texte, écrit il y a quatre ans sur ce blog, m'a semblé être celui d'une femme à la fois semblable et différente qui avait épongé une eau brûlante mais nourricière. Je vais à nouveau partager l'émotion avec vous, amis lecteurs.
La femme buvard
C'est une femme buvard qui assèche les pleurs
Vous qui passez par là
N'oubliez pas
De déposer devant sa porte
Une perle d'amour
Juste une larme
Sous peine de la voir mourir
De soif et d'inutilité ...
Ariaga
12:18 Publié dans amour, Pensées, interrogations, aphorismes, Philosophie, poésie | Lien permanent | Commentaires (44) | Tags : écriture, poésie, culture, société, photo, amour, vie
11/05/2014
Couples, la distance ...
15:12 Publié dans amour, la Rochelle, Pensées, interrogations, aphorismes, Philosophie, photo | Lien permanent | Commentaires (40) | Tags : photo, amour, philosophie, société, art, écriture, jung, la rochelle
13/04/2014
Trous noirs
19:04 Publié dans Alchimie, Pensées, interrogations, aphorismes, Philosophie, poésie | Lien permanent | Commentaires (34) | Tags : écriture, poésie, alchimie, psychologie, spiritualité, trous noirs
24/03/2014
Freud et les actes manqués
Aujourd'hui, quand je repense à la manière dont j'ai publié par inadvertance ((cela ne m'était jamais arrivé en huit ans) une photo et deux lignes d'un début de note je pense plus à Freud qu'a Jung pour expliquer cette maladresse.
La lecture de Psychopathologie de la vie quotidienne de Sigmund Freud, son oeuvre la plus personnelle, est particulièrement réjouissante pour ceux qui, comme moi, sont souvent victimes de la malice des mauvais génies. Freud raconte de passionnantes histoires d'actes manqués au sujet de clefs, d'erreur sur les étages, d'objets qui vous échappent des mains et se cassent, d'oublis, etc etc. ...
Pour Freud, ces méprises et maladresses diverses sont, en fait, non des actes manqués mais des actes réussis et il ne croit pas aux mauvais génies. Si ces actes sont non conformes à l'intention consciente et peuvent apparaitre comme des dysfonctionnements moteurs, ce sont des tours que nous joue notre inconscient. J'avais envie de casser ce vase cadeau de mariage ou d'appuyer sur le mauvais étage de l'ascenseur ou d'utiliser la clef de la maison à la place de celle du bureau.
Alors, quand j'ai cliqué sur "publier" au lieu de "mettre en brouillon" sur la phrase d'introduction d'un texte qui se voulait consciemment optimiste, et que mes lecteurs ont pu lire : " Il y a des jours ou le retour à la vie quotidienne est tellement pénible que l'on a l'impression de marcher dans la vase " peut-être faut il "entendre" qu'il s'agit d'un contenu de mon vase alchimique intérieur, au stade de la nigredo, de l'Oeuvre au noir . Vous comprendrez, amis, que je m'interroge sur cette exhibition qui n'est pas dans mes habitudes ...
Ariaga
14:07 Publié dans Alchimie, Jung et la psychologie des profondeurs, La vie quotidienne, Pensées, interrogations, aphorismes, Philosophie, photo | Lien permanent | Commentaires (31) | Tags : écriture, société, culture, jung, freud, vie quotidienne
05/02/2014
Consulter notre ami intérieur
Beaucoup de gens consultent à grand frais voyants, médiums, coach de vie, pour tenter de résoudre leurs problèmes et certains développent une véritable dépendance. Ils ne peuvent plus agir sans le soutien de ces béquilles plaquées or. Je crois que cela serait plus économique et plus profitable si ils s'asseyaient tranquillement chez eux pour méditer en silence et ouvrir grand les oreilles de leur cœur à leur ami intérieur. Il est là, à leur disposition, et ses conseils sont, de loin, les meilleurs ...
Ariaga
08:59 Publié dans Alchimie, Jung et la psychologie des profondeurs, Pensées, interrogations, aphorismes, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (40) | Tags : écriture, voyants, voyance, médiums, méditation, philosophie, jung, socièté
08/01/2014
Baisser le feu de l'athanor
17:10 Publié dans Alchimie, la Rochelle, Pensées, interrogations, aphorismes, Philosophie, photo | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : écriture, poésie, alchimie, spiritualité, jung, la rochelle, photo
09/10/2013
La peur cercle vicieux
Photo Pérou ÉPHÊME
La peur concerne tous les êtres humains, dont j'espère faire partie , quoique ...parfois ... Je pense quelle est un des principaux obstacles à une alchimie spirituelle faite de transmutation du négatif au positif. Voici quelques idées, en vrac, juste destinées à alimenter la réflexion des lecteurs.
- La peur est comme un serpent qui se mord la queue . Un cercle vicieux, qui part de nous et revient à nous. Une espèce néfaste d'Ouroboros alchimique.
- La plus grande peur est la peur de la peur ; la peur de ce qui pourrait arriver et qui correspondrait à aucun des scénarios élaborés par notre mental : Peur de perdre, peur de ne pas pouvoir acquérir, peur de recevoir.
-Peur fondamentale de ce qui n'est pas déjà connu, de ce qui n'est pas RE-présenté et ne peut nous projeter dans un futur rassurant construit partir d'éléments déjà présents à la surface de notre conscience. Dans ce futur de bisounours il ne se passerait rien que nous n'ayons expérimenté et surmonté.
Que faire ?
Contre la peur animale, viscérale, nécessaire à notre survie, nous ne pouvons rien. Juste la reconnaître pour ce qu'elle est : salutaire. Le bond que je fais pour échapper à un danger peut me sauver la vie.
Contre la peur psychologique, qui est un grand handicap sur le chemin de l'évolution spirituelle, et nous fait nous recroqueviller dans notre petit moi, je crois qu'il est important, pour commencer, de ne pas la considérer comme un étranger ennemi. Il faut la regarder bien en face, au moment présent, l'observer aller et venir, puis repartir sans imaginer tout ce qui pourrait bien arriver. Le réel suffit !
Vous me direz, c'est facile à écrire mais bien plus difficile à réaliser et vous aurez bien raison. Je l'expérimente tous les jours, mais on peut toujours essayer ...
Ariaga
12:58 Publié dans Alchimie, Pensées, interrogations, aphorismes, Philosophie, photo | Lien permanent | Commentaires (74) | Tags : écriture, alchimie, philosophie, spiritualité, société, pérou, masques, serpent, jung