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28/05/2008

Changer le monde

 
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Certains ont de grands projets pour changer le monde dans le domaine de la philosophie, de la spiritualité et, plus pratique, du social ou de l'humanitaire. Ils ont toute mon estime mais, plus j'avance dans la vie, plus je crois que, comme le dit Krishnamurti : "pour transformer le monde nous devons commencer par nous-mêmes." Chaque individu, à son niveau de fragment de la totalité est responsable des problèmes du monde. Il est imparfait, nous sommes imparfaits, mais, si nous voulons que l'ensemble de l'humanité s'améliore, nous devons commencer l'oeuvre par une réflexion sur nos comportements et, par un travail minuscule à l'échelle de la planète, transmuter nos  faiblesses en forces . Je ne crois pas ridicule de penser que nous aurons ainsi contribué à changer le monde.
                      Ariaga
 
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19/04/2008

De l'ordure à l'Or

Paroles murmurées à l'oreille de mon coeur par mon ami intérieur le Vieil Alchimiste

 

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Ne te tourmentes pas sans cesse au sujet de tes défauts. C'est à partir de la matière vile fournie par la nature, de la boue, du fumier, de l'ordure que, par de multiples cuissons et distillations on peut obtenir l'Or Philosophique. Il en est de même au sujet de tes défauts. C'est parce que ils existent en tant que matériaux de ton Oeuvre Vie que tu peux, par un patient travail sur toi-même, les transmuter en leurs qualités opposées.
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Ariaga 
 
 

31/03/2008

Vacances : cure de désintoxication des blogs...

   Je suis lassée de la philosophie, de la psychologie des profondeurs, de la spiritualité et de la culture en général. Même mon cher Jung m'ennuie. Je pense donc que, pour quelques temps, il me faut me livrer au "divertissement", au sens pascalien du mot, et oublier la vie virtuelle des blogs pour me consacrer à la vraie vie. Je dois aussi réfléchir, sans pression, à l'évolution du Laboratoire dans les mois qui viennent. Gardez le vivant en mon absence car je sais déjà que je vais rechuter.

  J'imagine avec délices diverses possibilités de cure :

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 Peut-être prendre vraiment le temps d'aller au bout du chemin pour voir si la surprise est toujours un moteur de ma vie ?

 

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 Aller voir si la timide pouliche aux jambes encore incertaines, que j'ai photographié quelques heures après sa naissance , et sa mère qui me regarde d'un air de dire "'non mais de quoi tu te mêles", ont une leçon à m'enseigner ?

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Et pourquoi pas rester tranquille dans le silence, derrière la fenêtre, protégée par les anciennes pierres, pour lire des romans d'amour, des "thrillers" ou suprême délice, de la science fiction ? Et surtout pas de philosophie.

  Je vais boucler ma valise mentale et je vous embrasse tous.

               Ariaga
 

 

19/02/2008

La musique est...

 

La musique est une fleur qui s'épanouit en vibrations fines et pénétrantes.

 

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La musique est un art total de l'esprit et des sens.

La musique est langage, chant, architecture, nombres, cathédrale des sons, ordre, harmonie, géométrie sacrée.

La musique se regarde quand le rêve éveillé se nourrit de ses notes.

La musique est onde cosmique qui se propage jusqu'à la chair et pulse le sang au rythme de l'amour.

La musique est instant et pause dans l'instant, répétition, assuétude quand s'écoutent encore et encore les mêmes notes indispensables.

La musique se fait au bout des doigts qui jouent sur la table, sur la chair sonore des genoux frappés, avec les mains brûlantes qui battent les tambours.  

La musique berce, endort, excite jusqu'à l'extase. Hautaine, elle valse dans les salons, joyeuse, elle trille comme un oiseau. 

La musique casse les voix andalouses pleurant l'amour perdu et crie la souffrance des peuples opprimés.

La musique est parfois silence tout gonflé des sons retenus.

La musique est... 

          Ariaga
 

 

 

28/11/2007

La relation à Dieu, une idée ?

   Le cheminement vers le " processus d'individuation ", dont je vous ai parlé récemment, ne peut s'effectuer chez celui qui n'est pas " relié " à un autre côté qui est toujours un Toi. Que serait un individu seul, qui ne pourrait être comparé à rien ? Rien. Et ceci s'applique aussi à une autre sorte de relation, la relation avec le divin. Le ressenti  d'une présence divine était enraciné en l'homme des origines, créature fascinée par le sentiment d'une nature toute puissante. Cette nature était gouvernée par une puissance encore plus grande, souvent terrible, qui l'enserrait, le surveillait, décidait de son sort ; ceci d'une manière quasi physique. On disait :  j'ai senti sur moi la main de Dieu. 
   Alors, aujourd'hui, j'ai simplement envie de dire mon lmpression que, dans notre société occidentale contemporaine, l'homme  a perdu , le plus souvent, l' expérience, la relation à l'autre qui faisait trembler, ce que R. Otto appelle le contact numineux avec la divinité. " Dieu ", celui qui faisait trembler d'amour ou de peur, a disparu dans les couches profondes de l'inconscient collectif pour devenir une " idée " du moi conscient. Il n'y a plus de Toi, il n'y a qu'un Moi qui tourne en rond dans sa propre réflexion.
       Ariaga
 

15/11/2007

Nature et Psyché

  

   La nature et la psyché ne sont pas des opposés. L'" âme ", quel que soit le sens que l'on donne à ce mot, n'est pas prisonnière d'un corps qui lui serait absolument étranger. Au contraire, matière et psyché sont les instruments d'un même orchestre ; instruments différents qui jouent ensemble la même symphonie, selon des règles communes. Chaque membre de l'orchestre a sa tonalité. Le musicien joue " sa  " note dès le moment de son premier souffle, qui est aussi son premier chant, avec une vibration qui n'appartient qu'à lui.

           Ariaga

  

 

 

 

23/10/2007

"Rediffusions"

   Athanor-Ordinateur voyage. Il villégiature sur une vieille commode fatiguée contemporaine des alchimistes tardifs.  La position assise m'étant insupportable (lumbago) et tous les essais pour taper sur un clavier en position allongée ayant donné des résultats pitoyables j'ai choisi la position debout, digne et moins douloureuse.

   Toute la journée de hier, bien allongée à plat sur le dos, méditant sur l'inégalité des noeuds du plafond en lattes de bois, j'ai pensé...et comme beaucoup d'auteurs de blogs un peu obsédés, j'ai pensé au Laboratoire . Genre : Quels sont les sujets de notes qui doivent être traités dans les semaines à venir ?  La mort ? la vie après la mort ? Le Soi autour duquel je tourne depuis des mois en une spirale dont il va bien falloir sortir ? Et puis des photos et des poésies (ce sont généralement les photos qui " déclenchent " les poésies. Et " la décision " commençée et pas achevée. Le temps n'est pas extensible ... et l'écriture parfois difficile. 

   Faire une pause, c'est une solution mais chaque fois  ( elles furent rares ) que j'en ai fait une je me suis sentie mal. J'entendais crier, comme un enfant, le pauvre blog affamé. Je l'ai déjà écrit, le blog est un vampire, une drogue. alors, en provenance directe du plafond, est venue la réponse : une pause " active ".  Quand je vais dans l'administration du blog je trouve une liste de mots et questions le plus souvent demandés sur les moteurs de recherche. Je m'aperçois, ce qui me fait enrager, que les réponses sont, depuis longtemps dans les 250 notes que j'ai déjà publiées. Je vais donc, et cela sera ma pause, ma respiration, " rediffuser " quelques notes. Je me réserve le droit de les commenter, de voir si, aujourd'hui, je publierais exactement le même texte .

   Je vous embrasse tous amis connus et inconnus.

       Ariaga.
 

 

08/10/2007

Etat des lieux

"Je cherche, je n'affirme pas, je ne détermine rien ici ni ne dicte, je conjecture, je m'efforce, je compare, je tente, j'interroge. "

        Christian KNORR von ROSENROTH  (1636-1693)

Je sens la chaîne qui nous relie à travers le temps et je fais le même constat que lui.  

 

03/09/2007

Alchimie spirituelle

 Le lieu de l'alchimie spirituelle s'étend du macrocosme du monde qui nous entoure au microcosme de notre monde intérieur. Au centre, le noyau du Soi.

       Ariaga.
 

18/06/2007

Les hallucinations de l'alchimiste

   Après avoir lu un texte alchimique très poétique et particulièrement délirant je me pose une question : certains  alchimistes étaient ils sous l'influence de drogues hallucinogènes ? Mon ami le vieil alchimiste, celui que vous connaissez déjà et qui murmure parfois à mon oreille intérieure me dit : "bien sûr Ariaga". 
   Au Moyen Âge, les " sorcières " connaissaient bien toute la famille des solanacées telles que la belle Belladone ou la mystèrieuse Mandragore, et d'autres encore, qui étaient utilisées comme euphorisants, filtres d'amour, donneurs de visions. Les alchimistes, qui étaient les meilleurs chimistes de leur époque moyenâgeuse, devaient se livrer à moult expériences avec de nombreuses substances dont certaines hallucinogènes. Rien ne les empéchait de faire des essais personnels et cela expliquerait que leurs textes ressemblent parfois à des récits poétiques écrits sous LSD ou mescaline.  
   Ils devaient aussi être drogués, ou plutôt empoisonnés, à leur insu, par les produits qu'ils employaient, en particulier le mercure, et subir une intoxication chimique. Les textes parlent de mauvaises odeurs, de vapeurs néfastes, et de l'Oeuvre comparée à un "poison mortel". Il est écrit que la fumée leur faisait des blessures au visage, perdre leurs dents, souffrir de nombreuses infirmités. 
   Sur le plan psychique, il n'est pas étonnant que ces chercheurs, qui passaient leurs jours et leurs nuits à observer les transformations de la matière dans leur vase (vaisseau, cornue), aient subi l'influence de vapeurs nocives et de substances hallucinogènes, il n'est pas étonnant donc, qu'ils aient effectué des "projections" de leur inconscient. Ces projections se traduisaiient par des représentations symboliques d'une infinie richesse mais que les mots de la vie ordinaire avaient du mal à décrire. 
    Les contenus de l'imaginaire de l'alchimiste du Moyen Âge devaient souvent être effrayants pour cet homme pieux qui voyait à travers le verre de sa cornue comme un film projeté par un inconscient incontrolable metteur en scène de mouvances peu convenables. C'est pour cela qu'il priait longuement dans son oratoire et que les plus " sages " craignant la folie ont progressivement abandonné la chimie et la spagyrie pour se consacrer à la " Philosophie de la  Nature " et à une alchimie plus spirituelle. Mais on dit que Paracelse, encore un ragot de mon vieil alchimiste murmureur, avait, sous forme de " médecine ", son " arcane " personnel dont il ne pouvait se passer...
       Ariaga
 
 

30/05/2007

Le jeu du choix des livres

J'ai longtemps hésitée à répondre à ce questionnaire initié par Saint Rich. Au " ou ou"   j'ai toujours préféré le " et et ". Cependant il me semble nécessaire de répondre à une des dernières volontés de feu Profdisaster.

Les quatre livres préférés de mon enfance :

Je n'ai pas eu d'enfance sur ce plan. Aucune surveillance parentale et on ne m'a jamais achté un livre d'enfant. Dès que j'ai su lire j'ai pris n'importe quoi dans la bibliothéque. Je suis, très jeune, tombée entre les mains d'un "pédophile psychique", libraire de son état, qui m'a fait lire, sans censure, les contenus les plus sulfureux de sa librairie. Et aussi de la très bonne littérature. Surnagent cependant du chaos :

Jules Vernes:  Vingt-mille lieues sous les mers (la pieuvre me faisait une de ces peur !)

Salambo de G.Flaubert (Ah Mâtho...)

Voyage d'une parisienne à Lhassa d'Alexandra David Neel (Lu et relu)

Daphnis et Chloé de Longus (avec des illustrations qui me faisaient rêver)

 

Les quatre écrivains que je lirai et relirai encore :

Relire  Philip. K. Dick avec plus de maturité comme une oeuvre philosophique, psychologique et sociologique.

Frank Herbert.  

L'inépuisable C.G.Jung, surtout la correspondance.

Arthur Rimbaud.

 

Les quatre auteurs que je ne lirai probablement plus jamais :

René Descartes

Emanuel Kant 

G. W. F. Hégel

Auguste Comte 

 

Les quatre premiers livres de ma liste à lire : 

Réponse impossible, Il y en a partout qui attendent, y compris sur les marches de l'ecalier et, en ce moment, je lis très peu. Mais je me lirais bien un Fred Vargas.

 

Les quatre livres que j'emporterai sur une ile déserte.

En dehors du manuel de survie, qui ne compte pas, je prendrai des livres pas toujours lu en entier ou assez attentivement,pour avoir le temps de méditer et réfléchir enfin tranquille ! 

Méditations sur les 22 arcanes du Tarot de V. Tomberg.

Ainsi parlait Zarathoustra de F. Nietzsche. 

Le mysterium conjonctionis de C. G. Jung. 

Le YI KING.

 

Les derniers mots d'un de mes livres préférés. 

"Ainsi, l'âge avancé est...une limitation, un rétrécissement. Et pourtant, il est tant de choses qui m'emplissent : les plantes, les animaux, les nuages, le jour et la nuit , et l'éternel dans  l'homme. Plus je suis devenu incertain au sujet de moi-même, plus a crû en moi un sentiment de parenté avec les choses. Oui, c'est comme si cette étrangeté qui m'avait si longtemps séparé du monde avait maintenant pris place dans mon monde intérieur, me révélant à moi-même une dimension inconnue et inattendue de moi- même."

Ce sont les dernières lignes de " Ma vie " de C.G.Jung.

 

Les 4 lecteurs dont j'aimerais connaitre les 4.

Marie christine, Saint-Gilles, Phyta, Beverycool. 

23/05/2007

Les blogs sont-ils des athanors ?

Sur mon précédent texte, ATHANOR, Jaipi à écrit dans son commentaire que nos blogs sont des "creusets troublants où se préparent les nourritures subtiles". Cela, je voulais l'écrire et puis j'ai retenu mes doigts sur le clavier. En effet, j'ai dit dans les débuts du laboratoire, pour répondre définitivement à des questions indiscrètes, "Ariaga est un mythe"et je trouve que, depuis quelques temps, je parle un peu trop de moi en tant que "personne". Le mythe est en train de se miter. Je vais m'acheter une muselière mais puisque djaipi a commencé...

Bien sur , en tous cas pour moi, nos blogs sont des athanors, surtout quand bouillonne la poésie et je crois que tout texte qui part du coeur est poésie. J'ai appelé, certains le savent déjà mon ordinateur Athanor. Il est bon de nommer les objets, Jung le faisait pour ceux qu'il fréquentait quotidiennement. La relation via athanor avec le blog est souvent brûlante et, dans mon cas, elle est devenue progressivement de plus en plus cuisante et exclusive. Tout devait être cuisiné maison. Textes, poésies, photos, quelques citations acceptées. C'est aussi pour cela que je n'utilisais pas d'iconographie, des illustrations alchimiques par exemple. Si je m'étais décidée, j'aurais du faire des "d'après", de ma main et je ne suis pas douée ; pas de musique, je ne compose pas. 

C'est pendant mon dernier "repos" méditatif que j'ai pris conscience (moments cruels) que moi, pourfendeuse des détestables jaloux, j'étais abominablement possessive avec ce malheureux blog auquel j'ai même envisagé de rendre sa liberté. Il souffre, son feu faiblit et va devenir cendres.  

En un sursaut de lucidité j'ai décidé de me soigner et de soigner avec moi ce pauvre Athanor qui va se transformer , si je ne fais pas attention, en un vulgaire fourneau de cuisine. Pour commencer, j'ai décidé, pendant quelque temps, de publier en fin de semaine, trois abominables jours ou IL n'est plus à MOI des notes (contributions) écrites par d'AUTRES. Si ce n'est pas de l'héroïsme ...

La prochaine médecine me sera administrée vendredi par Arianil qui a écrit un très beau texte sur le rêve et la spiritualité. Peut-être quand même demain une petite poésie-photo, je ne sais, l'envie est grande. 

       Je vous embrasse tous, amis connus et inconnus.

                 Ariaga.
 

 

21/05/2007

ATHANOR

Athanor! Athanor! ce mot rythme dans mon imaginaire le défilé de la lignée infinie des alchimistes. Je les imagine, jour et nuit, seuls ou avec une compagne, entretenant et régulant le feu sous leurs incessantes décoctions et distillations et priant Dieu pour que l'Oeuvre réussisse. 

Athanor, c'est aussi mon bouillonnement intérieur quand je cherche les mots, la poésie, les images, pour vous dire ...

Ariaga sois sérieuse et donne une définition de cet athanor , parfois aussi appelé "vase" ou "fourneau secret". Il y en a une qui me plait assez dans le glossaire de Philosopher par le Feu de Françoise Bonardel (Le seuil, sagesses, p. 452.) :

Athanor : "Ce mot d'athanor est  tiré de l'arabe, et signifie une tour dans laquelle on met du charbon pour entretenir un feu continuel dans un fourneau qui y est joint ; il vient aussi du mot grec athanatos, immortel (Salmon) En l'athanor sont donc réunies les caractéristiques d'un four capable de réduire sans violence la "matière" déposée dans l'Oeuf Philosophique, reposant sur un lit de sable ; et celle d'une intemporalité favorable à la survie du "corps " ainsi régénéré."

Il s'agit ici de l'athanor "matériau" mais je pense qu'il se manifeste à différents degrés de puissance comme brûle le feu. L'athanor Nature est le plus fort car il contient toutes les force de cette Nature et cela de degrés en degrés jusqu'au ventre féminin qui est lui aussi athanor. 

L'être humain est athanor et E.Perrot le montre dans La Voie de la Transformation quand il écrit :"Notre fournaise transformante c'est la vie toute entière avec ses épreuves" (p. 273) Quand on regarde les illustrations du Mutus liber, Le livre muet, un ouvrage très ancien d'images sans texte qui décrit les différentes étapes de l'Oeuvre alchimique, on voit que lieu de la cuisson est, symboliquement, à la hauteur du coeur de l'homme. Nous sommes tous des athanors, parfois tellement brûlants qu'ils sont prêts à exploser car trop chargés de passions ou d'épreuves. Ce sont ces épreuves, ces grands obstacles qui nous calcinent  mais qui, aussi, nous obligent à changer, à faire autrement que nous le projetions. Le moi se consume mais il ne disparait pas, il se transforme dans l'athanor des souffrances. 

L'athanor, quand son feu est lent et doux est aussi le fourneau sur lequel se mijote le processus d'individuation, le cheminement vers le Soi. Mais cela est une autre histoire, pour bientôt. 

     Ariaga
 

12/03/2007

Tarot : pourquoi Le Jugement ?

   Tard le soir, une interrogation s'est doucement insinuée. Profdisaster, Arianil et d'autres, semblent être en harmonie avec une arcane du Tarot. Et moi ? Je dois vous faire une confidence, ma connaissance du Tarot est très limitée. Après avoir, comme je l'ai déjà raconté, rencontré l'ouvrage "anonyme" de Valentin Tomberg : Méditations sur les 22 arcanes majeurs du Tarot, j'ai pensé qu'une longue digestion s'imposait et j'en suis restée là. Mais je regarde souvent avec affection, sans y toucher, les deux Tarots que je possède, un ancien Tarot de Marseille et un très beau Tarot rond (The Motherpeace Round Tarot Deck, by Karen Vogel and Vicki Noble). J'avoue que j'aime beaucoup les Arts divinatoires, qui me semblent être un accès privilégié aux richesses de l'inconscient, mais j'ai choisi de pratiquer la Géomancie (un peu aussi les Runes, mais avec précaution...), plus proche de mon ressenti. 

   L'heure était venue de savoir quelle arcane m'était destinée . Comment ?  Dans ce genre de recherche je procède "à l'instinct". Je suis allée dans mon lieu habituel de méditation et j'ai décidé, après méditation, de m'en remettre au hasard. J'ai donc "tiré", avec le Tarot de Marseille, une Lame parmi les 22. Je ne sais à quoi je m'attendais, mais mon premier sentiment a été la déception. Cette Lame XX, Le Jugement, ne faisait rien vibrer en moi. En plus, je la trouvais très laide. Je suppose que je me "voyais" en Impératrice, ou pourquoi pas en Amoureux(euse). J'ai été voir l'illustration du tarot rond : une croix ansée et des rayons de couleur se diffusant sur le monde à partir du coeur de la croix. Mieux. Restait Valentin Tomberg, une bonne trentaines de pages, commençant par la résurrection des morts au son de la trompette de l'Ange de la Résurrection. Moi j'étais déjà morte de fatigue à cette heure tardive. Alors je m'en suis à nouveau remise au hasard (auquel je ne cois pas vraiment) et j'ai, dans le chapitre, ouvert une page. C'est à ce moment là que ça a fait tilt ! 

   C'était la page 665 et il s'agissait de la MEMOIRE. Cette mémoire que l'on peut qualifier de divine, et que la littérature occultiste appelle la chronique d'Akasha, est une manifestation de la Totalité. La chronique d'Akasha est, je cite, " à l'histoire qui est en train de se dérouler comme la mémoire du moi conscient en train d'agir est à la mémoire totale de l'inconscient psychique. La "Chronique d'Akasha" est l'analogie macrocosmique de la mémoire totale inconsciente (ou plutôt extra-consciente ) microcosmique." Suivent des pages passionnantes , qui demanderaient une note à elles toutes seules, mais d'autre s'en chargeront peut-être, sur les niveaux de cette mémoire.

   Le sommeil s'était enfui et une profonde paix m'avait enveloppée. Ce que je fais sur ce blog a un sens et peut être re-présenté par une Arcane du Tarot qui m'a été donnée par ce Hasard qui n'est pas du hasard. Mon travail d'alchimie Spirituelle (avec pour outillage certains concepts de Jung, et la symbolique alchimique), travail auquel s'associent des lecteurs de bonne volonté, est un travail sur la mémoire. Un travail destiné à élargir la porte qui donne sur l'inconscient personnel et l'inconscient collectif. Il devrait, avec la grâce de Dieu, comme le disaient les alchimistes du Moyen-Âge, augmenter notre degré de conscience de la Totalité. 

   Je crois que je vais dorénavant considérer les lames du Tarot avec un autre regard... 

       Ariaga
 

14/02/2007

Pensée dirigée, rêve et poésie

La conscience humaine a fait un prodigieux effort d'adaptation et de coopération pour qu'un code de communication, à peu près clair, s'établisse entre les hommes parlant la même langue. L'expression onirique participe, quant à elle, de la globalité du matériau d'où est issue l'expression de la vie courante. C.G.Jung a écrit dans l'ouvrage (Métamorphose de l'âme et de ses symboles) qui consomma sa rupture avec S.Freud, que la langue péniblement acquise, celle qu'il appelle notre pensée dirigée, n'est pas autre chose que : "le degré avancé du cri lancé aux compagnons pour leur annoncer qu'on a trouvé de l'eau, que l'ours a été abattu, qu'un orage approche, ou que les loups rôdent autour du campement."(p. 60)

Ce cri de découverte ou d'avertissement, il faut qu'on l'entende, qu'il soir compris. Le langage se construit avec d'autres êtres humains, c'est une "façade", un pont, dont l'unique but est la communication". La pensée dirigée logique, aisément communicable, s'oriente vers l'extérieur, utilise le savoir transmis et s'adapte aux comportements usuels. Cependant, une question se pose : "que se passe- t-il quand nous ne dirigeons pas notre pensée ? " Il est, en effet, impossible de rester en permanence dans un état ce concentration et d'éveil permettant de conserver une pensée d'attention dirigée. On plonge alors dans un état de pensée non dirigée, simplement associative, de suites d'images, de lambeaux de phrases sans signification, bref de rêvasseries...

Nous avons donc à notre disposition deux formes de pensée, la pensée dirigée, et le rêve ou fantasmes. La première, fatiguante demande des efforts de volonté, d'adaptation, d'imitation de la réalité. La seconde rompt avec le réel, est moins extérieure. C'est surtout une pensée libre, ne faisant aucun effort pour se mouler dans ce qui existe déjà. 

Si on considère le surréalisme comme une sorte de dictée de l'inconscient, en l'absence du contrôle exercé par la pensée dirigée, son langage serait celui se rapprochant le plus de l'expression onirique. La poésie inspirée, celle qui ne se contente pas de dire le déjà dit, ou de décrire le déjà vu et quitte le niveau de la réalité humaine pour se laisser aller au jeu désintéressé des nouvelles associations, parle la langue du rêve qui, comme elle,  exprime tout ou rien selon la possibilité de co-naissance de celui qui la reçoit. C'est de cette poésie que je rêve et dont j'avais envie de vous parler aujourd'hui.