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27/12/2008

Le bout de l'année

 

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Le bout de l'année, c'est comme de voir

le bout d'un couloir...

Le bout de l'année c'est comme un tuyau

où s'est engouffré le bon le mauvais...

Le bout de l'année c'est comme un espoir

que tout va changer...

 

Mais moi je vous dis, j'aime ce couloir, la lumière et l'ombre, la vie que charrie ce tuyau trop plein. En ce bout d'année, j'en demande encore des bouts et des bouts, et j'écoute en boucle la voix qui murmure : accepte, car l'amour est fort il n'a pas de bout.

Ariaga.

24/12/2008

L'enfant de Noël

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Certaines religions ont fait les dieux s'incarner dans des enfants nouveaux nès, leur attribuant , ainsi, innocence et fragilité. Je vous offre aujourd'hui en cadeau de Noël la photo d'un enfant de l'amour humain. Il est âgé de quelques jours, il vient de têter sa mère et je trouve que ses yeux sont clos  sur un monde de joie et de sérénité. Joie et sérénité que je souhaite à chacun d'entre vous. Moi aussi j'ai reçu un cadeau. Un de ceux que je préfère aux biens de consommation qui, dans une société où beaucoup souffrent, sont proposés en abondance au moment des fêtes de fin d'année. Il s'agit  d'un cadeau d'ordre amical et spirituel : un très beau texte de Mutti laissé en commentaire sur le blog. Je m'en suis emparé avec gourmandise et je vous propose, puisque c'est Noël, de le déguster avec moi.

Je vous embrasse tous amis connus et inconnus.

Ariaga

Secrète Alchimie du dit… de Noël..…

Et de l’Athanor Universel surgit un Or si subtil que sa fragilité appelle à de grandes précautions pour l’amener à manifestation, il s’agit de ce qu’on nomme, l’Homme, dont la naissance en ce monde manifeste l’arrivée d’un postulant à l’initiation Humaine.
Et cette forme, ce corps complexe, individualisé, vient à l’existence pour de cette Initiation en parcourir tous les degrés.
Et la quête de chacun au profond de l’Athanor de la Nature, quelque forme que prenne cette quête, de la plus « rationnelle » à la plus « irrationnelle », de la plus récupérée et manipulée, de la plus pénétrante à la plus déformée… toutes parcourent l’unique chemin pour créer l’HUMANITE…l’étoile flamboyante… tissée d’Or et de Lumière.
Un jour, soudain, l’Humain naîtra, manifestant non pas, non plus, la somme mathématique de corps différenciés, mais la qualité aurifère de l’Essence Humaine, unie en sa conscience absolue de son appartenance à l’Inconnaissable Divinité qui l’a procréée, « à sa ressemblance »…
Quelque soit le Jour, la saison, en quelque éon à venir, alors… ce sera véritablement… NOEL…

Mutti

12/12/2008

Le Tao Te King de Lao Tseu


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Aujourd'hui, j'ai ouvert le Tao te King de Lao Tseu, un philosophe chinois du VI° siècle avant J.C. Et le hasard m'a offert le texte 11 qui est :

Trente rayons convergents, réunis au moyeu forment une roue ; mais c'est son vide central qui permet l'utilisation du char. Les vases sont faits d'argile, mais c'est grâce à leur vide que l'on peut s'en servir. Une maison est percée de portes et de fenètres, et c'est leur vide qui la rend habitable.

Ainsi, l'être produit l'utile ; mais c'est le non-être qui le rend efficace.

Je dois dire que mon imagination s'agite fortement à l'idée de l'inépuisable de ce vide qui peut se remplir de tous les possibles. En ce lieu qui n'est pas un lieu, la puissance créatrice ne connaît pas de limites. J'imagine un vide intérieur sans désirs, sans savoir, sans codes, mais pour moi ce n'est qu'un phantasme, une attirance mystique pour la lumière pure. En effet, je suis soumise à la loi de la chair et des permétuels remous du mental et je me demande, amis, si je n'en suis pas heureuse ! J'attendrai une autre vie pour goûter aux délices du non-être...

Ariaga

 

02/11/2008

Visite des morts chez C.G.Jung

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(Inspiré par le chapitre Confrontation avec l'inconscient de Ma vie de C.G.Jung)

C'était l'époque ou Jung se consacrait à ses imaginations. Ses ennemis disaient et disent encore qu'il était devenu fou. Pourtant c'est consciemment qu'il avait accepté une confrontation avec les abysses d'un Inconscient qui représentait un danger mortel pour son psychisme. Ayant rompu avec Freud depuis quelques années, il était seul, sans aucune protection contre la psychose si ce n'est sa famille et sa vie "réelle" à laquelle il s'accrochait solidement. Et pourtant...

Un jour de 1916, que, pour la beauté du récit, j'imagine être le jour des morts, même si je crois me souvenir qu'il s'agissait de l'été, Jung a ressenti, encore plus que d'habitude,  une pulsion de l'intérieur qui est devenue tellement forte qu'elle a agi sur son entourage extérieur.

Il commence par se sentir fébrile. L'atmosphère devient lourde et comme remplie d'êtres fantomatiques. Des phénomènes curieux se multiplient, en particulier autour des enfants. Formes blanches qui traversent les chambres, couvertures arrachées par des mains invisibles, cauchemars.  Le lendemain, un Samedi, le fils dessine les images d'étranges rêves, par exemple un pêcheur sur la tête duquel il y a une cheminée d'où sortent des flammes. Une nuit passe encore et le Dimanche matin, alors que l'atmosphère est à couper au couteau, la sonnette de la porte d'entrée se met soudain à sonner à toute volée. Tous courent à la porte. Le battant de la cloche remue mais il n'y a personne ! On se croirait dans un conte breton. Jung est tendu à l'extrême, il faut que quelque chose se passe sinon il va craquer. Et puis la maison semble être remplie d'une foule d'esprits. Il y en a partout et Jung s'écrie : "Au nom du ciel qu'est-ce que cela ?".  Alors il y a comme un réponse en choeur : "Nous nous en revenons de Jérusalem, où nous n'avons pas trouvé ce que nous cherchions". Ce seront les premières lignes des Sept Sermons aux Morts.

Jung se met immédiatement à écrire et les mots lui sont comme dictés. Il écrit, en trois soirées, un texte d'une quinzaine de pages poétique, lyrique, métaphysique, visionnaire, d'une grande beauté qui contient en germe tout ce qu'il avait à communiquer au monde sur l'inconscient. Ce texte je l'ai lu des dizaines de fois, c'est celui que j'emporterais sur une île déserte car il peut occuper pendant des années. Je vous parlerais volontiers des Sept Sermons aux Morts mais je crains d'être écrasée par l'ampleur de la tâche. Christine Maillard a suivi cet itinéraire du plérome à l'Etoile  dans un ouvrage qui s'intitule Les Sept Sermons aux Morts de Carl Gustav Jung aux Presses universitaires de Nancy.

Ariaga

 

 

 

18/10/2008

Blogs et confession

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Autrefois, quand on pensait avoir commis des erreurs de jugement ou de comportement, des "péchés" on allait voir un prêtre, un pasteur, un rabbin, un imam où on faisait une confession publique. On attendait de cette action un soulagement psychologique et une possibilité d'absolution. Ce processus de la confession était codifié par des dogmes et des rituels.

Si j'en crois l'état des confessionnaux en Bretagne, il semble que, tout au moins pour certains catholiques, la confession n'ait plus beaucoup d'adeptes. Et alors ? Les attentes psychologiques demeurent. Je me suis donc posé des questions, justement au moment où j'avais décidé d'élargir un peu mon horizon, limité le plus souvent à mes liens. J'ai été visiter des blogs de journaux intimes sur lesquels les auteurs s'expriment avec humilité, sans pudeur, avouant à ma grande surprise leurs secrets les plus intimes, "fautes" comprises. Alors, je ne juge pas, je n'affirme rien , mais je me demande si le monde virtuel n'a pas engendré une nouvelle forme de confession publique. La blogosphère serait à la fois le  nouveau dieu et ses représentants, le blog le confessionnal, et les commentaires, souvent indulgents, une nouvelle forme d'absolution. Exercice de l'esprit mon hypothèse ? Pas certain...

Ariaga

08/10/2008

La Lumière de la Nature

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L'idée de "Lumière de la Nature" était déjà en germe chez le scolastique platonicien Guillaume de Conches (1080-1154) qui avait une théorie de l'Âme du Monde assimilable au sens de la nature et qu'il identifiait au Saint Esprit. Cette idée de Lumière de la nature a été énoncée par la plupart des philosophes alchimistes de l'occident et en particulier par Paracelse. Elle a, dans l'oeuvre de ce dernier, un rôle important et un caractère relativement métaphysique. La lumière de la nature, considérée par lui comme un lien entre la matière et l'esprit, est indispensable à quiconque veut étudier le "texte des livres de la nature". Elle va l'instruire, c'est à dire lui montrer comment il faut procéder intuitivement.

La Lumière de la Conscience fait, en quelque sorte pendant à la Lumière de la Nature. Elle est appelée "Raison" par les alchimistes qui pensent que leur union est nécessaire pour accomplir l'Oeuvre. Il existe un ouvrage de Michel Maïer qui s'appelle l'Atalante Fugitive, publié en 1617, où il est écrit au dessus d'une illustration représentant un homme qui marche dans l'obscurité une lanterne à la main alors qu'au premier plan est dessinée une puissante femme  :

"A celui qui est versé dans la Chymie, la Nature, la Raison, l'expérience et la lecture doivent tenir lieu de guide, de baton, de lunettes et de lampe ".

Ceci n'est pas sans rappeler le rêve de Jung au moment où il s'avance la nuit dans un endroit inconnu et se rend compte que la petite lumière qu'il protège à deux mains, la petite flamme de sa conscience, est son bien le plus précieux (c.f. Ma vie, p. 110). La traduction  par Etienne Perrot de l'épigramme qui est sous l'illustration est tout un programme de vie pour le chercheur de vérité :

Que la nature soit ton guide, que ton art

La suive pas à pas ; tu t'égares loin d'elle.

Que l'esprit soit ta canne ; affermissant tes yeux

L'expérience au loin te donnera de voir.

La lecture, flambeau brillant dans les ténèbres,

T'éclaircira l'amas des mots et des matières.

Il me semble que ces idées anciennes, mais, je crois, toujours d'actualité, sont une bonne démonstration de la nécessité de l'union entre les forces inconscientes de la nature et les forces conscientes de la raison. Depuis le désastreux Descartes nous avons eu tendance à privilégier la raison, la pensée, oubliant notre Mère Nature qui commence à se mettre sérieusement en colère.

Ariaga

05/10/2008

Otage de soi-même

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On peut se retrouver, otage de soi-même, enfermé dans le noir d'un étouffant placard.

Mais si derrière la porte, invisible, inconnu, quelqu'un se tient tout contre et parle...Même si le sens échappe, on a déjà moins peur.

Ariaga

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30/09/2008

La Table d'émeraude d'Hermès


 

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Depuis longtemps je vous cite les premières lignes de la Table d'émeraude qui sont pour moi une ligne directrice sur le plan spirituel. Je voudrais aujourd'hui vous proposer le texte entier. Il ne s'agit pas de tout comprendre, c'est un texte alchimique qui demande contemplation et méditation. Je vous donnerai quelques indications sur les origines du texte après la citation.

" 1. Il est vrai, sans tromperie, certain et véridique.

2. Ce qui est en bas est semblable à ce qui est en haut et réciproquement lorsqu'il s'agit d'accomplir les merveilles de l'Un.

3. Et comme toute chose procède de l'Un par la médiation de l'Un, ainsi toute chose procède d'une seule par adaptation.

4. Son père est le soleil, sa mère la lune. C'est le vent qui l'a porté en son sein, la terre qui l'a allaité.

5. Il est le père de toute perfection dans le monde.

6. Sa force est complète lorsqu'il la tourne vers la terre.

7. Vous séparez la terre du feu, le subtil du grossier, cela en douceur et avec une grande intelligence.

8. Il monte de la terre aux cieux et redescend sur terre où il reçoit les pouvoirs des choses supérieures et inférieures. Aussi détiendrez-vous les pouvoirs du monde entier. Ainsi toute obscurité cédera-t-elle devant vous.

9. Il est la force d'âme de toute force d'âme, car il vient à bout de tout ce qui est subtil et pénètre les solides.

10. C'est ainsi que fut crée le monde.

11. Il en découle de merveilleuses adaptations dont il est le truchement.

12. C'est pourquoi on m'appelle Hermès Trismégiste, car je suis la philosophie du monde en trois parties.

13. Ce que j'avais à dire sur l'opération du soleil est terminé. "

Tabula smaragdina

La Tabula smaragdina, s'appelle aussi Table d'émeraude d'Hermès ou Magna Charta de l'alchimie. C'est un des plus anciens documents hermétiques. Parut d'abord au IX° siècle en arabe, peut-être d'une source syrienne du IV° siècle, probablement inspirée d'un original grec. Je vous ai proposé ici la traduction de Richard Crevier du livre de Johannes Fabricus, L'alchimie paru en anglais. Bonne lecture et patience, ce texte peut être médité toute une vie...Ariaga.

24/09/2008

Anniversaire du Laboratoire

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Aujourd'hui, deuxième anniversaire du Laboratoire du Rêve et de l'Alchimie Spirituelle. J'ai eu un beau cadeau : Muttifree m'a offert une création numérique rien que pour l'occasion. Merci à elle et merci aussi à tous ceux qui m'aident à faire vivre ce lieu où je me sens moins seule qu'à mes débuts. J'ai fait de mon mieux pour vous concocter de bons petits plats sur mon Athanor-Ordinateur et la cornue se remplit doucement .  Le blog s'est ouvert à des apports en tous genres, et je crois  que l'humour, le voyage, la convivialité côtoient sans problème la spiritualité, la philosophie et la poésie. Les alchimistes mettaient les matériaux les plus divers dans le "vase" de leurs expériences  sur la matière et l'esprit ...

Je crois qu'à l'aube de cette troisième année de blog je vais prendre un petit repos. Il est possible que j'en profite pour "démocratiser " ma présentation de liens dont les classifications me semblent un peu élitiste, et faire un peu de ménage.

Je vous embrasse tous avec affection.

Ariaga.

 

22/09/2008

Relation à la nature

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La relation à la nature peut être extérieure ou intérieure, ou les deux.

Je me promène dans les bois ou le long d'une plage, je respire l'odeur de l'humus ou de la mer, je me couche dans l'herbe. Je reçois la nature de l'extérieur.

Je suis dans les pas de C.G. Jung et je tente de lire en moi par l'intermédiaire de l'analyse et de l'interprétation du rêve, j'approche la Nature de l'intérieur car il y a toujours un moment où émergent les re-présentations venues du temps où la nature et l'homme étaient étroitement liés.

Je suis dans la nature et je fais silence, je médite pour laisser advenir ce qui me relie à la Totalité, alors mon contact avec la Nature est à la fois intérieur et extérieur.

Ariaga.

19/09/2008

Le temps du rêve

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L'inconscient qui se manifeste dans les rêves, ne se préoccupe pas, si l'on en croit C.G.Jung et la psychologie des profondeurs, de notre perception habituelle du temps. Ceux qui notent leurs rêves jusqu'à ce qu'ils constituent des séries de rêves peuvent le vérifier. Les événements ne se succèdent pas d'une manière chronologique. Les enchaînements de cause à effet genre A donne B, B donne C, ne fonctionnent pas toujours. Cela explique que le monde onirique nous semble aussi chaotique et absurde. Mais nous nous attachons à notre belle logique et , comme les rêves parviennent à notre conscience l'un après l'autre, nous faisons notre possible pour les classer dans nos catégories usuelles d'espace et de temps.

C.G.Jung fait une proposition originale pour casser nos habitudes de lecture des rêves. Il suggère (in Sur l'interprétation des rêves, A.Michel) que la série de rêves qui parvient à notre conscience au moment du réveil, ne soit pas considérée comme la véritable série. C'est une traduction, une concession à notre idée du temps. Il propose un schéma consistant en un cercle d'où partent des flèches vers l'extérieur et écrit :

"La véritable configuration du rêve est radiale : les rêves rayonnent à partir d'un centre, et ne viennent qu'ensuite se soumettre à l'influence de notre perception du temps. Les rêves se subordonnent en réalité à un noyau central de signification."

Vous me direz, mais qui ou quoi est à l'origine de ce centre ? Pour Jung l'origine est "non identifiable". Et pour moi, je laisse la porte ouverte à vos supputations.

Ariaga.

17/09/2008

Le très vieil homme en nous

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C.G.Jung explique dans L'analyse des rêves (notes du séminaire de 1928-1930, Albin Michel) que, même si nous refusons de voir notre partie obscure, l'ombre, il persiste une réaction de l'esprit qui est celle de l'homme de plusieurs millions d'années qui habite en nous.

Nous ne sommes jamais seuls car il y a dans nos racines profondes un Vieil homme/Ancêtre. On peut le nier mais il est quand même là et provoque des réactions indépendantes de la volonté. C'est cette obscure impression quand certains actes sont accomplis qu'il y a une ligne à ne pas dépasser. Bien sûr, on peut quand même franchir la ligne mais le vieil homme réagira et il y aura des conséquences. Un peu comme quand on mange un aliment auquel on est allergique et qui rend très malade. Nous allons chercher des causes compliquées à nos maux psychiques et même psychologiques, ignorant le plus souvent la présence du très vieil homme qui proteste violemment dans les abysses de notre inconscient.

Ariaga

14/09/2008

Les quatrains de Rûmî

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Un petit livre  Les quatrains de Rûmî, illustré par les calligraphies de Hassan Massoudy (Albin Michel), exprime mieux que je saurais le faire mon " ressenti " du moment.  Rûmî (1207 - 1273) que le monde de l'Islam appelle "notre Maître" est à la fois un grand penseur mystique et un merveilleux poète. Je vous propose ici quelques uns de ses quatrains.

"Il est bon de franchir

chaque jour une étape

Comme l'eau vive

qui ne stagne pas.

Hier s'est enfui, l'histoire d'hier

elle aussi est passée

Il convient aujourd'hui de conter

une histoire nouvelle.

**********

L'eau qui coule n'est pas lasse

des poissons

Et le poisson n'est pas las

de cette eau qui coule.

Ni l'âme ni le monde

ne sont las des amoureux

Ni l'amour n'est las

de l'âme et du monde.

**********

Au moment où mon essence

Se transformera en océan universel

La beauté des atomes

sera pour moi lumineuse.

C'est pourquoi je brûle comme la chandelle,

afin que, dans la voie de l'amour,

Tous les instants pour moi

Deviennent un seul instant.

**********

 

Je sais de ce Bien-Aimé

les qualités et les habitudes

Il est comme le feu,

et je suis comme l'huile

Par sa lumière subtile,

L'âme voit

Cette fumée autour de lui,

Je le sais, c'est moi.

*********

 

11/09/2008

Préalable à l'Alchimie Spirituelle

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Le préalable à l'Alchimie spirituelle est de faire un état des lieux. En effet, si, se considérant comme un vase sur l'Athanor, on entreprend de faire de soi-même le matériau de l'Oeuvre, il faut d'abord prendre conscience de ce que l'on est et ensuite de ce que l'on voudrait devenir. C'est seulement ensuite que peut commencer la lente transformation de ce qui est considéré comme des défauts en leur qualités opposées.

Ariaga

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03/09/2008

Handicapé

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Toi, le handicapé anonyme dont l'ombre rampe vers la porte et les couloirs sans fin de l'hôpital,

le regard cherche la lumière de la fenêtre,

je voudrais découper ton nom aux ciseaux des mots, aux ciseaux des sons, dans la langue des oiseaux des anciens alchimistes.

Handicapé, caché derrière le H, la hache qui a coupé le fil, il y a l'an, ces années que tu comptes et peuples de tes rêves. Hand est la main que je voudrais te tendre pour l'invitation au voyage. Au centre je devine Icare et son vol plein d'espoir. Je vois aussi la cape tissée d'amour pour t'envelopper et le cap qu'il nous faudra tenir pour arriver au but ultime, à la dernière station des vacances imaginaires.

Toi, l'anonyme que l'on promène du lit au fauteuil et du fauteuil au lit, ta chambre est la dernière station de notre train.

Je viens te chercher, nous venons te chercher car je ne suis pas seule. Tout l'été nous avons voyagé vers toi dans le seul but, par la force de notre rêve, par la force de notre amour, de t'emmener avec nous. Pas dans un pays lointain, pas dans des lieux grandioses, simplement descendre le petit chemin, juste à gauche du banc des premiers jours de l'été, et marcher tous ensemble sur la plage.

Tu penses, tu ne dis pas, les mots aussi sont partis, tu penses, je ne peux pas marcher, mon corps s'est absenté.

Ce n'est pas important. Tu es moi et les autres, tu es moi et je suis celui qui est assis dans le fauteuil devant la fenêtre.

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Tu es pieds nus et tu marches sur le chemin humide comme un enfant qui naît. Ce chemin qui conduit vers la mer. Sur la plage, le sable fin s'insinue entre tes doigts de pieds. L'odeur marine pénètre chaque pore de ta peau et la vague de la marée montante frissonne le long de tes jambes . Tu cours, tu danses dans la poussière bleue des gouttes d'eau. Tu n'es plus que sensations et le cri de joie qui monte à ta gorge nous le poussons tous ensemble.

Par une après-midi de fin d'été, dans un rayon de lumière, le long train de banc des vacances imaginaires est arrivé à destination.

Ariaga