15/01/2014
Tags à La Rochelle
La nuit dernière j'ai rêvé que j'avais couvert les murs de mon appartement de dessins et peintures de têtes de mort. Certains étaient du style des illustrations que l'on trouve dans les ouvrages alchimiques, d'autres d'une facture plus récente. Je recevais beaucoup de visiteurs qui tous jugeaient cette décoration hideuse et j'étais déçue et blessée qu'ils n'apprécient pas ces dessins que je trouvais très beaux et au milieu desquels j'aimais vivre.
J'ai pensé, quand j'ai "contemplé" mon rêve, qu'il avait été induit par une série de photos de tags que j'avais prises dans un parking de La Rochelle. Il n'y avait pas que des photos relatives à la mort, mais je vous donne un échantillon du travail de ces artistes. Vous aurez en prime un portrait de femme que j'ai trouvé mortel !
J'ai aussi pensé que l'inconscient m'envoyait le signe de reprendre le blog car le temps passe si vite ...
Ariaga
14:38 Publié dans Alchimie, arts, la Rochelle, Philosophie, rêve | Lien permanent | Commentaires (52) | Tags : écriture, rêves, alchimie, art, psychologie, photos, la rochelle, mort, socièté
26/12/2013
Joyeuses fêtes de fin d'année
En cette fin d'année et au début de l'année nouvelle, j'espère que la vision que l'ami ÉPHÊME a du Laboratoire du Rêve et de l'Alchimie Spirituelle vous fera sourire ! (clic pour agrandir le dessin)
Je souhaite à ceux qui participent à la vie de ce blog par leurs commentaires une très bonne année mais ils sont la partie émergée de l'iceberg et je n'oublie pas les lecteurs qui ne se manifestent pas mais qui, par leur nombre, font que le Laboratoire se maintient depuis tant d'années.
Que les temps qui viennent vous apportent force, joie, paix et lumière.
Je vous embrasse tous, amis connus et inconnus.
Ariaga
08:17 Publié dans Alchimie, amour, arts, poésie, rêve | Lien permanent | Commentaires (37) | Tags : nouvel an, art, humour, fêtes, alchimie, laboratoire, jung
21/12/2013
Totalité
Elle est elle, elle est lui, amour de sa vie, parti sur un autre plan de conscience.
Elle est lui, cet homme sans nom dont elle ramasse le regard perdu.
Elle est elle, cette femme sourire qui verse du miel sur les brûlures.
Elle est l'enfant larmes et rires.
Elle est l'animal dont les membres se brisent sur le chemin de l'abattoir.
Elle est le chat bien nourri ronron sur canapé.
Elle est tous et personne, elle est poussière de Totalité mais, sauvée de la dissolution par l'Amour Véritable, elle devient Unité dans l'infini Cosmique.
Ariaga
12:08 Publié dans Alchimie, Philosophie, photo, poésie | Lien permanent | Commentaires (33) | Tags : écriture, poésie, art, photo, socièté, amour, spiritualité, jung
23/11/2013
Repos : photos à l’œil
Il est temps, pour les lecteurs et pour moi même de prendre un peu de repos pour laisser les Citations de Psychologie et Alchimie de ce cher Carl Gustav Jung mijoter dans le vase sur l'athanor. Pour ceux que cela rebute ne vous réjouissez pas trop vite car je serai sans pitié et le supplice reprendra bientôt.
Pour occuper ce repos je vous laisse quelques photos. Ne faites pas les fous dans le Laboratoire. J'ai un œil sur vous !
Et laissez courir votre imagination ...
Ariaga
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17:42 Publié dans arts, blog et quotidien, Nature, photo, rêve | Lien permanent | Commentaires (34) | Tags : photos, art, alchimie, psychologie, jung, nature, insolite, imagination
20/10/2013
Photo inconnue
Il m'est arrivé quelque chose qui touche au fantastique. Je me promène toujours avec un petit appareil photo, ce qui me permet de mitrailler un peu tout et n'importe quoi. Après quelques jours, je déverse mon butin dans l'ordinateur et je "jette" la quasi totalité. Assez récemment, j'ai eu la surprise de trouver, au milieu d'un fatras inintéressant, cette photo que je ne peux rattacher à rien dont je me souvienne et qui à suscité en moi de multiples interrogations dont :
Comment est-elle venue dans mon appareil ?
Est-ce une "vision" qui s'est matérialisée là ?
Qu'est-ce qu'elle représente ?
Je l'ai discrètement publiée dans mon album photo, pour "voir" et maintenant je la propose aux lecteurs qui vont peut-être m'éclairer. Mais, comme je l'ai lu récemment (je ne sais plus où), ce n'est pas la photo qui compte c'est le regard que l'on pose sur elle. Et je dois dire que le mien, amis, est un peu troublé ...
Ariaga
17:54 Publié dans arts, photo, Science-fiction et Fantastique | Lien permanent | Commentaires (75) | Tags : écriture, fantastique, photo, photographie, art, philosophie, jung
07/09/2013
Indiscrétion du regard
09:36 Publié dans Alchimie, Philosophie, poésie | Lien permanent | Commentaires (38) | Tags : écriture, alchimie, poésie, photo, spiritualité, amour, art
16/08/2013
N'ayez pas peur...
Illustration ÉPHÊME (clic pour agrandir)
Nous mangeons, nous parlons, nous rions, nous buvons, nous supposons, nous versifions magistralement... Mais voyez la nuit qui tombe doucettement. Notre tapis, tout à l’heure étendu devant la cheminée, s’est roulé dans un coin, il me semble qu’il dort... Je crois qu’il veut montrer à Mariedumonde qu’il est capable de décision et qu’en aucun cas la panne ne saurait le surprendre. Je dois vous dire qu’il m’a demandé, avant de s’enrouler, de faire un copier/coller sur une feuille de parchemin, du dernier poème d’Amezeg, en murmurant : “On m’avait dit que certains humains savaient dire les mystères, et je vois là que c’est bien vrai.” J’ai fait ce qu’il a dit, il s’est roulé autour, et se laisse à présent bercer par les mots...
Je dois vous annoncer une nouvelle surprise, un rebondissement de choix : nous allons passer la nuit dans ce château.
Était-ce prévu ? Bien sûr ! Là-haut se trouvent de mystérieuses chambrettes, aux lits tirés de draps de lin grisé, aux tapisseries de murs fleuries de sombres paysages de forêts au cœur desquelles brillent de lourds rubis, ainsi qu’une troupe dispersée de salamandres, loups, aigles, corbeaux, lions, cygnes, chiens, serpents, qui semblent vouloir jaillir de cette lourde étoffe. Des vitraux colorés dessinent aux fenêtres des scènes où des dragons crachent sur de beaux chevaliers des flammes rouge sang. N’y a-t-il pas derrière l’un d’eux, une femme, vêtue d’un fantastique peignoir ? Mais si, Hécate est déjà là...
Choisissez votre chambre, selon la couleur, le style, l’ambiance. Si vous avez peur, et je comprends cela, des clefs noires et robustes peuvent clore les serrures. Mais dans ce monde “fermé” est une illusion. Vous pouvez aussi, s’il vraiment il le faut, vous y mettre à plusieurs, certaines ont des grands lits, qui ont jusqu’à sept places ! On dit que dans l’un d’eux a dormi le Poucet et ses six frères, on dit que l’ogre fréquente ce lieu chaque nuit, émoustillé encore à l’idée de les prendre. Il porte à sa ceinture trois clefs, une noire, une blanche, une rouge, savez-vous que ce sont les clefs qui ouvrent tout dans l’univers ? Et dans une fine et profonde poche de cuir de cette même ceinture, un long couteau d’argent se tient caché.
À vous de voir...
Promenez-vous, tâtez les matelas, caressez les dentelles, reniflez les atmosphères, arrêtez un peu de penser, simplifiez, simplifiez, cherchez l’inspiration, car c’est bien de cela qu’il s’agit ! Ce lieu est un lieu d’inspiration...
Vous découvrirez sûrement, au cours de la nuit, à qui est cette curieuse demeure et ce que nous faisons ici.
Dieu ? Diable ? De qui avez-vous peur ? Comment les créez-vous tous les deux dans vos esprits penseurs ? Religieux ou païens ? Ils se plient patiemment à vos interprétations, car ils sont là pour cela, comme tous les visages qui peuplent ce royaume. Ta ta ta, comprenne qui pourra.
Je resterai en bas, devant la cheminée, dans ce fauteuil de velours vert. J’aime la nuit et son cortège de silences, de courants d’air tièdes, d’esprits errants...
Vous pourrez toujours me rejoindre, après avoir longé de labyrinthiques couloirs obscurs et frémissants, si vous ne trouvez pas le sommeil.
(à suivre) La gaillarde Conteuse
Patricia Gaillard
18:46 Publié dans Alchimie, Contes et symboles, Philosophie, poésie, Science-fiction et Fantastique, Vacances imaginaires | Lien permanent | Commentaires (72) | Tags : écriture, conte, fantastique, château, littérature, art, patricia gaillard
03/08/2013
Il était une fois ...
Illustration, collection personnelle de Patricia Gaillard
Ce jour-là comme souvent, j’allais, l’inspiration bavarde, avec l’idée de fourrer mon nez dans une histoire à raconter et voir un peu ce que j’en allais dire pour la servir au mieux. Je ne me souviens même plus quelle était cette légende, et cela n’a ici pas la moindre importance, quand soudain j’ai vu, comme je vous vois, ou presque, une espèce de vieux beau roi couronné d’une belle dignité. Il me vit étonnée, sourit de ma surprise et me dit simplement “Je suis le conte”. “Lequel ?”, lui demandai-je, “Tous !” lanca-t-il, rieur.
Il me tendit la main et me proposa un voyage chez lui, forêt, château, royaume, tout ça...
Un peu aventurière, un peu crâneuse et conteuse avant tout, je l’ai tout simplement suivi. Amis, jamais voyage ne m’aura autant plu et je n’en ai plus jamais oublié le chemin. Ce qui fait qu’aujourd’hui, veinards qui êtes là, je peux vous proposer son parcours véritable, et en tapis volant, avec boissons de jouvence, fraîcheur de petit bois et même repas pas du tout ordinaires. Ceux qui ont un penchant pour la gaudriole ne seront pas déçus, car j’y ai croisé deux sorcières et une reine, aux noirs desseins et aux noirs dessous, qui feuillètent depuis des siècles des grimoires coquins et sulfureusement créatifs, qui devraient mettre les amateurs à l’abri de l’ennui...
La Gaillarde Conteuse
Patricia Gaillard
07:48 Publié dans arts, Contes et symboles, CONTRIBUTIONS, poésie, rêve, Science-fiction et Fantastique, Vacances imaginaires | Lien permanent | Commentaires (38) | Tags : écriture, conte, littérature, fantastique, patricia gaillard, art, voyage, poésie
10/04/2013
Chaos métallique
Beauté de l'erreur qui monte des failles en une haute stridence nourricière de la danse des contraires.
Le monde jetable pulse du hasard
explosion en étoile d'une ligne trop droite
qui se tord en un désir de mort
dans les fours alchimiques de la dissolution.
Ariaga
15:43 Publié dans Alchimie, arts, la Rochelle, photo, poésie | Lien permanent | Commentaires (31) | Tags : écriture, poésie, société, art, alchimie
06/04/2013
Panne d'inspiration
Il y a des moments où on se sent comme ce cycliste acrobate que j'avais photographié devant le viaduc de Morlaix. Il n'est ni en haut ni en bas ; instant de nulle part.
Il ne me reste, si je veux écrire une note , que mon titre : Panne d'inspiration. Je vais laisser le mot (riche) panne à d'autres pour conserver inspiration et quand je vois, prononce, tourne dans tous les sens, ces quatre syllabes je crois que l'on peut jouer un peu. Utilisons le principe d'amplification de Jung ou la Langue des Oiseaux des alchimistes.
INSPIRATION, je commence par un vieux souvenir de latin
RATIO(onis) : Calcul, organisation.
SPIRA : Noeud des serpents, des arbres, des cheveux.
Il faudrait donc déméler les noeuds des pensées inspirantes qui arrivent en vrac et les mettre en ordre.
SPI(diminutif de spinnaker) je vois l'inspiration qui fend les flots de l'inconscient aidée de cette grande voile.
RÂ : Le Dieu égyptien du soleil apporte la chaleur et l'énergie et c'est l'
INSPIR, la respiration profonde, qui va capter cette source dans le cosmique mais j'entends aussi SOUPIRS car la captation de l'inspiration est parfois une tâche longue et épuisante.
ION : Cela sonne grec, mais je ressens plutôt ce tout petit Ion, qui traîne à la fin du mot, comme celui qui se demande si il va perdre ou gagner au grand jeu des électrons. Celui-là est aussi en l'air !
Je me suis juste amusée et je pense que certains auront des ajouts à faire ...
Ariaga
16:39 Publié dans Alchimie, blog et quotidien, Philosophie, photo | Lien permanent | Commentaires (33) | Tags : écriture, philosophie, photo, alchimie, jung, société, art, questions, bretagne
22/03/2013
Être ou ne pas être un robot
Illustration ÉPHÊME
Il est tout à fait épuisant pour la vue, en allant visiter certains blogs et si on désire faire un commentaire, de se trouver dans la situation ubuesque de devoir prouver que l'on est pas un robot. On a sous les yeux des chiffres fondus dans un arrière plan noir et des lettre écrites comme par la queue d'un chat trempée dans l'encre. Il m'est arrivé de recommencer trois fois avant de passer l'examen consistant à reproduire ces chiffres et ces lettres pour que je puisse, enfin, fournir la preuve de mon appartenance à l'espèce humaine. Il m'arrive de renoncer, mais à contre coeur, et puis cela me perturbe ...
Posons nous la question, amis lecteurs, qu'est-ce qui me prouve que je ne suis pas un robot ? Et si j'étais un robot est-ce que je le saurais ? Toutes mes lectures passionnées de Science Fiction me reviennent à l'esprit. Mémoire, intelligence, créativité, je crois posséder un peu de tout cela mais, sans que j'en sois consciente, des robots dotés de toutes ces qualités ont peut-être été inventés. Je ferais alors partie de cette race nouvelle. Et pourtant j'ai une conscience, avec un grand C, qui est censée faire de l'Homme un être au sommet de la pyramide des existences terrestres. C'est bien, cela me rassure, mais je reste troublée ...
Il me vient une idée. Les robots, même si ils étaient doués d'une forme de conscience et de raison (je pense ici aux trois lois d'Asimov qui sont le conditionnement moral des robots) seraient probablement très rationnels. Alors, quand je vois combien j'aime le paradoxe, comment il m'arrive d'être trop sentimentale ou passionnée, irrationnelle, désobéissante, sujette à des "bugs" aux résutats les plus inattendus, j'ai quand même tendance à croire que je ne suis pas un robot. Et pourtant ...
Ariaga
15:58 Publié dans blog et quotidien, Philosophie, Science-fiction et Fantastique | Lien permanent | Commentaires (79) | Tags : écriture, philosophie, science fiction, robots, blogs, art, humour
16/03/2013
Les oeuvres d'art de la nature
La nature est une grande artiste et aujourd'hui, où, dans une phase alchimique de dissolution due à un virus, je me sens aussi inconsistante que mon reflet sur cette photo, je vous propose simplement quelques oeuvres d'art de ce grand peintre, Dame Nature, qui aime à s'exprimer en effets de fleurs et d'eau.
Ariaga
26/01/2013
EUREKA ! cria le téléphone
Illustration ÉPHÊME
Il gisait, sans vie, sans lien avec les réseaux qui tissent leur toile sur le vaste monde, immergé dans un océan de solitude, nu et jaloux de son petit frère mobile, jusque là fort négligé.
Un commité de soutien très actif s'était formé pour soutenir Ariaga à laquelle il manquait beaucoup. Anticipant son retour, Éphême avait même envoyé un dessin prémonitoire. Et comme il l'avait illustré il a jailli, tel un bouchon de champagne, hors de ce non lieu où il était retenu prisonnier. Avec lui est revenu cet internet parfois si envahissant mais tellement utile pour tisser des liens avec tous les amis du Laboratoire.
La vie est belle !
Ariaga
20:22 Publié dans blog et quotidien, Pensées, interrogations, aphorismes | Lien permanent | Commentaires (45) | Tags : écriture, société, humour, internet, blog, philosophie, communication, art
24/12/2012
Un étonnant Noël avec Jung
Texte : LA GAILLARDE CONTEUSE
Illustrations : ÉPHÊME
Me voici encore, gaillarde conteuse, avec un récit qui va en décoiffer plus d’un ! L’année tire à sa fin. D'aucuns avaient annoncé la fin du monde. Que nenni. Vous voyez bien... J'ai cependant moi aussi quelque chose à vous annoncer, qui est aussi étonnant et bien plus poétique. Mais il va vous falloir entrer dans un état de conscience modifié pour être en mesure d'y accéder. Vous en êtes parfaitement capables.
Ce blog, fertile en échanges passionnants et passionnés, qui a connu cet été l'aventure pas ordinaire du voyage de l'Evasion, va à présent recevoir la visite d'un sacré personnage, j'ai nommé Carl Gustav Jung. Le voici, non pas en chair et en os, ce qui serait mentir, mais tout en image, en âme et en esprit, on ne saurait mieux dire...
"Depuis un demi-siècle, il demeure tranquille et numineux dans les replis paradisiaques de la grande roue du temps. Il a choisi de parer sa malicieuse image d'une barbe très longue, blanche bien entendu, et pointue au bout à la manière des vieux sages chinois. Il semble ainsi une espèce de Gandalf suisse ! Cette barbe il l’ôte très simplement pour fumer sans barrière sa très fameuse pipe (Lacan c’était le cigare, Dolto la cigarette…)
Fumant paisiblement, il observe, vous vous en doutez, tout ce qui peut se dire sur tout ce qu'il a dit, au temps de son temps sur terre. Il a donc régulièrement un œil qui traîne par ici, il sourit souvent, rie parfois et l'envie soudain l'a pris de nous rendre visite. Ne pensez-vous pas qu'Ariaga, plongée actuellement dans la "dépossession" y puisera une vraie joie ?
Mais que va donc nous dire ce père Noël jungien qui porte une fleur d'or au milieu de sa barbe ?
Un conte, mes amis, car il l'a souvent dit..."l'homme ne sait plus mythologiser".
L'homme non , le sage si.
Laissons-le donc parler...
C'était au temps jadis ou au temps à venir, car dans cette roue-là tout est au même endroit, un pêcheur s'en allait chaque jour jeter son filet dans la mer. Sa femme, un peu grincheuse, accommodait les quelques poissonnets qu'il rapportait, mais qui n'étaient jamais pêche miraculeuse. Si lui était content, elle espérait bien mieux. À ceux qui espèrent sans se lasser, on le sait, des choses adviennent. Et c'est ainsi qu'un jour, dans le creux du filet, un seul petit poisson s'était laissé rouler. Il était minuscule mais il était en or et sa peau de bijou étincelait. Le voyant si joli le pêcheur approcha son visage, c'est alors qu'il entendit l’animal parler : “Si tu me relâches, pêcheur, j'exaucerai un vœu, n’importe lequel, sois heureux tu as le choix.”Le pêcheur le relâcha.
En rentrant dans sa petite cabane il conta la chose à sa femme qui immédiatement souhaita une chaumière chaude, qu'elle reçut aussitôt.
La chaleur, une chaumière, c'est bien, mais bien manger n'est pas mal non plus et la femme du pêcheur désira d’exquises nourritures.
Elle renvoya son homme au petit poisson d'or. Le pêcheur appela, simplement, et le bel animal ne se fit pas prier.
Ta femme veut des festins ? Soit.”
Effectivement la table de cette chaumière, à compter de ce jour, fut une table de roi.
Manger comme ça c'est bien, mais avoir du pouvoir n’est pas mal non plus et la femme du pêcheur désira devenir reine...
Elle renvoya son homme au petit poisson d'or. L’animal se montra encore accommodant.
"Ta femme veut être reine? soit."
Le pêcheur en rentrant vit un château au lieu de la chaumière, et sa femme sur un trône, couronnée et ravie.
Si une reine à du pouvoir, une papesse en à mieux, pensa la vorace. Elle renvoya son homme au petit poisson d'or, qui hésita un peu :
"Ta femme veut être papesse ? Soit.”
Le pêcheur revenant chez lui, trouva un palais de marbre, un luxe époustouflant, une épouse exaltée sous une tiare d’argent et d’or.
Un tel pouvoir c'est bien, mais tous les pouvoirs, c'est mieux, “je veux être Dieu!”
Elle renvoya son homme au petit poisson d'or. Cette fois le pêcheur osa à peine appeler. Le petit poisson d’or d’abord ne vint pas. Mais il finit par arriver quand même, toujours joli, toujours patient.
"Ta femme veut être Dieu ? Soit, mais ce vœu sera bien le dernier...”
Le pêcheur s’en retourna, inquiet de ce qu’il allait trouver. Il arriva à sa cabane, qui avait été tour à tour chaumière, château, palais. Elle était à présent une petite étable, obscure, tiédie par le souffle de quelques bêtes chaudes. Un tout petit enfant, tout doux, tout vulnérable, qui gigotait dans une poignée de paille...”
Le dernier mot tombé, Carl Gustav est parti. Il voulait être sûr de ne rien rajouter à cette belle histoire, il se connaît bavard... Et puis je crois que plus rien ne le retient de notre monde, il a bien mieux, mais ne comptez pas sur lui pour vous décrire le sien, c’est un secret m’a-t-il dit tout bas sous sa barbe, avant de s’envoler comme l’oiseau de l’encens.
N’ayons pas de regret, soyons fiers, apprécions toute la merveille de cette belle visite...
Qu’un très doux Noël vous émerveille tous !
La gaillarde conteuse
07:16 Publié dans Jung et la psychologie des profondeurs, poésie, rêve | Lien permanent | Commentaires (95) | Tags : écriture, noël, jung, conte, humour, philosophie, art, culture
16/12/2012
Entre deux maisons
Entre le moment où je vais quitter le lieu où je loge, pour émigrer vers un autre lieu, il va y avoir une période où je serai nulle part ... Un vide entre ma date de départ, à Noël, et celle de l'emménagement. Le second logis étant beaucoup plus petit que le premier j'ai du me résoudre à de lourds sacrifices et me séparer de biens auxquels je tenais plus que je ne le pensais, en particulier les livres.
Je risque d'être coupée de la liaison internet pendant assez longtemps mais je sais que vous garderez le laboratoire et y maintiendrez de la vie, j'en ai eu la preuve ces dernières semaines.
Pour les fêtes de fin d'année le cadeau sera un conte de la Gaillarde conteuse illustré par des dessins de Éphême.
Je vous embrasse tous, amis connus et inconnus, et je vous souhaite un bon Noël et le meilleur pour l'année qui vient.
Ariaga
Pour terminer l'année sur une réflexion qui me semble de plus en plus d'actualité, je vous propose un petit plus : un de mes poème assez ancien qui m'est revenu en mémoire quand j'avais du mal à me séparer de mes biens matériels. Il s'intitulait POSSESSION.
***
Voici venir le temps de l'homme nouveau.
La bouche béante de désirs,
prisonnier d'un corps qui a perdu son âme,
asphyxié sous les emballages d'une nouvelle religion,il psalmodie avec les autres adeptes le "Je possède donc je suis ".
Avoir plus, avoir encore.
Vivre en tout plaqué or.
Respecter les gardes obèses des hordes affamées.
Sucer le sang de la terre et arracher sa beauté.
Tu achèteras le monde à crédit.
Les sentiments sont sans valeur, l 'amour est bien meilleur en promotion,
un clic et voilà l'affaire.
Voici venu le temps de la possession.
Et moi je me demande
si un puissant démon
ne s'est pas emparé
du monde.
Ariaga
09:30 Publié dans blog et quotidien, photo | Lien permanent | Commentaires (39) | Tags : écriture, maisons, photo, déménagement, art, noêl