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29/09/2010

À la fenêtre du vide ...

 

Château de Kerjean.jpg

 

A la fenêtre du vide

Revêtue de mille rides

Elle sourit à l'absence

D'une indicible présence.

Ariaga

20/09/2010

Rêve de la gare

 

Rails vides de trains.jpg

 

Je suggére aux nouveaux arrivants d'aller sur la note  : Rentrée les séries de rêves

Rêve 4  

La rêveuse est avec son mari dans une toute petite chambre carrée dans un hôtel. Il y a à la porte un homme et une femme qui disent : "Mais  vous ne savez pas que nous allons à la gare, le train va bientôt partir. Tant pis, nous partons sans vous ! Ils referment la porte. La Rêveuse se donne beaucoup de mal pour vider ses placards et faire ses bagages, mais en vain. Son mari lui montre une sorte de radio-réveil. À la place des chiffres il y a une barre noire qui est en train de diminuer. elle se réveille en larmes.

Comme à chaque fois, je pense que le rêve peut se suffire à lui même et je ne donne que des pistes ...

La représentation de l'inconscient

Il y a dans ce rêve, je pense, une forte interpellation de l'inconscient qui veut avertir la Rêveuse du fait que les choses vont mal ...

- La chambre où devrait se faire l'union du féminin et du masculin est toute petite et l'hôtel est un lieu de passage où il n'y a pas de possibilité d'enracinement ce qui est aussi symbolisé par le carré de médiocre surface.

- Le Soi organisateur, on pourrait aussi dire le Maître intérieur, voudrait que le travail de l'union des contraires avance. Pour lui c'est le moment de partir, de prendre le train de l'analyse car la Rêveuse ne semble pas aller bien et après il sera trop tard. Il s'agit d'une interpellation majeure avec une menace : Tant pis nous partons sans vous !

- On remarque la difficulté, l'impossibilité même, de la Rêveuse à vider ses placards. Cela montre que le conscient est encombré de trop de bagages, que le masque de la persona telle que la conçoit Jung est trop épais.

 - Le mari, peut-être une figure de l'animus, montre que le temps passe, que bientôt il sera trop terd pour être soigné par le médecin du rêve 3. Cette barre noire qui diminue est celle de la vie. Ce n'est pas ce que veut la Rêveuse, d'où les larmes, et le scénario de ce rêve est celui d'un film sombre.

On commence déjà, à ce niveau de la série, à voir combien certains des personnages de ces scénarios oniriques reviennent dans la suite des rêves. Ici, l'homme et la femme qui veulent emmener la Rêveuse et son mari à la gare sont assez semblables à l'homme et la femme du rêve du boulanger professeur de piano.    

La symbolique alchimique

Je ne m'arrêterai pas longuement aujourd'hui sur la symbolique alchimique du rêve.

- La chambre qui peut avoir le sens de temenos, c'est à dire de lieu de refuge, où de lieu où peut s'accomplir la fusion du couple alchimique, à un autre sens plus intéressant. Le terme chambre est utilisé pour désigner le lieu où se déroule une opération du processus alchimique, comme c'est le cas dans la série Pretiosa margarita de Janus Lucinus. On peut imaginer que les larmes de la Rêveuse, sont une eau mercurielle qui sera un matériau de l'Oeuvre.

- La barre noire des chiffres qui est en train de diminuer montre que les nombres, si importants pour les alchimistes, sont en train de disparaître, signe que l'accomplissement du cheminement de la dualité à l'unité va devenir impossible et que le chaos menace. Et je terminerai par cette citation de R. Allendy dans son ouvrage Le symbolisme des nombres (1948) :

"En hermétisme, la dualité s'exprime encore par les principes Soufre (indétermination) et Mercure (détermination). Le Grand Oeuvre chimique ou mystique devait rétablir l'Unité dans la Dualité, soit par les noces du Roi et de la Reine, soit par le création du rebis (res bina), l'union harmonieuse des polarités contraires."

Nous sommes encore loin de cette union harmonieuse et le train a été raté !

A une autre fois, faites de beaux rêves.

Ariaga

 

17/09/2010

Paraître et être

Une pensée, pour les non amateurs de rêves ....

 

Mer vide.jpg

 

Quand le regard de l'autre nous fait et nous défait

Paraître

Quand de la profondeur

Émerge le vrai visage

Être

 

Mer habitée.jpg

 

Ariaga

13/09/2010

Le rêve du papillon et du chat

 

Chat et papillon.jpg

Illustration ÉPHÊME

 

Lecteur, si tu arrives ici par hasard, et si tu ne veux pas t'égarer, lis, s'il te plaît, la note précédente.

Rêve 3

  La rêveuse est chez un médecin. Il va lui chercher un extrait de vinaigre. Elle se rhabille trop vite et le pan de sa ceinture s'envole vers le plafond. Pour le faire retomber, elle prend un torchon et tape dessus. Quand il arrive vers le sol elle s'aperçoit que c'est, en fait, un énorme papillon, gras comme un animal. Alors qu'il est à terre, elle donne encore des coups de torchon. Elle voit qu'il vit toujours mais qu'elle lui a abimé les ailes. Elle est alors prise d'une honte terrible car la porte s'ouvre et elle voit passer un chat. Elle se dit alors : " Mon Dieu ! il ne peut plus voler, il va être dévoré vivant par terre ! " Elle se réveille très émue.

Comme d'habitude, je donne des pistes d'interprétation mais si vous voulez vous "projeter" directement dans le rêve, il est à vous.

La représentation de l'inconscient

- Le médecin serait ici pour soigner la vie, la dificulté de l'incarnation, qui se révélera comme un thème essentiel de la série. Il peut aussi être considaéré comme une figure du Soi. Du vinaigre, justement pour soigner l'aigreur ressentie à l'égard de cette chair méprisée. Elle se rhabille trop vite parce que elle ne veut pas rester nue, son corps exposé.

-Le pan de la ceinture qui s'envole est tellement riche de sens que je ne peux que les survoler. La ceinture raconte des histoire contradictoires elle est lien, union dépendance, elle se noue et se dénoue, elle peut être objet de fierté, elle peut faire mal. Ici, il semble qu'elle symbolise un besoin de s'échapper vers le haut. Cela semble confirmé par le fait que Pan est un dieu de la nature dans sa forme la plus sexuelle, un dieu d'une fécondité charnelle à laquelle la rêveuse voudrait échapper.

- Arrivée du papillon gras, cet être beau et léger, libre dans l'air, auquel la Rêveuse voudrait ressembler est ici transformé en une animalité graisseuse, la graisse de l'incarnation. Elle l'attaque avec quoi ? un torchon, symbole de la vie domestique. Et il vit toujours  ... alors qu'elle a tout fait pour l'abattre, allant jusqu'à lui abîmer les ailes. Il y a là un élan très fort de lutte contre la pulsion vitale et la nature sensuelle et surtout, avec le torchon comme arme, une vision sordide sur la vie de la femme .

 -On assiste ensuite à un retournement, fréquent dans les rêves , qui présentent alors deux points de vue opposés. Ici nous passons de la cruauté à une honte terrible et à la pitié. Sacrifier la dimension sensuelle n'est probablement pas le désir profond de la Rêveuse puisque elle a peur que le papillon gras soit mangé. Mais , nous le verrons pendant le déroulement de la série, la femme Pan à la nature sauvage et libre, risque d'être détruite par la domestication, représentée ici par le chat qui est à la fois un animal très libre mais aussi un animal domestique type.

La symbolique alchimique

Comme dans les précédents rêves, les allusions alchimiques sont présentes. Je retiens trois thèmes, celui du médecin , celui du vinaigre, et celui de l'animalité, relié à celui de la nature.  

Le médecin est celui qui administre la "médecine" et celle-ci, en philosophie hermétique, se situe à trois niveaux correspondant aux opérations du Grand Oeuvre : le premier est celui de l'Oeuvre de la Nature, le second  de l'Art, et le troisième de l'Art ET de la Nature, ce dernier étant aussi nommé "la médecine de  l'ordre supérieur ". Si on en croit Paracelse, le médecin connaît les merveilles de la Nature, ce qui en fait le préféré de Dieu. Le fait que la Rêveuse, si tôt dans la série, consulte un "homme de l'Art" montre qu'elle a besoin d'aide et de soins, tout au moins au début. Le reméde spécifique qui lui est destiné sera rude et conforme à la phrase de Gratien traduite par C.G.Jung : "En alchimie il est un certain corps noble au commencement duquel sont la misère avec le vinaigre, mais à la fin  , la joie et l'allégresse. "

Le vinaigre dont le médecin va chercher un extrait pour la Rêveuse, suggére une opération de laboratoire, d'autant plus que les sens symboliques alchimiques donnés au vinaigre vont du "dissolvant universel" au "vinaigre très aigre" distillé plusieurs fois et correspondant au Mercure des philosophes de la Nature. on l'appelle aussi "lait de vierge" et ce dernier sens très surprenant reviendra dans un rêve ultérieur.  

Les animaux, et le thème de l'animalité en général, sont très présents dans la série. Il y avait déjà un chat dans un rêve précédent non présenté ici car je suis obligée de faire des choix et je ne proposerai que cinquante rêves environ. Ce thème de l'animalité est relié à la Nature et au premier stade du processus alchimique. Animal est d'ailleurs un des noms que les philosophes alchimistes ont donné à la matière après le stade de la putréfaction, de la nigredo. Marie- Louise von Franz écrit dans son commentaire de l'Aurora Consurgens : "Dans la nuit de la nigredo on voit errer les animaux de la forêt. Il y a ici un écho du riche bestiaire alchimique qui caractérise en particuliers les stades initiaux : le serpent ouroboros, symbole de l'arcane, le lion, les reptiles, l'aigle le chien le loup etc."

La constance d'une présence animale, et ceci jusqu'à la fin de la série, si tant est qu'une série de rêves puisse avoir une fin, me fait penser que notre inconscient est profondément enraciné dans le biologique. Évidemment en disant cela je n'invente rien !

La suite la semaine prochaine si les Korrigans ne s'en mêlent pas ... et faites de beaux rêves.

Ariaga

 

 

07/09/2010

Rentrée : les séries de rêves

 

Rêve de plume.jpg

 

Arrive la vraie rentrée du Laboratoire du Rêve et de l'alchimie Spirituelle. Nous allons reprendre un sujet qui m'est cher : l'étude des séries de rêves. Il  a quelques mois, avant que n'intervienne un moment douloureux de ma vie, j'avais commencé ce travail en vous proposant chaque semaine un rêve, extrait chronologiquement d'une série.  J'accompagnais le rêve de pistes d'interprétation mais vous êtiez libres de contempler le rêve comme un "objet" onirique vous appartenant.

Le fil a été cassé et si vous voulez retrouver ce fil, ou si vous êtes un nouveau lecteur de ce blog, je vous propose de retourner sur les notes suivantes, au moins la première, sur lesquelles je vous mets un clic lien.

L'enseignement des séries de rêves

Le rêve initial.

Le rêve du boulanger professeur de piano.

Le rêve du beau paysage vert.

Pour ceux qui ne s'intéressent pas aux rêves, je proposerai entre ces rêves, de courts textes, poèmes, pensées, etc...

À très bientôt

Ariaga

22/08/2010

LABORATOIRE

 

Le laboratoire d'Ariaga.jpg

 

Nous allons terminer ce voyage estival des mots, sur les ailes de la langue des oiseaux(voir dans les notes précédentes), par un vocable qui s'imposait sur ce blog car il situe le lieu alchimique imaginaire où se rendent les lecteurs : LABORATOIRE. Ce mot en or est riche de recherches et de prières de notes de musique et de charmantes petites bêtes et de bien d'autres possibilités offertes à l'imagination.

Le vieil alchimiste, qui murmure parfois à mon oreille intérieure, a dit deux mots latins : LABOR (travail) et ORA (prie). Les Philosophes de la Nature, comme aimaient se nommer les alchimistes du Moyen Àge qui ne recherchaient pas l'or vulgaire, passaient de longues années devant leurs athanors mais cela n'aurait eu aucun sens si ils n'avaient pas, aussi , consacré beaucoup de temps à la prière. C'est pourquoi ils disaient que dans le LABORATOIRE il y a un ORATOIRE. Je pense comme eux que le chercheur de vérité mêne une quête vaine si il ne demande pas au Dieu de son coeur une aide spirituelle.

Maintenant à vous, amis lecteurs, de "jouer" .

Ariaga

09/08/2010

SPIRITUALITÉ ...

rideau dans le vent.jpg

Le vent a fait voler les rideaux du Laboratoire du Rêve et de l'Alchimie Spirituelle et le mot SPIRITUALITÉ a été emporté en fragments. Ils voyagent maintenant et notre imagination va devoir se surpasser pour que les petits cailloux redeviennent une des pierres angulaires du Laboratoire.

Pour tous ceux qui veulent jouer en" langue des oiseaux" (nouveaux arrivants voir la note), je donne quelques pistes : RITE, LIT, PIRE, PI etc....etc. Pour moi, j'ai surtout lu et entendu :

SPIRE, SPIRALE, et cela m'a fait penser que l'évolution spirituelle est souvent spiralique. C'est comme si nous avions l'intuition qu'un centre est là, en nous. Un lieu où loge et d'où se diffuse une Connaissance. Nous entamons un voyage vers ce lieu mais la ligne droite semble impossible. Nous progressons en suivant un cheminement spiralé un peu comme une plante pendant sa croissance. Il y a des des obstacles, des accidents, des immobilisations, et même des reculs mais si nous avons le désir profond de persévérer sur la voie vers ce lieu central, si nous nous laissons aspirer, le mouvement spiralique nous en rapproche sans cesse.

Le mot spiritualité est riche de sens et de sons parfois surprenants. Le fait qu'on y trouve un LIT, par exemple, ou le début d'un RIRE m'ont fait bien sourire. ...

A vous .... amis connus et inconnus qui  franchissez le seuil du Laboratoire. Que votre imagination travaille même en vacances....

Ariaga

02/08/2010

REPRÉSENTATION, le jeu continue

 

Mutti et la représentation.jpg

Tableau numérique MUTTI

Nous continuons notre voyage imaginaire dans le pays des mots (voir les deux notes précédentes) avec REPRÉSENTATION, un mot riche, non seulement du sens que nous lui donnons, mais de tous les possibles avec lequel il est en relation. Je pense, par exemple à son contraire, l'IRREPRÉSENTABLE qui se situe dans une région inaccessible, le lieu de l'" absolument Autre ".

Il m'a été dit que je donnais trop de matériaux aux lecteurs et ne laissais pas assez de place à leurs propositions parce que j'avais tout dit (médisance !). Ma vengeance sera cruelle et je vais juste prendre le morceau du mot qui m'intéresse le plus, vous laissant le soin de trouver ce que l'on peut lire, entendre , amplifier, extrapoler à partir de ce mot. Je sais que ce sont les vacances et que le Laboratoire est un peu dépeuplé mais j'espère que vous ferez travailler votre imagination. Pour moi ce sera la première syllabe :

- RE, à la racine de toute RE présentation, si ce n'est celles de rares génies créateurs. Il donne son impulsion à tout ce qui nous vient à l'esprit, à la succession de nos images mentales. Je pense au RE (ce sera ma minute philosophique, ne fuyez pas !) "radical conceptuel" auquel, comme le pense Edgar Morin, nous attribuons un sens premier dans toute approche de l'idée de représentation. En résumé, nous ne comprenons que ce qui est déja connu, même si c'est inconsciemment. RE-produire, Re-mémorer, RE-connaître, RE-voir, RE-commencer, tous ces mots et d'autres encore qui ne me viennent pas à l'esprit, sont des premières lignes d'une page sur laquelle l'information nouvelle vient s'inscrire.  Il y a aussi un petit côté alchimique dans cette imitation du connu car tout n'est pas à réinventer et il y a quand même une adaptation personnelle qui fait qu'à chaque RE présentation il y a transformation, changement d'état. Je vois aussi dans le RE un lien, comme celui que l'on trouve dans le mot si essentiel : RELATION.

Je me suis fait plaisir avec mon RE, sur lequel il y aurait encore beaucoup à dire et je vous laisse le soin de vous amuser, que vous commentiez ou non sur le blog, avec toutes les facettes possibles du mot REPRÉSENTATION.

.....................

 

Ariaga

 

18/06/2010

L'herbe Ariaga

L'herbe Ariaga cherche la lumière.jpg

La fragile herbe Ariaga, celle là même qui se croyait si forte,

tombée comme un vieux chiffon

dans les boueuses profondeurs aquatiques du chagrin,

délitée par le sel des larmes,

remonte doucement vers la lumière.

 

Où est la surface, elle l'ignore,

elle flotte dans le ventre maternel des eaux,

elle grandit, elle s'enfante,

poussée par le courant vers le monde extérieur

et revient, tel un esprit malicieux,

le vieux démon de la curiosité...

Ariaga

 

04/05/2010

Il marche dans la lumière

 

Il marche dans la lumière.jpg

Il est parti. Il a écarté" les lourdes branches qui retenaient prisonnier son corps souffrant et maintenant il marche libre dans la grande lumière. Je remercie tous ceux qui m'ont aidés de leur pensées et de leurs paroles pleines de pudeur pendant cette longue épreuve. Je vais maintenant habiter le silence pendant un temps dont j'ignore la longueur. Je vous embrasse tous.

Ariaga

17/04/2010

Koan de l'autre visage dans le miroir

Paysage de rouille.jpg

Pour Lung Ta Zen

Reflet du froid miroir

frontière du regard

elle voit le paysage

de son visage

lentement disparaître

Dans la nuit de la destruction.

 

Dévétu par le temps

rouillé par l'eau puissante des plaisirs et des larmes

labouré par le croc de la grande exigence

parcouru par les pistes du rire et de son ombre

elle le voit se défaire

comme tombent les pierres

d'un très vieil édifice.

 

Et puis venu des strates des âges de son âme, vient un nouveau reflet.

Voici  l'ultime image

le dernier paysage

destruction transition

dernière initiation

voyage reconstruction

vers cet ancien visage

le visage oublié

d'avant sa naissance.

 

Et la glace reflète le sourire infini

d'un enfant qui n'est pas encore né.

Ariaga

 

 

13/04/2010

Rêve du beau paysage vert

Dans le jardin exotique de Roscoff.jpg

Rêve 2

La rêveuse et son mari sont dans un beau paysage vert où un petit garçon à l'habitude de leur apporter des petits cadeaux (fleurs, cailloux, etc). Ce jour là il apporte des oeufs dans du papier d'emballage grossier. La Rêveuse en casse deux. L'enfant dit : "Si tu veux aller en chercher d'autres, je te dirai où les trouver". Elle lui donne alors une vieille grosse pièce de cinq francs pour acheter des bonbons. Il y a un autre cadeau : une corbeille-cage dans laquelle on peut fouiller et où il y a des conserves de luxe.

Si je propose les rêves en tête des notes c'est pour que vous puissiez les lire et vous faire une idée, sans être influencés par mon interprétation que vous pouvez, à la limite, vous dispenser de lire. Ce qui m'intéresse ce sont vos réactions car l'interprétation d'un rêve est sans limite. C'est d'ailleurs pourquoi, aujourd'hui, je serai assez brève sur l'"histoire" car je voudrais privilégier la symbolique alchimique. Il faut bien que je me fasse plaisir et vous avez probablement deviné vers où penche ma passion.

La représentation de l'inconscient

Ici, la nature, un de thèmes essentiels de la série, est le lieu de l'action. Cela est confirmé par les cadeaux de cette nature, fleurs, cailloux. La présence discrète du mari du rêve initial perdure.

Encore un enfant, mais la petite fille du rêve précédent est un petit garçon, l'autre face de cet enfant intérieur, et aussi une manifestation de la dualité de la psyché.

Le papier d'emballage grossier du cadeau, pourrait être la persona, le masque que nous portons devant la société. Â l'intérieur, si on déballe le paquet il y a notre véritable visage que nous offre le discours du rêve.

Les oeufs m'intéressent surtout sur le plan alchimique mais il est intéressant que la rêveuse en casse deux, ce qui pourrait signifier que la dualité peut être cassée. Le fait que l'enfant dise qu'il connaiît un endroit où on peut trouver d'autres oeufs, l'oeuf ayant alors le sens de rénovation, renaissance, nouveau cycle, me semble une invitation à l'analyse mais il faudra du temps et des épreuves pour que la Rêveuse entreprenne ce travail.

Le nombre cinq est ici, je pense, une précoce annonce de l'union des contraires en tant que somme (2+3) du pair féminin et de l'impair masculin.

Enfin, je pense qu'il est donné à la Rêveuse la permission de fouiller dans la cage corbeille de l'inconscient. Il y à là de riches éléments, des cadeaux précieux pour elle, le fait de rêver étant déjà un cadeau.

Il y aurait encore beaucoup à dire...

La symbolique alchimique

Ce rêve se situe en pleine nature, dans un beau paysage vert. Le vert est une couleur "passagère" entre les quatre principales que prend la matière pendant le Grand Oeuvre. Elle marque" l'animation et la végétation de la matière" et serait une étape intermédiaire entre la nigredo, l'oeuvre au noir et l'albedo, l'oeuvre au blanc, au moment où se produit l'expérience du règne végétal et animal.  Le petit garçon représente une première allusion, assez claire, à l'enfant des philosophes hermétiques. Il apporte comme cadeau des cailloux, un rappel du rêve initial, et, pour la première fois dans la série arrive l'oeuf.

Les oeufs sont au centre de tout un réseau de résurgences d'une philosophie alchimique dépassant le cadre de la pensée courante chez les "chymistes" vulgaires du Moyen Âge. Ceux ci pensaient, en effet, que" l'Oeuf des philosophes" était le contenant dans lequel ils enfermaient leur matière pour la cuire et l'iconographie reflète souvent cette vision. Mais, comme l'explique Pernéty dans son Dictionnaire Mytho Hermetique (1758) le terme "oeuf des philosophes" concerne non le contenant mais le contenu. La coquille de l'oeuf enferme une totalité en gestation et Pernéty écrit: "Cette matière est appelée oeuf, parce que rien ne ressemble mieux à la conception et à l'enfantement de l'enfant dans le ventre de sa mère, et à la génération des poulets que les opérations du magistère, et de la pierre philosophale." On assiste donc ici à la mise en place, qui se vérifiera dans des rêves ultérieurs, du paralléle entre l'oeuvre et la grossesse.

La grosse pièce de cinq francs fait intervenir le nombre cinq qui dans la symbolique alchimique est le nombre de la quintessence. Cela conforte l'idée d'une concordance entre les phases du processus alchimique et l'oeuvre de la Nature : la naissance d'un enfant. En effet, ce nombre est considéré comme celui de la vie, de la créature et de l'incarnation.

Le fait que l'enfant apporte aussi des conserves dans une cage corbeille montre que des thèmes très anciens, enfouis, enfermés, seront véhiculés par la série. Un exemple : c'était dans des corbeiles que l'on portait les substances sacrées au cours des processions des Mystères antiques.

Nous savons donc, avec ce rêve, que la Rêveuse va devoir se livrer à l'oeuvre de la conjonction des oposés pour que naisse l''enfant" des philosophes. Une fois encore, il lui est annoncé qu'elle sera aidée, même si elle casse des oeufs, puisque l'enfant guide lui dit : Si tu veux aller en chercher d'autres je te dirai où les trouver.

Là aussi il y a encore beaucoup à dire mais les rêves suivants s'en chargeront...

Ariaga




06/04/2010

Rêve du boulanger professeur de piano

Le pain du boulanger.jpg

Rêve 1. Vu les années passées entre le rêve initial et ce premier rêve on peut le considère comme un nouveau rêve initial de la série.

La rêveuse descend dans une boutique où il y a une femme aimable, d'aspect doux et confortable, et un boulanger à l'allure sévère. Le boulanger donne à la rêveuse des sacs en plastique. Elle les ouvre quand elle est à la campagne où elle est venue ramasser sur le chemin des pierres pour les graver. Les sacs contiennent des morceaux de pain rassis. Elle se demande : "Dois-je les donner à une oeuvre ?"

Au retour en ville, la rêveuse voit dans la rue un homme qui tient une laisse à chien extensible double. Du côté droit, on ne voit pas ce qu'il y a au bout de la laisse. Du côté gauche, elle est attachée au dos d'une jolie petite fille sur une bicyclette. L'homme lui crie : "Vas-y ! Vas-y ! " la laisse s'allonge et avec sa bicyclette elle saute le trottoir. Elle a un air tout fier. Elle continue sa route et retourne à la boutique du début où on donne maintenant des leçons de piano. Il fait nuit mais dans le noir près de la porte elle sent qu'il y a un homme et une femme.

Elle descend et voit dans une partie peu éclairée la femme agréable du début et devant un piano, dans une belle lumière, le boulanger. Il lui demande : "Avez vous apporté vos lunettes pour voir de loin ?" elle répond "Non mais je peux aller les chercher car j'habite tout près ". Il lui répond alors : Il faut y aller car pour le travail que nous allons faire il faut voir loin."

Ce rêve est très riche, en particulier sur le plan de la symbolique alchimique. Je ne ferai donc qu'évoquer très brièvement certains thèmes qui pourront être "creusés" dans les commentaires.

La représentation de l'inconscient

Pour commencer, notons que la rêveuse descend deux fois dans la boutique ce qui signifie qu'il s'agit de descendre dans les profondeurs de l'inconscient et aussi que, malgré le temps écoulé, ce songe répète, sous une autre forme, l'histoire du rêve initial. Comme le pense Jung, l'inconscient, s'il n'est pas compris par le conscient, ressemble à une vague roulant inlassablement sur le rivage de la conscience.

Le boulanger à l'allure sévère tient le même rôle d'animus canal du Soi que l'homme secourable du rêve initial. Son attitude est compréhensible puisque la rêveuse, alors que ce rêve lui avait semblé assez important pour qu'elle le note, est demeurée sourde à la proposition de coopération proposée par ce rêve.

Je laisse de côté, pour l'instant, les pierres et le pain qui me semblent faire partie de la symbolique alchimique, pour m'intéresser à la petite fille. Ici, l'animus négatif recommence à montrer l'importance de son action. Il est représenté par cet homme retenant la petite fille par une laisse extensible double . La petite fille, représentant une Rêveuse infantilisée, semblant toute fière de son adresse, est, en fait, prisonnière. elle conserve une laisse atachée à son dos et la féminité est réduite au rôle de chien savant. Si on compare avec e rêve initial, on voit que cet animus négatif a bien ses racines dans l'animus maternel. Des paroles presque identiques sont prononcées : "Vas-y". Les deux fois la Rêveuse est dans une situation d'infériorité, qu'elle porte une laisse ou qu'elle se fasse traiter d'empotée !

Je crois que l'on voit nettement dans ce rêve s'amorcer l'histoire d'une dualité symbolisée par le boulanger et la boulangère, la laisse double, l'homme et la femme derrière la porte, les deux animus antagonistes. Ce rêve développe aussi ce qui n'était qu'une allusion du rêve initial. Il s'agit de l'interrogation, à la fois essentielle et hésitante de la Rêveuse : Dois-je les donner à une oeuvre ? La question du cheminement est déjà posée. Dois-je réaliser l'oeuvre de l'unification, se demande t-elle ? Le rêve contient des indices de cette possibilité. Le boulanger enseigne la musique, c'est à dire l'harmonie. Dans l'ombre, au niveau de l'inconscient, se devine un couple image d'une possible réconciliation des principes masculins et féminin. De plus, un appel à se mettre en route est lancé par le messager du Soi qui dit, d'une manière très positive :" il faut y aller' en ajoutant : "pour le travail que nous allons faire il faut voir loin" ; il faut voir loin dans le temps et aussi, c'est ce qui se passe quand on voit de loin, englober un large point de vue, une totalité.

La symbolique alchimique

Dans ce rêve, les éléments de la symbolique alchimique sont nombreux et je ne peux tous les présenter comme il faut. Nous avons la laisse qui évoque le chien, prmière allusion aux animaux qui forment un véritable bestiaire alchimique dans la série. Un enfant, première apparition de l'Enfant des Philosophes, les couples éléments de la conjonction. Ce qui apparaît surtout comme important est l'annonce claire d'un projet alchimique inconscient. Elle va sur le chemin ramasser des pierres pour les graver. Ceci est en concordance avec les dires de la philosophie hermétique ; par exemple quand Michel Maïer écrit : "La Pierre, vil rebut, gît, dit-on sur les routes, afin que riche et pauvre puissent l'y ramasser." Le matériau de l'oeuvre alchimique est accessible à tous, riches ou pauvres. Il en est de même pour le rêve car un mendiant rêve de la même manère qu'un seigneur. Et c'est pour les graver que la Rêveuse ramasse les pierres, c'est donc pour accomplir un travail de transformation de ces vulgaires cailloux. Les sacs en plastique sont une premièrre allusion au récipient, au vase, contenant le matériau de l'opus qui est ici du vieux pain rassis.

Le pain, et ce qui est en relation avec sa fabrication apparaîtra à plusieurs reprises dans la série, mais bien plus tard. Il semble lié, si je m'inspire de Jung, à un symbole ancien et toujours vivant, en particulier dans le rituel chrétien, celui de la transmutation. Jung voit dans la consécration, au moment de la transformation du pain et du vin, une concordance entre le rituel de cette célébration et les phases du processus alchimique.

Au sujet des leçons de piano, je vous dirai que l'alchimie se fait parfois appeler "art de musique". Les représentations des laboratoires-oratoires des alchimistes montrent de nombreux instruments de musique exprimant l'harmonie de la musique céleste accompagnant l'aboutissement du Grand Oeuvre.

Le boulanger est comme nimbé par une belle lumière. Cette lumière va se projeter à travers toute la série jusqu'au rêve d'aboutissement. Elle m'apparaît comme étant à la fois la Lumière de la Nature des alchimistes (en particulier Paracelse) et la lumière de la conscience, cette petite lumière dans la tempête que Jung conservait avec tant d'ardeur dans un des rêves qu'il raconte dans Ma vie. C'est cette lumière de la conscience qui permet au Moi de conserver son intégrité et aussi de tirer parti des enseignements de l'inconscient.

Il y aurait encore beaucoup à dire, mais j'espère que certains d'entre vous enrichiront cette interprétation.

Ariaga

 

 

29/03/2010

Le rêve initial

 

 

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La Rêveuse est devant une paroi de pierre, lisse comme une cloison, avec un trou rond qui donne sur on ne sait où, un autre endroit.

De l'autre côté du trou, dans lequel la Rêveuse à engagé la partie supérieure de son corps pour essayer de passer, se trouve un homme inconnu très séduisant, l'imagine la Rêveuse, car elle ne voit pas le visage de cet homme. Derrière elle, il y a la présence discrète de son mari et d'une femme mûre, d'allure très dominatrice et à la voix autoritaire , qui s'agite beaucoup. Elle crie : "Vas-y, fais un effort, empotée". La tête et les épaules de la rêveuse passent mais la partie inférieure de son corps est coincée. Elle sent que si elle s'arrachait la peau, si elle n'avait pas peur de se faire mal, elle arriverait peut-être à passer mais elle bloque. L'homme de l'autre côté de la paroi encourage la Rêveuse, tend ses bras vers elle, prend ses mains pour essayer de la tirer. Pendant ce temps, la femme autoritaire continue à se manifester. Cela énerve la rêveuse qui sort du trou et dit : "Tu n'as qu'à passer toi !" " La femme répond avec une curieuse modestie : "Comment veux-tu que j'y arrive si tu n'y arrives pas ?"

Je donnerai deux interprétations, l'une, la première, s'attachera à l'"histoire" que raconte l'inconscient. L'autre sera une mise en évidence des éléments du rêve qui évoquent pour moi des thèmes importants de la symbolique alchimique. Ceux que ces thèmes n'intéressent pas peuvent "zapper" car mes notes seront plus longues que d'habitude.

La représentation de l'inconscient

Ce rêve a été noté plusieurs années avant le rêve suivant mais pour l'inconscient le temps n'existe pas et on peut noter qu'il propose déja pas mal de données du scénario des rêves futurs. Nous avons le décor et les enjeux de l'action : un mur, une absence de relation entre la Rêveuse et un "autre endroit" qui est l'inconscient. La possibilité de passage de l'autre côté est figurée par le trou rond. La représentation est commencée et la Rêveuse a engagé la partie supérieure de son corps dans le trou, ce qui implique qu'il y a peut-être une possibilité de passer de l'autre côté de la paroi rocheuse. Différents protagonistes sont déjà là : l'animus positif (l'homme de l'autre côté) représentant du soi, le mari, symbolisant la vie consciente. L'ombre, liée à l'animus négatif, lui même lié à l'animus maternel. Cette ombre est puissante, autoritaire, elle traite la Rêveuse d'empotée et provoque une régression conduisant la Rêveuse à ressortir du passage dans lequel elle s'était engagée.

L'affrontement des forces est annonçé : négative, cette femme autoritaire et positive l'homme qui tend les bras en essayant d'aider. On voit aussi déjà la difficulté de l'incarnation, un problème majeur de l'évolution de la Rêveuse. Il lui semble facile de passer le haut du corps par la tête, ce qui signifie que, mentalement, elle pourrait rejoindre cet homme séduisant si le bas du corps n'était pas coincé. Cela montre un blocage à ce niveau. Je vois aussi , avec un connotation religieuse liée à l'idée de la rédemption par la souffrance, la rêveuse à été élevée dans la religion catholique , le fait que pour "passer" il faudrait s'arracher la peau". Pour réussir, ne plus être une empotée, il faudrait supprimer cette chair méprisable.

Ainsi, au cours de cet affrontement initial, il semble y avoir une victoire de l'inhibition, un renoncement. Il existe cependant un élément positif, une indication de la voie à suivre. Il s'agit, à la fin du rêve, de la curieuse humilité de l'ombre autoritaire disant : "Comment veux tu que j'y arrive si tu n'y arrives pas ". Cette ombre, qui apparaissait comme un juge impitoyable, se trouve elle même complètement démunie, et révèle que le potentiel de réalisation d'un mouvement vers une réalisation de son être psychique est entre les mains de la rêveuse elle même, et non chez cette ombre juge.

La symbolique alchimique

On trouve déjà dans ce rêve une  allusion à la Pierre, à l'homme de la conjonction but ultime de  l'alchimie, à une femme autoritaire dont on peut supposer qu'elle est cette "autre", mystérieuse et terrifiante mais aussi vénérée, la Nature, sous sa forme de Mère de tous les éléments. C'est cette Grande Mère Nature des alchimistes qui dit à la Rêveuse, à la fin du rêve, que l'opus est en elle et que son travail alchimique est un processus de transmutation intérieure.

Le thème du supplice, qui apparaît clairement ici, a été utilisé par les alchimistes d'une manière ambigüe due à l'absence, pour eux, de frontières nettes entre la matière et esprit. Il pouvait s'agir du supplice des matériaux à améliorer, de tourments infligés à leur mystérieuse "substance" ou des opérateurs eux mêmes qui étaient l'objet de supplices abondamment décrits par les ouvrages alchimiques.

Le fait que l'homme très séduisant et la Rêveuse se tiennent les mains est une annonce du processus de la conjonction, des noces alchimiques des opposés. La présence de mains, que l'on retrouvera plus tard dans la série, à déjà ici une connotation alchimique. Il s'agir des mains du "magistère" et le fait que les deux mains soient impliquées redouble les possibilités d'accomplir au moins une partie du processus de la réalisation de l'oeuvre. Notons aussi la présence discrète du mari, celui avec lequel devra se réaliser l' "union des corps", si essentielle en alchimie. La discrétion dont il fait part montre tout le chemin à parcourir.

Nous aussi nous avons du chemin à parcourir si nous voulons parvenir au rêve d'aboutissement de cette série...

Ariaga

 

23/03/2010

L'enseignement des séries de rêves

 

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Je vais vous parler, aujourd'hui, de la vie du Laboratoire du Rêve et de l'Alchimie Spirituelle. Je pense qu'il est temps qu'il remplisse une de ses fonction essentielle : chercher, en suivant un cheminement d'évolution spirituelle, à mieux comprendre les rêves.

Ceux qui me lisent depuis longtemps savent que je suis vivement intéressée par les séries de rêves. En cela je ne fais que rester dans les pas de C.G.Jung qui y a consacré un important travail. Je vais vous proposer , au rythme, je pense, d'un par semaine des rêves issus d'une série que j'ai utilisée, il y a quelques années, dans le cadre d'une recherche. A l'origine, ces rêves, ceux d'une femme d'une quarantaine d'année à l'époque où ils furent notés, étaient au nombre de 400. J'en avais conservé 150 et je pense les réduire ici à une cinquantaine.

Contrairement à tous les principes du travail d'analyse les rêves, dépouillés de leur contexte dans la vie réelle de la rêveuse, seront considérés comme des "objets" sur lesquels chacun pourra projeter sa propre signification symbolique. Je proposerai une interprétation parmi toutes celles possibles mais, évidemment, mon explication sera "orientée" par ma culture et mes sujets d'intêret.

Pour ne pas alourdir cette note, je vous expliquerai au fur et à mesure comment je procède. Sachez, cependant, que je vais en particulier observer :

- le dialogue entre les couples d'opposés masculin féminin et la manière dont ils tentent leur conjonction.

- l'émergeance des grands archétypes.

-la perennité des symboles (par exemple l'oiseau devient l'avion) et aussi la continuité dans le temps de manifestations des forces de la Nature telles que les ressentaient les anciens philosophes alchimistes.

- le développement d'une certaine logique interne, étrangère à la notre, issue de l'inconscient profond. Je l'appelle l'enseignement ou le discours du rêve .

Tout ce que j'envisage ne peut être observé dans un rêve isolé. Je vous proposerai donc ces rêves de la série en début de semaine et j'espère que quelques uns d'entre vous seront intéressés. Le blog continuera sa vie, parfois un peu chaotique , avec divers autres textes mais je tenterai d'être régulière pour ce qui est de la série de rêves. A la semaine prochaine pour le rêve initial. A bientôt.

Ariaga