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13/08/2007

Le bruit de la Nature

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Greffée à son assise, installée sur le vide pour de muettes couvaisons,
elle a tenté d'évacuer les mots périmés qui n'auraient jamais du être prononcés.

Mais le banc était trop joli, trop bleu, trop solitaire, et le silence un faux d'or vulgaire plaqué de vanité, un silence occupé par les sons figés dans le granit des strates de son esprit tentant de s'échapper pour raconter les âges d'une vieille âme.

 
Elle va devoir remonter, sans se hâter, les escaliers creusés dans la pierre bruissante de vie, éclairée par la torche de la Nature.

Accepter de se voiler d'un masque d'ombre pour se protéger des songes brûlants.

Ne plus avoir l'orgueil du silence qui a la saveur douce amère des reniements et vous transforme en feuille errante.

Sortir de la bulle et s'asseoir sur un modeste banc marron, un banc de village, un banc de tous les jours.

       Ariaga.
 

30/07/2007

SILENCE, méditation, transmutation.

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     J'éprouve aujourd'hui le besoin, qui, de temps en temps au fil des années, tombe sur moi comme une chape d'évidence, de me retirer du monde, y compris le monde virtuel, pour méditer dans le silence. Beaucoup de signes et de synchronicités que je ne voulais pas voir, de la brûlure des fièvres aux rêves récurrents, m'ont enfin remise sur une route où la spiritualité passe au premier plan. Ce n'était pas seulement Jung qui cherchait à s'exprimer mais à travers lui la longue chaîne des alchimistes et Philosophes de la Nature. Ce blog aura un an à la fin du mois de septembre et soyez certains que, bien avant cette date j'aurai fait le point et retrouvé cette joie de vivre qui ne peut venir que d'une harmonie entre l'âme et le corps, harmonie que je ne ressens pas en ce moment. Je suis certaine que le silence et la méditation, comme à chaque fois que je me suis retrouvée dans cette situation, me feront revenir vers vous et vous " inonder " de textes issus, je l'espère de la véritable profondeur qui est celle de l'Amour pour soi-même et pour les autres, c'est à dire pour la totalité de ce qui EST.

      Je dois me pencher sur la profondeur des eaux, réduire au minimum vital le feu de l'athanor, mais je serai toujours là, en silencieuse méditation, sur le banc, avec mes amis. J'espère qu'ils continueront à le faire vivre et à voyager au pays de l'imaginaire.

     Beaucoup d'inconnus, curieux du Laboratoire et surtout d'Ariaga, sont venus ces derniers temps, fréquenter ce blog. D'autres viendront peut-être  et je leur donne des liens envers quelque textes en prose ou poésie qui peuvent les aider à comprendre, si tant est qu'il y ait quelque chose à comprendre...Je vous embrasse tous amis connus et inconnus.

       Ariaga

Qui est Ariaga ? 

Eternel retour de l'Amour 

La langue des oiseaux 

Le C. G. JUNG que j'aime

La sagesse de la Nature 

Poésies d'Ariaga déjà publiées sur le blog 

 

      
 

 

27/07/2007

C. G. JUNG : accusation de désamour

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   Cela fait des années que je vis avec Carl Gustav Jung une espèce d'histoire d'amour imaginaire, avec les bons et les mauvais moments qui sont le lot de toute histoire de ce genre. Depuis le début de l'été, si on peut appeler cela un été là où je vis, il souffle un grand vent de liberté sur le banc des vacances imaginaires où je me suis établie avec quelques amis. Et la passion s'est un peu refroidie, j'ai pris quelques distances...
   Oubliés les complexes, les archétypes, le processus d'individuation, le Soi. Je ne me penche plus sur les eaux de l'étang. Je photographie, je poétise, je brûle de fièvre, je noue des liens, je navigue dans ma tête, je contemple mon nombril.
   Je peux vous dire que Carl Gustav, qui appréciait tant la compagnie féminine ( il y a de superbes femmes sur le banc ), et qui avait l'habitude d'être le premier parmi mes " amis intérieurs , n'est pas content du tout. Même un séduisant suricate a une meilleure place que lui .
   Il se voyait déjà, racontant ses expéditions spéléologiques devant un auditoire conquis. et moi couchée dans l'herbe à ses pieds. Déçu, jaloux, son légendaire mauvais caractère reprenant le dessus, il commence à me tourmenter sérieusement. Ses oeuvres, légèrement poussiéreuses, empilées sur mon bureau, s'écroulent en pleine nuit. Il apparaît dans mes rêves sous divers déguisements. Il en veut même à un autre de mes compagnons intérieur, le Vieil Alchimiste Murmureur, que j'ai dans une affreuse vision (eh oui! j'ai des "visions") vu brûler sur un bûcher.  
   J'ai beau tenter de négocier, lui dire qu'il est toujours mon grand amour, que c'est juste une petite fugue, il est intraitable. Il va falloir me résigner, nous résigner la joyeuse bande des compagnons du banc, et le laisser s'exprimer. Il veut nous raconter son héroïque voyage dans les visqueuses profondeurs de l'Inconscient. Comme s'il ne suffisait pas de lire Ma vie en livre de poche. On va le laisser donner sa version "banc", par épisodes avec je l'espère, quelques récréations. 
   Poussez vous donc un peu, attention mesdames, c'est un grand séducteur, et faisons bientôt place à Carl Gustav Jung.
       Ariaga.
 

24/07/2007

Une ancre dans la terre

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A force de voguer sur la mer des visions et imaginations, des rêves éveillés d'une route tracée jusqu'à la voie lactée, je crains que les fantasmes, nourriture quotidienne des allumés du banc, nous entraînent trop loin sur les flots incertains...

Pour pouvoir continuer nos si belles folies, se rire des maelströms, aller jusqu'aux délires, il fallait assurer, c'est pourquoi j'ai ancré,  solidement en terre, le banc de nos errances. La chaîne est invisible nous danserons dessus.

 

       Ariaga
 

22/07/2007

Cuisine alchimique de l'Océan

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Pour Aslé

 

Aslé avait un noeud qui lui serrait le coeur et qui brisait ses mots . J'ai convoqué d'urgence, sur le banc des vacances, là où vivent mes rêves, l'Alchimiste ployant sous le fardeau pesant de ses précieux grimoires. J'ai feuilleté le livre des recettes de noeuds et j'ai trouvé ceci :

     Mettre à tremper le noeud dans le jus primordial de l'Océan tiédi sur l'athanor solaire. 

     Assaisonner d'amours perdus et retrouvés.

     Quelques gouttes de larmes seront les bienvenues et les perles du rire le poivre nécessaire.

     Lentes macérations.

     Suaves dissolutions.

Le noeud sera à point quand il aura atteint, bien au delà des mots, l'absente transparence de l'Essence.

 

       Ariaga.
 

        

20/07/2007

Larme de fleur

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Vivant comme exilée en un breton séjour, si proche et si lointaine, à quelques encablures du banc où je perdure, cette fleur, improbable fille de la Nature, est venue en miroir dans la fraîcheur du soir. Je l'ai appelée soeur.

Elle avait fière allure, se redressant du col comme si le malheur rimait avec honneur. Impeccable coiffure, épargnée par les rides , laissant juste couler une larme si belle que j'ai ri de bonheur rien qu'à la regarder, en pensant à l'amour. 

Et j'aurais tant voulu la serrer sur mon coeur, mais elle est trop fragile... 

       Ariaga
 

 

18/07/2007

Fièvres

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Monter est difficile, descendre est périlleux.

Au plus fort de ma fièvre, ils m'ont tous visités ces habitants de mon ailleurs.

Tu as voulu descendre la pente vers la mer, tu t'es bien envasée ricanait le cher Jung qui connaît le sujet. Pour qui te prends tu donc, évite les profondeurs.

Et le vieil alchimiste murmureur de conseils n'était pas le dernier. Tu as choisi la vase, pourquoi pas le fumier, c'est plus chaud pour couver l'oeuf de la transmutation. Ton vaisseau va couler au fin fond des abysses.

Il en est venu d'autres, connus et inconnus, dont je garde pour moi illusions et mirages, absurdes bavardages pas toujours racontables.

Certains m'ont fait très peur, ils n'avaient pas les mots des hommes.

Habillée de leçons j'ai remontée la pente, parfois à quatre pattes.

Je renonce à descendre les marches , je renonce à plonger et je vais habiter, le reste de l'êté, sur mon banc rassurant où je vais sagement rêver et voyager les deux pieds bien posés sur la terre, ma Mère.

       Ariaga   

 

 

 

16/07/2007

Alchimie : transmutation d'un cerveau

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   " Ceux qui savent " se sont penchés sur les résidus encore fumants de mon cerveau, qui avait emprunté la voie sèche sur l'athanor, et subi de redoutables transmutations. Des recherches approfondies leur ont permis de retrouver, pas très loin d'un trou noir tout prêt à les engloutir, deux neurone résiduels un peu rouillés mais peut-être récupérables.

   Les doctes alchimistes ont proposé une longue macération dans le dégrippant. Ils espèrent que je pourrai ainsi récupérer un soupçon d'activité intellectuelle. 

   Moi, je pense que ce cerveau et le corps qui l'accompagne (si on peut encore appeler cela un corps, voyez la photo précédente) doivent revenir sur le banc des "vacances dans la tête" et s'épanouir à nouveau à la lumière de ses amis fidèles, qui ont veillé pendant que s'opérait la combustion. Même s'il y a des ratés, le moteur va repartir.

       Ariaga.
 

13/07/2007

Radiographie d'Ariaga

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Lâchement attaquée par un virulent virus je remonte à la surface, mais voyez dans quel état. Cependant j'espère bientôt reprendre la mer...

       Ariaga 

09/07/2007

Marée basse

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La descente commence

patience et modestie

il faudra bien passer

par les basses marées

s'enfoncer dans la vase

et puis parfois s'échouer

pour atteindre l'eau bleue

du rêve voyageur.

 

       Ariaga 

 

 

07/07/2007

Et puis voici des fleurs...

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Et puis voici des fleurs pour tous les voyageurs

du vide lumineux, là au bout du chemin .

 

Il va falloir plonger.

 

Jung dont chacun sait qu'il avait des colères dignes de l'Odyssée et du bouillant Ulysse, m'a fait de grands reproches. Il se voyait déjà, contant aux belles dames réunies sur le banc, ses plongées abyssales aux pays intérieurs, ses rencontres étranges, ses dialogues avec l'Autre.
 

Je l'avais oublié.

 

Je lui ai répondu que j'aimais la nature l'herbe verte et les fleurs

et puis aussi la mer que je sentais monter pas très loin de mon banc.

Adouci il a dit : mais tout est la Nature...

 

       Ariaga
 

 

 

05/07/2007

L'arbre de Kaïkan

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Un banc ne suffit pas, Kaïkan voulait un arbre au pied duquel elle pourrait reposer et rêver de la rédemption du temps.

J'ai pris mon sac à rêves et remonté la pente herbue. C'est de l'autre côté que je l'ai rencontré, tout assoiffé de bleu il m'a parlé d'amour et de paix profonde. Il est à toi Kaïkan.

       Ariaga
 

04/07/2007

La feuille est un monde

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Ne nous éloignons pas, la beauté est partout. Regardez mes amis, juste à côté de nous, tout en bas du talus, en un écrin fait d'ombre, belle fardée de vert et vêtue de satin, unique entre ses soeurs, cette feuille est un monde.

       Ariaga
 

03/07/2007

La faille spatio temporelle

     Aujourd'hui, sur le banc, déja entourée de quelques amis, je me dis qu'il est vraiment reposant de sortir du réel pour ne plus vivre que dans l'imaginaire. Je me sens comme dans un livre de Science fiction, Philip.K.Dick de préférence.
     Cette évasion de la prison du temps et de l'espace a des conséquences pratiques dans la vie " normale " du Laboratoire. En effet, j'ai mes petites habitudes qui sont vite devenues des contraintes auto infligées. Mon texte doit être " expédié "pour 17 Heures. En vertu de quel décret, je ne sais.
     Tout cela va changer pendant les "vacances dans la tête". C'est normal puisque l'espace et le temps n'existent plus. Un texte le matin ? l'après midi ? tard le soir ? pas du tout ? Je vais lézarder dans la faille spatio temporelle et comme on n'est pas obligé de bronzer idiots je vous offre les toutes premières lignes d'un livre de Clément Rosset, un philosophe vivant (eh oui ! cela existe ). Il s'agit de Le réel et son double (ed.Gallimard). J'aime beaucoup mais vous n'êtes pas obligés de lire...
     Rien de plus fragile que la faculté humaine d'admettre la réalité, d'accepter sans réserves l'impérieuse prérogative du réel. Cette faculté se trouve si souvent prise en défaut qu'il semble raisonnable d'imaginer qu'elle n'implique pas la reconnaissance d'un droit imprescriptible - celui du réel à être perçu - mais figure plutôt une sorte de tolérance, conditionnelle et provisoire. Tolérance que chacun peut suspendre à son gré, sitôt que les circonstances l'exigent : un peu comme les douanes qui peuvent décider du jour au lendemain que la bouteille d'alcool ou les dix paquets de cigarettes - " tolérés " jusqu'alors - ne passeront plus.  Si les voyageurs abusent de la complaisance des douanes, celles-ci font montre de fermeté et annulent tout droit de passage. De même, le réel n'est admis que sous certaines conditions et seulement jusqu'à un certain point : s'il abuse et se montre déplaisant, la tolérance est suspendue. Un arrêt de perception met alors la conscience à l'abri de tout spectacle indésirable. Quant au réel, s'il insiste et tient absolument à être perçu, il pourra toujours aller se faire voir ailleurs.
    Bon début de vacances dans la tête
        Ariaga.
 
    
 
 

02/07/2007

Partir en VACANCES dans sa tête

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     Regardez ce simple banc, propice à la méditation et à l'imagination car il a une vue sur " rien ", c'est à dire sur tous les possibles. Assise sur ce banc, en compagnie de mes amis intérieurs dont certains ont été présentés aux lecteurs de ce blog, j'ai pensé à tous ceux, dont je fais partie, qui, pour diverses raisons, ne partent jamais en vacances ; vacances au sens que l'on donne aujourd'hui à ce mot c'est à dire se déplacer vers un ailleurs où tout est censé être mieux qu'à la maison. J'ai songé à ceux qui manquent d'argent pour partir, à ceux qui sont derrière des barreaux, à ceux qui en sont physiquement incapables et à ceux qui s'en occupent à longueur d'année, à ceux qui n'ont plus le courage de sortir de chez eux, et tant d'autres...

     Il nous reste la plus grande des libertés, voyager dans notre tête : réfléchir, contempler une photo et y pénétrer en imagination, explorer l'intérieur de nous-mêmes, rêver sur quelques lignes de prose ou de poésie. Nos possibilités de projection sont illimitées. Si nous le voulons, nous possédons le moyen de transport existant le plus rapide pour visiter jusqu'aux galaxies. Alors, vous comprenez, ceux qui s'entassent sur les autoroutes pour aller vers "le soleil" ou qui s'envolent à destination de lointains pays ne seront jamais aussi rapides que nous. Et puis, il y a souvent des merveilles à quelques mètres ou quelques kilomètres et aussi des ravins, des sommets, des aventures, de l'amour, en nos territoires intérieurs tellement inexplorés.

     Aujourd'hui contentons nous, compagnons de voyage, de regarder longuement ce banc sur lequel se pose un rayon doré. L'herbe est usée par les pieds de ceux qui se sont assis là. Venez rêver à côté de moi, il y a de la place. Et si vous êtes nombreux, vous pourrez vous asseoir aux pieds du banc.  Pourquoi pas vous coucher et coller votre oreille contre la terre habillée de vert. Vous entendrez le murmure de la Nature et pourquoi pas la voix de mon ami intérieur, le vieil alchimiste qui a pour habitude de me chuchoter des choses insensées.

        Ariaga.