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30/03/2016

Le cri des images

écriture,société,philosophie,attentats,images,poésie,Jung

Les images crient dans ma tête

Cris avant l'impact.

Cris dans la fumée du boum.

Cris des membres arrachés.

Cris non entendus sous les décombres.

Cris au chavirage.

Cris d'engloutissements.

Cris d'enfants martyrisés.

Cris de l'innocence bafouée.

Cris devant l'injustice.

Cris en noir et blanc.

Cris en couleur et bientôt en relief.

Bouillie d'images, bouillie de sang.

Ce matin, le vieil alchimiste qui parle à l'oreille de mon cœur m'a dit, quelque peu pontifiant : bouche toi les yeux.

Mon vieil ami, tu es d'un autre temps et tu ne sais pas que c'est impossible à moins que je ne devienne aveugle et sourde ! 

Ariaga

 

 

27/02/2016

Rêve d'enfant

rêve,philosophie,Jung,enfants,chevaux, photographie,société,écriture,interprétation

Photo ÉPHÊME

Une jeune parente âgée de 10 ans est une grande rêveuse. Elle a la gentillesse de me parler de ses rêves et je vais aujourd'hui vous en communiquer un. Jung s’intéressait beaucoup aux rêves des enfants car ils ont un accès plus direct à l'inconscient, le masque social  que constitue la persona n'étant pas encore complètement formé. La Rêveuse n'est pas un petit enfant mais les portes sur l'inconscient me semblent, chez elle, encore bien ouvertes.

Pour ce qui est du contexte, je vous dirai que c'est une enfant bien dans sa peau, qui aime le sport, particulièrement le cheval. Elle est intelligente, affectueuse et hypersensible. Elle est très attachée à ses deux parents et à son petit frère mais elle a découvert que, parfois, dans les couples on peut se mentir. Le rêve que je vais partager, avec son accord, est raconté très sobrement, brièvement, et je le rapporte avec ses mots exacts. J'y ai trouvé une riche matière à interprétation mais, pour l'instant, je la garde pour moi car je suis certaine que certains d'entre vous auront des idées ...

***

La petite rêveuse voit un de ses souhaits les plus chers réalisé : elle a un cheval à elle. Une jument.

Elle se promène avec son cheval et ils vont à la plage où la jument qui galope au bord de l'au rencontre un mâle avec lequel elle s'accouple. La jument a un petit et la rêveuse l’élève jusqu'au moment où elle en fait cadeau à sa copine. Les deux copines, plus tard, font du cheval ensemble et elles vont dans une grande forêt.

Ariaga

 

14/02/2016

Le train des générations

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En ce moment, alors que je vois le temps filer à grande vitesse, je me pose des questions sur beaucoup de choses et une des plus importantes est la partie de ce précieux temps que je dois consacrer à la reprise du ma thèse sur le site C.G.Jung, rêve alchimie homéopathie. Travail qui remet parfois en cause la pensée de Jung et encore plus la mienne ! La réponse vient de m’être donnée par la citation que je vais vous proposer, amis lecteurs, citation qui est extraite de la préface écrite par Jung au sujet de l'ouvrage Origines et histoire de la conscience de Erich Neumann. Cet ouvrage a été publiée en 1949 en allemand mais traduit en français très récemment. J'y ai trouvé un message de mon cher Jung me disant qu'il faut que j'arrête de tergiverser et que je me remette vite au travail !

" Lorsque j'ai lu le manuscrit, je me suis rendu compte que les inconvénients du travail de pionnier sont nombreux. On trébuche sur des domaines inconnus, on est berné par des analogies, on perd sans cesse son fil d'Ariane, on est submergé par les nouvelles impressions et possibilités, mais le pire, c'est qu'on ne ne sait qu'après ce que l'on aurait du savoir avant. La deuxième génération a l'avantage d'une vue d'ensemble approximative, même si elle est incomplète ; elle dispose de certains repères, situés au moins à proximité ou dans le périmètre de l’essentiel, et surtout, elle sait ce qu'on doit savoir avant de se lancer pour explorer à fond le territoire récemment découvert. Ainsi pourvu, un représentant de la deuxième génération peut regrouper des éléments très éloignés les uns des autres et donner une description cohérente de l'ensemble du domaine dont le pionnier n'a pu apercevoir l'étendue qu'à la fin de sa vie et son oeuvre. " C.G.JUNG.

Ariaga

 

16/01/2016

la Mère vase alchimique

Philosophie,spiritualité,écriture,culture,Jung,femme,alchimie,légendes,photo

Le vase qui reçoit et préserve est une image très ancienne de la femme et de la maternité. Le fait qu'il contient de l'eau, un élément sans lequel la vie ne peut exister, donne à penser que c'est tout naturellement qu'il a été comparé à l'utérus de la femme.

Dans cet utérus, symbolisant le "vase merveilleux" des alchimistes, se produit une "oeuvre" extraordinaire qui aboutit à la naissance d'un enfant.

Le vase, qui est parfois aussi un chaudron ou un autre récipient rond pouvant contenir un liquide, a été à l'origine de multiples légendes aux temps où les scientifiques n'avaient pas enlevé sa part de mystère à la fabrication d'une vie par un être humain de sexe féminin. C.G.Jung y consacre des pages importantes dans Métamorphose de l'âme et ses symboles (p.228 et 288 par exemple) et dans Psychologie et alchimie(p.308 et d'autres).

Être enceinte c'est accomplir en son sein le Grand Œuvre dont rêvaient les alchimistes et je me dis que ces quelques lignes pourront peut-être réconforter les femmes qui souffrent de nausées ou celles qui, gênées par leur gros ventre, ont du mal à mettre leurs chaussures !

Ariaga

20/12/2015

L'hermione, une quête

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En regardant une très belle émission de Thalassa consacrée à "l'Aventure de l'Hermione" j'ai repensé à la chance que j'avais d'habiter à quelques centaines de mètres au moment où elle était à quai à la Rochelle en attendant son grand départ pour les Amériques. Un peu plus et je la ratais en partant à Tarbes! Je me suis souvenue de mes premières difficultés à la photographier qui avaient fait le sujet d'une note que vous trouverez à http://ariaga.hautetfort.com/archive/2015/03/15/l-hermion...

La photo que je publie aujourd'hui me semble illustrer le côté "humain", la montée toujours plus haut dans les grands mâts, qui ont été essentiels dans une aventure qui s'apparente à la quête du "trésor difficile à atteindre" dont parle souvent Jung et qui est magistralement racontée dans La légende du Graal d'Emma Jung et Marie-Louise von Franz.

Je songe aux vingt ans de patience qu’il a fallu à ces homme et femmes un peu fous pour sortir un jour du port de la Rochelle et gagner le grand large. Tous ceux qui ont tiré les cordages dans la même direction, ceux qui ont lâché, ceux qui sont venus se raccrocher. J'imagine  les moments d'exaltation et les découragement Et, comme pour les chevaliers, ceux qui périssent en chemin et ceux qui, enfin, parviennent au château où ils pourront se mettre au service de la Dâme Hermione si difficile à conquérir !

Les images de la traversée qui montraient à la fois les éléments entourant le fier navire et la vie d'un équipage qui, malgré des conditions de vie difficiles,  semblaient vivre un rêve éveillé, sans oublier un capitaine "habité" par sa mission, je crois qu'il s'agit de la quête d'un trésor qui se situait au delà du matériel ...

Merci pour cette odyssée.

Ariaga

 

24/10/2015

C.G.Jung et le sens de la vie

 

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En cette période où les morts sont plus présents en nos mémoires, ce qui incite à réfléchir au sens de la vie, il me semble que cette citation, très connue, de C.G.Jung alors âgé de 83 ans, mérite lecture ou relecture. À chaque fois que je la regarde avec attention son sens s'approfondit et j'y trouve sujet à méditation ... Alors partageons. Ariaga.

***

"La vie de l'homme est une tentative aléatoire. Elle n'est phénomène monstrueux que par ses chiffres et son exubérance. Au demeurant, elle est si fugitive, si imparfaite, que l'existence d'êtres et leur déploiement est prodige. J'en fus déjà profondément impressionné lorsque, jeune étudiant en médecine, il me semblait miraculeux de n'être pas détruit avant mon heure.

La vie m'a toujours semblé être comme une plante qui puise sa vitalité dans son rhizome ; la vie proprement dite de cette plante n'est point visible, car elle gît dans le rhizome. Ce qui devient visible au-dessus du sol ne se maintient qu'un seul été, puis se fane ...Apparition éphémère. Quand on pense au devenir et au disparaître infinis de la vie et des civilisations, on en retire une impression de vanité des vanités ; mais personnellement je n'ai jamais perdu le sentiment de la pérennité de la vie sous l'éternel changement. Ce que nous voyons, c'est la floraison -et elle disparait- mais le rhizome persiste."

C.G.JUNG, Ma vie, p.27

 

16/10/2015

Edgar Morin et le jeu des interactions

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En relisant mon travail pour la (très lente !!!) publication de ma thèse sur le site C.G.JUNG, rêve, alchimie, homéopathie, je me rends compte de tout ce que je dois à Edgar MORIN quand à la structure à l'agencement et au vocabulaire. Je ferai des ajouts quand cela se présentera mais, en attendant, je veux lui rendre hommage dans le cadre du Laboratoire, en publiant de temps en temps des extraits de ses textes qui ont été, pour moi très inspirants. Les caractères gras sont des ajouts. ARIAGA.

***

"Les interactions sont des actions réciproques modifiant le comportement ou la nature des éléments, corps, objets, phénomènes en présence ou en influence. Les interactions

   1. supposent des éléments, êtres ou objets matériels, pouvant être en rencontre ;

   2. supposent des conditions de rencontre, c'est à dire agitation, turbulence, flux contraires, etc. ;

   3. obéissent à des déterminations/contraintes qui tiennent à la nature des éléments, objets ou êtres de rencontre ;

   4. deviennent dans certaines conditions  des interrelations (associations, liaisons, combinaisons, communication, etc.), c'est à dire donnent naissance à des phénomènes d'organisation.

   Ainsi, pour qu'il y ait organisation, il faut qu'il y ait interactions : pour qu'il y ait interactions, il faut qu'il y ait rencontres, pour qu'il y ait rencontres il faut qu'il y ait désordre (agitation, turbulence).

Le nombre et la richesse des interactions s'accroissent quand on passe au niveau des interactions, non plus seulement entre particules, mais entre systèmes organisés, atomes astres,molécules et surtout êtres vivants, sociétés ; plus s'accroissent la diversité et la complexité des phénomènes en interactions, plus s'accroissent la diversité et la complexité des effets et transformations issues de ces interactions.  ... " 

Edgar MORIN, LA MÉTHODE I. La Nature de la Nature, p. 51, Première partie, l'ordre, le désordre et l'organisation.

08/10/2015

Nouveau carnet de pensées et réflexions

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Dans le maelstrom du déménagement j'ai égaré le petit carnet où je note les idées et interrogations qui me passent par la tête. Cela a certainement un sens et j'en commence un nouveau dont je vous donnerai parfois des petits bouts. Il n'y a là rien de travaillé et je peux parfois me contredire ce qui, pour moi, est le signe que tout va bien  !!!

***

Nous sommes des récepteurs émetteurs qui captent toutes les formes d'énergie. Des unités reliées directement à la Totalité de ce qui Est.

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Nous sommes informés de tout mais nous sommes aussi incapables de traiter correctement l'immensurable masse de ces informations. 

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Nous sommes "saturés" alors nous choisissons, nous jugeons selon la grille d'une image mentale et de la structure parlée. Notre seule fonction bien reliée au Grand Émetteur est la sensation et encore ... nous pouvons être trompés par le mental.

***

L'image que nous avons de nous mêmes est l'aboutissement et la concentration de millénaires de mémoires.

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Quand nous jugeons, nous classons, nous utilisons des catégories qui n'existent pas dans la nature et, finalement, nos évaluations nous renvoient à nous mêmes. 

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Ariaga

02/10/2015

La lune rouge et le chamane

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Peinture et texte ÉPHÊME

L'éclipse de  lune semble avoir eu sur Éphême de curieux effets. Je me demande même si il n'avait pas, en cette occasion, absorbé quelque substance propice aux "rêves et imaginations", comme l'aurait dit le cher C.G.Jung. Il est évident qu'il ne me viendrait jamais à l'idée de consommer du Chamane, même cuit à point !!! Ariaga.

***

Le glacis sous le porche luit, tel un lac de conte, sous sa carapace de gelée glacée. Je somnole en couvant le feu, devant l’éblouissante main du ciel. La pleine lune, notre déesse mère, née des amours contrariés de la nuit et du soleil, poudroye le ciel phosphorescent de ses bijoux, ses mains de mains de mains des étreintes fulgurantes des étoiles.

 Peut-être un petit somme… les braises nées du sang du ciel se moirent par vague sous le vent. La lumière me semble un peu  fade. Là, je fais un bond ! La Mère Lune a perdu un bon morceau de sa viande ! Je vais vite secouer les membres du clan enfouis sous leurs couvertures de loutres dans la maison. Dès qu’ils voient la Mère, ils frissonnent de peur. Le vieux chamane avait bien dit qu’un jour Elle se vengerait de nos errances, mais c’était il y a si longtemps, du temps des mères de nos mères de nos mères, et personne n’avait cru ce vieillard édenté qui abusait des champignons et macérations diverses.

Tous le regardent. Io, le vieux Burineur squelettique de la famille, le Maître du Tambour sacré, du silex et de l’ivoire, si vénéré pour sa fresque des Lions près de l’Arche Sacrée venait d’achever après un long silence  une Déesse Mère filiforme, au lieu des rondeurs modelées par les anciens. Personne n’avait protesté, seuls quelques murmures s’étaient élevés contre cette offense  à la Déesse.

La lune s’affaiblit, et devient un astre étrange rayonnant du rouge dans un ciel figé où l’air a disparu. Blême sous sa capuche de loup, Io se glisse doucement vers la petite antre des ancêtres, prend la statue-âme du mammouth, l’amant secret de sa compagne, avec qui il fait d’inénarrables parties de ballon trompe-zénith, trompe-pattes, pour rester décent. Il s’accroupit, ravive les braises, et dépose la statue dans le foyer. Puis il se relève, salue le clan, transforme le foyer en un enfer torride à grands jets de fagots, se relève, tranche sa gorge d’un coup d’une longue lame de silex blond et s’effondre dans un feu d’artifice d’escarbilles et d’étincelles. La lune rouge esquisse un sourire.

Il fallut le retourner plusieurs fois pour le saisir, puis le mijoter sur des galets brulants recouverts de genévriers qui le parfumèrent à merveille.
Pas si mauvais ce chamane avec un peu de sel.


Vengée, la lune rayonne à nouveau, ayant vidé son sang dans le charbon des âmes. Presque tous les anciens passeurs des Dieux, imprévoyants de la colère du ciel, ont été immolés dans les cavernes de la vallée. Le progrès est en marche, et je suce mes doigts pour ne rien perdre du bon goût de Io.

ÉPHÊME

27/09/2015

Une lettre de Madame Jung à Freud

Jung,Freud,citations,société,philosophie,culture,femmes

Photo prise au Musée des Automates de La Rochelle

Dans cette lettre, dont je vais vous citer l'essentiel, écrite en 1911 par la femme de Carl Gustav Jung à l'éminent Sigmund Freud, il est question des complexes que peuvent ressentir les femmes des grands hommes envers leurs brillants maris.  La situation à évolué mais je pense qu'il y a encore des progrès à faire ...

" ...D'ordinaire je suis aussi tout à fait d'accord avec mon destin et je vois parfaitement combien j'ai de la chance, mais de temps en temps je suis torturée par le conflit, comment me mettre en valeur à côté de Carl ; je trouve que je n'ai pas d'amis, mais que tous ceux qui nous fréquentent ne viennent en fait que pour Carl, sauf quelques personnes tout à fait ennuyeuses et inintéressantes pour moi.

Toutes les femmes sont naturellement amoureuses de lui, et chez les  hommes je suis de toute manière écartée en tant que femme du père ou de l'ami. Mais j'ai quand même un fort besoin de voir les gens, et Carl dit aussi que je ne dois plus comme jusqu'à présent me concentrer uniquement sur lui et les enfants, mais comment dois-je m'y prendre? Avec ma forte inclination à l'auto-érotisme cela est très difficile, mais c'est certainement aussi difficile objectivement, car je ne peux absolument jamais entrer en concurrence avec Carl. Pour bien accentuer cela, je dis d'habitude encore particulièrement des bêtises en société.

Je fais tous les efforts pour acquérir des transferts, et quand cela ne réussit pas comme je le désire, je suis toujours très déprimée.  ... voulez vous me rassurer, cher Monsieur le Professeur, et si nécessaire me passer un peu un savon? "

Je crois que, dans cette lettre, on a un bon exemple de la dépendance féminine d'une femme, pourtant intelligente et cultivée, envers son mari et aussi envers l'autorité que représentait Freud. (les caractères gras sont des ajouts personnels)

Ariaga

 

13/09/2015

Transmutation et déménagement

écriture,philosophie,alchimie,Jung,société,culture,spiritualité

Transmutation a pour origine le mot latin transmutatio qui signifie transposition de lettres. Je vois là une amusante allusion au fait que le libellé de mon adresse a changé.

Dans transmutation il y a mutation ce qui implique un déménagement. Je ressens fort l'importance du terme mutation. Je suis mutée, par ordre du Cosmique, en un autre lieu où je suis appelée à une autre vie, à d'autres relations, à un autre service envers autrui. La transmutation, changement d'une chose en une autre n'est pas, dans le cas de mon déménagement, une altération de la forme de mon corps mais une autre manière d'être extérieure et intérieure. On pourrait faire un rapprochement (un peu hardi!) avec cette transmutation de valeurs (unwertung) qui est plutôt une transvaluation, dont parle Nietzsche. C'est la promesse d'une vie nouvelle.

Je crois que l'on pourrait aussi dire que, comme pour l’œuvre alchimique, il y a dans le déménagement, dont le but est l'inatteignable installation parfaite dans le nouveau lieu, des degrés. Cela ne se passe pas toujours dans l'ordre car, dans mon cas, la distillation, cinquième degré sur les sept, a précédé le premier degré, la calcination. En effet, J'ai pour habitude, quand je déménage, de me séparer de la moité de ce qui ce trouve dans les placards (hors livres) car, en regardant bien, je m'aperçoit que c'est parfaitement inutile.  C'est une forme de distillation ! Maintenant, en espérant pouvoir remonter les marches de l'escalier alchimique, je suis tout en bas au stade de la calcination ...

J'espère, amis, que vous comprendrez que cette petite étude alchimique est seulement un amusement de l'esprit  destiné à réamorcer la pompe de mon inspiration.

Ariaga

 

29/08/2015

Train de bancs (bis,22)

 

Tout l'été, courageusement, le train de bancs des voyages imaginaires du Laboratoire du Rêve et de L'Alchimie Spirituelle a bravement circulé, utilisant comme carburant un mélange, parfois explosif, d'amour, d'amitiés hors du temps, d'apports en tous genres envoyés par des lecteurs dont certains n'ont pas de blogs. Aujourd'hui le train va partir, se servant de quelques photos pour nous emmener très loin...

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Le train est devenu si long, à force d'accueillir chaque jour de nouveaux bancs, qu'on n'en voit plus le bout. (Photo Mariedumonde)

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Et il faut toute la force de l'imagination des voyageurs pour le mouvoir grâce à son banc locomotive à roue unique. (Photo Mariedumonde)

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Parfois le train s'arrête et, à la veillée, on se raconte des histoires de très antiques bancs dont le souvenir perdure dans les légendes. (Photo Mariedumonde)

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Et quand les voyageurs, abreuvés de bonheur, de mots, d'évasions en des mondes sans barrières, donnent trop de puissance à leur imaginaire les bans deviennent ivres et dansent dans les virages...(Photo Diane Debailleux)
 
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Et puis le train ralentit et, doucement, pénètre dans le Royaume de Shambhala au coeur du blog de Danae. Est venu le temps de la méditation, de la sérénité et de la lumière. Il ne lui reste plus qu'une étape à franchir, dans une mobile immobilité,  pour arriver à  l'ultime but de son voyage. (Création numérique Muttifree)

27/08/2015

Construction du village de l'Amour (bis,20)

 

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Comme un cordage enroulé,

une chaîne d'amitié, nous a servi à tirer, vers des lieux qu'ils ignoraient,

des hommes emprisonnés.

Ce boulet aux pieds, ce poids sur le coeur, tout ce qui les empêchait de voyager librement, est devenu ballon s'échappant aux vents de l'imaginaire.

Et quand ils sont revenus de leurs folles aventures, ils n'étaient plus solitaires. Un village s'était construit dans l'Athanor, un village aux reflets d'or, un village tout plein de bancs et de sons de cloches sonnant la liberté intérieure. Un village du nom d'AMOUR.

Ariaga

 

22/08/2015

Le pays de Mutti (bis,16)

 

 

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                                        Création numérique de Muttifree
 
     Je me suis allongée sur le banc et je suis partie voyager dans le monde de Muttifree. C'est un univers de miroirs et de reflets où l'on trouve les sept merveilles : voir, entendre, toucher, goûter, sentir, rire, aimer. J'ai fait la traversée du miroir et j'ai pénétré dans l'image qu'elle m'avait envoyé comme clef de son monde imaginaire. J'ai vu, de mes yeux vu, des bateaux à lunettes, des chats en chaussettes du bleu jusqu'à la lune et un banc engrossé par une chaise mâle et bien d'autres choses incroyables. Je suis submergée, je plonge dans cette mer de l'imaginaire.
    Les habitants du banc, se sont emparés du blog. Je vais rester en silence et écouter leurs murmures de plus en plus insistants qui montent jusqu'à la tour de mes délires oniriques. Je vais devenir autre, je vais devenir les autres, et me laisser bercer de leurs mots. 
                Ariaga

20/08/2015

Du carburant pour le voyage (bis,14)

 

 

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   C. G. Jung, que je préfère appeler Carl Gustav, car il fait partie de mes amis intérieurs, est, depuis le début des vacances imaginaires, assis sur le banc principal, on pourrait dire la locomotive du train de voyage des bancs. Lui, si présent sur le blog, s'est montré très discret depuis le départ. Je crois qu'il nous observait avec son sourire ironique si séduisant. Et puis il a entendu parler de carburant de moteur, de tout ce qui pouvait propulser les bancs des voyages imaginaires. Alors il s'est levé et nous a parlé , avec un peu d'impatience. Et que faites vous de l'imagination active, le meilleur moteur pour voyager au pays de l'inconscient ?  Enseignez nous donc, ont dit en choeur les passagers des bancs. Carl Gustav s'est alors exprimé et, en prenant quelques libertés, imagination oblige il a dit :

 

D'abord, si certains d'entre vous veulent en savoir plus  sur les voyages vers ailleurs lisez le chapitre "Le voyage dans l'au-delà" du livre de Marie-Louise von Franz C.G.Jung , son mythe en notre temps (Buchet/Chastel). Pour ce qui est de l'iimagination active, allongez vous sur le banc, et laissez venir tout ce qui émerge de l'inconscient. Accueillez, comme si c'était vrai, les émotions, les phantasmes, les pensées obsédantes, les images de rêves. Vous verrez, ces éléments que vous laisserez émerger emploieront souvent pour s'exprimer un langage étrange, pathétique ou ridicule. Vous pourrez être choqués, vous dire : mais comment est-ce que je peux imaginer des choses pareilles ? Pas besoin de comprendre, recevez comme un cadeau. Vous pouvez dialoguer avec ces éléments qui remontent à la surface et surtout en profiter pour exprimer toute la puissance de votre imagination. Écrivez les, dessinez les, vous pouvez même les danser...et surtout soyez spontanés, ne cherchez pas à trop bien faire, à esthétiser. Laissez simplement se réunir harmonieusement les deux tendances du conscient et de l'inconscient et votre iimagination voyagera comme celle des grands artistes dont les cloisons avec les richesses de l'inconscient sont plus minces que chez les autres humains.

 

  Je sens que le train de banc va prendre de la vitesse. Carl Gustav qui a déjà fait le plus grand Voyage, celui du passage dans l'au-delà, nous a donné une nouvelle impulsion. L'imagination active est un super carburant. 

              Ariaga