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02/11/2013

Itinéraire ...

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Avant de vous donner un itinéraire dans Psychologie et Alchimie de C.G.Jung, je dois préciser que ce que je vais proposer ici dans les semaine à venir ne sera en rien un travail de recherche sur cet ouvrage. Je vais juste, comme on s'éclaire avec une lampe dans un forêt obscure, proposer des flashs sous forme de citations prises dans les différentes partie de ce livre qui compte 705 pages.

Aujourd'hui, je vais simplement vous donner une petite idée du contenu du livre, ce que l'on appelle la table des matières. Évidemment je ne m'adresse pas à ceux qui ont l'ouvrage dans leur bibliothèque. Il me sera ensuite plus facile de situer mes discrets prélèvements à cette énorme somme de connaissances.

 1)INTRODUCTION À LA PROBLÉMATIQUE RELIGIEUSE ET PSYCHOLOGIQUE DE L'ALCHIMIE.

Cette partie est destinée à ceux qui ne sont pas familiers des œuvres précédentes de Jung. Il propose un cours accéléré en 57 pages. C'est dense et riche ...et il est difficile de choisir parmi ce qui est écrit sur des sujets tels que l'âme, l'archétype de l'image de Dieu, l'imitation du Christ, les présupposés religieux, la totalité, la symbolique alchimique etc. etc.

2) SYMBOLES ONIRIQUES DU PROCESSUS D'INDIVIDUATION.

Dans cette partie, d'environ 240 pages, Jung décrit les matériaux et la méthode qu'il a utilisés pour étudier une très significative série de rêves. Il raconte et analyse d'abord, ce qu'il appelle les "rêves initiaux" et ensuite les rêves qui participent à la construction d'un mandala onirique, la célèbre vision de l'Horloge du Monde. Cette analyse est suivie d'un  chapitre remarquable sur les symboles du Soi qui est, pour moi, une source inépuisable. J'ai déjà utilisé certaines citations dans d'anciennes notes mais on peut toujours y revenir.

2) LES CONCEPTIONS DU SALUT DANS L'ALCHIMIE.

Dans cette troisième partie, longue et "touffue", Jung nous décrit les concepts de base et les processus de l'alchimie. Il insiste sur la nature psychique de l’œuvre alchimique se traduisant par les projections, l'attitude mentale, le rôle de la méditation et de l'imagination les relations âme/corps.

Il décrit ensuite L’œuvre , son matériau, ses degrés, les mythes et beaucoup d'autres symboles apparaissant dans les textes alchimiques. Tout ceci est très détaillé et offre des trésors au chercheur.

Vient ensuite un long parallèle entre le Lapis (la Pierre alchimique) et le Christ, avec les témoignages d'alchimistes et de traités alchimiques connus.

Enfin, une partie sur la symbolique alchimique dans l'histoire des religions. Après avoir montré que l'inconscient est la matrice des symboles, Jung cherche un paradigme et choisit le thème de la Licorne étudié dans diverses religions ou traditions.

Jung conclut par un ÉPILOGUE d'une dizaine de pages qu'il faudrait citer en entier tellement il est passionnant. Je pense que celui qui lirait l'introduction et cet épilogue serait déjà bien enrichi intérieurement.

L'ouvrage contient évidemment de nombreuses illustrations alchimiques, bibliographie, index ...le tout très copieux.

Voilà. Dans les notes qui vont suivre, je vais tenter, avec des citations,  de vous donner à gouter un peu de cette nourriture. Vous pourrez picorer, au hasard, et peut être que cela stimulera votre réflexion.

Ariaga

 

 

28/10/2013

C.G.Jung, Psychologie et Alchimie

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C.G.JUNG, est venu frapper à la porte de l'oreille de mon cœur pour me faire des reproches. Il m'a dit que je ne m'intéressais pas assez à lui, depuis un certain temps, et que j'avais négligé le but premier et le titre de ce blog : Laboratoire du Rêve et de l'Alchimie Spirituelle et surtout le sous-titre : Dans les pas de Jung ...

Il m'a reproché de m'être laissée bercer par les chants des sirènes de la popularité et de la fréquentation du blog qui m'ont fait publier surtout des poésies, des aphorismes des questionnements personnels. J'étais toute honteuse car ceux qui me connaissent savent combien je suis sensible à la séduction de ce cher Carl Gustav.

J'ai donc décidé, pendant quelques semaines, de me consacrer uniquement à Jung. Pour cela je ne publierai que du Jung dans le texte, sous forme de citations extraites d'un ouvrage d'un accès assez difficile et qui demande , de l'avis de Jung lui même, une bonne connaissance d'autres ouvrages pour être lisible et compris.

Je vais tenter d'extraire la substantifique moelle du livre Psychologie et Alchimie, ouvrage publié pour la première fois en 1944 alors que Jung approchait de ses soixante dix ans. Cet ouvrage était le fruit de longues recherches sur les textes alchimiques. Jung y avait enfin trouvé la possibilité d'analyser la symbolique alchimique , en particulier à partir d'une série de rêves, et de de fonder sa Psychologie de L'inconscient sur une "base historique".

Je vais faire des publications fréquentes, pour ne pas donner trop de grain à moudre à chaque fois. J'utiliserai l'édition Buchet/ Chastel 1970. Il en existe une plus récente mais quand vous voyez l'état du livre que je vous ai photographié vous comprendrez que je suis attaché à de multiples soulignages et resoulignages, petits bouts de papiers marquant des pages etc.,  etc.

Il n'est pas question de "raconter" Psychologie et Alchimie, c'est infaisable, juste de donner à ceux qui n'auraient pas le courage de le lire, ce que je comprends, une idée de ce que pensait Jung, à partir de ses propres mots,  sur des sujets tels que la problématique religieuse , les  séries de rêves, le matériau et  la nature psychique de de l'alchimie.

Je vais perdre quelques lecteurs en chemin et je ne m'attends pas à de nombreux commentaires mais, ne vous inquiétez pas, je ferai à nouveau de ce blog un lieu "convivial" quand j'aurai apaisé la mauvaise humeur de Jung.

À très bientôt.

Ariaga

 

 

20/10/2013

Photo inconnue

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Il m'est arrivé quelque chose qui touche au fantastique. Je me promène toujours avec un petit appareil photo, ce qui me permet de mitrailler un peu tout et n'importe quoi. Après quelques jours, je déverse mon butin dans l'ordinateur et je "jette" la quasi totalité. Assez récemment, j'ai eu la surprise de trouver, au milieu d'un fatras inintéressant, cette photo que je ne peux rattacher à rien dont je me souvienne et qui à suscité en moi de multiples interrogations dont :

Comment est-elle venue dans mon appareil ?

Est-ce une "vision" qui s'est matérialisée là ? 

Qu'est-ce qu'elle représente ?

Je l'ai discrètement publiée dans mon album photo, pour "voir" et maintenant je la propose aux lecteurs qui vont peut-être m'éclairer. Mais, comme je l'ai lu récemment  (je ne sais plus où), ce n'est pas la photo qui compte c'est le regard que l'on pose sur elle. Et je dois dire que le mien, amis, est un peu troublé ...

Ariaga

14/10/2013

Les musiciens de la Nature

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C'était avant le temps,

quand la scène était déserte.

Le cosmique, qui était et n'était pas, retenait son souffle et soudain, dans une grande expiration, il a posé ses partitions sur le pupitre et habité les chaises du quatuor.

Terre, eau, air feu.

Les musiciens de la nature ont d'abord joué dans la pénombre,

joué les notes de la copulation des ténèbres et de la lumière,

joué les notes de la lutte sauvage des éléments,

Joué à mourir et à renaître.

Puis,

s'est allumé le soleil intérieur et l'amour, porté par le son de la note unique, est arrivé sur la pointe des archets pour célébrer les noces mystiques du Roi et de la Reine.

Ariaga

09/10/2013

La peur cercle vicieux

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Photo Pérou ÉPHÊME

La peur concerne tous les êtres humains, dont j'espère faire partie , quoique ...parfois ... Je pense quelle est un des principaux obstacles à une alchimie spirituelle faite de transmutation du négatif au positif. Voici quelques idées, en vrac, juste destinées à alimenter la réflexion des lecteurs.

- La peur est comme un serpent qui se mord la queue . Un cercle vicieux, qui part de  nous et revient à nous. Une espèce néfaste d'Ouroboros alchimique.

- La plus grande peur est la peur de la peur ; la peur de ce qui pourrait arriver et qui correspondrait à aucun des scénarios élaborés par notre mental : Peur de perdre, peur de ne pas pouvoir acquérir, peur de recevoir.

-Peur fondamentale de ce qui n'est pas déjà connu, de ce qui n'est pas RE-présenté et ne peut nous projeter dans un futur rassurant construit  partir d'éléments déjà présents  à la surface de notre conscience. Dans ce futur de bisounours il ne se passerait rien que nous n'ayons expérimenté et surmonté.

Que faire ?

Contre la peur animale, viscérale, nécessaire à notre survie, nous ne pouvons rien. Juste la reconnaître pour ce qu'elle est : salutaire. Le bond que je fais pour échapper à un danger peut me sauver la vie.

Contre la peur psychologique, qui est un grand handicap sur le chemin de l'évolution spirituelle, et nous fait nous recroqueviller dans notre petit moi, je crois qu'il est important, pour commencer, de ne pas la considérer comme un étranger ennemi. Il faut la regarder bien en face, au moment présent, l'observer aller et venir, puis repartir sans imaginer tout ce qui pourrait bien arriver. Le réel suffit !

Vous me direz, c'est facile à écrire mais bien plus difficile à réaliser et vous aurez bien raison.  Je l'expérimente tous les jours, mais on peut toujours essayer ...

Ariaga

13/09/2013

C.G.JUNG sur la fin de l'analyse

 

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(Clic pour agrandir)

Parmi les lecteurs de ce blog, il est possible que certains aient entrepris, puis interrompue, une analyse, qu'elle soit jungienne ou non. En effet, c'est tout un processus, court ou long, qui peut s'arrêter pour diverses raisons car, même si on n'a pas le sentiment d'avoir atteint le but recherché, une fin peut toujours survenir à un stade quelconque de ce difficile travail sur soi.

C.G.Jung, dans Psychologie et Alchimie, propose différentes raisons à cette fin. Je vais vous les citer et peut-être retrouverez vous un des motifs qui vous a fait vous séparer, peut-être temporairement, de votre analyste.

" 1. après que le sujet à reçu un bon conseil ; 2. après qu'a eu lieu une confession plus ou moins complète, mais toutefois suffisante ; 3. après la reconnaissance et l'acceptation d'un contenu psychique jusqu'alors inconscient, bien qu'essentiel, et dont la prise de conscience donne un nouvel élan à l'activité et à la vie du sujet ; 4. après un détachement, obtenu grâce à un travail psychologique prolongé, d'avec la psyché de l'enfance ; 5 après la réalisation d'une nouvelle adaptation rationnelle à des conditions de vie peut-être difficiles ou exceptionnelles ; 6. après la disparition de symptômes douloureux ; 7 après un tournant positif de la destinée : examen, fiançailles, mariage, divorce, changement de profession, etc. ; après la redécouverte de l'appartenance à une confession religieuse, ou après une conversion ; 9. après que s'est esquissée l'édification d'une philosophie pratique de la vie ( " philosophie " au sens antique ! ). "

Jung ajoute, et je trouve cela très intéressant, que, même après cette fin de l'analyse, il est fréquent que la confrontation avec l'inconscient persévère et que des patients qui reviennent voir leur analyste après des années décrivent des métamorphoses aussi importantes que celle des patients qui ont poursuivi leur analyse. Cela donne à penser qu'il existe dans la psyché, comme le dit Jung, "un processus tendant vers un but final et, pour ainsi dire, indépendant des conditions extérieures".

Je dois dire que je trouve la possibilité d'existence de ce processus impressionnante et propice à de profondes réflexion ...

Ariaga

04/09/2013

Marie-Louise von Franz et le conte

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Pendant tout ce mois d'Aout, où nous avons voyagé avec la Gaillarde Conteuse dans le monde du conte, j'ai pensé à la manière dont Marie-Louise von Franz nous introduit dans ce domaine merveilleux qui est en chacun de nous. Cette disciple privilégiée et héritière de la pensée et de l'oeuvre de C.G.Jung nous montre, grâce à son immense culture et sa pénétration du langage symbolique, combien ces histoires qui jouent à faire émerger de puissants archétypes sont finalement révélatrices d'un cheminement vers une harmonie des contraires. Le Soi ? Peut-être ...

Ceux qui ont lu entre les lignes du dernier texte de Patricia Gaillard, dite la Gaillarde conteuse, ont bien compris qu'en nous enchantant elle nous conduisait vers un jardin merveilleux, celui que les alchimistes appellent le "jardin des sages" et que dans ce jardin intérieur on pouvait faire la découverte de ce roi qui est une manifestation du Soi. J'espère que ceux qui me lisent ne confondront pas l'archétype et sa re-présentation.

Je n'arriverai jamais à m'exprimer aussi bien que Marie-Louise von Franz au sujet de contes c'est pourquoi je vous propose une citation qui conclut son ouvrage : L'interprétation des contes de fées (Albin Michel):

"Le nouveau principe de conscience est donc une totalité, il se place bien au-delà de la scission entre les opposés féminin et masculin, bien et mal. Les contes - et les rêves - montrent que le progrès serait de tendre vers une réalisation de cet équilibre. On peut dire, en s'appuyant sur l'exemple de ces contes, que le centre le plus intérieur, le noyau divin de la psyché humaine, est la seule chose qui puisse transcender le problème du bien et du mal et qu'il est le seul facteur absolu capable de nous conduire au-delà de la situation de chaos à laquelle nous sommes confrontés. Seul l'être conscient et individué peut résister aux épidémies psychiques qui contribuent dans une proportion incalculable à augmenter le mal et la souffrance du monde.

... en réalité, les contes de fées ne sont qu'en apparence des histoires naïves et innocentes. Ils sont si riches de sens qu'on ne peut les expliquer superficiellement et que, pour les comprendre réellement, il faut que nous acceptions de plonger, avec eux, en eau profonde. "

C'est cette plongée que nous avons tentée pendant le mois d'Aout avec la Gaillarde Conteuse.

Ariaga

28/08/2013

Le Roi des Contes

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 Photo illustration Ariaga (clic pour agrandir)


Mes amis, vite, revenez à moi. Notre tapis est orange et brillant comme jamais.
C’est que cette dernière envolée sera celle de l’adieu, après nous ne reverrons plus notre chère monture.
Il faudra revenir à nos pieds, nos vélos, nos motos, nos voitures...
Ce matin nous partons pour ce château final, le roi nous y attend. Munissez vous bien vite de vos objets magiques, brossez vos chevelures, briquez votre minois, habillez-vous d’or et de soies, je vais vous présenter à un grand personnage, qui connaît de vos âmes le plus petit recoin, car c’est chez lui qu’arrivent vos rêves, vos désirs, vos fantasmes et vos projections. En grand ordonnateur, il tisse tout cela pour en faire des contes, propres à vous nourrir, à vous guider, à raconter au monde vos schémas intérieurs qu’il disperse sur terre comme des graines de blé.
Regardez ce château, chacun de vous le voit selon ses rêves et ses désirs, et regardez ce roi. Bien sûr il n’est pas grand, ni vêtu de velours et d’hermine, bien sûr la couronne de sa tête n’est pas faite d’or fin. Mais qu’attendiez vous donc, filles et fils de la terre ?
C’est un être sans âge, dont on ne peut même dire s’il est fille ou garçon, il est menu et pâle dans son vêtement de neige et de vent, sa couronne est une ronde de vers luisants et son sceptre une branchette d’aubépine. Mais allez le voir, surtout n’hésitez pas, car à le rencontrer on puise sacrément à la source de nos mythologies humaines et à celles de nos cœurs. De l’esprit aisément il sait défaire les nœuds et nous renvoie sur la terre un peu plus neufs à chaque fois.
Et pendant que vous irez à lui, je m’en irai. Il y a dans cette terre sacrée un trou dans le sol, caché à peine par quelque lierre fou. C’est par là que je pars, vous en ferez autant quand vous aurez fini. C’est un petit boyau en spirale, qui en quelques secondes vous ramènera ici, dans notre monde.
Une dernière chose, chers compagnons de ce voyage d’août qui m’a fort amusée, n’oubliez pas que ce trou de voyage est praticable dans les deux sens et à tout moment. Il ne tiendra qu’à vous de revenir. Sans moi. Comme des grands.
Merci d’avoir accepté de me suivre dans ce délire de conteuse, moins délire qu’on ne croit...
Maintenant je pars, car, je vous l’ai dit, un palais m’attend, là-bas, au-dessus de la mer, sous un oranger-ami qui m’a longtemps manqué...
Je vous embrasse à la volée !


                         La gaillarde conteuse
                                       Patricia Gaillard

07/08/2013

Les bêtes de l'ombre

 

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Illustration, collection personnelle Patricia Gaillard (clic pour agrandir)

L’atmosphère est douce, nous fendons l’air avec la délicatesse promise. Voyez, là-bas, cette porte végétale, toute emberlificotée de lierres et de ronces, c’est l’entrée de ce sanctuaire païen où je vous emmène. Et hop, nous y pénétrons et quittons le monde, où pèsent tant de conditionnements.
Détendez-vous, cette forêt ne vous est pas du tout étrangère, elle vous est même très intime, je vous dirai cela plus tard.
Tiens, notre tapis descend, nous voilà à présent à un mètre à peine de hauteur.
N’ayez pas peur, car la peur fait surgir des cerbères, hydres et autres dragons menaçants. Pratiquez l’innocence, elle est un rameau d’or, avec lequel rien ne peut ici vous nuire. Mais à voir certaines de vos têtes, et les grosses bêtes noires qui grouillent sous nos pieds, la peur n’est pas absente de ce radeau textile ! Nous avons vous et moi du travail sur la planche pour tâcher d’échapper à ça...
Mais dites donc, que peuvent bien représenter ces bêtes inquiétantes, de l’ombre et de l’obscurité ?
J’aimerais beaucoup connaître votre avis. Sachez que les démasquer, les fera déguerpir...
À vous de jouer...

(à suivre)

          La Gaillarde Conteuse

Patricia Gaillard


07/06/2013

Prisonniers du mur

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La manière de penser acquise fait de nous des prisonniers enfermés entre des murs de processus et de codes.

Il nous reste une liberté : creuser patiemment pour essayer de percer quelques trous qui nous permettront de jeter un regard de l'autre côté du mur. C.G.JUNG a passé sa vie à creuser ...

Ariaga

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20/04/2013

Les phobies

 

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Qui n'a pas une phobie plus ou moins handicapante ? Phobie des serpents, du vide, de la foule, et de tas de choses et situations parfois surprenantes. On a du mal à comprendre la terreur que quelq'un peut ressentir devant un papillon ou une tétine.

C. G. Jung dans son ouvrage Psychologie du transfert exprime une curieuse opinion au sujet des phobies. Il met en garde contre un excès de soins , ce qu'il appelle "l'enthousiasme thérapeutique", et dit que " tout ne peut pas être guéri, tout ne doit pas être guéri". Il raconte, à titre d'exemple deux histoire qui seraient incroyables si on ne connaissait pas le sérieux de Jung.

La première concerne une femme qui souffrait depuis longtemps d'une dépression et d'une phobie de Paris. La dépression fut guérie mais la phobie demeurait. Cependant, elle se sentait tellement bien qu'elle décida de prendre sur elle et de venir à Paris. Elle réussit à atteindre Paris mais le lendemain de son arrivée elle succomba dans un accident d'automobile.

La seconde histoire est celle d'un patient atteint d'une curieuse phobie des perrons. Il faut pris par hasard dans un affrontement de rue. Il y eut des coups de feu et, terrorisé, malgré sa phobie, il voulut se réfugier dans un édifice public auquel on accédait par un perron. Il gravit le perron en courant et c'est alors qu'il fut atteint par une balle perdue. Il s'écroula sur les marches.

Les conclusions de Jung  sont que les symptômes psychiques doivent être considérés avec une grande prudence et que la psychothérapie doit se montrer modeste car nous sommes loin de connaître toute leur signification.

Je dois dire que je reste perplexe. Certaines phobies seraient-elles une mise en garde d'un inconscient qui fonctionne dans une autre temporalité et qui "sait" qu'un danger nous menace ? Je frissonne ...

Ariaga

 

13/04/2013

G.Jung et la prière

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La prière, la supplique, le remerciement,  d'une pensée qui s'éléve vers une puissance supérieure, sont quasiment universels. On appelle à la cessation de la souffrance, à la délivrance des chaînes, à la réussite et même au retour du beau temps. On remercie d'avoir été exausé. 

C.G.JUNG, répondant à une correspondante qui l'interrogeait sur la prière lui répond dans une lettre du 3 août 1953 :

...la prière. C'est là quelque chose qui a toujours fait problème pour moi. J'ai eu le sentiment, il y a quelques années, que toutes les exigences qui vont au-delà de ce qui est sont injustifiées et infantiles, et qu'on n'a donc pas le droit de demander quelque chose qui ne nous est pas accordé. On ne peut pas rappeler quoi que ce soit à Dieu, pas davantage Lui prescrire une conduite, excepté lorsqu'Il tente de nous imposer quelque chose que nos limites humaines ne sauraient porter. La question est naturellement de savoir si pareille chose arrive. Je crois que oui, car si Dieu a besoin de nous comme régulateurs de Son Incarnation et de Son accession à la conscience, c'est parce qu'il dépasse, dans Son illimitation, toutes les limites nécessaires pour devenir conscient. L'accession à la conscience est un renoncement permanent, car c'est une concentration qui ne cesse de s'accroître.

Si ce que je dis là est juste, alors il peut arriver qu'il faille "rappeler" quelque chose à Dieu. Le Soi le plus intime de tout homme et de tout animal, des plantes et des cristaux est Dieu, mais ramené à des proportions infimes et confronté à Sa forme individuelle terminale. C'est pourquoi, rapporté à l'homme, Dieu est également "personnel" comme un Dieu antique, et donc anthropomorphe (comme Jahwé chez Ézéchiel).

Un vieil alchimiste a formulé ainsi le rapport de 'homme à Dieu : " Aide-moi, afin que je T'aide !".

C'est moi qui ai souligné car je déteste" saucissonner" les textes de Jung pour ne prendre que ce qui m'intéresse mais, en particulier dans la Correspondance, il a tendance à se "lâcher" comme on dit aujourd'hui, et a devenir un peu difficile car il aborde plusieurs sujets en même temps.

En tous cas, je ne doute pas que, pour les courageux, il y ait dans cette citation un beau sujet de réflexion.

Ariaga

06/04/2013

Panne d'inspiration

 

saut cycliste 2.jpg

Il y a des moments où on se sent comme ce cycliste acrobate que j'avais photographié devant le viaduc de Morlaix. Il n'est ni en haut ni en bas ; instant de nulle part.

Il ne me reste, si je veux écrire une note , que mon titre : Panne d'inspiration. Je vais laisser le mot (riche) panne à d'autres pour conserver inspiration et quand je vois, prononce, tourne dans tous les sens, ces quatre syllabes je crois que l'on peut jouer un peu. Utilisons le principe d'amplification de Jung ou la Langue des Oiseaux des alchimistes.

INSPIRATION, je commence par un vieux souvenir de latin

RATIO(onis) : Calcul, organisation.

SPIRA : Noeud des serpents, des arbres, des cheveux.

Il faudrait donc déméler les noeuds des pensées inspirantes qui arrivent en vrac et les mettre en ordre.

SPI(diminutif de spinnaker) je vois l'inspiration qui fend les flots de l'inconscient aidée de cette grande voile.

RÂ : Le Dieu égyptien du soleil apporte la chaleur et l'énergie  et c'est l'

INSPIR, la respiration profonde, qui va capter cette source dans le cosmique mais j'entends aussi  SOUPIRS car la captation de l'inspiration est parfois une tâche longue et épuisante.

ION : Cela sonne grec, mais je ressens plutôt ce tout petit Ion, qui traîne à la fin du mot,  comme celui qui se demande si il va perdre ou gagner au grand jeu des électrons. Celui-là est aussi en l'air !

Je me suis juste amusée et je pense que certains auront des ajouts à faire ...

Ariaga

 

29/03/2013

Vieillesse et liberté d'expression

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Sur le plan de l'expression des idées, si certaines personnes deviennent craintives en vieillissant et ne veulent surtout pas abîmer l'idée qu'elles se font d'elles même, et surtout l'image qu'elles veulent proposer à autrui, il en est d'autres que la vieillesse libère. Elle donne la liberté d'exprimer ses idées sans se soucier des conséquences sur une carrière et rend plus indifférent à la critique. C.G.JUNG me semble un bon exemple de cette évolution.

Jung a longtemps eu des réponses ambiguës à certains problèmes d'ordre  psychologique ou philosophique. Je pense que la complexité de son attitude pouvait s'expliquer à la fois par son goût du paradoxe et par la dualité entre un Jung très rationnel, voulant limiter ses propos au domaine empirique, et un Jung affectif, sujet à des émotions et des intuitions.  À partir de sa grave maladie en 1944, il approchait des soixante dix ans, il a laissé plus librement cours à son affectivité car l'opinion d'autrui lui était devenue parfaitement indifférente.

Dans les dernières années de sa vie, alors qu'il est toujours aussi "brillant" intellectuellement, il considère comme un "devoir éthique" de dire ce qu'il pense et ressent, même si ce n'est pas vérifiable scientifiquement. Il a même décidé de toucher au domaine religieux, ce qui n'est pas aisé pour un médecin. Dans son ouvrage tellement controversé Réponse à Job, publié en 1952, il écrit :

"Ce n'est pas sans motif que j'ai moi-même attendu d'avoir soixante seize ans avant d'oser réellement me rendre exactement compte de la nature de ces "représentations supérieures" qui décident, de façon infiniment importante pour la vie quotidienne, de notre comportement éthique."

Il avait conscience de la tempête que déclencherait un livre où il est dit que les contraires sont contenus en Dieu, que l'on ne peut pas négliger sa face obscure, et, chose encore plus sulfureuse, que l'élément féminin manque à la totalité divine !  Et pourtant il n'a pas hésité et a été bombardé de critiques ... auxquelles il a répondu avec virulence ...

J'espère que l'exemple de Jung consolera tous les amis lecteurs qui, comme moi, commencent à sentir le poids des années :  Vieillesse = liberté d'expression.

Ariaga

 

08/03/2013

Île de Ré rêvée

mettre les voiles.jpg

En souvenir du grand voyage imaginaire du navire l'Évasion, que nous avons accompli cet été avec quelques amis du Laboratoire, je vous propose de mettre les voiles cap sur l'île de Ré.

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Loin des troupeaux de touristes et des boutiques de souvenirs nous avons suivi les voies anciennes qui mènent vers une fin de terre où l'on peut encore espérer, qui sait ? voir passer les grandes baleines et où la pierre se lit comme un livre d'histoire.

alpinistes du ciel.jpg

Nous sommes passé par un lieu où les habitants grimpent aux amers clochers noircis pour nettoyer le chemin d'un inatteignable ciel ...

croix dans la mer.jpg

Nous avons vu tant de choses, amis du rêve,

même des croix sur les eaux, des croix en  marche vers l'horizon ...

mandalà sur Rè.jpg

Et, vous ne le croirez pas, nous avons plongé dans l'or liquide d'un Mandala où se promenait un fantôme de Jung ...

Ariaga