11/07/2014
Francofolies, l'attente
Quand on se promène dans La Rochelle au moment où vont commencer les Francofollies il règne une ambiance d'attente. Certains sont tellement pressés de trouver leur place pour écouter, dormir, échanger que le spectacle commence en dehors des lieux mythiques du festival.
Ceux-là ont emporté leur maison sur leur dos et sont parés pour toute éventualité y compris dormir dehors par tous les temps.
Des cyclistes ont trouvé le meilleur emplacement de l'autre côté du canal à quelques encablures de la grande scène.
Certains ont commencé à prendre place pour entendre gratuitement les concerts car la sono est généralement tellement assourdissante que l'on est saturé de musique si on habite à moins d'un kilomètre. Ils ont été déçus car cette année le son était beaucoup moins fort. Égoïstement, même si j'aime les Francofolies, j'ai bien apprécié de pouvoir dormir la nuit ...
Les interdictions sont faites pour être contournées et il y avait de sympathiques petits groupes qui jouaient un peu partout pour notre plus grand plaisir.
Vous pouvez cliquer sur les photos pour agrandir et suite au prochain numéro !
Ariaga
17:42 Publié dans arts, la Rochelle, photo, Voyages, ambiances | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : francofolies, la rochelle, musique, cahnson, vacances, photographie, société, voyage
08/07/2014
Le Laboratoire en vacances, ambiances...
Comme tous les ans, le Laboratoire du rêve et de l'Alchimie Spirituelle ne ferme pas ses portes pendant Juillet/Aout. Il s'adressera non seulement à ses fidèles "laborantins" mais surtout à tous ceux qui, pour des raisons diverses, ne participent pas à la grande migration. Nous quittons les sujets habituels pour des récits plus distrayants. En 2014 nous n'allons pas voyager dans l'imaginaire, comme ce fut souvent le cas, mais plutôt dans le domaine des ambiances, des impressions, des visions un peu différentes d'événements ou de lieux.
Nous commencerons par La Rochelle, la ville où je réside. Par exemple, les Francofolies telles que je les ressens et surtout les entends alors que j'habite très près de la plus grande scène en plein air et de pas mal d'autres lieux. Je reçois en cette période Éphême et sa femme alors je pense que leurs impressions amplifieront les miennes. Je vous parlerai probablement aussi, à ma manière, du Musée des Automates et aussi .... je ne sais pas encore ce sera au gré de ma navigation dans la Rochelle.
En Aout, nous aurons les impressions de Éphême pendant son voyage annuel d'un mois au Pérou. Je découvrirai comme vous.
A très bientôt, le montage des scènes des Francofolies me semble très avancé.
Ariaga
15:41 Publié dans blog et quotidien, la Rochelle, photo, Voyages, ambiances | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : écriture, vacances, la rochelle, francofolies, musée des automates, voyage, photo, nature, société
09/04/2014
Le Pérou
ÉPHÊME, que les habitués du blog connaissent bien, est parti pour un mois au Pérou. Ce n'est pas un simple voyage touristique car son fils travaille à Lima où il est marié avec une péruvienne. Je suis intéressée par ce voyage qui me fait espérer pour le blog, pendant les vacances d'été, de beaux textes et des photos originales et, qui sait, peut-être même des dessins.
Je lui avais demandé, pour illustrer cette courte note, de m'envoyer une photo d'un précédent séjour et je dois dire que son choix m'a particulièrement séduite car je trouve qu'elle est un récit à elle seule. Le regard de cette pure indienne dans un car, en train de regarder son téléphone, me semble résumer beaucoup de choses sur la manière dont la société évolue au Pérou.
Ariaga
19:10 Publié dans La vie quotidienne, Nature, Philosophie, Vacances imaginaires | Lien permanent | Commentaires (25) | Tags : écriture, voyage, société, pérou, photo, culture, vacances
21/09/2013
Belle est la nuit.
Il est bon, de temps en temps, de s'endormir à la vie des blogs et de profiter des lumières de la vie intérieure. On peut appeler cela des vacances et je vais en prendre un peu pour revenir, reposée, après une belle nuit que j'espère pleine de rêves inspirants. Je sais que vous êtes quelques uns qui veillerez sur la vie diurne et l'activité du Laboratoire.
Belle est la nuit obscure quand elle est un chemin vers le lever de l'aurore ...
Je vous en bras se tous amis connus et inconnus.
Ariaga
12:15 Publié dans blog et quotidien, la Rochelle, Philosophie, photo | Lien permanent | Commentaires (32) | Tags : écriture, philosophie, vacances, la rochelle, spiritualité, rêves, nuit
23/08/2013
Tisser le conte
Motif tissu du lac Titicaca, Pérou (agrandir)
Quelle force dans vos impressions durant cette traversée de la région des objets magiques et des animaux qui parlent !
Cependant il va nous falloir encore repartir, car août tricote vers septembre le tapis de ses jours.
Je ne vais pas tarder à faire ma valise, un palais m’attend, dont je ne vous dirai rien, car ce voyage-là sera mien.
Voyez, notre tapis volant qui se déroule, un peu plissé de sommeil, bercé par vos mots.
Il a rêvé de fils, de nœuds, de filage, de tissage, de lin, de laine, de coton et autres chanvres rudes.
Il a rêvé des parques, des araignées aux œuvres fines bijoutées de rosée.
Il a rêvé des vieilles brodeuses, des veilles tisserandes et des conteuses-fileuses.
Savez-vous qu’au temps des fileuses on appelait les contes “la philosophie du rouet” ?
Savez-vous que les travaux de femmes sont la métaphore de la création de la pierre philosophale ?
Avant de monter sur notre tapis, je voudrais vous parer. Si.
Il y a dans ce coffre de bois bleu des vêtements et accessoires importants offerts par la région des objets magiques que nous quittons :
Soie brodée d’or de Prince oriental, tenue de Reine, hardes de Sorcière, une longue barbe bleue, un chaperon bien rouge,
une robe de soleil, une autre de lune, un fuseau-somnifère qui fait dormir cent ans, des bottes de sept lieues,
un sac de cailloux blancs, une chevillette qui choit, la boîte de Pandore, un baiser de prince, un autre de grenouille,
l’édredon de dame Holle, une baguette magique, une flûte enchantée et une lampe qui renferme un génie.
Choisissez vôtre objet, celui qui vous est proche, celui dont vous rêvez. Car là où nous allons, on vous attend impatiemment et surtout on a besoin de savoir vos fantasmes, et votre choix vous trahira, car vos fantasmes sont l’essence de ce monde éternel où nous sommes encore pour quelques jours.
C’est un Roi, sachez-le, qui nous attend, pas le premier venu, car c’est le Roi des contes !
Notre dernière envolée va durer quatre jours. Vous aurez le loisir de choisir, d’adopter la chose, de la connaître, et surtout de vous faire connaître d’elle.
Vous arriverez mûrs au château, autre château celui-ci, château d’or des merveilles !
Veinards que vous êtes. Embarquons !
(à suivre) La Gaillarde Conteuse
Patricia Gaillard
20:36 Publié dans Alchimie, Contes et symboles, CONTRIBUTIONS, Philosophie, poésie, rêve, Science-fiction et Fantastique, Vacances imaginaires | Lien permanent | Commentaires (70) | Tags : écriture, philosophie, conte, fantastique, voyage, vacances, patricia gaillard, tissus, château
13/08/2013
Pique-nique au château
Illustration ÉPHÊME (clic pour agrandir)
Chers voyageurs, il nous faut quitter ces lieux. J’espère que chacun gardera en mémoire une de ces passionnantes créatures...
Sautez sur le tapis, nous allons décoller. Vous avez faim ? Je m’en doutais. Mes amies du cercle de fées, qui connaissent de la nature les secrets gustatifs, m’ont confié un panier. Découvrons ensemble son singulier contenu :
Terrine de plantain aux airelles, tapenade de prunelles aux orties, crottes de lièvres en coques de chocolat blanc, compote d’amanite tue-mouche relevée d’une giclée de cette absinthe si bien nommée “fée verte”. Le tout sera arrosé d’un Pisse-dru des forêts et d’un sang de sureau aux reflets d’escarboucle...
Ne faites pas la grimace et ayez en ce jour le palais tolérant ! Considérez la chance que vous avez de savourer ces préparations fines, ce qui n’est pas donné au commun des mortels. Ces dames nous ont gâtés, il faut y faire honneur.
Oh mais, surtout ne touchez à rien, pas encore ! Je referme ce panier, nous n’allons pas manger comme ça, bêtement, en volant. Ces nourritures méritent que nous prenions le temps. Je vous ai donc prévu un bel arrêt pique-nique, dans une demeure cachée, hautement mirifique. Regardez sous vos pieds et voyez ce château. Nous y serons chez nous, j’en ai reçu la clef. Quelques nappes de lin y garnissent d’interminables tables, et des chandeliers aux flammes frémissantes seront notre clarté. Quelques araignées tisserandes décorent les plafonds de leurs toiles de maîtres, et les chauves-souris font, d’un vitrail à l’autre, un ballet gracieux de papillons noirs. Est-il hanté ? Bien sûr ! Pour qui donc me prenez-vous...
Vacances surnaturelles, je vous avais bien dit. Voyage pas ordinaire.... Esprit es-tu là ?
Nous nous posons, la grande porte est ouverte. Amis, entrons.
(A suivre) La Gaillarde Conteuse
Patricia Gaillard
08:15 Publié dans Alchimie, Contes et symboles, poésie, rêve, Science-fiction et Fantastique, Vacances imaginaires | Lien permanent | Commentaires (75) | Tags : écriture, conte, fantastique, patricia gaillard, voyage, vacances, château, poésie
14/07/2013
Les mondes imaginaires
Cliquer sur la photo pour l'agrandir
En attendant les récits de lecteurs de ce blog, je vais m'inspirer du chapitre sur les mondes défunts et les mondes cachés de Jacques Van Herp dans son Panorama de la science-fiction (ed.Marabout) pour vous donner une idée de la manière dont les auteurs ont parlé de ces mondes. Je laisserai de côté la période récente qui fourmille de récits d'histoires situées dans le cadre de civilisations passées ou futures, en particulier dans l'"héroic fantasy ".
Les récits plus ou moins mythiques sur le sujet sont très anciens. Je dirais même, sans tout à fait plaisanter, que l'on peut les faire remonter à l'Apocalypse. Dans l'Antiquité, Platon parle, dans le Critias et le Timée, de l'Atlantide engloutie, un lieu qui, ensuite, a toujours excité l'imaginaire des auteurs. Depuis, sont apparus d'autres lieux comme la Lémurie, le pays de Mu, Thulé, la ville d'Ys et bien d'autres...
Une autre cétégorie de récits concerne les civilisations perdues. Lamartine, dans son poème fleuve, La chûte d'un ange, raconte l'histoire d'une civilisation d'avant le Déluge. Plus contemporain, on peut citer sur ce thème la fin d'Illa (1925) de José Moselli racontant l'histoire d'une très ancienne cité où les habitants sont nourris par des "machines à sang" distribuant la nourriture par ondes. Naturellement il faut alimenter ces machines et de terribles abus condusent à la destruction d'Illa. On peut aussi citer Les Formiciens (1932) de Rienzi qui décrit l'étrange civilisation de fourmis régnant sur la terre à l'époque du secondaire. Pensons aussi à Lovecraft avec ses nouvelles du Cycle de Chtulhu qui propose quantité de civilisations disparues.
Que dire des pays préservés, des mondes perdus, de la terre creuse et du monde prodigieux des cavernes. J'y ferai allusion très bientôt dans la suite de cette note.
Ariaga
15:50 Publié dans Nature, Philosophie, photo, rêve, Science-fiction et Fantastique, Vacances imaginaires | Lien permanent | Commentaires (27) | Tags : vacances, littérature, lovecraft, platon, lamartine, science fiction, fantastique, philosophie, photo
23/09/2012
Marcher sur l'eau
Encore une semaine de patience, je dois apprendre à marcher sur l'eau et cela prend du temps ...
Ariaga
17:29 Publié dans blog et quotidien, Nature, rêve | Lien permanent | Commentaires (26) | Tags : photo, écriture, vacances, mer, art, rêve
02/09/2012
Vacances avec Rûmî
Ô jour lêve toi,
les atômes dansent,
Les âmes , de joie,
sans tête ni pieds, dansent.
Celui pour qui le firmament
et l'atmophère dansent,
À l'oreille je te dirai
où l'entraîne la danse.
Rûmî
C'est avec ces vers extraits des Quatrains de Rumi, que je vous quitte, amis connus et inconnus pour partir en vacances. J'emporte dans mes bagages l'oeuvre de ce penseur, mystique, voyant, et merveilleux poéte du XIII° siècle que le monde de l'Islam appelle "Notre Maître".
Il me semble que la danse de Rûmî est en harmonie avec le but atteint par le voyage de l'évasion et, en lisant ce texte moi aussi je danse ...
J'espère qu'en mon absence vous continerez à dialoguer. Les sujets proposés cet été ne me semblent pas épuisés et si vous voulez aller dans les soutes du Laboratoire vous avez 570 notes à votre disposition ...
Ariaga
09:23 Publié dans blog et quotidien, Philosophie, poésie | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : écriture, poésie, vacances, rûmî, culture, photo, danse
30/08/2012
L'ÉVASION ultime
M74 alias NGC 628 ; crédit image : NASA, ESA, Hubble
Et alors ...
Nous sommes partis sur les fils infinis qui tissent l'imaginaire, au delà des frontières de l'Homme.
Nos cellules, frémissant de la mémoire de l'univers, notre pensée explosée en rameaux infinis, nous avons parcouru les mondes de l'Absolument Autre.
Voyageant de galaxies en galaxies, nous avons vu, même si cela ne s'appelait plus voir, nous avons vu naître et mourir des étoiles.
Nous avons traversé, à chaque fois transmutés en poussières d'étoiles de plus en plus fines, des tempêtes de feu, des explosions, des trous noirs cannibales.
Quand des bras spiralés nous ont enveloppé et entraîné vers la source de la lumière, au delà de la galaxie, ce fut l'ultime évasion, celle qui ne se raconte pas.
Ariaga et Lechantdupain
C'est ainsi que se termine le grand voyage du navire l'ÉVASION, du cimetière des bateaux aux confins des galaxies.
07:27 Publié dans Alchimie, CONTRIBUTIONS, Philosophie, poésie, rêve, Vacances imaginaires | Lien permanent | Commentaires (27) | Tags : écriture, poésie, astronomie, culture, vacances, rêve, bateaux
27/08/2012
Saturne et Encelade
Saturne vu dans le plan des anneaux
Plus rien ne fait obstacle à nos explorations et, voyageurs sans limites de l'Imaginaire, pilotés par Lechantdupain, nous nous approchons de Saturne. La planète géante large de 120 000 kilomètres à son équateur se dresse majestueuse, en or et azur, dans l'ombre des anneaux.
Les petites lunes Daphnis et Pan orbitent au sein du plan des anneaux
Devant le spectacle inouï des anneaux orbitaux ornés des joyaux de leurs lunes timides nous restons silencieux et venues des profondeurs des siècles nous croyons entendre les pleurs de Daphnis et Pan , amoureux condamnés par la gravité à ne jamais s'unir.
Tristesse et mélancolie se répandant sur le pont, la Capitaine, pour faire diversion, propose une partie de patinage sur les anneaux. Une piste glacée de 250 000 kilomètres de large, pour rire et se dégourdir les jambes c'est le rêve ..
Surtout pas, grimace Lechantdupain, les anneaux ne sont qu'un conglomérat disparate de blocs de glaces s'assemblant et se séparant au fil du temps ! Pour le patinage, j'ai une autre idée ...
Encélade vue d'ensemble
Et nos yeux éblouis découvrent un objet, tellement brillant que l'on croirait voir un diamant. Il est enchâssé, comme un bijou, dans des griffes bleues. Tant de beauté, ce ne peut être qu'un rêve …
Notre guide nous présente le Géant Encelade, une lune de Saturne entièrement recouverte de glace. Les lignes de fractures visibles en bleu plus vif, sur le pôle Sud, sont surnommées, au vu de leur forme, "la griffe du tigre".
Alors que l’Évasion entame une manœuvre de contournement pour l'atterrissage, Lechantdupain, mystérieux et souriant, nous apostrophe : « Compagnons de voyage, retournez-vous et contemplez le spectacle le plus étonnant de tout le système solaire !".
Encélade, geysers glacés
Et à notre grand étonnement, apparaissent à contre jour, s'élevant de la griffe du Tigre récemment survolée, d'immenses geysers sur des centaines de kilomètres de hauteur ! Il y a un océan liquide sous la croûte glacée du géant, commente Lechantdupain, l'eau retombe en partie sur sa peau. Cette glace fraîche explique pourquoi il est l'un des objets les plus brillants connus. Le patinage est un plaisir sur Encélade mais attention aux failles qui lézardent la surface, elles ont plusieurs kilomètres de profondeur !
Mais plus rien ne nous fait peur. Nos corps respirent autrement, nos pensées mutantes générent des désirs fous. Ariaga, la capitaine, s'écrie en poétisant : "Je goûte un morceau de lune, de la lune de saturne, au parfum geyser salé"... Alors tous veulent se nourrir du riche liquide. Cela doit les enivrer car certains se laissent enlever par la force des geysers et d'autres plongent dans les profondeurs des failles à la recherche de nouvelles formes de vie sous marine . Lechantdupain commence à briller comme une étoile et nous entraîne vers l'inconnu en criant : "Évadons nous toujours plus loin...toujours plus loin ..."
Ariaga et Lechantdupain
Crédit images : NASA, JPL-Caltech, Space Science Institut
07:22 Publié dans CONTRIBUTIONS, poésie, rêve, Vacances imaginaires | Lien permanent | Commentaires (41) | Tags : écriture, poésie, science fiction, voyage, vacances, culture, astronomie
22/08/2012
L'ÉVASION vaisseau de l'espace
Étoiles dans la Carène ; crédit image : ESO, F. Milour et autres
Un grand silence et un peu d'ennui planent sur l'Évasion.
Les bateaux en bouteille se font plus rares, nous en avons délivré tellement. Nous sommes loin du Pérou, la visite du Musée Imaginaire nous laisse pensifs et muets. Les tziganes sont repartis, emmenant avec eux une partie du sens du Voyage.
La nuit est chaude. Tous les voyageurs de l'imaginaire sont montés sur le pont à la recherche d'un peu de fraîcheur pour contempler la voûte étoilée. C'est tellement grand et beau que la terre semble un grain de sable ; tous ressentent une aspiration vers l'infini. Ce besoin doit être une force de création très puissante car, vous ne me croirez peut-être pas mais c'est vrai, des événements extraordinaires surviennent.
Nous somme éblouis par des lumières incandescentes, nous nous sentons à la fois dedans et dehors de nos corps. Un immense hublot s'ouvre aspirant l'Évasion qui devient un immatériel vaisseau spatial nous emportant tous dans un ultime voyage cosmique.
La peur pourrait s'emparer des voyageurs mais un homme providentiel apparaît qui va nous guider. Il s'appelle LECHANTDUPAIN.
Ariaga
08:24 Publié dans poésie, Science-fiction et Fantastique, Vacances imaginaires | Lien permanent | Commentaires (46) | Tags : écriture, voyage, astronomie, science fiction, culture, poésie, vacances
19/08/2012
Le musée imaginaire péruvien
Suite de la note précédente
Le Grand Chamane pense, en effet, à son seigneur divin parti pour sa renaissance, sous son masque d’or solaire que le cinabre vivifie de son sang divin, ceint de sa couronne de Guerre ornée d'une chauve-souris qui le protége des Esprits et épouvante ses ennemis.
Des masques multiples avaient été déposés autour de sa dépouille, certains inquiétants, visages simiesques à la dentition de jaguar.
D’autres étaient d’une simplicité énigmatique, leurs yeux ronds écarquillés sur le néant.
De précieux disques d’or entouraient le seigneur, divinités grimaçantes repoussant les démons.
Des parures d’apparat disposées auprès de lui étaient destinées aux fêtes d’outre-tombe, avec ses femmes et serviteurs.
Après les combats rituels le prisonnier dénudé et ligoté attendait avec morgue son exécution qui allait sceller sa rencontre avec ses Dieux.
Mais le Grand Chamane savait que son seigneur couvert d’or imputrescible et de cinabre gorgé de sang céleste allait lui aussi partir en poussière.
Sans un mot le petit paysan anonyme regardait les fastueuses funérailles des grands seigneurs de Sican, de Sipan ou d’ailleurs, toujours plus grandioses au fil des siècles et des cultures. Il était certain que, pour lui, ce serait un trou dans le sable avec, pour tout viatique, au mieux un maigre linceul de coton et une petite poterie.
Texte et photos ÉPHÊME
08:29 Publié dans arts, photo, poésie, Vacances imaginaires | Lien permanent | Commentaires (25) | Tags : écriture, culture, arts, pérou, mort, société, vacances
17/08/2012
Le musée imaginaire de l'Évasion
Je me trompais, je croyais que ÉPHÊME, après nous avoir propulsé vers le Pérou, considérait qu'il n'avait plus rien à faire que de s'amuser dans son lieu préféré, la cale du navire. Je le croyais uniquement occupé à chanter, vider des bouteilles, mettre des tonneaux en perce et concocter avec Mariedumonde et la Gaillarde Conteuse d'étranges tisanes. Mea culpa ! Il rassemblait ses souvenirs de la visite des musées péruviens pour nous permettre de les visiter ...presque en vrai, l'imagination faisant le reste.
Ariaga
Au fond de la cale, entre deux libérations-libations de vaisseaux embastillés, je méditais de nouveaux voyages imaginaires, au cœurs des raides vitrines des fabuleux musées péruviens. Là des vies oubliées me regardaient de leurs yeux éteints pleins d’espoirs de renaissance, puissants comme humbles figés dans les doutes du néant.
Ces portraits des êtres vivants du peuple Moche, Lambayeque, Chimu, Cupisnique, Viru… aux noms magiques, tous ces gens dégorgeant de vérité, de douleurs et de doutes, figés pour l’éternité, délicates fragiles céramiques sont les témoins de l’activité grouillante de ces précolombiens vibrionnant de désirs et de craintes, offerts à côté d’eux aux morts pour revivre avec eux. Ils sont enfermés derrière leurs murs de verre, comme nos bateaux en bouteille. Eux sont des vases magiques gorgés d’espoirs. Nous ne pouvons que percevoir leurs souffles, leurs rires et leurs détresses. Mais aidé par la magie de l’Évasion, j’ai doucement brisé leurs prisons transparentes et ils sont venus m’entourer et me murmurer à l’oreille leurs désirs de vie éternelle, au milieu des danseurs flamboyants du pont de l’ÉVASION.
La première tendre tentatrice m’a susurré que ses douces caresses au squelette raide n’étaient que des offrandes aux esprits des morts venus l’épouvanter, pour rester chez les vivants.
Sur la place close du village enfermé dans ses murs d’adobe est apparue hautaine la noble méprisante dans ses voiles transparents. Les paysans la couvaient des yeux, murmurant des quolibets obscènes,
tandis qu'elle suivait son suffisant seigneur, goguenarde pintade chaloupée, que fixaient en douce les paysannes aux formes fermes, candidates pour sa nuit prochaine.
Le simplet toujours rigolard, si proche des dieux, était le seul à ne pas devoir se prosterner.
Son ami, rongé par la douleur atroce de la tumeur qui lui dévorait la face devait, lui, se plonger dans la poussière.
Devant tous, dans un rut innocent, un rat paillard et gourmand s’accouplait avec sa rate déçue de ne pouvoir avoir un grain de maïs en dessert !
Tous pensaient au seigneur abusant de ses paysannes .
Mais le frère du seigneur temporel, le Maître spirituel des lieux, le Grand Chamane des Morts, respecté des vautours aux squelettes des fardos, regardait le Dieu Soleil descendre se noyer dans l’océan, ses yeux pleins des doutes de l’homme devant son dernier vol.
Texte et photos ÊPHÊME
À suivre ...
10:14 Publié dans arts, photo, Vacances imaginaires | Lien permanent | Commentaires (29) | Tags : écriture, art, société, pérou, photos, vacances, poésie
09/08/2012
Chanson pour l'ÉVASION
L'équipage de l'ÉVASION, réclamme une chanson de bord pour avoir le coeur à l'ouvrage pendant les manoeuvres. Je commence mais on peut toujours ajouter des couplets.
Brisons de notre étrave, les murs et les barreaux,
Et soulevons ensemble, le fardeau de souffrance,
De tous les rejetés.
Chantons, chantons, le gai chant d'l'Évasion,
Hissons, hissons, les bouteilles sur le pont.
Mettons à la poubelle, les mots gros mots qui condamnent,
Voguons vers l'horizon, où brille la lumière,
De la fraternité.
Chantons, chantons, le gai chant d'l'Évasion,
Hissons, hissons, les bouteilles sur le pont.
Nous sauverons les mers, achetées à crédit,
Et le sang de la terre, pompé par les marchands,
Ces infâmes vampires.
Chantons, chantons, le gai chant d'l'Évasion,
Hissons, hissons, les bouteilles sur le pont.
Ariaga et ...
10:26 Publié dans poésie, Vacances imaginaires | Lien permanent | Commentaires (33) | Tags : écriture, chanson, poésie, vacances, photo, société, bretagne