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09/08/2014

Vallée sacrée, auberge des crânes

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Après un peu plus de deux semaines, ma fille aînée, son mari et les deux petits enfants sont rentrés en France pour cause de rentrée scolaire. Nous sommes alors repartis avec Pimprenelle pour un tour dans le secteur le plus connu du Pérou, CUSCO et ses alentours, Vallée Sacrée, Machu Picchu et tutti quanti. Là nous attendait, pour nous servir de guide, un ami spéléo de notre fils, Patrick, 27 ans, père français et mère péruvienne, né et élevé ses premières années à Aguas Calientes, au pied du Machu Picchu, parlant couramment quechua, espagnol, anglais et français… ! Crapahuteur inouï, incroyable connaisseur de chaque recoin du secteur, il nous a fait passer un séjour magique dans ce cœur de la civilisation inca.

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Durant un trajet entre OLLANTAYTAMBO, forteresse inachevée, avec de multiples « pierres fatiguées » (non encore mises en place), et MORAY, centre de recherche agronomique inca, Patrick nous annonce : « vous aller déguster la meilleure « chicha » du Pérou ». C’est une boisson en général  à base de maïs, violet pour la « chicha morada » non alcoolisée, alors que la « chicha de mora », alcoolisée, est une sorte de « bière de maïs ».

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Il nous arrête au bord de la route devant une maison sans enseigne, avec seulement, près de la porte, deux crânes de momies impassibles !

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L’intérieur est un incroyable mélange de bric et de broc d’élevage de « cuy » (cochon d’Inde, très bon) pour alimenter la cuisine et où sont aussi fabriquées les « chichas »; il fait aussi office d’épicerie, de bar, de restaurant, avec des poussins, des chatons courant partout. Dans un coin, sous un tissu, deux autre crânes si sacrés que Patrick m’interdit de les prendre en photo, et, en les recouvrant,  marmonne une incantation en quechua tout en faisant le signe de croix. Incroyable sensation de passage du temps, ce génial péruvien perpétuant des rites sans âges. Il nous explique alors pourquoi les statues religieuses ont presque toutes des cheveux véritables, ce qui m’avait toujours intrigué sans que j’ai l’ombre d’une réponse. Elle dû, sans doute, être donnée ailleurs, mais je ne l’avais jamais trouvée. Les indiens récupéraient des cheveux de momies sacrées, qu’ils utilisaient pour « perruquer » les Christ et autres statues chrétiennes. Ils allaient, dans les églises, prier leurs ancêtres en toute quiétude, sous le regard confiant des clercs imbéciles, persuadés de leur pouvoir, incapables d’imaginer pareille duplicité chez ces indiens taciturnes et, pour eux, totalement  stupides…
Les chichas étaient sublimes, dont une à la fraise assez étrange. Après les salutations d’usage, un peu « sonnés » par ce télescopage des temps, nous sommes repartis vers MORAY, où là nous attendaient d’incroyables paysages. Mais la suite au prochain numéro…

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 Texte et photos ÉPHÊME, mise en page Ariaga.

05/08/2014

Pérou, pêcheurs et pélicans

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HUANCHACO, à l’aube.

Mon fils nous avait organisé un séjour à TRUJILLO, sans le petit Y.M, resté avec sa mère à LIMA. Il avait loué un grand appartement dans un immeuble donnant directement sur la plage de HUANCHACO, à l’origine petit village de pêcheur . Le troisième matin, je me suis réveillé à peine après l’aube, et après avoir un peu tourné dans le silence, je suis allé jeter un coup d’œil à la grande baie vitrée donnant sur le Pacifique. Et là, choc :

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devant moi, à quelques centaines de mètres, juste avant la zone où les vagues ayant parcouru des milliers de kilomètres venaient mourir dans l’extase écumante des rouleaux, un pêcheur local pêchait, dans un tourbillon de pélicans sur son minuscule « cabalitto de totora », (petit cheval de roseaux). Ces bateaux sont très proches des « balsas de totara » du lac Titicaca, qui sont simplement un peu plus trapus. Les jours précédents, le vent et la mer avaient empêché toute sortie (et baignades…, sniff pour les petits enfants), et, du coup, nous avions visité CHAN-CHAN, tout proche. C’est sur ce site de 20 km2 de la période CHIMU, édifié entre 850 et 1470, que l’on peut voir des représentations de pélicans, vénérés depuis toujours car ils indiquent les bancs de poissons aux pêcheurs. On y a aussi retrouvé des représentations de ces embarcations peintes sur des poteries.
J’ai sauté sur mes jumelles, ai vu que d’autres pêcheurs sortaient en mer plus loin, puis me suis rué sur mon appareil photo pour sceller ce moment magique, hors du temps, d’une rare beauté. j’ai doucement réveillé ma femme, puis mes enfants afin qu’ils puissent se laisser porter par cet instant. Après m’être fait un peu rabrouer par les jeunes pour ce saut du lit, horrible à cette heure, ils m’ont tous remercié… avant d’y retourner. Je suis resté deux heures à suivre le ballet des vagues, des pélicans et de l’esquif, avant qu’il aille se fondre au nord dans la légère brume du matin.
Le soir… premier bain dans le Pacifique (dégueulasse, car le courant de HUMBOLT remontant vers le nord charrie toutes les cochonneries du Chili et du Pérou, en particulier l’agglomération de LIMA), et la rencontre avec un aimable pélican baguenaudant près du wharf sur pilotis de la ville. Très imbus de lui-même, ou espérant un poisson comme récompense, il s’est laissé photographier sous tous les angles dans la superbe lumière de la fin d’après-midi, avant que nous allions finir la soirée avec quelques « cebice », poulpes grillés, et autres sublimes « plats de mer ».

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Texte et photos ÉPHÊME mise en page Ariaga

02/08/2014

La tribu Éphême au Pérou

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Pour une bonne partie du mois d'Aout, je vais vous laisser voyager au Pérou en compagnie du Sieur Éphême, bien connu sur ce blog pour ses qualités d'illustrateur et sa plume qui nous emmène dans des mondes imaginaires ou réels. N'hésitez pas à poser des questions sur les illustrations où autres sujets ...Vous pouvez cliquer sur les photos pour les agrandir. Ariaga.

***


Il y a deux ans déjà, je vous ai fait rêver de ce monde complexe et éblouissant. J’y suis retourné ce printemps avec ma femme, surnommée Zibeline. Notre fille ainée dite la Chef, escortée de son mari Web et de leurs deux enfants, la Grande, âgée de 9 ans et P‘tit Mec, à l’orée de ses 7 ans, ainsi que notre puinée frétillante, Pimprenelle, étaient de la partie. Toute la tribu éphêmienne allait rendre visite au fils ou frère, marié à une adorable péruvienne pure souche, jeunes parents d’un tout mignon Y-M, adorable petit bambin, âgé pile de deux mois le jour de notre arrivée. Mais… avec une belle obstination il empêchait ses parents de dormir, les transformant en hâves zombies transparents…

 L’idée m’est venue en ces temps de vacances de donner à chacun la parole sur ce séjour, sans ordre logique, au fil de l’inspiration, une ou plusieurs fois, à travers le regard, les impressions, les émotions fugaces ...

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Texte et photos ÉPHÊME mise en page Ariaga

28/07/2014

L'aquarium de La Rochelle

 

 

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Éphême et sa femme sont allés à ma place visiter l'aquarium de La Rochelle. J'ai demandé à Éphême de prendre des photos car les miennes, datant d'une visite l'année dernière, étaient toutes plus ou moins ratées. Je vais vous faire une confidence, je suis pas mal claustrophobe et je me sentais tellement mal que j'avais la tremblote et une seule envie : sortir... Parmi quantité de photos j'en ai choisi huit. Je ne connais aucun des noms de ces êtres aquatiques mais cela n'a pas d'importance, rien qu'au regard ils racontent la visite. Et puis je suis persuadée que certains d'entre vous me diront de quoi il s'agit.

La première photo est pour moi celle de l'accueil. C'est fleuri, très gai et on dirait qu'ils chantent la bienvenue.

 

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Voici le gardien du seuil revêtu d'une redoutable armure cloutée. Il est censé demander un droit de passage, comme dans les contes de fées, mais il fait semblant de dormir pour ne pas effrayer les petits enfants.

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 Celui-ci est un timide curieux, un peu rugueux, mais je trouve très affectueux le regard qu'il jette vers le visiteur.

 

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En voilà un qui, la bouche ouverte pour parler, les "oreilles " grandes ouvertes pour entendre les compliments, s'est paré d'une magnifique couleur jaune. On ne saurait quand même être trop prudent et il reste en partie caché. 

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Enfin entier et en pleine lumière, même si il semble un peu grognon et snob, celui-là a quand même joué de la transparence.  Beau comme un joyau et insaisissable telle une chose tellement précieuse que personne ne pourra jamais l'obtenir. 

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Et voici le "gentleman" de l'aquarium. Admirez son élégance, le superbe costume, l'alliance des couleurs, l'air blasé de celui qui sait qu'il fait partie du club des importants. Je lui trouve une allure un peu anglais chic.

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C'est la rencontre. Rencontre entre le visiteur et les beautés marines, image symbole de la visite où deux mondes se croisent et se regardent ...

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car il y a toujours un œil qui surveille le visiteur et aussi l’œil du photographe qui nous donne à voir et laisse libre cours à notre imagination ...

Finalement, même cette année, nous avons fait un tour dans le monde des vacances imaginaires.

Texte ARIAGA  photos ÉPHÊME

 

 

05/06/2014

Cuisine et alchimie

Cela fait déjà longtemps que je fréquente le blog culinaire de Marie claire intitulé Du miel et du sel (cuisine poétique) http://www.dumieletdusel.com/ Elle a ouvert un autre blog Ni cru ni cuit  http://www.nicrunicuit.com/qui est l'émanation de son livre, du même nom,  paru récemment en librairie. Quand j'ai lu sa présentation du livre et du blog j'ai été enthousiasmée et je lui ai écrit combien je trouvais "alchimique" sa présentation des processus de fermentation. Je lui ai alors demandé si elle ne voulait pas m'écrire un texte pour le Laboratoire et elle m'a écrit une note qui a du lui demander un grand travail et que je trouve excellente. Cette note, beaucoup plus longue que ce que je publie d'habitude, a d'abord été postée sur son blog et maintenant je vous en propose une partie en vous incitant à en lire l'intégralité à l'adresse suivante http://www.nicrunicuit.com/archives/2014/04/10/29636515.h...

Bonne lecture

Ariaga

 

 Fermentation et Alchimie : le sel, l'oeuf, l'athanor et l'élixir philosophal

On peut faire un parallèle entre les processus de la fermentation des aliments et ceux de l’alchimie. Peut-on dire que la fermentation a inspiré les alchimistes du Moyen-Âge ? Il est certain qu’ils n’ignoraient pas les détails des fabrications, souvent le vocabulaire alchimique et celui de la fermentation sont identiques.

extrait de l'Alchimie de Flamel, par le Chevalier Denys Molinier
Crédit photo Wikipédia

Au centre  de l'image est l'athanor.
Et tout à droite on reconnait le sceau de salomon, qui est aussi l'emblême des brasseurs.

La transformation fermentaire, avant la découverte de l’existence des microbes, était quelque chose de très mystérieux, quasiment un procédé magique dont on constatait les effets en ignorant les causes. Il s’agit d’une transformation de la matière qui s’opère seule, dans la durée du temps, sous certaines conditions plus ou moins connues, sans apparemment que la main de l’homme n’intervienne. De plus cette transformation est bénéfique : la matière se conserve alors qu’elle devrait pourrir, et elle est bonne pour la santé, donc pour prolonger la vie.

Le but des alchimistes est la fabrication de la pierre philosophale, ou de l’élixir philosophal. Ces deux substances sont guérisseuses, pouvant même conférer l’immortalité à celui qui en use. La légende dit que Nicolas Flamel, alchimiste  parisien du XIV° siècle, aurait découvert un élixir d'éternelle jeunesse dont il aurait usé sur lui et sa femme Pernelle. Cet élixir a donc les mêmes effets que ceux de la fermentation : reculer ou annihiler l'effet du temps qui passe en conservant la matière dans un état immuable. Vous retrouverez votre pot de choucroute intact un an plus tard, alors que le chou resté dans la terre aura pourri depuis longtemps.

La pierre philosophale permet aussi la transformation du plomb, métal lourd et vil, en or, métal pur et idéal. Les métaux alchimiques ne sont pas des substances chimiques, ils représentent des « états » de la matière. Selon l'alchimie, tous les métaux sont enfouis dans le centre de la terre où ils terminent leur évolution qui se termine en or, qui est le plus pur et le plus parfait des métaux.

Ces connaissances plus ou moins secrètes, transmises dans un langage codé et rempli de symboles difficiles à déchiffrer reflètent un aspect philosophique. Selon l'alchimie toujours, le spirituel est inclus dans la matière. Toute chose contient un « principe souffre », un « principe mercure » et un « principe sel », qui représentent symboliquement l’âme, l’esprit, et le corps. Comme dans la fermentation, le sel est un élément important. Dans sa version alchimique, il sert à la cohésion entre le souffre et le mercure, c'est à dire l’âme et la pensée : sans le corps, il n’y a pas de pensée. Le processus de séparation entre ces éléments est  justement appelé « putréfaction ». Logique, si on se rappelle que le sel matériel empêche justement la putréfaction des aliments grâce à la fermentation qu'il favorise. Si le sel était si important sous l’Ancien Régime qu'il en était taxé, c’est parce qu’il servait principalement à conserver, donc fermenter la nourriture, l’un ne va pas sans l’autre.

extrait de l'Alchimie de Flamel, par le Chevalier Denys Molinier
Crédit photo Wikipédia

L’alchimiste va purifier ces trois principes séparément, selon différentes étapes de mort et de renaissance que sont la dissolution, purification et coagulation, puis les réunir à nouveau pour produire la pierre philosophale.

 Le processus alchimique peut être considéré comme étant la métaphore d’un processus psychique, c’est ce qu’a fait le psychologue Carl Gustav Jung. C’est un travail de transformation intérieure qui mène vers une plus grande ouverture spirituelle, appelée « individuation », un accomplissement, qui consiste en une réunification des différentes composantes du psychisme. Le plomb et l’or, le souffre, le mercure et le sel étant les métaphores des divers états et énergies de ce changement spirituel.

Lire la suite en cliquant sur le lien suivant http://www.nicrunicuit.com/archives/2014/04/10/29636515.h...

24/04/2014

Offrande à la Nature

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Dans les caves profondes du blog j'ai trouvé ce poème qui, en la multiplicité de mon unité, exprime la part païenne en union avec la nature. Je vous l'offre aujourd'hui, dans une présentation différente.

 

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 Forte des puissances de la nuit,

nue sur la roche ronde enfantée par les vents, la femme est venue offrir sa chair humide d'un désir d'Océan à l'aimant de la mer montante.

            Les langues du soleil

            tout près d'être englouti,

            ont caressé sa peau

            en spasmes d'agonie.

            Le ressac a chanté

            au rythme de l'amour

            et le feu a  brulé

            dans la pierre mouillée.

Quand ses reins ont quitté leur lit granitique,

quand son ventre s'est tendu vers le ciel,

quand ses cuisses lourdes se sont ouvertes

à la caresse des gouttes,

la vague est arrivée aspirant la fontaine,

cri et jaillissement

de son eau féminine,

un don à la Nature

aux temps des dieux multiples.

Ariaga

09/04/2014

Le Pérou

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ÉPHÊME, que les habitués du blog connaissent bien, est parti pour un mois au Pérou. Ce n'est pas un simple voyage touristique car son fils travaille à Lima où il est marié avec une péruvienne. Je suis intéressée par ce voyage qui me fait espérer pour le blog, pendant les vacances d'été, de beaux textes et  des photos originales et, qui sait, peut-être même des dessins.

Je lui avais demandé, pour illustrer cette courte note, de m'envoyer une photo d'un précédent séjour et je dois dire que son choix m'a particulièrement séduite car je trouve qu'elle est un récit à elle seule. Le regard de cette pure indienne dans un car, en train de regarder son téléphone, me semble résumer beaucoup de choses sur la manière dont la société évolue au Pérou.

Ariaga

 

 

 

29/01/2014

Retour à l’Oeuvre inachevée ...

J'ai, en ce moment, l'esprit occupé par un projet. Je crois, en effet, qu'il faut que je cesse certains atermoiements au sujet de ce que je dois " produire " sur le net. En attendant il faut se nourrir alors je suis allée à la cave et je re-produis ici un texte que j'ai déjà publié il y a quelques années. Cela s'appelait l'Oeuvre inachevée et c'est de circonstance ...

 

L'Oeuvre inachevée

Dans l'athanor.jpg

Au dehors

elle n'a pas exploré assez loin.

En dedans

elle n'a pas creusé assez profond.

Ses mains carbonisées

par l'oeuvre de l'amour

ne savent plus chercher

la pulpe de la vie.

Il faut recommencer les envols et les chûtes

passer du noir au blanc

et de la boue à l'or.

Il faut cuire et recuire le pain de la nature

et ne jamais laisser

s'éteindre l'athanor.

Ariaga

 

02/12/2013

Le trésor difficile à atteindre

 

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 Choix, par Ariaga,  de Citations de Psychologie et Alchimie de C.G.Jung. Les caractères gras sont des ajouts.

 

 " Le "trésor difficile à atteindre " auquel seul le brave peut parvenir est caché dans la mer de l'inconscient. " (p.154)

***

" Le but de la descente dont le mythe du héros  sert d'exemple universel montre que le "trésor difficile à atteindre" (bijou, vierge, élixir de vie, victoire sur la mort, etc.) se trouve dans cette région dangereuse ( abîme marin, caverne, forêt, île, château, etc.).

La crainte et la résistance que tout homme naturel éprouve devant une descente trop profonde en lui-même sont, au fond, l'angoisse devant le voyage aux Enfers. " (p.430).

***

" Le "trésor difficile à atteindre" dont on supposait la présence dans la prima materia obscure a été symbolisé de diverses manières par les alchimistes. Christophorus de Paris, par exemple, dit que le chaos (=la prima materia) est l’œuvre de la très sage nature. Notre entendement (intellectus) doit transformer cette oeuvre d'art naturelle, le chaos, et l'élever à la céleste nature de la quintessence et de l'essence vivifiante (vegetabilis) du ciel, à l'aide de l'"esprit (spiritus) céleste et rayonnant". La substance dite "précieuse" existe en puissance dans ce chaos sous la forme d'une massa confusa des éléments unis, et c'est pourquoi la raison humaine doit s'y appliquer assidûment (incubere debet) de façon que notre ciel puisse devenir réalité (ad actum)."(p.435).

***

" Selon la conception de Basile Valentin, la terre (=la prima materia ) n'est pas un corps mort, mas elle est habitée par l'esprit qui est la vie et l'âme de la terre. Toute la création, y compris les minéraux, reçoit ses forces de l'esprit de la terre. Cet esprit est vie ; il est nourri par les étoiles, et il nourrit tous les êtres vivants qu'il abrite en son sein. Par l'esprit qu'elle a reçu d'en haut, la terre couve les minéraux dans son sein comme la mère qui porte l'enfant non né. Cet esprit est invisible et intangible  comme le reflet dans le miroir, et il est la racine des corps nécessaires au processus ou qui en naissent (radix nostrum corporum _ la racine de nos corps). " (p.437).

À suivre.

 

 

23/11/2013

Repos : photos à l’œil

Il est temps, pour les lecteurs et pour moi même de prendre un peu de repos pour laisser les Citations de Psychologie et Alchimie de ce cher Carl Gustav Jung mijoter dans le vase sur l'athanor. Pour ceux que cela rebute ne vous réjouissez pas trop vite car je serai sans pitié et le supplice reprendra bientôt.

Pour occuper ce repos je vous laisse quelques photos. Ne faites pas les fous dans le Laboratoire. J'ai un œil sur vous !

Et laissez courir votre imagination ...

Ariaga

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19/11/2013

Éclairages sur la conscience

 

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Illustration ÉPHÊME

Choix, par Ariaga,  de Citations de Psychologie et Alchimie de C.G.Jung. Les caractères gras sont des ajouts.

"Cependant, depuis le siècle des lumières et à l'époque du rationalisme scientifique, qu'était devenue la psyché ? Elle avait été identifiée à la conscience elle était " ce que je sais ". Il n'y avait d'autre psyché que le moi." (p.604)

***

"Si j'en crois mon expérience, la conscience ne peut revendiquer qu'une position relativement intermédiaire et doit s'accommoder du fait qu'elle est en quelque sorte débordée et environnée de tous côtés par la psyché inconsciente. Des contenus inconscients relient la conscience - vers l'arrière - à des conditionnements physiologiques, d'une part, et à des données archétypiques, d'autre part. Mais la conscience s'étend aussi - vers l'avant - en anticipant grâce à des intuitions conditionnées en partie par des archétypes et en partie par des perceptions subliminales liées à la relativité du temps et de l'espace dans l'inconscient." (p.180)

***

" L'essence de la conscience est la différenciation ; pour réaliser l'état conscient, elle doit séparer les contraires les uns des autres et cela contra naturam (contre nature). Dans la nature, les contraires se cherchent - "les extrêmes se touchent" - et il en va de même dans l'inconscient, en particulier dans l'archétype de l'unité, le soi. Dans ce dernier, comme au sein de la divinité, l'opposition des contraires est suspendue. "(p.36)

***

Une conscience souffrant d'inflation est toujours égocentrique et n'est consciente que de sa propre présence. Elle est incapable de tirer la leçon du passé, incapable de comprendre les événements contemporains et incapable de tirer des conclusions valables pour le futur. Elle est hypnotisée par elle-même et c'est pourquoi il est impossible de s'en faire entendre. Par suite, elle est condamnée à des catastrophes qui peuvent la condamner à mort. Assez paradoxalement, l'inflation est une perte de conscience et une rechute dans l'inconscience. Le cas se produit lorsque la conscience s'attribue des contenus de l'inconscient et perd la faculté de discrimination, condition sine qua non de toute conscience." (p.605)

A suivre ...

14/10/2013

Les musiciens de la Nature

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C'était avant le temps,

quand la scène était déserte.

Le cosmique, qui était et n'était pas, retenait son souffle et soudain, dans une grande expiration, il a posé ses partitions sur le pupitre et habité les chaises du quatuor.

Terre, eau, air feu.

Les musiciens de la nature ont d'abord joué dans la pénombre,

joué les notes de la copulation des ténèbres et de la lumière,

joué les notes de la lutte sauvage des éléments,

Joué à mourir et à renaître.

Puis,

s'est allumé le soleil intérieur et l'amour, porté par le son de la note unique, est arrivé sur la pointe des archets pour célébrer les noces mystiques du Roi et de la Reine.

Ariaga

05/10/2013

Le rire de la Mère Nature

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Parfois, pris d'un désir ardent, on entreprend la quête de l'impensable. On va très loin , on creuse très profond, et puis on s'aperçoit que ce que l'on cherche est juste à côté, là, tout près de la surface. C'est alors que l'on entend le grand rire de la Mère Nature.

Ariaga

20/08/2013

Le monde magique des animaux et des objets

 

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Illustration, collection personnelle de Patricia Gaillard (agrandir)

N’allez-vous pas conserver, de cette nuit au château des mystères, une impression forte ? Chacun à sa manière a abordé cette étrange demeure, moins étrange cependant que ce que nos esprits en ont fait ! Les choses deviennent souvent ce que nous voyons en elles, jusqu’à parfois, devenir magiques...
Et c’est précisément pour nous rendre dans la région des objets magiques et des animaux qui parlent, que nous allons refermer derrière nous la lourde porte du château, rejoindre notre tapis qui, déroulé depuis longtemps, a pris à l’aube un bain de rosée revigorante. Voyez comme sa teinte orange en est soudainement réveillée.
Montez sur ce radeau des merveilles, nous allons filer bien vite.
De région, en région, nous circulons dans le royaume de ce roi des contes, chez qui nous finirons par arriver, car je n’oserais pas vous priver de cette rencontre inoubliable. C’est un être qui a réponse à tout, plongé qu’il est par sa nature dans le tissage divers et compliqué de nos projections humaines. Mais nous verrons cela plus tard.
Voyez sous vos pieds ce grand pré verdoyant. Nous allons nous y poser, partez sans hésiter, faites des rencontres, il y a ici de quoi vous étonner grandement. Sachez que des conversations avec les bêtes nous ouvrent aussitôt ce cher cerveau limbique que nous brimons souvent et qui a bien trop peu la parole. Sachez que les objets ici sont magiques, et que les symboles dont ils sont les images opèrent fameusement sur nos esprits resserrés par les conditionnements du monde. Si vous savez pratiquer la simplicité, cette merveille difficile à toucher, vous vous amuserez royalement dans ce coin.
Que l’un ou l’autre d’entre vous se soucie un peu de L’Oublié. Vous voyez bien qu’il ne partage pas nos mœurs modernes. Et justement, il est bien plus proches des bêtes que vous ne le serez ! Sa compagnie vous aidera dans vos rencontres. Observez-le, prenez de la graine et s’il vous pinçotte les fesses comme ça en passant n’en faites pas grand cas, ne soyez pas chochotte, car il est “nature”, c’est une qualité qu’il faut considérer.
Voyez notre tapis qui se retire à l’orée d’un bois, il s’étend, ravi, et va relire avec délectation et une attention qui vous honore, vos proses et vos vers.
Je crois qu’il se pique au jeu et qu’il nous apprécie.
Reconnaissez qu’il est bien attachant et que, comme monture, on ne peut rêver mieux...
Maintenant filez...

(à suivre)                 La Gaillarde Conteuse

Patricia Gaillard

09/08/2013

Les fées, esprits de la nature

 

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Illustration,collection personnelle Patricia Gaillard

Nous allons continuer. Je vois que le parfum du lieu à présent vous inquiète.
Vous êtes tous là, aucun n'a donc péri dans ce funeste endroit ?
Vous devez avoir faim. Le roi à tout prévu dans ce panier d’osier : bouquets de ciboulette sauvage, ail des ours, beignets de fleurs d'acacia, fraises des bois. N’y cherchez pas de viandes, ni de poissons, ici les bêtes parlent, aident les voyageurs, sont des êtres vivants comme vous et moi, qu’on ne dévore jamais que symboliquement...
Ce repas sera accompagné d'un vin d'aubépine de la cave royale, cuvée 1271, s'il vous plaît. Ne soyez pas surpris, le temps ici n'est rien... Éphême sera content. Cher Éphême, trinque donc avec nous et oublie cette indignation qui te tenait tantôt ! Buvons à l’aventure, compagnons, car la région survolée est la région des fées et comme vous le savez, elles sont de tous les genres.
De celles, radieuses et douces, penchées sur les berceaux à celles, du genre Carabosse, qui tordent les destins, ces belles créatures sont nombreuses et variées et vous pourrez suivre l’une ou l’autre, pour partager un peu leur étrange fonction.
C’est là que vous verrez des fées lavandières, qui entraîneront les hommes, les lâchant au matin, echevelés et hagards, (à vous de voir...) Les fées marraines aussi, en robe de feuilles, de neige, de vent, qui vous combleront de dons. Les fées fileuses, les parques, qui créent, déroulent et coupent le fil de nos vies et qui gravent dans l’airain nos destins humains. Les fées-sorcières, comme cette reine, belle-mère de Blanche-Neige, aux noirs desseins et aux noirs dessous (les voici donc !) qui vous lira un secret kamasutra, capable de séduire même les rois. La preuve. Une pomme... d’amour ?
Et toutes ces dames vertes et blanches, même noires parfois,  qui courent dans les légendes. Merveilleuses, redoutables, enjouées, magnifiques, magiciennes, dansantes, légères, elles sont toutes fées, esprits de notre nature, esprits de la nature...
Filez vite, voyageuses, voyageurs, mais revenez-moi quand même, je serais très ennuyée de vous perdre par ici, ça ferait très désordre, on ne démêlerait plus l’ici de l’ailleurs...
Dans les contes on passe, on ne demeure pas !
Et la conteuse est responsable du retour...

(à suivre)

La Gaillarde Conteuse

Patricia Gaillard