02/10/2015
La lune rouge et le chamane
Peinture et texte ÉPHÊME
L'éclipse de lune semble avoir eu sur Éphême de curieux effets. Je me demande même si il n'avait pas, en cette occasion, absorbé quelque substance propice aux "rêves et imaginations", comme l'aurait dit le cher C.G.Jung. Il est évident qu'il ne me viendrait jamais à l'idée de consommer du Chamane, même cuit à point !!! Ariaga.
***
Le glacis sous le porche luit, tel un lac de conte, sous sa carapace de gelée glacée. Je somnole en couvant le feu, devant l’éblouissante main du ciel. La pleine lune, notre déesse mère, née des amours contrariés de la nuit et du soleil, poudroye le ciel phosphorescent de ses bijoux, ses mains de mains de mains des étreintes fulgurantes des étoiles.
Peut-être un petit somme… les braises nées du sang du ciel se moirent par vague sous le vent. La lumière me semble un peu fade. Là, je fais un bond ! La Mère Lune a perdu un bon morceau de sa viande ! Je vais vite secouer les membres du clan enfouis sous leurs couvertures de loutres dans la maison. Dès qu’ils voient la Mère, ils frissonnent de peur. Le vieux chamane avait bien dit qu’un jour Elle se vengerait de nos errances, mais c’était il y a si longtemps, du temps des mères de nos mères de nos mères, et personne n’avait cru ce vieillard édenté qui abusait des champignons et macérations diverses.
Tous le regardent. Io, le vieux Burineur squelettique de la famille, le Maître du Tambour sacré, du silex et de l’ivoire, si vénéré pour sa fresque des Lions près de l’Arche Sacrée venait d’achever après un long silence une Déesse Mère filiforme, au lieu des rondeurs modelées par les anciens. Personne n’avait protesté, seuls quelques murmures s’étaient élevés contre cette offense à la Déesse.
La lune s’affaiblit, et devient un astre étrange rayonnant du rouge dans un ciel figé où l’air a disparu. Blême sous sa capuche de loup, Io se glisse doucement vers la petite antre des ancêtres, prend la statue-âme du mammouth, l’amant secret de sa compagne, avec qui il fait d’inénarrables parties de ballon trompe-zénith, trompe-pattes, pour rester décent. Il s’accroupit, ravive les braises, et dépose la statue dans le foyer. Puis il se relève, salue le clan, transforme le foyer en un enfer torride à grands jets de fagots, se relève, tranche sa gorge d’un coup d’une longue lame de silex blond et s’effondre dans un feu d’artifice d’escarbilles et d’étincelles. La lune rouge esquisse un sourire.
Il fallut le retourner plusieurs fois pour le saisir, puis le mijoter sur des galets brulants recouverts de genévriers qui le parfumèrent à merveille.
Pas si mauvais ce chamane avec un peu de sel.
Vengée, la lune rayonne à nouveau, ayant vidé son sang dans le charbon des âmes. Presque tous les anciens passeurs des Dieux, imprévoyants de la colère du ciel, ont été immolés dans les cavernes de la vallée. Le progrès est en marche, et je suce mes doigts pour ne rien perdre du bon goût de Io.
ÉPHÊME
10:25 Publié dans Alchimie, CONTRIBUTIONS, Nature, poésie, rêve, Science-fiction et Fantastique | Lien permanent | Commentaires (44) | Tags : écriture, poésie, rêve, lune, jung, peinture, humour, chamane, fantastique
29/08/2015
Train de bancs (bis,22)
Tout l'été, courageusement, le train de bancs des voyages imaginaires du Laboratoire du Rêve et de L'Alchimie Spirituelle a bravement circulé, utilisant comme carburant un mélange, parfois explosif, d'amour, d'amitiés hors du temps, d'apports en tous genres envoyés par des lecteurs dont certains n'ont pas de blogs. Aujourd'hui le train va partir, se servant de quelques photos pour nous emmener très loin...
Le train est devenu si long, à force d'accueillir chaque jour de nouveaux bancs, qu'on n'en voit plus le bout. (Photo Mariedumonde)
Et il faut toute la force de l'imagination des voyageurs pour le mouvoir grâce à son banc locomotive à roue unique. (Photo Mariedumonde)
Parfois le train s'arrête et, à la veillée, on se raconte des histoires de très antiques bancs dont le souvenir perdure dans les légendes. (Photo Mariedumonde)
Et puis le train ralentit et, doucement, pénètre dans le Royaume de Shambhala au coeur du blog de Danae. Est venu le temps de la méditation, de la sérénité et de la lumière. Il ne lui reste plus qu'une étape à franchir, dans une mobile immobilité, pour arriver à l'ultime but de son voyage. (Création numérique Muttifree)
10:05 Publié dans CONTRIBUTIONS, Nature, Nostalgie, photo, rêve, Vacances imaginaires | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : voyage, vacances imaginaires, trains, rêve, spiritualité, philosophie, jung
26/08/2015
Naissance du petit banc perdu (bis,19)
Kaikan (lien) au cours de la quête qu'elle effectue sur son superbe blog a pressenti, ressenti, rêvé, qu'un petit banc perdu errait quelque part séparé du train de banc des voyages imaginaires. Elle est partie à sa recherche. Son texte ne pouvait qu'être publié ici car Kaîkan voyage déjà depuis longtemps avec les participants des vacances dans la tête. Elle m'a envoyé les illustrations du texte qu'elle a publié sur son blog mais je dois avouer que, si vous voulez voir l'ensemble dans les meilleures conditions artistiques, il vous faut aller lire le texte chez elle. Il s'intitule : Des étoiles au sol . Je vous souhaite de partager avec moi cet instant de bonheur. Ariaga.
Aux ruelles étroites, des réverbères de chardons ,,,
Une agression renversée et qui éclaire ,,Une pluie d'étoiles qui agrémente le tapis de pavés ,,,
Les ténèbres n'étant pas les ténèbres coutumières, j'entrai dans la cité, l' âme retournée de l'intérieur et nous savons tous que ce déhanchement d'âme est porte ouverte aux révélations ,,,
Et des étoiles qui habillent le sol, ça vous fait un livre ouvert à chaque pas , un univers à chaque regard, une certitude renversée à chaque sursaut ,,, La liberté au bout du sentier en quelque sorte et je sentais bien que le petit banc était passé par là ,,, un je ne sais quoi de parfum boisé ,,, de saule et de bouleau ,,, une petit né de celui qui montait au ciel pour mieux embrasser le sol, celui qui s'élançait au ciel pour faire révérence à chacun et de celle qui se pelait la peau pour mieux offrir aux regards les plaies de l'humanité ,,, Eh oui, ce petit là avait eu sa gestation bercée des misères du monde ,,, pas que ses parents soient défaitistes, juste réalistes et ils croyaient tellement en l'homme qu'ils avaient décidé de lui offrir une halte, un repos dans les longues marches, une halte après une journée de labeur, un repaire d'amoureux « Les amoureux qui s'bécottent sur les bancs publics ,,, » et leur désir était tellement fort qu'un petit banc avait vu le jour au grand rendez-vous des bancs chez Ariaga mais voilà qu'une secousse l'avait désolidarisé de la longue cohorte des nomades ,,,
Les étoiles au sol me disaient son passage, un je ne sais quoi d'or accroché à leur velours ,,,Et au détour d'un chemin, un astre divinatoire, une boule d'or qui dit la bonté humaine, une caresse bancale qui redonnait vie aux boules de verre anodine, une gentillesse de bois qui offrait un peu de repos aux âmes tourmentées, une couche de hasard pour l'homme épuisé, un fauteuil improvisé pour une lecture solitaire, un appui transitoire pour des confidences vitales, un arrêt possible pour des bras usés de porter les gabats, pour les mères fatiguées de porter les bambins ,,,
KaÏkan, texte et photos.
09:10 Publié dans arts, CONTRIBUTIONS, Nature, Nostalgie, photo, poésie, rêve, Vacances imaginaires | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : écriture, poésie, art, rêve, voyage, kaïkan, vacances imaginaires
25/08/2015
La queue du chat (bis,18)
Sur le banc des vacances imaginaires, j'écoute et je guette. J'écoute les récits des voyageurs du train de bancs et je guette le chat Grisou dont vous avez déjà entendu parler dans la note chats de bancs pour fixer par une image cette présence fantomatique.
Hier, j'ai été, enfin, été récompensée de mes longues veilles. Comme vous le voyez sur la photo, j'ai attrapé la queue du chat qui se cachait derrière une jarre. Un clic de mon appareil et il avait battu le record olympique de vitesse de la disparition.
Je reprends mon écoute des "dits du banc" et ma garde, armée de mon fidèle réflex.
Ariaga
09:32 Publié dans La vie quotidienne, Nature, Nostalgie, rêve, Vacances imaginaires | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : vacances, voyage, nature, chats, photo, rêve, animauxvacances imaginaires
23/08/2015
Déserts (Bis 17)
Comme je l'ai dit, je me repose en silence sur le banc des vacances imaginaires et je regarde passer les trains de bancs. Celui-ci conduit et illustré par Éphême, (je pense qu'il devrait ouvrir un blog...) nous fait rêver de déserts. Déserts oniriques déserts ou les caravanes s'arrêtent dans les oasis tandis que flambe la lumière solaire. Si vous voulez voir un peu mieux les deux aquarelles de Éphême allez sur mon blog photo car ici elles ont toutes les chances d'être tronquées. Bon voyage, moi je regarde les images et les mots et je rêve...Ariaga.
09:13 Publié dans arts, CONTRIBUTIONS, Nature, Nostalgie, poésie, rêve, Vacances imaginaires | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : écriture, poésie, voyage, vacances, rêve, art, déserts, peinture
19/08/2015
Chats de bancs (bis,13)
La panthère étant plus ou moins maîtrisée, j'ai envie de vous parler des chats qui rôdent près des bancs des vacances imaginaires. Il y en a certainement beaucoup mais je me limiterai à deux, Grisou, mon chat qui n'est pas mon chat, et un chat habitant du banc ajouté au train de banc par un nouveau lien, un musicien : Michel Tardieu (Chronophonix).
Grisou était d'abord un hérisson supposé à l'attention duquel je déposais de la nourriture, restes de salades, crudités, et divers, dans un creux à l'abri des oiseaux. Deux bons mois ont passé et je trouvais le hérisson tellement vorace que je l'ai cru féminin et mère de famille nombreuse. Un soir tard, dans la pénombre, sous une forte pluie, j'ai aperçu un être famélique de couleur grise et de forme féline. Il tirait la nourriture du trou avec sa patte et j'ai compris que mon hérisson était un très jeune chat nourri de salade. J'ai amélioré le menu mais pendant longtemps il n'a accepté de manger que la nourriture déposée dans le trou, et seulement si aucun être humain ne se trouvait à proximité. Je savais qu'il venait seulement si je fermais les volets. Après, il a supporté ma silhouette derrière la vitre. Il a fallu des semaines pour qu'il mange sous une table du jardin et autant pour qu'il vienne s'asseoir sur un banc. Ce banc est devenu son domaine mais dès que j'apporte sa nourriture il s'enfuit et vient manger quand il croit que je suis partie. C'est maintenant un beau chat, nourri deux fois par jour, au poil gris luisant, genre chartreux, mais toujours aussi craintif, impossible à approcher et éloigné du monde des humains.
Un événement, dans sa vie et dans la mienne est survenu il y a quelques jours. J'étais au premier étage et, tôt le matin, j'ai ouvert les volets et je suis allé sur le balcon. Grisou était sur "son" banc. Surpris par ma présence, il a levé vers moi des grands yeux d'or pleins de crainte et d'amour. Il ne s'enfuyait pas, il était comme pétrifié. Maintenant, tous les matins, je fais mon apparition au balcon, je sais qu'il attend, et il lève vers moi ses yeux adorants. Il ne sait pas qu'il s'appelle Grisou, c'est un vrai sauvage, mais je le trouve exceptionnel car c'est grâce à lui que je suis devenue Dieu !
Ariaga
Voici maintenant le texte et la photo qui l'accompagnent de Michel Tardieu. Voici pour les voyageurs du banc comment il se présente lui même à ma demande : "inventeur de musique poétique, de poèmes musicaux, chercheur de vérité au présent, amoureux du quotidien et grand pourfendeur du passé comme du futur, aime photographier la vie des êtres et des choses, jouer du piano, la bière, et bien sûr, se complait immodérément dans le monde virtuel du net !"
Banc banal
Un chat sur un banc
un simple banc banal
un banc un peu bancal
et sur ce banc, royal,
ce chat qui se régale
d'un banc de poissons-chats...
mais où sont-ils partis
ces poissons dégourdis
y ai-je bien réfléchi ?
le temps qui va passer
pour penser à tout ça
va me pousser à bout
tout au bout de ce banc
ce banc qui me repousse
me pousse de bambou
mais chut...! sujet tabou
car de bouche à oreille
cette histoire de poisson
m'en bouche un coin, c'est net
au bout du banc, du chat
transformé en banquette
en canapé tout doux
où viens jouer ce chat
tu veux jouer à chat
sur ce banc un peu flou
ce bout de banc bien fou
ce banc qui s'abandonne
et ce chat qui ronronne
en croquant ses poissons
au bout du temps qui passe
à écrire des p'tits bouts
de poésie bancale
Ben çà...c'est pas banal !
10:05 Publié dans CONTRIBUTIONS, La vie quotidienne, Nature, Nostalgie, poésie, Vacances imaginaires | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : écriture, poésie, vacances, imagination, chats, nature
14/08/2015
Rêve de bancs (bis,10)
Mais je me tais… L’alchimiste fofolle arrive… Elle ne doit rien deviner. Chutttt."
Post scriptum d'Ariaga : L'alchimiste fofolle n'a pas réussi à insérer la peinture de Éphême en entier dans la colonne du blog. Vous pouvez la voir non amputée dans l'album photo.
09:07 Publié dans Alchimie, CONTRIBUTIONS, Jung et la psychologie des profondeurs, Nature, Nostalgie, poésie, rêve, Vacances imaginaires | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : voyage, vacances, poésie, rêve, alchimie, jung, art, écriture
10/08/2015
Matériaux pour l'oeuvre alchimique (bis,6)
Quand, l'été terminé, je recommencerai sur ce blog le patient travail de philosophie, de psychologie, de spiritualité, de l'émergence de la nature dans les rêves, tout ce qui est le matériau de l'alchimie spirituelle de ce blog, l'Athanor ne contiendra plus que de faibles braises tellement les vacances imaginaire auront consommé d'énergie pour nous propulser dans l'imaginaire et le Vase sera vide. C'est pourquoi , telle la fourmi en prévision des temps froids, je dois accumuler des matériaux. Ceux-ci me sont donnés par la beauté poétique, mythique ou philosophique de certains textes des habitués du banc. C'est eux que je vais ranger soigneusement dans le bûcher, tout près du banc, et dans les fioles cachées dans les herbes hautes.
Dahut la cruelle, oublieuse du drame, est là, lissant sans fin sa longue chevelure blonde... de ses lèvres, au rythme de la vague qui se couche à mes pieds, s'échappe un murmure plaintif... que bientôt le timbre mat du galop de Morvarc'h masque à mon oreille... le son du galop martèle l'injonction au départ et je sais dès lors qu'il me faut reprendre mon vol et sans me retourner, priant Saint Guenole, rejoindre Quimper et près de la cathédrale, sur la joue de granite de Gradlon, tendrement, déposer un baiser."
"religieusement" - dans le sens de relier ... et puis doucement, à l'évocation de la dernière étoile, une porte s' ouvre sur une pièce nue ... Au centre, un vieux livre lavé , lové , un livre offert aux danses des mots et aux liqueurs des pigments, un vieux livre de poussières mouillées à l' argent des écailles ... et là ... chacun y lit de belles révélations ... ce livre magique - car il est de mémoire d' hommes - se donne à décrypter , toujours différent car il a pouvoir de métamorphose ... C' est le livre de vie, le formidable livre de lavis aux odeurs d' océan."
08:24 Publié dans Alchimie, Nature, Nostalgie, photo, poésie, rêve, Vacances imaginaires | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : voyage, vacances, imagination, poésie, art, jung, philosophie, bretagne
08/08/2015
Jardin exotique (bis,5)
Sur le banc des vacances dans la tête, la pluie était si forte et le vent décoiffant que les amis s'étaient envolés pour chercher, vers le Sud brûlant, un climat plus clément. Ma nature est têtue et j'ai bien résisté, mais à l'approche du soir, lassée par la tourmente, bien accrochée au banc, je me suis envolée, laissant là les embruns, vers le jardin d'ailleurs où j'avais voyagé en des pays lointains.
Mon vieux banc délavé par les marées s'est retrouvé tout près d'un joli banc coquet, tout habillé de bleu. Ils ont semblé s'entendre, la vie des banc est un mystère, et moi j'ai débarqué, et suis partie à pieds, à la recherche de mon rêve.
Comme souvent en rêve, un obstacle a surgi. Celui-ci était fait d'impressionnants bambous, et seule la pensée m'a permis de passer.
En un vert paradis, je me suis retrouvée mais c'était trop humide et malgré la beauté de ce cadre exotique ...
... c'est dans les herbes sèches que j'ai plongé au cœur, d'un univers doré par la chaleur d’été. Et j'ai alors pensé, que rien n'est impossible à tous ceux qui s'envolent sur un banc propulsé par l'énergie du rêve.
Ariaga.
09:36 Publié dans Nature, Nostalgie, photo, poésie, rêve, Vacances imaginaires | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : rêve, voyage, nature, jung, imaginaire, vacances, philosophie
04/08/2015
Rêves de vacances au Laboratoire (bis,1)
07:55 Publié dans amour, Jung et la psychologie des profondeurs, Nature, Nostalgie, rêve, Vacances imaginaires, Voyages, ambiances | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : vacances, voyages, rêve, nature, imagination, jung, poésie, fantastique
02/08/2015
Retour aux bancs de voyage
Depuis le mois de Janvier et cette maudite grippe, la décision de déménager à la mi-Aout et mon accident de fin Juin je dois dire que le Laboratoire en a vu de dures ...
Ce qui m'ennuie le plus est l'impossibilité où je suis d'"assurer" comme je l'ai fait, au long des années, une animation du blog pendant l'été. Cela m'a toujours tenu à cœur car je pense à tous ceux qui ne peuvent pas prendre de vacances. Même si j'ai reçu souvent ces dernières années l'aide d'amis du blog qui m'écrivaient parfois des textes, il y a tout un travail que je n'ai pu assumer.
J'ai perçu des regrets de certains lecteurs nostalgiques d'une période héroïque où nous avions voyagé en imagination par des moyens divers et, en particulier au moyens de bancs ! C'était , après un petit essai en 2007, en l'année 2008 que nous avons commencé à utiliser des moyens de locomotion peu usuels...
Il m'est alors venu une idée, pour que ceux, connus et surtout inconnus, qui viennent visiter le Laboratoire ne le trouvent pas déserté : reproduire les textes de cet été 2008. Je suis donc allée visiter mes caves et je dois dire que cela m'a procuré une grande émotion. Parmi ceux que je cite ou qui mettent des commentaires beaucoup n'ont plus de blog où sont partis je ne sais où. Certains ont franchi l'ultime porte.
Je vais essayer de publier le maximum de cette saison 2008 "dans son jus", sans aucune corrections et avec des photos que l'on ne pouvait agrandir d'un clic. Cela fait de nombreux textes car je publiais plus souvent à l'époque. Pour les premières notes j'ai encore quelques jours pour avoir un œil, ensuite je devrai programmer à l'avance ce que je n'ai jamais fait. On verra et puis j'ai un ou deux veilleurs ...
Un jour de répit pour m'organiser et puis Mardi nous plongerons à la fois dans le passé et dans l'imaginaire. Même si je ne réponds pas, je trouverai toujours le moyen d'être avec ceux que la nouveauté ou la nostalgie feraient réagir. Vous savez tous combien je crois à la force de l'esprit. Et si elle ne suffit pas j'aurai d'autres manières plus conventionnelles de voir ce qui se passe sur le blog.
Bon voyage sur les bancs de l'imagination.
Ariaga
16:38 Publié dans blog et quotidien, Nature, Philosophie, rêve, Vacances imaginaires, Voyages, ambiances | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : écriture, vacances, voyage, imaginaire, nature, photo
24/07/2015
Transhumance
Dessin de ÉPHÊME
Inspirée par l'ami Thierry qui, dans un de ses commentaires, a employé ce terme en "jouant" avec le mot déménagement, je propose que nous "amplifions", comme l'aurait dit C.G.Jung, avec le mot transhumance.Voilà ce que cela a donné pour moi ...
TRANSHUMANCE
TRANS est le début de tout ce qui est aller au delà, passer au travers, transgresser... je pense à passer la porte de l'immobilité.
TRANSE l’inquiétude, l'appréhension à l'idée du changement qui peut vous mettre en transe.
J'entends aussi HUMAIN probablement parce que ce sont les humains qui ont commencé à déplacer les moutons.
J'entends HUMER, et tel le mouton qui arrive à l'estive je hume l'herbe fraîche.
HUE ! Cela fait avancer les chevaux et pourquoi pas les moutons, ne soyons pas racistes !
MANCE, je pense à "mens", l'esprit et à la mancie, la divination, sans vraiment voir le rapport.
Pour finir, ce que je trouve intéressant c'est le côté féminin de la transhumance, je crois qu'il y aurait à dire sur ce sujet ...
Ariaga
17:22 Publié dans arts, blog et quotidien, Nature, Philosophie, Voyages, ambiances | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : voyage, vacances, jung, déménagement, écriture, jeu, philosophie, nature
16/06/2015
Inspiration Edgar Morin
En reprenant mon travail de thèse sur le site C.G.Jung, rêve alchimie homéopathie, je me rends compte de la profonde influence qu'on eu Spinoza (je vous en parlerai un jour) et Edgar Morin sur ma réflexion et sur la construction du travail.
EDGAR MORIN, sociologue et philosophe bien vivant et très actif malgré ses 93 printemps (c'est encourageant!) est considéré comme le père de la pensée complexe, une pensée qui ne peut que m'inspirer quand je dis à longueur de blog préférer les et/et aux ou/ou.
Je vais vous proposer ce qui me vient spontanément à l'esprit, ce qui reste quand on a beaucoup oublié, sur les grand thèmes proposés par Edgar Morin et je crois bien que je vais me faire plaisir et lui consacrer du temps avant la période "vacances" du Laboratoire. Même mon chat est d'accord !
- Refus de la connaissance parcellaire et réductrice.
- Refus d'enfermer le réel dans un système de pensée.
- Dialogue indispensable entre l'ordre et le désordre.
- Importance du RE (RElation, REprésentation etc)
- Importance de penser ensemble.
Il ne me reste plus qu'à aller voir ce que j'avais souligné dans les premiers tomes de " La méthode " et ce n'est pas rien !
Ariaga
17:40 Publié dans blog et quotidien, Citations, Jung et la psychologie des profondeurs, Nature, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (51) | Tags : edgar morin, philosophie, société, spinoza, nature, culture, écriture, livres, chat, photo
08/06/2015
La pêche aux idées
Environ 750 notes, 22000 commentaires, sauf périodes difficiles j'ai toujours eu des idées pour alimenter ce blog. Et pourtant, amis lecteurs, depuis quelques temps c'est la grande sécheresse. J'ai des idées, j'en ai même trop, qui courent comme des folles dans ma petite tête, mais vraiment aucunes qui me semblent présenter un intérêt suffisant pour que je les propose en partage. Raconter ma vie ? Ce n'est pas trop mon genre. Des citations ? Oui, mais point trop n'en faut car cela peut devenir un paravent du vide de la pensée. Des poésies ? Quelques unes unes sont venues mais c'est quand même rare.
Je me demande si il n'y a pas une sorte de mer aux idées où ceux qui se connaissent vont puiser car, chez les amis de blog que je lis en ce moment, je trouve beaucoup de choses belles et intéressantes. Peut-être qu’il ne reste plus rien pour moi ! Et je n'ai pas, non plus, beaucoup de courage pour laisser des commentaires car, pour cela aussi quand je vois la qualité des vôtres, il faut des idées. En plus, je me demande si je ne suis pas entrain de devenir paresseuse.
Je vais sérieusement devoir jeter mes filets et aller à la pêche ...
Ariaga
19:45 Publié dans blog et quotidien, Jung et la psychologie des profondeurs, La vie quotidienne, Nature | Lien permanent | Commentaires (54) | Tags : écriture, blog, idées, pêche, philosophie, psychologie, photo
31/05/2015
Préceptes de jardinage
Trouver la Clé du jardin.
Voir si le temps et l'espace se tissent pour donner un temps propice aux travaux.
Commencer par arracher les mauvaises herbes du caquetage mental.
Enlever la première couche de terre, celle épaisse et grasse de la persona.
Aérer la terre jusqu'aux racines promesses des fruits vivants de l'Amour et recouvrir le tout du riche terreau de l'expérience.
Laisser agir la rosée de la patience et de l'imagination créative.
C'est ainsi que se multiplieront les richesses du jardin et il conviendra alors de remercier et de s'émerveiller devant les dons de notre Mère Nature.
Ariaga
13:07 Publié dans Alchimie, amour, Nature, Philosophie, poésie | Lien permanent | Commentaires (43) | Tags : alchimie, poésie, nature, jardinage, amour, philosophie, spiritualité, photo