05/05/2015
Parler aux arbres
Il fut un temps où, possédée par une ivresse sobre, elle parlait aux arbres au delà de leur robe d'écorce.
Il fut un temps où elle était un corps
autel de sacrifice, écouteur des chants de l'extase.
Mais la douleur l'a rendue sourde,
buveuse de l'eau croupie des souvenirs,
menteuse à l'Esprit !
Il est temps qu'elle offre à nouveau son visage à la pluie bienfaisante des signes.
Ariaga
17:58 Publié dans Alchimie, amour, Nature, Philosophie, poésie, rêve | Lien permanent | Commentaires (41) | Tags : écriture, poésie, nature, arbres, spiritualité, philosophie, alchimie
29/03/2015
Célébration de l'esprit de la Nature
Aujourd’hui temps pluvieux favorable aux fouilles dans les caves du Laboratoire. j'y ai trouvé ce texte qui après quelques années me parle encore ...
***
Tous les alchimistes d'orientation philosophique ont louée et magnifiée la Nature, parfois avec un sentiment de crainte devant ses forces obscures. Mais ils ne pouvaient que la considérer avec respect car elle était, pour eux, toute imprégnée d'une essence divine, cet or qu'ils espéraient trouver par d'incessantes distillations. En attendant ils éprouvaient envers les deux natures, la matérielle et la divine, un sentiment "religieux" et leur but n'était pas de les séparer mais de réunir ce qui était en haut à ce qui était en bas, selon le principe de similitude de la Table d’Émeraude : "Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, à la fin de réaliser le miracle de la chose unique...". Ce sentiment religieux de la Nature existait depuis l'antiquité, et selon Jung, (Dans Synchronicité et Paracelsica) son expression la plus belle se trouve au milieu d'un fatras de recettes magiques dans l'épigraphe secret du Grand Papyrus magique de Paris. Moi aussi je trouve ce texte magnifique et je veux le partager avec vous.
Salut à toi, édifice entier du souffle et de l'air ; salut ! esprit, qui du ciel se répand sur la terre, et de la terre qui occupe l'espace médian de l'univers, s'étend jusqu'aux limites de l'abîme sans fond. Salut ! esprit qui pénètre en moi, qui adhère à moi et qui me quitte conformément à la volonté de Dieu dans sa bonté. Salut, commencement et fin de la nature immuable. Salut ! infatigable rotation des éléments. Salut ! serviteur de la lumière du soleil, lumière de l'univers. Salut ! cercle de la lune qui brille d'une lumière inégale et éclaire la nuit. Salut ! tous les souffles des esprits aériens. Salut à vous à qui est accordée la joie dans la louange, frères et sœurs, consacrés et consacrées. O grand édifice de l'univers, fermé sur lui-même, incompréhensible. Céleste habitant du ciel, subtil habitant de l'éther, de la nature de l'eau, de la terre, du feu, du vent, de la lumière, de l'obscurité, éclatant comme les astres, à la fois froid, humide et igné. Je te loue, ô Dieu des Dieux, ordonnateur du monde, conservateur de l'abîme sur le siège invisible de son assise. Esprit qui a séparé le ciel de la terre, a couvert le ciel de voiles d'or éternels et a fixé la terre sur des bases éternelles, qui a suspendu l'éther au plus haut des airs, qui a dispersé l'air en souffles qui se meuvent d'eux-mêmes, qui a disposé l'eau tout autour, qui dirige les ouragans, qui est tonnerre, éclair, pluie, qui ébranle, qui engendre la vie, Dieu des Eons, tu existes dans ta grandeur, souverain, divin maître de toutes choses.
J'aurais aimé, avec des frères et des soeurs louangeurs consacrés, écouter ce texte offert d'une voix forte au Dieu de la Nature. Mais c'était il y a bien longtemps et si j'y étais je l'ai oublié. Et pourtant...il y a des échos qui résonnent en moi.
Ariaga
17:53 Publié dans Alchimie, Nature, Philosophie, poésie | Lien permanent | Commentaires (49) | Tags : écriture, spiritualité, alchimie, jung, nature, célébration, egypte, culture
18/02/2015
Une force de la Nature
Je pense que, pour gravir les marches qui montent (ou descendent) vers la dernière porte il est bon de se sentir porté par les bras puissants de notre Mère la Nature. Cette démarche peut isoler, surtout dans notre monde de plus en plus artificiel et virtuel et il arrive que je me sente un peu solitaire. Je ne suis certainement pas la seule dans ce cas et je vous propose aujourd'hui cette citation de Jung qui se trouve dans le préambule du Livre de Claire Dunne intitulé Carl Gustav Jung Guérisseur blessé de l'âme. Ariaga.
***
" C'est vrai, une force de la nature s'exprime en moi - je ne suis qu'un conduit ... J'imagine que, dans bien des cas, je pourrais vous paraître sinistre. Si, par exemple, la vie vous a mené à adopter une attitude artificielle, vous n'allez pas pouvoir me supporter car je suis un être naturel. Ma présence même cristallise ; je suis un ferment. Je suis perçu comme un danger par l'inconscient des gens qui vivent d'une manière artificielle. Tout en moi les irrite, ma façon de parler, ma façon de rire ...
Ils sentent la nature. "
C.G.JUNG
17:39 Publié dans Citations, Jung et la psychologie des profondeurs, Nature, Pensées, interrogations, aphorismes, Philosophie, photo | Lien permanent | Commentaires (36) | Tags : citation, jung, nature, société, culture, philosophie, photo, claire dunne
13/02/2015
Être un jardinier
Les choses SONT et l'idée que j'en ai ne peut les changer. Ce n’est pas parce que un aveugle ne voit pas un tableau qu'il n'existe pas.
Le grand laboratoire alchimique de Notre Mère Nature est LÀ, en moi et autour de moi. Que faire ? Je dois tout simplement être un jardinier qui cultive sa parcelle de lumière.
Ariaga
18:18 Publié dans Alchimie, blog et quotidien, Nature, Pensées, interrogations, aphorismes, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (36) | Tags : spiritualité, alchimie, philosophie, jardin, nature, écriture
09/02/2015
Respirer, quelle merveille!
Il y a eu le premier souffle quand l'enfant respire hors du ventre de sa mère, il y aura le dernier souffle avec lequel la vie s'échappera. Entre les deux je respire car il m'est impossible de survivre sans respirer. Je peux rester assez longtemps sans manger, quelques jours sans boire ou sans dormir mais sans l'inspir et l'expir je meurs en quelques minutes. C'est pourquoi je dois remercier pour chaque nouvelle respiration qui me permet de continuer à cheminer sur la voie des transmutations .
Ariaga
19:57 Publié dans Alchimie, La vie quotidienne, Nature, Pensées, interrogations, aphorismes, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (46) | Tags : spiritualité, philosophie, alchimie, santé, nature, écriture
05/02/2015
La quête du trésor caché
Le fabuleux voyage vers le "trésor caché" nécessite de croire très fort en l'existence de ce trésor et aussi d'avoir foi en sa capacité à réussir, même si les obstacles paraissent quasi insurmontables.
Tel Christophe Colomb, persuadé qu'il allait faire une extraordinaire découverte, celui qui entame une Quête doit posséder curiosité, volonté et un incommensurable espoir de réussite.
Jung a écrit un chapitre de Psychologie et Alchimie (p. 435 sq.) intitulé Le trésor caché où il parle de la quête de la substance précieuse qui existe en puissance dans le chaos (materia prima) qui est l’œuvre de la très sage Nature. C'est en relisant ce chapitre que j'ai eu envie de partager cette courte réflexion avec vous, amis lecteurs. À bientôt.
Ariaga
17:18 Publié dans Alchimie, Jung et la psychologie des profondeurs, Nature, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (45) | Tags : philosophie, alchimie, spiritualité, jung, voyage, écriture, trésor
28/01/2015
Arracher le masque
Création ÉPHÊME
Le masque est là bouffon de comédie
déguisement imposé depuis l'enfance.
Apparence nécessaire,
intégration programmée,
fais gaffe à la Société tu vas être rejetée.
Présentation bien trop léchée de photo papier glacé,
permis pour se promener
dans les rues bien fréquentées.
Certains sont morts étouffés sous le plastique de l'emballage protecteur de l'extérieur mais la poussée est forte des démons et des dieux qui vivent à l'intérieur. La Nature est puissante son feu brûle les gardes obèses du petit moi craintif. Les esprits se desquament et les rêves dansent des nuits entières.
Voici venir le temps du monde du dedans,
voici venir le temps de devenir un vase,
voici venir le temps d'être nue et sans masque.
Ariaga
11:51 Publié dans Alchimie, blog et quotidien, Nature, Philosophie, poésie | Lien permanent | Commentaires (29) | Tags : écriture, poésie, philosophie, spiritualité, société
12/12/2014
Contempler le feu
Regarder les flammes qui se tordent dans l'éternelle danse du combat entre Ahura Mazda et Ahriman, ange de la lumière et démon des ténèbres, et penser à ce feu perpétuel des cérémonies sacrées ; chandeliers, cierges, bougie, lampes à huile toujours présents dans les lieux de vénération ...
Feu divin, flamme de la Vie que les alchimistes chercheurs fous de l'essence dans la substance appellent la Pierre Philosophale.
Feu qui réchauffe, cuit, purifie, régénère ou détruit en laissant des cendres.
Feu qui ne peut brûler sans l'air que je respire, feu ni matériel ni immatériel, représentation visible de l'invisible. Ma main le traverse mais il est là je le vois, il me brûle et je me demande si, sans le savoir, je ne suis pas aussi peu consistante que les flammes vacillantes qui s'allongent et se contractent.
Ariaga
16:39 Publié dans Alchimie, La vie quotidienne, Nature, Philosophie, poésie | Lien permanent | Commentaires (44) | Tags : écriture, alchimie, philosophie, poésie, spiritualité, art, culture, feu
19/11/2014
Bateau sur la mer
J'ai enfin vaincu un très mauvais virus mais je dois dire que je ne suis pas encore très vaillante. Je voulais vous parler de la vie du blog et de mes projets mais ce sera pour la prochaine note. Pour ceux qui sont en manque de Jung vous pouvez aller sur le site C.G.Jung rêves alchimie homéopathie où j'ai publié la première partie d'une longue série de rêves. Pour les autres je propose une citation d'Ervin Laszlo qui est la postface de son livre : Aux racines le l'univers. C'est une traduction de l'anglais mais je trouve quand même ce texte très beau et très inspirant.
Ariaga
***
Viens, navigue avec moi sur une mer calme. Nous sommes de minuscules vaisseaux qui fendent les eaux tranquilles. Les côtes sont brumeuses, l'eau est un miroir. Nous sommes des vaisseaux sur la mer, ne faisant qu'un avec elle.
Les eaux de la mer gardent le souvenir de notre passage. Un fin sillage se développe derrière nous, se diffusant sur les eaux et se perdant dans les horizons embrumés.Les vagues se rencontrent tandis que toi, qui est aussi moi, parcours la mer qui est aussi nous. Ton sillage et le mien s'unissent et dessinent le reflet de ce qui est à la fois ton mouvement et le mien. D'autres vaisseaux qui sont aussi nous -parcourent les mers, leurs vagues se croisent aussi, et la surface s'anime de vaguelettes et de rides. Elles sont la mémoire de notre mouvement - les traces de notre être.
L'empreinte que nous laissons sur les eaux crée un effet subtil qui se propage de toi à moi, et de moi à toi, et de nous tous à tous les autres qui sont sur cette mer. Nous qui sommes aussi les autres, agissons sur chacun et sur tous les vaisseaux de la mer.
Notre existence séparée est une illusion. Nous sommes parties intégrantes d'un tout : nous sommes une mer qui a un mouvement et une mémoire. Notre réalité est plus grande que toi et moi, plus grande que tous les navires de la mer, plus grande que les eaux sur lesquelles ils naviguent.
Ervin Lazlo
20:32 Publié dans Citations, Nature, Philosophie, poésie | Lien permanent | Commentaires (38) | Tags : écriture, poésie, citation, mer, bateaux, ervin laszlo, philosophie, spiritualité, culture
05/11/2014
La rune ISA
Rêve éveillé poétique autour de la contemplation et de l'incarnation de la rune ISA qui se présente comme une barre verticale.
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Stadha, la rune s'incarne et fait vibrer les cellules.
Mère phallique, jetée par les géants du givre.
Tronc solitaire surgi de la pierre noire, la lumière blanche vibre son cri aigu, appel aux branches sur le fil du rasoir.
Arracheuse de peau de chair et d'os, la glace brûlante centrifuge les cellules tournoyantes.
Dans le ventre s'enfonce l'épée de lumière, dans la tête la tige de cristal uranien.
Et le cri de souffrance quand se plante le pieu indigo dans le cœur du vampire ébloui !
La glace et la mort sont vaincues par le feu et la vie.
Ariaga
19:19 Publié dans arts, Contes et symboles, Nature, poésie, rêve | Lien permanent | Commentaires (30) | Tags : écriture, poésie, rêve, divination, runes, symbolisme, culture, spiritualité, philosophie
26/10/2014
Une histoire zen
Illustration ÉPHÊME
Comme le savent mes lecteurs, j'aime tirer au hasard, comme au tirage du loto, le matin, un livre de ma bibliothèque et ensuite, toujours au hasard, j'ouvre sur une page. Souvent ce tirage donne un coloration à ma journée. Je trouve que ce matin j'ai eu la main heureuse avec un livre assez ancien de D.T. Suzuki intitulé : Le non mental selon la pensée Zen. À la page 208, j'y ai trouve une petite histoire, probablement bien connue de ceux qui pratiquent le Zen, que j'aimerais partager avec tous car je la trouve très instructive.
" Ceci fut dit par le maître Wu-chu, de la dynastie T'ang, pour le bénéfice de son disciple Wu-yu : "Je connais une histoire. Il était une fois un homme qui se tenait debout sur une haute colline. Trois voyageurs qui passaient par hasard sur la route voisine, virent de loin cet homme sur la colline, et ils en parlèrent ensemble. L'un dit : "Sans doute a t-il perdu son animal favori". Un autre dit : "non, il doit chercher son ami". Le troisième dit : "Il jouit simplement de l'air frais sur la hauteur". Ils ne pouvaient se mettre d'accord, et leur discussion continua jusqu'à ce qu'ils fussent arrivés en haut de la colline. Le premier voyageur demanda : "O ami, qui vous tenez ici, n'avez vous pas perdu votre animal favori ?" "Non, Monsieur, je ne l'ai pas perdu". Le second voyageur demanda : N'avez vous pas perdu votre ami ?" "Non, Monsieur, je n'ai pas perdu mon ami non plus ". Le troisième voyageur demanda : N’êtes-vous pas en train de goûter l'air frais sur cette hauteur ?". "Non Monsieur". "Pourquoi donc êtes vous là si vous répondez "non" à toutes nos questions ?"L'homme sur la colline dit : "Simplement je suis là".
J'espère que vous serez vraiment LÀ quand vous lirez cette histoire.
Ariaga
13:04 Publié dans arts, Citations, Nature, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (29) | Tags : écriture, culture, zen, d.t.suzuki, philosophie, spiritualité, pensée, humour
21/10/2014
Naviguer sur l'Océan de la Totalité
Quelques citations pour que nous puissions ensemble réfléchir et méditer. Ariaga.
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"Jamais vous n'aimerez le monde comme il faut, sauf si l'Océan lui-même coule dans vos veines, si vous êtes vêtu par les cieux, et couronné par les étoiles."
Thomas TRAHERNE
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"Ceux qui ne sont semblables à rien sont seuls semblables à Dieu."
MAÎTRE ECKHART
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"À la question qui m'a été mille fois adressée : "Que puis-je faire? Je ne connais d'autre réponse que : "Deviens celui que tu as été depuis toujours!" C'est à dire, efforce-toi d'atteindre à cette totalité, à cet épanouissement de toi-même que nous font perdre les circonstances d'une existence consciente et civilisée, à cette totalité que chacun porte potentiellement en lui-même à son insu."
C.G.JUNG
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"Nous disons dans nos prières : Que ta volonté,
Mon Seigneur et mon Dieu, soit faite.
Mais quoi ! Il n'a pas de volonté :
Il n'est que tranquillité."
ANGELUS SILÉSIUS
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18:37 Publié dans Alchimie, Citations, Nature, Philosophie, photo, poésie | Lien permanent | Commentaires (30) | Tags : écriture, citations, philosophie, spiritualité, culture, nature, poésie
07/09/2014
C.G.JUNG rêve, alchimie, homéopathie
Chers amis, connus et inconnus,
c'est ce soir que nous mettons en ligne le site http://www.jung-reve-alchimie.fr/qui a un compte facebook. Vous avez les deux liens.
Le site, en chantier, est plein d'imperfections mais je dirai heureusement ! car nous pourrons ainsi le bonifier au fil des semaines, des mois, des ...
L'initiateur du site est mon ami Jean Bissur auteur du blog Autour de Carl . C'est aussi le maître d’œuvre, celui qui rentre les textes, qui fait tout ce que je ne sais pas faire et qui en plus écrit des textes fort intéressants.
Pour ce qui est de moi, j'ai apporté une thèse, soutenue il y a une quinzaine d'années, sur Jung, les rêves, l'alchimie etc. Cette thèse est comme le corps d'une armoire avec des tiroirs et elle sert de structure au site. J'ai entrepris, et j'entreprendrai, dans les textes publiés, de donner la parole à "l'autre je" dont je parlais dans ma note : l'emploi du nous dans les thèses. Je pense que ce travail d'auto-critique diminuera le sentiment d'insatisfaction que j'ai ressenti, même si le résultat de dix années de recherche et de réflexion pouvait être considéré comme un succès.
Jean Bissur et moi avons ouvert un beau tiroir pour mon ami de longue date le Docteur Bernard Long, homéopathe, auteur de nombreux écrits, et homme de cœur.
Nous avons aussi réservé un tiroir à ce que je préfère à tout, la poésie. J'y ai déposé certaines de mes poésies "alchimiques" et sous la rubrique poétique culinaire Marie-Claire Frédéric nous a offert un premier poème.
Évidemment, pour que l'équipe soit au complet, nous avons demandé à ÉPHÊME d'être l'illustrateur du site. Vous avez, par exemple, en tête de cette note le "cul de lampe" de la page d'accueil. (clic pour agrandir)
Le Laboratoire continue sa vie normale et je comprendrai très bien que le site ne vous intéresse pas car il sera moins convivial. Je reviendrai vers vous pour vous en donner des nouvelles quand ce ne sera plus un nouveau-né.
Ariaga
19:27 Publié dans Alchimie, arts, blog et quotidien, Jung et la psychologie des profondeurs, Nature, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (35) | Tags : site, philosophie, psychologie, alchimie, rêve, jung, homéopathie, spiritualité
30/08/2014
Îles Balestas et désert
Le soleil se couche sur le dernier épisode de la tribu Éphême au Pérou.
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Nous avions promis ce séjour au bord de l’eau aux petits…. Problème, il y avait beaucoup trop de vent, et même la piscine était gelée… Il fallut donc nous occuper. Une des balades les plus réputées est le tour des ÎLES BALESTAS déjà évoquées le 22 juillet 2012, sur de grosses vedettes qui filent comme des flèches. Mais là, c’est moins drôle. Il fallait se lever et partir très tôt, car la première virée est celle où l’on voit le plus d’animaux, avant qu’ils ne partent en mer. P’tit Mec a le mal de mer et vomit moitié dans le bateau, moitié dans la mer. Et la brume tombe dès le départ, après le fameux "Candélabre"… On fonce dans du coton, les passagers sont muets, ankylosés par cet abandon subit de tout repère.
Miracle, elle se sublime lentement et enfin se déchire à l’arrivée vers le petit archipel, qui apparaît comme de gigantesques icebergs percés de cavernes maléfiques. Il y a beaucoup de houle, et il est impossible de s’approcher très près. Malgré tout, quelle aventure magique !
Les lions de mer, les pélicans (encore…), les centaines de milliers de cormorans et même de funestes vautours, le tout dans une fine gaze, haleine de la mer. Les petits en sont restés cois, et ont exprimé leur opinion de façon succincte mais péremptoire : « c’est super ! »…En repartant les îles se fondent dans la brume comme des gouttes d’encre dans une coupelle d’eau. P’tit Mec fut cependant bien heureux de retrouver le plancher des lamas, avec une glace au bout de la jetée, où régnait un joyeux bazar entre les grappes des débarquant et des embarquant pour la fournée suivante, qui se mélangeaient malgré les cavalcades erratiques et les cris de morses des guides.
Le Désert, ce fut pour le même après-midi. Çà, c’était chouette ! D’abord Y.M, le petit fils de tout juste deux mois, ne dormant que pour de très (très) courtes périodes, et râlant souvent beaucoup, là, somnolait instantanément quand le terrain devenait remuant, avec une prédilection pour la tôle ondulée : 20 s… et il dormait comme un poupon dans les vibrations infernales.
On ne l’a pas entendu durant toute la virée dans le désert. Les pratiquants des bébés petits dormeurs et/ou de la tôle ondulée apprécieront… Et quel régal, on saute, on cherche son chemin, on découvre des plages (fraîches)… sans l’ombre d’un humain ...
...si ce n’est quelques pêcheurs dans une anse ; on y débusque des étoiles de mer desséchées, et un goût d’aventures fabuleux.
Ces immensités d’ocres, de gris, de jaunes plongeant sur le Pacifique bleu dont les longues vagues tricotaient de délicates dentelles mouvantes sur l’estran rouge, ces marais salants inhumains hantés au loin par de farouches flamands roses, l’incroyable dignité des rares Paracas rencontrés, cahotant dans des épaves roulantes chargées de pyramides de filets, tout ici est autre, et révélation de soi-même.
Là s’arrête cette relation un peu distanciée de ces pérégrinations familiales. J’ai parfois été surpris par vos préférences, mais c’est bien ainsi. Chacun a ses sensations, ses émotions, et c’est là la racine centrale de ce blog.
Certains ont dû remarquer je n'ai pas fait de note, ou juste des allusions, sur biens des lieux mythiques, fabuleux, comme beaucoup des sites autour de Cusco, en particulier le Machu Picchu. Ses ruines ne sont pas les plus belles du Pérou, à mon avis, mais l'ensemble est inouï, inexprimable, dans une nature divine. Pour l'instant je ne me sens pas capable de lui rendre sa magie. Il faut un bon moment pour "digérer" un tel lieu, surtout avec la lumière splendide de ce jour enchanté. Un jour je reviendrai vous en parler, avec « Zibeline », quand ces souvenirs auront doucement décanté et mijoté dans nos chaudrons alchimiques intimes.
Merci pour votre enthousiasme et vos connaissances, et l’humour qui a habité cette « saison estivale » dans les pas de nos rêves.
Texte et photos ÉPHÊME, mise en page Ariaga.
15:38 Publié dans CONTRIBUTIONS, Nature, photo, Voyages, ambiances | Lien permanent | Commentaires (48) | Tags : voyage, société, pérou, photo, culture, désert, îles balestas, s
13/08/2014
Pérou, le choc des Andes
Pour ceux qui "atterrissent" sur ce texte lire avant : La tribu Éphême au Pérou.
Depuis son arrivée au Pérou, Pimprenelle, qui déjà a vu moult pays malgré son jeune âge, avait visité bien des sites intéressants, admiré les pélicans… Mais son vrai choc, ce fut les ANDES. En fait elle n’en avait aucune idée.
Elle fut éblouie par ces jaillissements de roches scellées par les terrasses incas ciselant leurs flancs presque jusqu’à la limite des neiges sur les pentes les plus folles. CUSCO, ses environs, Machu Picchu, il y a de quoi ébranler les plus blasé(e)s. Mais elle a un coup de cœur pour cette fin de journée où, après notre halte à l’Auberge des crânes, nous repartons pour Moray. En remontant vers l’altiplano (hautes plaines), se découvre alors la Cordilla Urumba, largement au-dessus de 5000m, avec ses neiges étincelantes jouant à cache-cache avec les nuages et ses glaciers suspendus dans l’éther.
La lumière est sublime avec le soir tombant. Les gerbes en tas jouent aux échecs dans les champs…
À MORAY, le site est presque désert. La visite est assez rapide, au milieu d’un tournage de film sur des bambins as du cyclo-cross, juchés sur de superbes bécanes valant chacune quelques années de travail d’un ouvrier.
Un gamin local passe, indifférent à la beauté ambiante, sur un vélo bricolé avec deux autres, avant vert et arrière rouge.
Après ce tour, nous repartons par la piste pour Chinchero. Une paysanne juchée sur sa mule, rentrant son troupeau au bercail, nous bloque un moment, tentant vainement de diriger ses bêtes qui n’en font qu’à leur tête. Le soleil dore le paysage, puis ...
l’encre envahit les vallées, et les nuages accrochés au sommet se changent en panache volcanique rougeoyant … Atmosphère magique garantie.
Nous sommes épuisés, car levés depuis cinq heures du matin pour redescendre d’Aguas Calientes par un train qui partira une heure et demi après l’heure du billet… qui ne correspond en rien à l’heure affichée à la gare. Mais la cerise sur le gâteau est CHINCHERO. Après un passage dans une petite coopérative de fabrication (filage, teinture, tissage, tricotage…) d’articles d’alpaga superbes, où Patrick est considéré comme un fils de la famille, à des prix 80 % moins cher qu’à Cuzco, Patrick nous emmène dans la ville et les ruines incas, inextricablement imbriquées, où nous ne rencontrerons pas âme qui vive pendant une heure. Il n’est pas sûr, au moins pour les ruines, que ce soit autorisé… Là encore, ambiance enchantée, avec un petit arrière goût d’interdit, et l’impression qu’un chamane inca va surgir derrière chaque mur. Mais le froid tombe et Pimprenelle, enveloppée jusqu’à sa tête dans un grand poncho blanc d’alpaga, me semble une madone malicieuse visitant en secret ces lieux païens.
Texte ÉPHÊME, Photos PIMPRENELLE, mise en page ARIAGA
19:33 Publié dans Nature, photo, Voyages, ambiances | Lien permanent | Commentaires (40) | Tags : écriture, pérou, andes, voyage, vacances, spiritualité, montagnes, chamanes