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09/12/2012

Histoires autour d'une table

 

table conversation.jpg

Photo Ariaga, texte Éphême

En me baladant dans le photoblog d’Ariaga, je suis retombé sur cette photo que j’aime énormément, car dans sa simplicité elle ouvre toutes grandes les portes de l’imaginaire. Que se murmurent ces chaises écaillées, sages vieillards et vieilles chuchotant sans cesse ? Qui s’asseyait là ?

Sur la bleue je vois Yannick Jahouën, casquette de marin vissée sur la tête, sa grosse main calleuse bien ferme sur le petit verre de calva dont il vide la moitié dans le café. Sur la rose «Emma du quai», ex-tapineuse au grand cœur, fardée comme une momie. Sur la jaune le timide Fanch le Bozec, caissier de banque à la retraite, que les femmes effrayaient. Au fond Gaël Lemeur, le boute-en-train de la table, lorgnant vers la bouteille. Les deux dernières chaises sont pour les occasionnels, Yves, La Purée, Bousic…Des cartes, des verres et tasses, une bouteille, le cendrier plein et des panaches de fumée fuyant vers le ciel….

Une idée me vient. Qui voyez-vous autour de cette table ? Que se racontent-ils ?

ÉPHÊME

02/12/2012

Le monstre...

Monstre.jpg

Quand le monstre, androgyne de ses abysses, enfermé dans la cornue où il se dessèche depuis les origines, laisse échapper par l'issue du rêve une part féminine démente de solitude, le vouloir explose le verre de la cage.

Elle veut tous les alcools, et aussi tous les rires.

Elle veut devenir folle et manger des délires, énormes !

Elle est jeune, elle est belle,

donnez lui votre sang pour la rendre immortelle.  

            Elle veut Tout,

inventer les poisons, appeler les démons, saccager les jardins,

pour aimer, pour pleurer, pour sentir.

           Elle veut Tout.

Elle parcourt le monde, mers, fleuves, montagnes,

loin, toujours plus loin.

Son corps craquelé devient comme un rocher que jamais n'atteint la marée et les mousses s'effritent dans sa main.

          Des filles sont passées

          et l'ont appelée soeur,

corps vénéneux, ployant comme des tiges, paupières violettes, yeux de topaze, chacune tenait entre ses bras un enfant mort !

Elle ne les a pas entendues, les mots des humains sont perdus.

          Reste le Désir.

Quand elle voit la ville, si proche et si lointaine, elle court haletante, le visage mouillé. Elle tombe, elle rampe et c'est à quatre pattes, comme un chien, qu'elle atteint la première porte, trop tard, une nouvelle fois trop tard.  

           En lettres de cendres il est écrit :

   Le monstre est mort, brûlé sur l'athanor du JE.

               Ariaga

   (Poésie retrouvée dans les profondes caves du Laboratoire)

28/10/2012

De peau et de Souffle

Aujourd'hui, je vous présente un texte poétique d'un très vieil ami du Laboratoire : Phène. Son blog s'appelle le petit Atelier du chercheur de Vérité, un lieu ouvert à tous ceux "qui désirent découvrir la Parole cachée au coeur des mots". C'est une belle invitation. Ariaga.

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Photo Ariaga

***

 

Je suis vague et surface

mouvement et repos

d'Être

je disparais

à l'horizon de l'eau.

 

À ma

Voix

le reflet

de ma

Reconnaissance

Je

m'apparais

Nature

au coeur

Inengendré.

Phène

De peau et de Souffle

14/10/2012

Regarder un arbre

 

 

Arbre et fleurs.jpg

Photo Ariaga

Elle écrit comme j'aime écrire, des mots simples et poétiques qui demandent à être relus plusieurs fois et alors une pensée forte apparaît. C'est probablement pour cela que j'ai eu envie de la publier ici. C'est une forme de projection ... Il s'agit de Miche, auteur du blog, dans mes liens, chou-genou-caillou. Ariaga.

***

Comme la femme qui enfante, et c’est toujours la première fois

Comme l’enfant qui naît au monde du souffle

Comme l’agonisant devant le voile de la mort

Comme l’homme et la femme se rencontrent en leurs intimités

Comme le vent traverse la colonne de la flûte

Se présenter neufs de tout savoir

 Regarder un arbre, pour la première fois.

Miche

02/09/2012

Vacances avec Rûmî

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Ô jour lêve toi,

les atômes dansent,

Les âmes , de joie,

sans tête ni pieds, dansent.

Celui pour qui le firmament

et l'atmophère dansent,

À l'oreille je te dirai

où l'entraîne la danse.

Rûmî

C'est avec ces vers extraits des Quatrains de Rumi, que je vous quitte, amis connus et inconnus pour partir en vacances. J'emporte dans mes bagages l'oeuvre de ce penseur, mystique, voyant, et merveilleux poéte du XIII° siècle que le monde de l'Islam appelle "Notre Maître".

Il me semble que la danse de Rûmî est en harmonie avec le but atteint par le voyage de l'évasion et, en lisant ce texte moi aussi je danse ...

J'espère qu'en mon absence vous continerez à dialoguer. Les sujets proposés cet été ne me semblent pas épuisés et si vous voulez aller dans les soutes du Laboratoire vous avez 570 notes à votre disposition ...

Ariaga

 

 

 

30/08/2012

L'ÉVASION ultime

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 M74 alias NGC 628 ; crédit image : NASA, ESA, Hubble

 Et alors ...

Nous sommes partis sur les fils infinis qui tissent l'imaginaire, au delà des frontières de l'Homme.

Nos cellules, frémissant de la mémoire de l'univers, notre pensée explosée en rameaux infinis, nous avons parcouru les mondes de l'Absolument Autre.

Voyageant de galaxies en galaxies, nous avons vu, même si cela ne s'appelait plus voir, nous avons vu naître et mourir des étoiles.

Nous avons traversé, à chaque fois transmutés en poussières d'étoiles de plus en plus fines, des tempêtes de feu, des explosions, des trous noirs cannibales.

Quand des bras spiralés nous ont enveloppé et entraîné vers la source de la lumière, au delà de la galaxie, ce fut l'ultime évasion, celle qui ne se raconte pas.

 Ariaga et Lechantdupain

C'est ainsi que se termine le grand voyage du navire l'ÉVASION, du cimetière des bateaux aux confins des galaxies.



27/08/2012

Saturne et Encelade

 

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Saturne vu dans le plan des anneaux

Plus rien ne fait obstacle à nos explorations et, voyageurs sans limites de l'Imaginaire, pilotés par Lechantdupain, nous nous approchons de Saturne. La planète géante large de 120 000 kilomètres à son équateur se dresse majestueuse, en or et azur, dans l'ombre des anneaux.

 

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Les petites lunes Daphnis et Pan orbitent au sein du plan des anneaux


Devant le spectacle inouï des anneaux orbitaux ornés des joyaux de leurs lunes timides nous restons silencieux et venues des profondeurs des siècles nous croyons entendre les pleurs de Daphnis et Pan , amoureux condamnés par la gravité à ne jamais s'unir. 

Tristesse et mélancolie se répandant sur le pont, la Capitaine, pour faire diversion, propose une partie de patinage sur les anneaux. Une piste glacée de 250 000 kilomètres de large, pour rire et se dégourdir les jambes c'est le rêve ..

Surtout pas, grimace Lechantdupain, les anneaux ne sont qu'un conglomérat disparate de blocs de glaces s'assemblant et se séparant au fil du temps ! Pour le patinage, j'ai une autre idée ...


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Encélade vue d'ensemble

Et nos yeux éblouis découvrent un objet, tellement brillant que l'on croirait voir un diamant. Il est enchâssé, comme un bijou, dans des griffes bleues.  Tant de beauté, ce ne peut être qu'un rêve …
Notre guide nous présente le Géant Encelade, une  lune de Saturne entièrement recouverte de glace. Les lignes de fractures visibles en bleu plus vif, sur le pôle Sud, sont surnommées, au vu de leur forme, "la griffe du tigre".
Alors que l’Évasion entame une manœuvre de contournement pour l'atterrissage, Lechantdupain, mystérieux et souriant, nous apostrophe : « Compagnons de voyage, retournez-vous et contemplez le spectacle le plus étonnant de tout le système solaire !".

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Encélade, geysers glacés


Et à notre grand étonnement, apparaissent à contre jour, s'élevant de la griffe du Tigre récemment survolée, d'immenses geysers sur des centaines de kilomètres de hauteur ! Il y a un océan liquide sous la croûte glacée du géant, commente Lechantdupain, l'eau retombe en partie sur sa peau. Cette glace fraîche explique pourquoi il est l'un des objets les plus brillants connus. Le patinage est un plaisir sur Encélade mais attention aux failles qui lézardent la surface, elles ont plusieurs kilomètres de profondeur !

Mais plus rien ne nous fait peur. Nos corps respirent autrement, nos pensées mutantes générent des désirs fous.  Ariaga, la capitaine, s'écrie en poétisant : "Je goûte un morceau de lune, de la lune de saturne, au parfum geyser salé"... Alors tous veulent se nourrir du riche liquide. Cela doit les enivrer car certains se laissent enlever par la force des geysers et d'autres plongent dans les profondeurs des failles à la recherche de nouvelles formes de vie sous marine . Lechantdupain commence à briller comme une étoile et nous entraîne vers l'inconnu en criant : "Évadons nous toujours plus loin...toujours plus loin ..."

Ariaga et Lechantdupain

Crédit images : NASA, JPL-Caltech, Space Science Institut

 

 

 

 

22/08/2012

L'ÉVASION vaisseau de l'espace

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Étoiles dans la Carène ; crédit image : ESO, F. Milour et autres

Un grand silence et un peu d'ennui planent sur l'Évasion.
Les bateaux en bouteille se font plus rares, nous en avons délivré tellement. Nous sommes loin du Pérou, la visite du Musée Imaginaire nous laisse pensifs et muets. Les tziganes sont repartis, emmenant avec eux une partie du sens du Voyage.
La nuit est chaude. Tous les voyageurs de l'imaginaire sont montés sur le pont à la recherche d'un peu de fraîcheur pour contempler la voûte étoilée. C'est tellement grand et beau que la terre semble un grain de sable ; tous ressentent une aspiration vers l'infini. Ce besoin doit être une force de création très puissante car, vous ne me croirez peut-être pas mais c'est vrai, des événements extraordinaires surviennent.
Nous somme éblouis par des lumières incandescentes, nous nous sentons à la fois dedans et dehors de nos corps. Un immense hublot s'ouvre aspirant l'Évasion qui devient un immatériel vaisseau spatial nous emportant tous dans un ultime voyage cosmique.
La peur pourrait s'emparer des voyageurs mais un homme providentiel apparaît qui va nous guider. Il s'appelle LECHANTDUPAIN.
Ariaga

19/08/2012

Le musée imaginaire péruvien

Suite de la note précédente

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 Le Grand Chamane pense, en effet, à son seigneur divin parti pour sa renaissance, sous son masque d’or solaire que le cinabre vivifie  de son sang divin, ceint de sa couronne de Guerre ornée d'une chauve-souris qui le protége des Esprits et épouvante ses ennemis.

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Des masques multiples avaient été déposés autour de sa dépouille, certains inquiétants, visages simiesques à la dentition de jaguar.

 

11 masque mortuaire pré-inca.jpeg                                                                  

D’autres étaient d’une simplicité énigmatique, leurs yeux ronds écarquillés sur le néant.

 

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De précieux disques d’or entouraient le seigneur, divinités grimaçantes repoussant les démons.

                                                                     

19 couronne royale pré-inca.jpeg

Des parures d’apparat  disposées auprès de lui étaient destinées aux fêtes d’outre-tombe, avec ses femmes et serviteurs.

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Après les combats rituels le prisonnier dénudé et ligoté attendait avec morgue son exécution qui allait sceller sa rencontre avec ses Dieux.



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Mais le Grand Chamane savait que son seigneur couvert d’or imputrescible et de cinabre gorgé de sang céleste allait lui aussi partir en poussière.

6 poterie moche.jpeg

                                                                      

Sans un mot le petit paysan anonyme regardait les fastueuses funérailles des grands seigneurs de Sican, de Sipan ou d’ailleurs, toujours plus grandioses au fil des siècles et des cultures. Il était certain que, pour lui, ce serait un trou dans le sable avec, pour tout viatique, au mieux un maigre linceul de coton et une petite poterie.

 

Texte et photos ÉPHÊME

09/08/2012

Chanson pour l'ÉVASION

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L'équipage de l'ÉVASION, réclamme une chanson de bord pour avoir le coeur à l'ouvrage pendant les manoeuvres. Je commence mais on peut toujours ajouter des couplets.

 

Brisons de notre étrave, les murs et les barreaux,

Et soulevons ensemble, le fardeau de souffrance,

De tous les rejetés.

Chantons, chantons, le gai chant d'l'Évasion,

Hissons, hissons, les bouteilles sur le pont.

 

Mettons à la poubelle, les mots gros mots qui condamnent,

Voguons vers l'horizon, où brille la lumière,

De la fraternité.

 Chantons, chantons, le gai chant d'l'Évasion,

Hissons, hissons, les bouteilles sur le pont.

 

Nous sauverons les mers, achetées à crédit,

Et le sang de la terre, pompé par les marchands,

Ces infâmes vampires.

Chantons, chantons, le gai chant d'l'Évasion,

Hissons, hissons, les bouteilles sur le pont.

Ariaga et ...

 

 

01/06/2012

Hécate et les Amants de Mory

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J'ai lu sur l'excellent blog d'Hécate, le fil d'archal, un article intitulé  : Gothic les Amants de Mory de Laure Fardoulis. Les impressions d'Hécate sur des ouvrages toujours très originaux sont tellement intéressantes que, souvent, elles suffisent à mon bonheur. Son évocation de Gothic était si puissante et me faisait entrevoir une si belle symbolique alchimique que j'ai acheté  ce petit livre d'une centaine de pages (12 euros) . J'ai lu, puis relu, plongeant chaque fois dans un chaudron brûlant.

Je n'écrirai pas un "article" sur ce livre car je suis loin d'avoir le talent d'Hécate pour ce genre d'exercice mais je vous dirai simplement que, telle Pandora l'héroïne, j'ai été "diluée" par cette oeuvre de Laure Fardoulis. Allez chez Hécate et vous vous ferez une idée des raisons de mon envoûtement ...

Ariaga

24/05/2012

Un monde fantastique

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Derrière la poreuse vitre humide s'agite le monde fantastique de l'imagination. J'éprouve un sentiment délicieux de crainte et d'envie à l'idée qu'elle va peut-être se briser ...

Ariaga

20/03/2012

Rêve d'étoile

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L'homme solaire

Flamme luisante et dévorante

La femme lunaire

Fraîcheur humide et verdoyante

Se sont unis fusion sublime

Copulation ultime

Et dans le vase rempli d'amour

A explosé l'Unique Étoile !

Ariaga

 

Vous pouvez aussi lire sur l'autre blog un texte intitulé Étienne Perrot et la loi de l'amour.

15/03/2012

Krishnamurti poète

Poésie,écriture,krishnamurti,philosophie,spiritualité,nature photo,désert

Photo Yann

Je me suis un peu trop étalée ces derniers temps dans les notes du Laboratoire alors je vais aujourd'hui m'effacer devant plus sage que moi et vous proposer quelques extraits de la poésie de Krishnamurti. Je les ai trouvés dans un livre sur Krishnamurti de Robert Linssen.

 

"Le vent du désert balaie la trace du voyageur ...

Seul s'exprime le pas du présent.

Le passé, le futur : du sable lissé par le vent ..."

*******

"Je suis comme la mer qui reçoit

des rivières limpides et des fleuves souillés,

et n'en a cure."

*******

"Je LE vis qui me regardait

et ma vision devint immense.

Mes yeux s'ouvrirent, mon intelligence comprit

Mon coeur embrasa toutes choses,

Car un amour nouveau était né en moi

Je voyais à travers LUI

Les grands arbres qui s'inclinaient pour l'accueillir

Les feuilles sèches, la boue du chemin

L'eau transparente, les branches mortes

Les villageois bavards, chargés de lourds fardeaux

Passaient à travers LUI.

Sans le savoir et riant

Les chiens, à travers LUI, couraient vers moi en aboyant.

le Jardin devint un pays féerique

Où les fleurs étaient des fées"

"Mon Bien-Aimé regarde par mes yeux ...

Car maintenant, mon Bien-Aimé et moi sommes UN".

 

Vous pouvez sur mon autre blog lire un texte intitulé : Démon de la passion.

Ariaga

 

11/03/2012

est-ce cela l'amour ?

amour,écriture,poésie,amour, mort,société,philosophie

Avec un inconnu

prendre un chemin inconnu

pour aller vers l'inconnu

est-ce cela l'amour ?

 

Se séparer de l'avoir

ne pas craindre les trous noirs

devenir un boomerang

en voyage entre deux mondes

Est-ce cela la mort ?

Ariaga

 

Vous pouvez lire sur l'autre blog un texte intitulé : Le C.G.Jung qui m'a séduite.