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25/07/2009

Ours hippie

 

vieil ours hippie.jpg
Maintenant que Êphème à donné le ton en révélant la vie cachée du vieil alchimiste, je vais moi aussi vous confier un secret. Je m'étais tue jusqu'ici car je craignais que le Nours du Pierrot, qui est une des vedette de son blog et qui voyage avec lui, ne soit jaloux ! Je ne peux plus me retenir et je confesse que, sur le banc des vacances imaginaires, je ne suis pas accompagnée seulement de mes amis intérieurs. Je sais que certains des voyageurs seront surpris, ce n'est pas l'idée qu'ils se font de moi, mais la vérité doit éclater : je tiens dans mes bras mon vieux nounours. Je vous en offre la photo, un jour où il était particulièrement en forme...

Ce cher vieux nounours m'accompagne depuis mon enfance ce qui fait pas mal de temps ( secret d'état ). Comme dirait la chanson, il a connu toutes les guerres et l'amour aussi. Il a été habillé et désabillé, ses yeux ont connu des fortunes diverses, il a été éventré, son poil jadis soyeux est devenu rèche et il traîne sur lui comme une odeur de vieux parfums, mais il a survécu car il est doux et joyeux comme un hippie dont il se donne volontiers l'allure. Il sait écouter sans interrompre et il éponge bien les larmes. Je ne veux plus le cacher sous le banc des vacances imaginaires car c'est le banc de l'amour et que je l'aime mon nours témoin d'une vie. Quand j'ai dit que tous pouvaient venir sur les bancs des vacances imaginaires, cela comprenait aussi les animaux et ces choses qui finissent par avoir une" âme" car une minuscule partie de la notre s'est déposée sur elles.

Ariaga

20/07/2009

Vision du vieil alchimiste

Vieil alchimiste, vu par êphème.jpg

Illustration Êphème

(Vous pouvez voir en grand cette illustration sur mon blog photo)

Depuis quelques temps je ressens, comme une irritation de mon ami intérieur le vieil alchimiste qui murmure à l'oreille de mon coeur. J'ai eu l'explication en recevant ce message de Êphème, un des amis du banc. Je suis un peu vexée qu'il se soit adressé à lui plutôt que directement à moi. Il est possible que le cher vieil homme, me sachant souffrante, ait voulu m'épargner ses divagations un peu surprenantes. Comme on connaît mal ses amis les plus proches ! Je vous livre brut de décoffrage le texte et l'illustration de Êphème reçus tout vulgairement par mail.

Traduction du latin : Êphème

J’arrive Ariaga !!! P….. ! depuis que je me morfonds dans ma tanière, à espérer te rencontrer en vrai, sans murmurer de loin à ton oreille, je vole sur mon vieux banc-cheval vers le banc en rond ! Au diable alambics, cornues et poudres douteuses. Je veux te faire la bise, une vraie, qui claque sur la joue, et discuter face à la mer que je n’ai pas vue depuis un demi millénaire ; j’espère que le muscadet et les huîtres sont au frais, et que tu as quelques commères pulpeuses et pas trop farouches, pleine de respect pour un vénérable alchimiste connu urbi et orbi. Mon assistant, un jeune qui ne sait, comme tous ces blancs becs, rien, mais a fait les écoles « modernes » a trouvé sur internet l’itinéraire, et je viens avec quelques bouteilles de mon cru, et mon chat, miteux mais fidèle. Ma tenue n’est pas terrible, mais cinq cents ans sans femme, le repassage et le reprisage ont pris un peu de retard. Je tente de suivre la mode, mais je crois que j’ai pris là aussi du retard. Il y a plus d’araignée, de souris et de poussière chez moi que d’aiguilles… Et les marchands ambulants refusent de passer me voir à cause des chauve-souris et des rats. J’ai un copain, Paulus, un rat super savant, qui vient souvent me voir. Lui seul me raconte un peu le monde. À tout de suite.

À tout de suite.

Le vieil alchimiste.

L'aquarelle que je propose en illustration de ce document est une représentation la plus proche possible de la réalité, le vieil alchimiste ayant refusé, au nom du droit à l’image, la diffusion du cliché pris au moment de son envol. Veuillez en excuser la qualité douteuse, mais le temps m’a manqué pour faire mieux.
Êphème.

 

07/07/2009

Le cercle des bancs

 

Banc de l'amour.jpg

Je crois, amis, que, cet été, à la place du train de bancs du voyage imaginaire de l'année dernière, nous allons former un cercle. C'est beau, pur, plein de signification symbolique. Qu'ai-je dit avec les mots signification symbolique ! Jung s'agite déjà en prononçant de grands mots du style, le cercle c'est la Totalité, le Soi, la grande image archétypale etc etc.....Du calme Carl Gustav, vous n'allez pas commencer à nous faire des cours de psychologie symbolique, nous sommes ici pour nous détendre et serions plus intéressés par le récit de vos amours ! Et puis pourquoi pas d'autres sens ? La perfection de la forme, la roue qui tourne , la danse circulaire et aussi la protection. J'aime particulièrement ce sens un peu magique. Le cercle que nous allons former sera un cercle protecteur de notre voyage surtout quand, telle une soucoupe volante, nous décollerons vers...

Chacun, pour former le cercle, pourra apporter son banc personnel, ou s'asseoir sur le banc des autres, ou ne faire que passer avec une petite phrase de commentaire. Mails acceptés. Je recueillerai les "perles" bien rondes dans mes notes.

Mon banc personnel, que je vous dévoile aujourd'hui, est placé sous le signe de l'amour, de l'eros. Je n'ai pas choisi, je me suis laissée porter par le message que des inconnus ont écrit sur ce banc. Je vais m'y asseoir avec mes amis intérieurs, présentés à la note précédente, et écouter ce qui se dit, et que j'appellerai les dits des bancs...

Ariaga

 

28/06/2009

Le train de plaisir de l'imaginaire

 

Départ pour les voyages imaginaires.jpg

Voici venir le temps où, pour la troisième année, nous allons quitter les locaux virtuels du Laboratoire du Rêve et de l'Alchimie Spirituelle pour aller nous installer sur les bancs voyageurs de l'imaginaire. Au début un simple banc, puis un train de bancs rempli de tous ceux qui, souvent par obligation, ne peuvent s'évader que par la pensée. Chacun vient avec ses compagnons et ses bagages. Je m'assiérai sur le banc que vous voyez sur la photo en compagnie de mes amis intérieurs, certains étant déjà connus de vous, dont la forte présence et le nombre peuvent évoquer les prémices d'une schizophrénie...

D'abord, le cher Karl Gustav Jung qui m'a mené une vie infernale depuis l'automne car il trouvait que je l'avais négligé l'été dernier. Je lui ai fait remarquer que ses propos étaient parfois difficiles à saisir avec son processus d'individuation, ses complexes, ses archétypes, son concept du Soi. Il m'a répondu que je n'avais qu'à expliquer, je lui ai rétorqué que c'était déja fait mais que peu de gens l'avaient lu. Cela ne lui a pas du tout plu et, comme il est très coléreux, et aussi que j'ai un gros faible pour lui, je n'ai pas insisté et je lui ai réservé une place, tout près de moi, sur le banc. Je vous recommande quand même de relire d'anciens textes que j'ai postés aux débuts du blog. Rien qu'un clic sur le titre  :

Les complexes

Archétypes et RE-présentation archétypique

Présentation du Soi par C.G.JUNG

Organisation et harmonie par le Soi

Mon autre ami intérieur masculin fait moins de bruit. Il s'agit du Vieil Alchimiste murmureur à l'oreille de mon coeur. Il a tendance à radoter un peu, son vocabulaire est parfois surprenant mais il est là depuis si longtemps que j'y suis habituée. Et il s'entend bien avec Jung ce qui me simplifie la vie.

Viennent ensuite deux femmes qui se détestent.

Grande Mère, issue des profondeurs de la Nature primitive, pourvue d'une queue de saurien, elle me fascine et m'effraie et vient grogner d'effarantes suggestions, inspirer des pulsions étranges, qui révulsent l'autre femme que j'appelle Pimbèche Intello.  Celle- là est raisonneuse, éternelle étudiante, livrophage, froide. Je crains des conflits...et des difficultés, en particulier avec les deux personnalités de Jung.

J'espère que vous viendrez sur le banc, seuls ou accompagnés. Vous devrez m'attendre quelques jours car quitter le Laboratoire pour gagner le banc demande toute une logistique. Vivres, livres pour la Pimbèche, parapluies, cirés bottes (nous sommes en Bretagne Nord), et quelques remontants...

Pour vous remercier d'avoir été si fidèles ces derniers temps, alors que j'éprouvais des difficultés à assumer la tenue de ce blog, difficultés toujours existantes mais on s'habitue, je partage avec vous, amis connus et inconnus, un très beau bouquet de fleurs offert par une amie qui a une place de choix dans mon coeur.

 

Bouquet de fleurs.jpg

Ariaga

 

 

 

21/06/2009

Alchimie et psychologie de l'inconscient

Ariaga sur le chemin.jpg

( suite de la note précédente )

C'est C. G. Jung lui même qui expose, de la manière la plus pertinente, les apports de l'alchimie à la partie théorique de son oeuvre. Il en donne une " quintessence " dans un passage de l'épilogue de Mysterium conjunctionis, son ouvrage entièrement consacré aux racines et à l'évolution de  la symbolique alchimique.

L'Oeuvre cherche à réconcilier des éléments contraires dont l'incompatibilité est perçue sur un plan à la fois psychique et physique ce qui permet de dire qu'elle s'étend à " la Nature toute entière " et cela jusqu'au fumier, à la substance vile et méprisable qui peut se métamorphoser en pierre philosophale. Or, l'expérience clinique de Jung lui a montré que, dans les rêves et les phantasmes, on retrouve les paradoxes et les symboles obscènes qui avaient, à la fois, iluminé et égaré l'esprit de l'alchimie. Cette résurgence conduit Jung à se demander s'il faut rejeter ces productions oniriques dans les mêmes oubliettes que les soi disant absurdités des alchimistes, ou bien entreprendre des recherches en suivant l'exemple de leur patient travail ; ceci avec l'espoir de trouver, au sein de ce matériau, un fil conducteur. Jung écrit :

" Nous sommes aujourd'hui en mesure de voir à quel point l'alchimie a préparé les voies à la psychologie de l'inconscient et cela de deux manières : tout d'abord en léguant sans le vouloir, dans l'amoncellement de ses symboles, un matériel de représentations symboliques d'une extraordinaire valeur pour les méthodes d'interprétation moderne, et ensuite en indiquant, par ses essais délibérés de synthèse, des processus symboliques que nous découvrons dans les rêves de nos patients. "

La démarche alchimique, pense Jung, représente symboliquement celle d'un individu isolé dans son cheminement vers l'individuation. Il y a cependant une différence notable : quelle que soit la richesse des représentations, elles sont limitées. Les observations individuelles montrent une phase, un aspect, du processus. Ceci a été pour lui un obstacle majeur et explique qu'il ait attendu tant d'années avant de théoriser ses découvertes empiriques. Il a acumulé énormément de matériaux, fournis par les textes alchimiques et les rêves, pour tenter de généraliser les représentations du processus d'individuation. Ce travail titanesque n'a été effectué par personne d'autre. Dans les dernières lignes du Mysterium conjonctionis,  Jung résume ces longues années de recherches :

" Il n'existe pas, dans la sphère de mon expérience, de cas offrant un caractère assez général pour manifester toutes les variations et avoir, par suite, valeur de paradigme. ... C'est pourquoi l'alchimie m'a rendu le service inapréciable de m'offrir ses matériaux dont le volume propose à mon expérience un champ d'action suffisant, et cela m'a procuré la possibilité de décrire le processus d'individuation sous ses principaux aspects. "

Parmi les commentateurs et disciples de Jung, beaucoup rejettent la partie de son oeuvre consacrée à la symbolique alchimique. On la dit illisible, mystique et je ne sais quoi encore. Je crois surtout que la somme de travail demandée pour acquérir son degré de culture et de compréhension leur fait peur...

Ariaga

 

 

 

 

09/06/2009

Rêve de bord de mer

J'ai lâché la branche, la vie est là, en moi, si forte, alors je m'immerge, je voyage, je rêve. Les circonstances m'ont empêchée de m'embarquer pour Mars avec Danae ses amis. Trop loin, je ne pouvais pas m'éloigner de ma base. Alors je rêve dans mes environs, intérieurs et extérieurs. Il n'est pas besoin d'aller loin pour décoller des servitudes du quotidien. Voici quelques photos de lieux d'où je m'envole pour voyager sur les ailes du rêve.

ciel et mer.jpg

Devenir un île entre ciel et mer

IMG_2368_2.jpg

Petit bateau se faufiler entre les rochers

l'o!seau et le pont.jpg

Passer le pont
devenir méditation d'oiseau

Filets sur bateau de pêche.jpg

Exploser de couleur
ouvrir grand en son coeur
une fenêtre sur la mer
et partir à la pêche aux rêves

Ariaga

03/06/2009

Spirale de l'amour

 

plante enroulée.jpg

Mon amour,

ma fleur d'or,

il fut un temps où tu enroulais mon corps dans les volutes de ton désir.

Il fut un temps où nos esprits partageaient le même vase sur l'athanor.

Quand le corps t'a trahi l'esprit est demeuré

brillant de force et de lumière

et maintenant

que le vase se vide doucement,

et maintenant

que je marche près de toi

sur le chemin d'acceptation

d'une spirale qui se défait,

et devient lentement

ligne droite,

mon amour s'élargit à l'infini

jusqu'aux limites de la vie

et chaque instant devient

goutte essentielle.

Ariaga

 

29/05/2009

Halte à la pollution !

colère de chien.jpg

La pollution c'est mauvais, mais la pollution mentale c'est pire ! Je suis en colère, un sentiment négatif mauvais pour la santé. Depuis la création du Laboratoire du Rêve et de l'Alchimie Spirituelle, j'avais la chance, et j'en suis reconnaissante à mes lecteurs, d'avoir des commentaires, vifs parfois, mais toujours courtois et même affectueux. Je compte sur les doigts de la main ceux que j'ai supprimés. Et puis soudain, depuis quelques semaines, des malfaisants qui, parce qu'ils n'ont rien à dire s'amusent à injurier et à mettre la pagaille, ont commencé à trouver distrayant de laisser sur mon blog et sur les blogs de certains liens proches, des commentaires injurieux ou salaces. Je vous ai laissé un exemple parmi les plus doux à la fin des commentaires sur la note : "il est parti le chat". Tant qu'il ne s'agissait que de moi je me suis tue et j'ai effacé. Je possède une certaine dose de philosophie...Mais je n'aime pas que l'on s'attaque à mes amis.  La poubelle a débordé et j'ai commençé a avoir envie de pousser une "gueulante" (voir ma photo en illustration ! ) quand j'ai appris que des commentaires pornos ou (et) scatologiques, signés de moi et avec mon adresse mail , circulaient sur les blogs. Amis, SI VOUS RECEVEZ DES EMAILS GROSSIERS SIGNES ARIAGA, ayez des doutes ce n'est pas mon style !

Mon humour commence à s'émousser sérieusement et cela me fait du bien de crier haut et fort : alerte à la pollution des blogs. Je ne sais la suite que je vais donner à tout cela. On me dit que si mon blog était sans intérêt je ne serais pas attaquée ainsi. Ils sont bien bons, mais j'en ai assez d'aller tous les matins de bonne heure sur mon blog pour ramasser et jeter les ordures.

Je vous embrasse tous même si je suis "colère".

Ariaga

 

06/05/2009

Trois soleils

 

Soleil couchant en Bretagne.jpg

Les timides rayons du soleil matinal

ont doucement mûri comme un feu lent et doux

la chair de l'embryon de la future femme

et son âme pleurait l'oubli des origines

elle cognait aux parois du vase trop étroit

création destruction elle est devenue JE.

 

Dans le glorieux midi

marchant sous le soleil qui crépitait sa peau

elle s'est ressentie d'une beauté inouïe

c'était un pur désir tranchant comme une épée.

 

Quand est venu le crépuscule

vers les rayons dorés qui brillaient comme un phare

dans le noir

sa lanterne à la main qui contenait les braises

des soleils oubliés

elle a longtemps marché

Il était beau ce soir car c'était un matin.

 

Ariaga

 

 

 

 

06/04/2009

Qu'est-ce qu'un homme?


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C'est une question que j'ai envie de poser aujourd'hui à tous ceux qui fréquentent le Laboratoire du Rêve et de l'Alchimie Spirituelle et qui veulent bien y déposer quelques réflexions : Qu'est-ce qu'un homme ? Je vais vous donner deux exemples de réflexion sur la nature humaine, l'une empruntée à la philosophie et l'autre à la science fiction (que je préfère appeler roman d'hypothèse). Blaise Pascal écrit :

"Quelle chimère est-ce donc que l'homme ? Quelle nouveauté, quel monstre, quel chaos, quel sujet de contradiction, quel prodige ! Juge de toutes choses, imbécile ver de terre, dépositaire du vrai, cloaque d'incertitude et d'erreur ; gloire et rebut de l'univers. Qui démêlera cet embrouillement"

Le roman d'hypothèse qui propose des hommes et des animaux transformés, des vies crées artificiellement, des êtres humanoïdes venus d'ailleurs, pose la question de la nature humaine. C'est un problème difficile à résoudre pour les auteurs et l'on se croirait revenu au Moyen,-Âge et à la controverse de Valladolid quand on se demandait si les indiens avaient une âme. Jacques van Herp dans son Panorama de la science-fiction nous raconte comment Heinlein traite le problème dans Jerry was a man(p. 219, c'est moi qui souligne)

"Jerry est un chimpanzé que la chirurgie a doté de parole et de réflexion. Et quand ses employeurs veulent le tuer, un groupement prend sa défense et déclenche un procès. Et c'est toute la définition sémantique de l'homme qui est en jeu. Finalement le juge, un Martien, déclare :

Nous avons examiné le sens attaché à cette étrange notion dite d' "humanité" . Nous avons vu que ce n'est pas une affaire de race, de planète ou de naissance, encore moins de degré d'intelligence. En fait ce mot ne peut être défini et cependant la notion peut être reconnue,  elle est ressentie de coeur à coeur, d'esprit à esprit.....

Alors Jerry chante Swanee River ; les dames en sanglotent d'émotion. La cause est entendue : Jerry est un homme. "

Et van Herp d'écrire en conclusion : Ce n'est pas un paradoxe que de dire que l'homme, cet animal doué de raison, se reconnaît par le truchement d'un critère irrationnel et sentimental."

Et vous qu'en pensez vous ?

Ariaga.

 

 

26/03/2009

Les visions de l'alchimiste

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La porte est close.

Les genoux sont usés par la prière.

Le vieil alchimiste au visage ravagé par les vapeurs mercurielles, à l'esprit ébloui par la Lumière de la Nature, quitte son oratoire et regarde le vase sur l'athanor.

Longtemps il contemple le vaisseau de verre.

Son imagination méditative est une étoile qui brille très loin dans le labyrinthe souterrain des hallucinations.

Il fixe l'eau de vie métallique qui se tord et se morcelle et à la fin il voit.

Mondes aquatiques où s'ouvrent des gouffres d'où émergent des formes reptiliennes qui se mordent la queue, mandragores trop humaines en couples enlacés, dragons portant entre leurs ailes l'Homoncule Fils des Philosophes,  et combien d'autre êtres issus du ciel ou de l'enfer.

C'en est trop et le vieil alchimiste, oubliant qu'il est très chrétien, se prosterne devant le vase devenu utérus.

Ariaga

 

13/02/2009

Hymne à la Vie

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Ces derniers temps le travail d'alchimie spirituelle auquel j'ai du me livrer, sur un athanor qui ne contenait plus que quelques braises, est un travail d'acceptation de ce qui est. J'avais le choix entre une acceptation-résignation et une acceptation joyeuse. Entre la soumission à des forces aveugles et une confiance en la Vie comme expérience consciente de tout ce qui se passe, le bon comme le mauvais; une sorte d'amour fou , de OUI, à tout ce qui arrive. Le hasard m'a fait lire un texte de mère Teresa qui m'a apporté quelques réponses. Je veux aujourd'hui le partager avec vous, chers lecteurs et amis. Ariaga.

"La Vie est une chance, saisis-la.

La Vie est beauté, admire-la.

La Vie est béatitude, savoure-la.

La Vie est un rêve, fais-en une réalité.

La Vie est un défi, fais-lui face.

La Vie est un devoir, accomplis-le.

La Vie est un jeu, joue-le.

La Vie est précieuse, prends-en soin.

La Vie est une richesse, conserve-la.

La Vie est amour, jouis-en.

La Vie est un mystère, perce-le.

La Vie est promesse, remplis-la.

La Vie est tristesse, surmonte-la.

La Vie est un hymne, chante-le.

La Vie est un combat, accepte-le.

La Vie est une tragédie, prends-la à bras le corps.

La Vie est une aventure, ose-la.

La Vie est un bonheur, mérite-le.

La Vie est la Vie, défends-la".

Mère Teresa

06/02/2009

La nuit des rebelles

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Il y a une lueur d'espoir dans la nuit obscure qu'est mon existence en ce moment. La Vie, grâce à la force de l'Amour, s'accroche. En attendant que cette lumière devienne une grande lumière, je vous propose, pour alimenter Athanor, un poème déjà publié en 2006.

 

Cette nuit la tempête

A craqué la maison

Forteresse assaillie

Par les béliers du vent

Au petit matin noir tout encombré des rêves de la nuit

Quand on se trouve encore

Sur le fil du rasoir entre la mort et la vie.

 

Un plat silence a figé l'air quelques secondes

Mer étale

Et puis comme un grand souffle

Est monté le clavier d'une foule impatiente

Un vieux moi très ancien

A ouvert grand la porte

 

A la lumière du porche j'en ai vu quelques uns

Les autres

Echarpes de brume

Dansaient dans la grisaille de la fin de la nuit

Certains disaient leur nom d'autres l'avaient inscrit au fer rouge sur le front

C'étaient des Basilide Barbélo Valentin

Carpocrate Epiphane Menandre Saturnin

Des ophites tout nus réchauffés de serpents

Le tout en grand désordre

Simon avec Hélène forniquait dans un coin

Au tout début du jour j'ai vu des Bogomiles

Puis ceux de Monségur des enfants dans les bras

Et Giordano  Bruno fumant comme un tison

Oui ils étaient tous là douteurs et insoumis

Ceux qui se voulaient plus chrétiens que d'autres

Ceux qui croyaient que le Diable est associé à Dieu

Ceux qui pensaient qu'il n'y a rien entre l'homme et son dieu

Ceux qui croyaient que l'univers est Un

 

Quand le jour s'est levé

Quand le ciel s'est ouaté de nuages

Ils se sont lentement dissous

Vers les mémoires obscures où brûlent les bûchers

Me laissant des regrets

De ne pouvoir loger

Amour si absolu

Ariaga

31/01/2009

Mourir d'être une fleur

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Il m'est impossible en ce moment de vous proposer des nouveautés alors je ressors des profondeurs du blog (2006) une petite poésie que bien peu avaient lu à l'époque... et j'ai ajouté une photo prise au jardin exotique de Roscoff.

Oh ! que j'aimerais...
Mourir d'être une fleur
Et donner au soleil toute l'eau


Exploser de beauté dans un bain de lumière

Ivre du vin de l'univers

J'attends depuis des vies...

Ariaga

21/01/2009

La terre sans les humains

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Pendant que le virus de la grippe tentait de m'exterminer, j'ai lu, dans le numéro de Janvier de la revue National Géographic, un article qui s'intitule  : "Demain la terre sans les humains". Cet article qui s'apparente à de la Science fiction, au meilleur sens du terme, pose comme hypothèse que l'espèce humaine disparaît soudain. Les conséquences imaginées donnent vraiment à réfléchir et même à délirer un peu si on a de la fièvre...

La conséquence la plus importante, et la plus difficile à envisager pour notre égo, est que les humains ne sont plus là mais la terre demeure car elle n'a pas besoin d'eux pour exister et pour que la vie continue.

Ce qui se détériore le plus vite ce sont maisons et monuments. La végétation anarchique n'habille plus que des vestiges et les forces de la nature reprennent leurs droits. Les fleuves reviennent dans leur lits détournés pour construire les grandes avenues. Les réacteurs nucléaires sans surveillance , les stokages de déchets radio actifs, tout finit par se répandre dans l'environnement, mais la terre est patiente, elle s'adapte, la faune et la flore aussi. Il y a toujours de la vie, différente mais de la vie quand même, qui finit par revenir sur les sites les plus pollués.

Quelles seront les traces les plus tenaces que nous laisserons : les substances chimiques dans les océans, les polymères, sacs plastiques et autres, un CO2 élevé, les objets en or et en diamant mais aucun des supports de notre culture tels que papiers, CD, clefs USB. Et la terre continuera à tourner, à être vivante, sans nous les alchimistes fous. Et je pense que l'imagination des lecteurs va envisager bien des "suites" à cette hypothèse de National Géographic.

Ariaga