20/10/2013
Photo inconnue
Il m'est arrivé quelque chose qui touche au fantastique. Je me promène toujours avec un petit appareil photo, ce qui me permet de mitrailler un peu tout et n'importe quoi. Après quelques jours, je déverse mon butin dans l'ordinateur et je "jette" la quasi totalité. Assez récemment, j'ai eu la surprise de trouver, au milieu d'un fatras inintéressant, cette photo que je ne peux rattacher à rien dont je me souvienne et qui à suscité en moi de multiples interrogations dont :
Comment est-elle venue dans mon appareil ?
Est-ce une "vision" qui s'est matérialisée là ?
Qu'est-ce qu'elle représente ?
Je l'ai discrètement publiée dans mon album photo, pour "voir" et maintenant je la propose aux lecteurs qui vont peut-être m'éclairer. Mais, comme je l'ai lu récemment (je ne sais plus où), ce n'est pas la photo qui compte c'est le regard que l'on pose sur elle. Et je dois dire que le mien, amis, est un peu troublé ...
Ariaga
17:54 Publié dans arts, photo, Science-fiction et Fantastique | Lien permanent | Commentaires (75) | Tags : écriture, fantastique, photo, photographie, art, philosophie, jung
09/10/2013
La peur cercle vicieux
Photo Pérou ÉPHÊME
La peur concerne tous les êtres humains, dont j'espère faire partie , quoique ...parfois ... Je pense quelle est un des principaux obstacles à une alchimie spirituelle faite de transmutation du négatif au positif. Voici quelques idées, en vrac, juste destinées à alimenter la réflexion des lecteurs.
- La peur est comme un serpent qui se mord la queue . Un cercle vicieux, qui part de nous et revient à nous. Une espèce néfaste d'Ouroboros alchimique.
- La plus grande peur est la peur de la peur ; la peur de ce qui pourrait arriver et qui correspondrait à aucun des scénarios élaborés par notre mental : Peur de perdre, peur de ne pas pouvoir acquérir, peur de recevoir.
-Peur fondamentale de ce qui n'est pas déjà connu, de ce qui n'est pas RE-présenté et ne peut nous projeter dans un futur rassurant construit partir d'éléments déjà présents à la surface de notre conscience. Dans ce futur de bisounours il ne se passerait rien que nous n'ayons expérimenté et surmonté.
Que faire ?
Contre la peur animale, viscérale, nécessaire à notre survie, nous ne pouvons rien. Juste la reconnaître pour ce qu'elle est : salutaire. Le bond que je fais pour échapper à un danger peut me sauver la vie.
Contre la peur psychologique, qui est un grand handicap sur le chemin de l'évolution spirituelle, et nous fait nous recroqueviller dans notre petit moi, je crois qu'il est important, pour commencer, de ne pas la considérer comme un étranger ennemi. Il faut la regarder bien en face, au moment présent, l'observer aller et venir, puis repartir sans imaginer tout ce qui pourrait bien arriver. Le réel suffit !
Vous me direz, c'est facile à écrire mais bien plus difficile à réaliser et vous aurez bien raison. Je l'expérimente tous les jours, mais on peut toujours essayer ...
Ariaga
12:58 Publié dans Alchimie, Pensées, interrogations, aphorismes, Philosophie, photo | Lien permanent | Commentaires (74) | Tags : écriture, alchimie, philosophie, spiritualité, société, pérou, masques, serpent, jung
21/09/2013
Belle est la nuit.
Il est bon, de temps en temps, de s'endormir à la vie des blogs et de profiter des lumières de la vie intérieure. On peut appeler cela des vacances et je vais en prendre un peu pour revenir, reposée, après une belle nuit que j'espère pleine de rêves inspirants. Je sais que vous êtes quelques uns qui veillerez sur la vie diurne et l'activité du Laboratoire.
Belle est la nuit obscure quand elle est un chemin vers le lever de l'aurore ...
Je vous en bras se tous amis connus et inconnus.
Ariaga
12:15 Publié dans blog et quotidien, la Rochelle, Philosophie, photo | Lien permanent | Commentaires (32) | Tags : écriture, philosophie, vacances, la rochelle, spiritualité, rêves, nuit
31/08/2013
Le départ de l'oublié de Marqueyssac
Portrait d'Éphême, dit l'Oublié de Marqueyssac par Éphême le jeune
Avant de passer le mois d'Aout avec la Conteuse, nous avons commencé les voyages imaginaires de l'Été par des récits de ÉPHÊME. Il s'agissait des terribles aventures de celui qui s'est révélé être son ancêtre, pour ceux qui veulent bien y croire ! j'ai des doutes ... Afin de clore ces vacances imaginaires du Laboratoire je publie un texte qu'il m'a envoyé. ARIAGA.
***
"Mes vacances paisibles furent pulvérisées d’un coup, par mon maudit portable. Ma vieille copine la Gaillarde Conteuse m’appelait désemparée: Au secours ! ! Arrive vite ! J’ai un sacré problème métaphysique avec mon conte en chantier estival !
Je débarquai donc en courant à notre rendez vous, un château branlant vu par un Hugo délirant , ennemi de la théorie de l’attraction des cors. Mon adorable conteuse- fée était déstabilisée par un événement fou, une histoire incohérente, même pour une digne conteuse de vieille lignée aristocratique aidée pourtant par la flamboyante Hécate. Venait de débarquer dans son conte un illuminé totalement déjanté, parlant un truc bizarre entre le vieux québécois et un latin de cuisine. J’avais mis cet Ephême de Ganleveker dans un sacré pétrin dans un de mes contes, alors qu’il lutinait une de ses amies. Et bonne âme, J'avais voulu l’aider, car je semblais avoir des gènes de cet énergumène. Quelques formules magiques et, hop, je me retrouvais avec, à mes côtés, un géniteur qui avait tapé la belote avec Montaigne, et prétendait régenter le conte de ma belle amie qui n’avait besoin de personne pour mener son tapis. Maligne, la gaillarde organisa une partie de carte pour savoir lequel d’entre nous partirai en premier.
C’était à moi de jouer. Le destin… ou les fées? Je jetais une carte au hasard, une étrange fée me sourit sur le fond blanc dans son court envol vers le tapis. Et l’ancêtre m’embrassa alors, les larmes aux yeux.
Étais-ce sa mie qui attendait depuis des siècles sur ce morceau de carton ? Je ne sais. Après le plus beau regard que puisse donner une vie à une autre vie, il s’engouffra avec sa carte et disparut dans le trou tourbillonnant vers l’éther du roi, délivré... Il ne restaient que quelques toiles d’araignées, et des milliers de toutes petites chouettes chevêches, ruisselantes de larmes de rire qui se gaussaient de moi. Réalité, tu es féroce.
Autre portrait de l'ancêtre par le même (agrandir)
Je me croyais tranquille mais peu de temps après, un petit grattement à ma porte me fit dégringoler de mes rêves. Le vieil Ephême, encore plus rabougri, était venu me demander un dernier service … l’Oubli. Un très ancien grimoire me donna une piste.
Je l’emportais délicatement au vieux cairn de Barnénez, à minuit, avec la complicité du tapis venu exceptionnellement à mon secours. Ephême le vieux choisit une des onze chambres mégalithiques, celle avec un si beau tholos, s’assit, et me demanda simplement de partir.
La lune disparut. De chaque couloir naquit une légère phosphorescence bleue, volutes d’écharpes infimes qui s’insinuèrent en doux feu-follets dans le tholos où attendaient notre vieille connaissance. Il n’y eu rien d’autre. Je retournais dans le tholos le lendemain. Seul un infime brouillard lumineux nimbait la sortie, éclatante de vie solaire.
Voici, Pour les Voyageurs de l'Imaginaire et pour mon amie la Grande Conteuse du Tapis et autres lieux, la très véridique histoire de ce qui est arrivé.
ÉPHÊME
18:37 Publié dans Contes et symboles, CONTRIBUTIONS, photo, Science-fiction et Fantastique, Vacances imaginaires | Lien permanent | Commentaires (34) | Tags : écriture, conte, vacances imaginaires, marqueyssac, éphême, montaigne
16/07/2013
Francofolies de la Rochelle
J'ai chaud ...je manque de sommeil ...je n'ai pas encore rédigé la suite de la note précédente ... Que dire pour me faire pardonner ? Que je réside à quelques centaines de mètres de la grande scène, en plein air, Saint Jean d'Acre des Francofolies de la Rochelle et que, vu la force de la sono, je profite jusque à une heure avancée de la nuit de TOUS les concerts, comme si j'y étais. Il y a de très bons moments, d'autres moins bons et je m'épuise un peu.
Pour me faire pardonner je vous ai pris une photo.Vous pouvez cliquer pour l'agrandir.
Vous pouvez aussi aller chez mon amie Élisabeth qui , tout a fait dans l'esprit des voyages en pays imaginaires, a écrit un très joli texte intitulé : Au pays de Zénia.
Ariaga
16:35 Publié dans arts, la Rochelle, photo | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : photo, la rochelle, francofolies, arts, spectacle, musique
14/07/2013
Les mondes imaginaires
Cliquer sur la photo pour l'agrandir
En attendant les récits de lecteurs de ce blog, je vais m'inspirer du chapitre sur les mondes défunts et les mondes cachés de Jacques Van Herp dans son Panorama de la science-fiction (ed.Marabout) pour vous donner une idée de la manière dont les auteurs ont parlé de ces mondes. Je laisserai de côté la période récente qui fourmille de récits d'histoires situées dans le cadre de civilisations passées ou futures, en particulier dans l'"héroic fantasy ".
Les récits plus ou moins mythiques sur le sujet sont très anciens. Je dirais même, sans tout à fait plaisanter, que l'on peut les faire remonter à l'Apocalypse. Dans l'Antiquité, Platon parle, dans le Critias et le Timée, de l'Atlantide engloutie, un lieu qui, ensuite, a toujours excité l'imaginaire des auteurs. Depuis, sont apparus d'autres lieux comme la Lémurie, le pays de Mu, Thulé, la ville d'Ys et bien d'autres...
Une autre cétégorie de récits concerne les civilisations perdues. Lamartine, dans son poème fleuve, La chûte d'un ange, raconte l'histoire d'une civilisation d'avant le Déluge. Plus contemporain, on peut citer sur ce thème la fin d'Illa (1925) de José Moselli racontant l'histoire d'une très ancienne cité où les habitants sont nourris par des "machines à sang" distribuant la nourriture par ondes. Naturellement il faut alimenter ces machines et de terribles abus condusent à la destruction d'Illa. On peut aussi citer Les Formiciens (1932) de Rienzi qui décrit l'étrange civilisation de fourmis régnant sur la terre à l'époque du secondaire. Pensons aussi à Lovecraft avec ses nouvelles du Cycle de Chtulhu qui propose quantité de civilisations disparues.
Que dire des pays préservés, des mondes perdus, de la terre creuse et du monde prodigieux des cavernes. J'y ferai allusion très bientôt dans la suite de cette note.
Ariaga
15:50 Publié dans Nature, Philosophie, photo, rêve, Science-fiction et Fantastique, Vacances imaginaires | Lien permanent | Commentaires (27) | Tags : vacances, littérature, lovecraft, platon, lamartine, science fiction, fantastique, philosophie, photo
30/06/2013
Aller à la pêche
Ami lecteur, descendre la Charente en bateau m'a fait comprendre qu'il est parfois bon de se laisser aller au vide de la pensée. Aller à la pêche est une autre manière de philosopher et de recevoir la visite de l'Esprit de la Nature.
Et ne peut-on imaginer que, dans cette grotte d'ombre, se trouve la clef de grands mystères ?
Ariaga
15:50 Publié dans blog et quotidien, Nature, Pensées, interrogations, aphorismes, Philosophie, photo | Lien permanent | Commentaires (38) | Tags : écriture, nature, philosohie, société, pensée, pêche, photo, charente
16/05/2013
Mettre les voiles
En ce moment, je me sens un peu étouffée par la vie des blogs, besoin de me renouveler, besoin de silence, de méditation, de réflexion. Alors je vais, pour quelque temps, mettre les voiles vers l'intérieur et oublier l'extérieur. Quand j'entendrai à nouveau une belle musique à l'oreille de mon coeur, je reviendrai.
Ariaga
18:24 Publié dans blog et quotidien, photo | Lien permanent | Commentaires (35) | Tags : écriture, philosophie, blog, la rochelle, photo, spiritualité, réflexion
01/05/2013
Le travail du pinceau
À terre, à côté d'un bateau, j'ai vu, oublié, un pinceau. Il était encore imprégné d'une collante matière qui commençait tout juste à sécher et de vives couleurs palissaient en éclaboussures sur le sol buvard.
Il allait rester là oublié, piétiné, jeté. Pour lui pas de voyage sur l'océan, pas de voiles gonflées, pas de bruits de vagues sur la coque.
Mais il avait beaucoup servi et le Service peut être le plus beau des voyages pour celui qui comprend le sens de ce mot.
Ariaga
17:05 Publié dans amour, Philosophie, photo, poésie | Lien permanent | Commentaires (72) | Tags : écriture, poésie, philosophie, société, peinture, la rochelle
25/04/2013
Comment convaincre un auditeur
Vous savez, amis, la profonde influence de Goethe sur C.G.Jung. Alors, en pensant à ce cher Carl Gustav dans l'oeuvre duquel j'ai à nouveau tendance à m'immerger, je vous propose, en attendant une note plus copieuse, une citation.
Il s'agit des débuts du Faust I. Faust interrogé sur la possibilité de conquérir, de charmer et de convaincre un auditoire par de belles paroles répond :
"Si vous ne le sentez, vous essaierez en vain,
Si vous n'avez en vous l'éblouissante flamme
Qui jaillissant du coeur, persuade, convainc
Et force l'auditeur à vous ouvrir son âme,
Vous pouvez vous asseoir, cuire un pauvre ragoût
Des miettes de festin prises à d'autres tables,
Ranimer en soufflant des cendres misérables,
Les singes, les enfants, si c'est là votre goût,
Viendront vous admirer vous et vos patenôtres,
Mais jamais vous n'aurez accès au coeur des autres
Si ce n'est votre coeur qui leur parle pour vous."
J'aime beaucoup la fin, très simple et juste, et je crois que nous pouvons tous la méditer. Il y a des gens qui parlent admirablement et pourtant, quand leur discours est fini, il ne reste que du vent.
Ariaga
17:38 Publié dans Jung et la psychologie des profondeurs, photo, poésie | Lien permanent | Commentaires (69) | Tags : écriture, philosophie, c.g.jung, goethe, faust, société, citation
20/04/2013
Les phobies
Qui n'a pas une phobie plus ou moins handicapante ? Phobie des serpents, du vide, de la foule, et de tas de choses et situations parfois surprenantes. On a du mal à comprendre la terreur que quelq'un peut ressentir devant un papillon ou une tétine.
C. G. Jung dans son ouvrage Psychologie du transfert exprime une curieuse opinion au sujet des phobies. Il met en garde contre un excès de soins , ce qu'il appelle "l'enthousiasme thérapeutique", et dit que " tout ne peut pas être guéri, tout ne doit pas être guéri". Il raconte, à titre d'exemple deux histoire qui seraient incroyables si on ne connaissait pas le sérieux de Jung.
La première concerne une femme qui souffrait depuis longtemps d'une dépression et d'une phobie de Paris. La dépression fut guérie mais la phobie demeurait. Cependant, elle se sentait tellement bien qu'elle décida de prendre sur elle et de venir à Paris. Elle réussit à atteindre Paris mais le lendemain de son arrivée elle succomba dans un accident d'automobile.
La seconde histoire est celle d'un patient atteint d'une curieuse phobie des perrons. Il faut pris par hasard dans un affrontement de rue. Il y eut des coups de feu et, terrorisé, malgré sa phobie, il voulut se réfugier dans un édifice public auquel on accédait par un perron. Il gravit le perron en courant et c'est alors qu'il fut atteint par une balle perdue. Il s'écroula sur les marches.
Les conclusions de Jung sont que les symptômes psychiques doivent être considérés avec une grande prudence et que la psychothérapie doit se montrer modeste car nous sommes loin de connaître toute leur signification.
Je dois dire que je reste perplexe. Certaines phobies seraient-elles une mise en garde d'un inconscient qui fonctionne dans une autre temporalité et qui "sait" qu'un danger nous menace ? Je frissonne ...
Ariaga
17:42 Publié dans Jung et la psychologie des profondeurs, Philosophie, photo | Lien permanent | Commentaires (76) | Tags : écriture, société, psychologie, philosophie, jung, photo, phobies
10/04/2013
Chaos métallique
Beauté de l'erreur qui monte des failles en une haute stridence nourricière de la danse des contraires.
Le monde jetable pulse du hasard
explosion en étoile d'une ligne trop droite
qui se tord en un désir de mort
dans les fours alchimiques de la dissolution.
Ariaga
15:43 Publié dans Alchimie, arts, la Rochelle, photo, poésie | Lien permanent | Commentaires (31) | Tags : écriture, poésie, société, art, alchimie
06/04/2013
Panne d'inspiration
Il y a des moments où on se sent comme ce cycliste acrobate que j'avais photographié devant le viaduc de Morlaix. Il n'est ni en haut ni en bas ; instant de nulle part.
Il ne me reste, si je veux écrire une note , que mon titre : Panne d'inspiration. Je vais laisser le mot (riche) panne à d'autres pour conserver inspiration et quand je vois, prononce, tourne dans tous les sens, ces quatre syllabes je crois que l'on peut jouer un peu. Utilisons le principe d'amplification de Jung ou la Langue des Oiseaux des alchimistes.
INSPIRATION, je commence par un vieux souvenir de latin
RATIO(onis) : Calcul, organisation.
SPIRA : Noeud des serpents, des arbres, des cheveux.
Il faudrait donc déméler les noeuds des pensées inspirantes qui arrivent en vrac et les mettre en ordre.
SPI(diminutif de spinnaker) je vois l'inspiration qui fend les flots de l'inconscient aidée de cette grande voile.
RÂ : Le Dieu égyptien du soleil apporte la chaleur et l'énergie et c'est l'
INSPIR, la respiration profonde, qui va capter cette source dans le cosmique mais j'entends aussi SOUPIRS car la captation de l'inspiration est parfois une tâche longue et épuisante.
ION : Cela sonne grec, mais je ressens plutôt ce tout petit Ion, qui traîne à la fin du mot, comme celui qui se demande si il va perdre ou gagner au grand jeu des électrons. Celui-là est aussi en l'air !
Je me suis juste amusée et je pense que certains auront des ajouts à faire ...
Ariaga
16:39 Publié dans Alchimie, blog et quotidien, Philosophie, photo | Lien permanent | Commentaires (33) | Tags : écriture, philosophie, photo, alchimie, jung, société, art, questions, bretagne
29/03/2013
Vieillesse et liberté d'expression
Sur le plan de l'expression des idées, si certaines personnes deviennent craintives en vieillissant et ne veulent surtout pas abîmer l'idée qu'elles se font d'elles même, et surtout l'image qu'elles veulent proposer à autrui, il en est d'autres que la vieillesse libère. Elle donne la liberté d'exprimer ses idées sans se soucier des conséquences sur une carrière et rend plus indifférent à la critique. C.G.JUNG me semble un bon exemple de cette évolution.
Jung a longtemps eu des réponses ambiguës à certains problèmes d'ordre psychologique ou philosophique. Je pense que la complexité de son attitude pouvait s'expliquer à la fois par son goût du paradoxe et par la dualité entre un Jung très rationnel, voulant limiter ses propos au domaine empirique, et un Jung affectif, sujet à des émotions et des intuitions. À partir de sa grave maladie en 1944, il approchait des soixante dix ans, il a laissé plus librement cours à son affectivité car l'opinion d'autrui lui était devenue parfaitement indifférente.
Dans les dernières années de sa vie, alors qu'il est toujours aussi "brillant" intellectuellement, il considère comme un "devoir éthique" de dire ce qu'il pense et ressent, même si ce n'est pas vérifiable scientifiquement. Il a même décidé de toucher au domaine religieux, ce qui n'est pas aisé pour un médecin. Dans son ouvrage tellement controversé Réponse à Job, publié en 1952, il écrit :
"Ce n'est pas sans motif que j'ai moi-même attendu d'avoir soixante seize ans avant d'oser réellement me rendre exactement compte de la nature de ces "représentations supérieures" qui décident, de façon infiniment importante pour la vie quotidienne, de notre comportement éthique."
Il avait conscience de la tempête que déclencherait un livre où il est dit que les contraires sont contenus en Dieu, que l'on ne peut pas négliger sa face obscure, et, chose encore plus sulfureuse, que l'élément féminin manque à la totalité divine ! Et pourtant il n'a pas hésité et a été bombardé de critiques ... auxquelles il a répondu avec virulence ...
J'espère que l'exemple de Jung consolera tous les amis lecteurs qui, comme moi, commencent à sentir le poids des années : Vieillesse = liberté d'expression.
Ariaga
09:31 Publié dans Jung et la psychologie des profondeurs, Philosophie, photo | Lien permanent | Commentaires (86) | Tags : écriture, société, philosophie, vieillesse, jung, liberté
16/03/2013
Les oeuvres d'art de la nature
La nature est une grande artiste et aujourd'hui, où, dans une phase alchimique de dissolution due à un virus, je me sens aussi inconsistante que mon reflet sur cette photo, je vous propose simplement quelques oeuvres d'art de ce grand peintre, Dame Nature, qui aime à s'exprimer en effets de fleurs et d'eau.
Ariaga