21/10/2014
Naviguer sur l'Océan de la Totalité
Quelques citations pour que nous puissions ensemble réfléchir et méditer. Ariaga.
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"Jamais vous n'aimerez le monde comme il faut, sauf si l'Océan lui-même coule dans vos veines, si vous êtes vêtu par les cieux, et couronné par les étoiles."
Thomas TRAHERNE
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"Ceux qui ne sont semblables à rien sont seuls semblables à Dieu."
MAÎTRE ECKHART
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"À la question qui m'a été mille fois adressée : "Que puis-je faire? Je ne connais d'autre réponse que : "Deviens celui que tu as été depuis toujours!" C'est à dire, efforce-toi d'atteindre à cette totalité, à cet épanouissement de toi-même que nous font perdre les circonstances d'une existence consciente et civilisée, à cette totalité que chacun porte potentiellement en lui-même à son insu."
C.G.JUNG
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"Nous disons dans nos prières : Que ta volonté,
Mon Seigneur et mon Dieu, soit faite.
Mais quoi ! Il n'a pas de volonté :
Il n'est que tranquillité."
ANGELUS SILÉSIUS
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18:37 Publié dans Alchimie, Citations, Nature, Philosophie, photo, poésie | Lien permanent | Commentaires (30) | Tags : écriture, citations, philosophie, spiritualité, culture, nature, poésie
23/09/2014
Vacances avec mon chat
Mon chat, une gentille chartreuse, me regarde avec tout l'amour que contiennent ses yeux d'or et elle me trouve usée comme une serpillère qui a trop servi. Elle parle à l’oreille de mon cœur et me dit : pars un peu en vacances. Ce que dit un chat est très important, ils sont porteurs de messages venus d'une région que notre esprit conscient ne connais pas. Je vais l'écouter et nous allons, toutes les deux, prendre quelques jours de repos.
Ariaga
19:20 Publié dans amour, La vie quotidienne, photo, Voyages, ambiances | Lien permanent | Commentaires (27) | Tags : chat, vacances, amour, la rochelle, voyage, photo, chartreux
14/09/2014
Autres mondes.
Il y a des mondes ...
où les vagues sont de pierre et les arbres bleus.
Il y a des mondes ...
où tu es encore là, ton cœur battant dans mon cœur, mon cœur battant dans ton cœur, où nous sommes compagnons de route sur le chemin qui mène à la grande porte.
Il y a des mondes...
où dansent ensemble les atomes des corps qui s'aimaient.
Il y a des monde ...
où les oiseaux disent des secrets en une langue, que seuls peuvent comprendre ceux qui ont subi la calcination.
Dans la Pensée, Tout existe.
Ariaga
07:44 Publié dans Alchimie, amour, photo, poésie, rêve | Lien permanent | Commentaires (33) | Tags : écriture, poésie, amour, pensée, alchimie, philosophie, la rochelle
04/09/2014
Nouvelles pensées du carnet
Pour de précédentes pensées vous pouvez aller ici : Pensées du carnet.
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Je déménage de corps en corps pour prendre conscience du Soi en moi mais le problème est que j'oublie mon ancienne adresse.
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La parcelle divine qui réside en moi est comme un iceberg, elle émerge à peine.
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Le but n'est pas de purifier mon moi intérieur, car il est parfait, mais de me rendre compte de son existence.
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Ce sont les petites choses ennuyeuses du quotidien, que l'on remet sans cesse au lendemain, qui encombrent le chemin qui mène vers les grandes réalisations.
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Ariaga
09:01 Publié dans La vie quotidienne, Pensées, interrogations, aphorismes, Philosophie, photo | Lien permanent | Commentaires (52) | Tags : écriture, spiritualité, philosophie, photo, pensées, culture, alchimie spirituelle
30/08/2014
Îles Balestas et désert
Le soleil se couche sur le dernier épisode de la tribu Éphême au Pérou.
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Nous avions promis ce séjour au bord de l’eau aux petits…. Problème, il y avait beaucoup trop de vent, et même la piscine était gelée… Il fallut donc nous occuper. Une des balades les plus réputées est le tour des ÎLES BALESTAS déjà évoquées le 22 juillet 2012, sur de grosses vedettes qui filent comme des flèches. Mais là, c’est moins drôle. Il fallait se lever et partir très tôt, car la première virée est celle où l’on voit le plus d’animaux, avant qu’ils ne partent en mer. P’tit Mec a le mal de mer et vomit moitié dans le bateau, moitié dans la mer. Et la brume tombe dès le départ, après le fameux "Candélabre"… On fonce dans du coton, les passagers sont muets, ankylosés par cet abandon subit de tout repère.
Miracle, elle se sublime lentement et enfin se déchire à l’arrivée vers le petit archipel, qui apparaît comme de gigantesques icebergs percés de cavernes maléfiques. Il y a beaucoup de houle, et il est impossible de s’approcher très près. Malgré tout, quelle aventure magique !
Les lions de mer, les pélicans (encore…), les centaines de milliers de cormorans et même de funestes vautours, le tout dans une fine gaze, haleine de la mer. Les petits en sont restés cois, et ont exprimé leur opinion de façon succincte mais péremptoire : « c’est super ! »…En repartant les îles se fondent dans la brume comme des gouttes d’encre dans une coupelle d’eau. P’tit Mec fut cependant bien heureux de retrouver le plancher des lamas, avec une glace au bout de la jetée, où régnait un joyeux bazar entre les grappes des débarquant et des embarquant pour la fournée suivante, qui se mélangeaient malgré les cavalcades erratiques et les cris de morses des guides.
Le Désert, ce fut pour le même après-midi. Çà, c’était chouette ! D’abord Y.M, le petit fils de tout juste deux mois, ne dormant que pour de très (très) courtes périodes, et râlant souvent beaucoup, là, somnolait instantanément quand le terrain devenait remuant, avec une prédilection pour la tôle ondulée : 20 s… et il dormait comme un poupon dans les vibrations infernales.
On ne l’a pas entendu durant toute la virée dans le désert. Les pratiquants des bébés petits dormeurs et/ou de la tôle ondulée apprécieront… Et quel régal, on saute, on cherche son chemin, on découvre des plages (fraîches)… sans l’ombre d’un humain ...
...si ce n’est quelques pêcheurs dans une anse ; on y débusque des étoiles de mer desséchées, et un goût d’aventures fabuleux.
Ces immensités d’ocres, de gris, de jaunes plongeant sur le Pacifique bleu dont les longues vagues tricotaient de délicates dentelles mouvantes sur l’estran rouge, ces marais salants inhumains hantés au loin par de farouches flamands roses, l’incroyable dignité des rares Paracas rencontrés, cahotant dans des épaves roulantes chargées de pyramides de filets, tout ici est autre, et révélation de soi-même.
Là s’arrête cette relation un peu distanciée de ces pérégrinations familiales. J’ai parfois été surpris par vos préférences, mais c’est bien ainsi. Chacun a ses sensations, ses émotions, et c’est là la racine centrale de ce blog.
Certains ont dû remarquer je n'ai pas fait de note, ou juste des allusions, sur biens des lieux mythiques, fabuleux, comme beaucoup des sites autour de Cusco, en particulier le Machu Picchu. Ses ruines ne sont pas les plus belles du Pérou, à mon avis, mais l'ensemble est inouï, inexprimable, dans une nature divine. Pour l'instant je ne me sens pas capable de lui rendre sa magie. Il faut un bon moment pour "digérer" un tel lieu, surtout avec la lumière splendide de ce jour enchanté. Un jour je reviendrai vous en parler, avec « Zibeline », quand ces souvenirs auront doucement décanté et mijoté dans nos chaudrons alchimiques intimes.
Merci pour votre enthousiasme et vos connaissances, et l’humour qui a habité cette « saison estivale » dans les pas de nos rêves.
Texte et photos ÉPHÊME, mise en page Ariaga.
15:38 Publié dans CONTRIBUTIONS, Nature, photo, Voyages, ambiances | Lien permanent | Commentaires (48) | Tags : voyage, société, pérou, photo, culture, désert, îles balestas, s
26/08/2014
Pérou, chiens et trains
Dans le même secteur central de LIMA, les deux enfants (voir la note précédente) ébahis et amusés tombèrent sur le chien le plus digne du Pérou, déguisé en véritable sénateur de la gente canine, bâtard authentique, impassible derrière ses lunettes noires.
Il changeait des hideux chiens incas, sans poils, à la peau noire, à la température plus élevée que leurs congénères, et victimes fréquentes de cancer de la peau.... qui n’a aucune protection.
Vue à PARACAS une espèce naine, avec une coiffure hippie, montrée avec fierté par son maître, les a laissés muets de surprise. Ces chiens sont, parait ils les plus chers du Pérou, une fortune ...
Ptit'Mec a adoré le « Chemin de fer » du parc de l’Amitié, dans lequel il fit un tour avec sœur, oncle, tante et parents, dans une farandole de sifflements, tintement de cloches et bouffées de vapeur. Un authentique train allemand, presque miniature, de 1923, qui a servi pour une liaison locale pendant quelques lustres. Astiqué, bichonné par une bande de fanatiques amoureux, c’est un rêve d’enfant fabuleux, qui circule certains après-midis et les week-ends.
Texte et Photos ÉPHÊME, mise en page Ariaga
Dans la prochaine note, qui sera la dernière de la saison estivale, Nous irons, entre autres, vers les îles PARACAS. Je vais récupérer mon nid dans lequel ÉPHÊME faisait le coucou depuis pas mal de temps ! Il faut dire que j'étais consentante. Ariaga.
15:55 Publié dans CONTRIBUTIONS, photo, Voyages, ambiances | Lien permanent | Commentaires (47) | Tags : écriture, voyage, pérou, paracas, chiens, trains, culture
22/08/2014
Mariages et Coccinelles au Pérou
La Grande fut littéralement stupéfaite et fascinée par les mariages. Au Pérou c’est un moment essentiel de la vie, événement social, économique, qui se doit dans beaucoup de famille d’être « énnôorme », même si les couples non mariés religieusement ou en union libre se multiplient.
C’est une période faste pour l’industrie des unions, avec énormément d’églises décorées de dizaines de bouquets blancs, un au bout de chaque rangée de bancs, plus des cascades près de l’autel, la limousine devant le portail…
Les mariés se font photographier partout, parcs, grandes artères, en calèche… parfois sous le regard débonnaire d’un planton devant un ministère.
La Grande fut aussi intriguée par les échoppes des cireurs de chaussures, véritables chaires épiscopales, où ils officient à toute vitesse, crachant régulièrement sur leur lustreur, pendant que le possesseur des groles lit imperturbable son journal.
P’tit Mec, assez indifférent aux vitrines de robes de mariées que sa sœur "léchait" avec avidité, retrouva sa passion : les voitures, avec une particularité locale. Les Péruviens sont d’âpres collectionneurs de « Coccinelles » anciennes, de tous modèles et couleurs et elles sont souvent utilisées pour les mariages. Pimprenelle, qui baragouine l’espagnol, réussit à persuader un policier très sensible à ses yeux bleu de poser devant sa voiture assortie à son uniforme… pendant que je le prenais de loin !
Il y eut aussi un charmant petit train et des chiens surprenants mais je les garde pour la prochaine fois ...
Texte et photos ÉPHÊME, mise en page Ariaga.
17:20 Publié dans amour, La vie quotidienne, photo, Voyages, ambiances | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : écriture, pérou, société, mariages, culture, trains, voitures
20/08/2014
Pérou, le regard des petits enfants
J’ai glané ces impressions, au cours du voyage, auprès de mes deux petits enfants. Ils ont été adorables, surtout vu leur âge,(voir la tribu Éphême au Pérou) patients, malgré la fatigue du décalage horaire, la langue inconnue, la multitude de têtes nouvelles, les visites un peu trop longues parfois, avec la traduction simultané de leur oncle, les rudes séances de rôtissage sur des sites en plein cagnard, vers midi (heure solaire) assez près de l’équateur. De nombreuses bouteilles d’eau, couches de crèmes solaires et petites gâteries à l’arrivée leurs ont permis de finir le séjour en bon état… et surtout très contents !
Leurs agiles cerveaux tout neufs ont vu bien choses étranges pour eux, dans le sillage de leurs ascendants en pleines pérégrinations.
Pour tous les deux, le plus troublant, ce fut d’abord le côté religieux du Pérou, bien plus visible qu’en nos contrées, comme les crucifix « doloristes » des églises péruviennes. Pourquoi ce sang, ces souffrances ? Ils voulaient souvent rentrer dans les églises, qui pullulent dans les villes. Ils en ont évidemment déjà vu en Europe, mais les crucifix y sont en général moins dégoulinant, et là, avec leurs cheveux véritables et leur corps déchirés, ils se sont posés des questions auxquelles il était très difficile de répondre, dans ces lieux de prières pleins de fidèles recueillis. Ils nous demandaient d’ailleurs, impressionnés, ce que faisaient ces gens immobiles, les yeux clos, murmurant des « incantations » inaudibles. Là, nous ne sommes pas très à l’aise pour leur expliquer l’inexplicable de la « foi ».
Les processions nocturnes les ont aussi beaucoup troublés, avec les fanfares, l’encens, les cierges et l’envoutant lent pas chaloupé des porteurs… La nuit, le recueillement, tout leur était étranger, venant de notre monde déchristianisé, ayant presque oublié le sens du mot religion. D’ailleurs P’tit Mec nous a fait une fois une belle frayeur en s’échappant pour se glisser en début de procession pour « revoir passer » les chars!
Et nous avons souvent eu droit au point de vue de P’tit Mec, un mignon très curieux, spécialiste des interrogations futées, aussi gentil qu’il peut avoir un galet de quartzite comme caboche quand il se butte. Ses impressions, pas toujours exprimées explicitement, se manifestaient dans ses mimiques, regards, et bien sur questions multiples.
Il fut donc surpris plus d’une fois au Pérou… et d’abord par certaines glaces qui le transformaient en clown, plus belles que bonnes d’ailleurs parfois. Papa finissait tout.
« Que me veut ce pélican ?», à priori intéressé par sa glace, confondue sans doute avec un poisson, et qui lui fit faire un saut en arrière. La photo est dédiée à certains commentateurs du blog….
Il fut très intrigué par la visite de la HUACA de LUNA, près de TRURILLO.
C’est une poupée russe géante de temples « moche » (ou mochica – 100 à 700 après J.C, apogée de l’art céramique pré-inca) emboités les uns sur les autres environ tous les 100 ans, avec des bas reliefs peints fabuleux. Au départ de la visite une aire d’exécution des sacrifiés l’a pas mal troublé, comme toutes ces évocations des complexes rites sacrificiels et funéraires. Mais il gardait toujours son calme, et seules quelques questions pertinentes montraient qu’il suivait vraiment bien, pour son âge, comme d’ailleurs La Grande, elle aussi très curieuse (J’ai le souvenir d’une montée quelques jours avant, seul avec elle, à PACHACAMAC, où elle m’a « bombardé » de questions). Moment passionnant, grâce à une jolie guide péruvienne, ultra compétente, qui nous « doublait » en un excellent français son commentaire en espagnol, quand elle comprit que seul le fiston pratiquait couramment la langue de Cervantes. Elle y gagna un pourboire énorme pour le Pérou…
Mais il faudra un peu de patience pour apprendre la suite, plus drôle, de leurs étonnements….
Texte et photos ÉPHÊME, mise en page Ariaga.
08:14 Publié dans arts, CONTRIBUTIONS, photo, Voyages, ambiances | Lien permanent | Commentaires (30) | Tags : écriture, pérou, religion, société, art, temples, huaca de luna, culture, voyage
13/08/2014
Pérou, le choc des Andes
Pour ceux qui "atterrissent" sur ce texte lire avant : La tribu Éphême au Pérou.
Depuis son arrivée au Pérou, Pimprenelle, qui déjà a vu moult pays malgré son jeune âge, avait visité bien des sites intéressants, admiré les pélicans… Mais son vrai choc, ce fut les ANDES. En fait elle n’en avait aucune idée.
Elle fut éblouie par ces jaillissements de roches scellées par les terrasses incas ciselant leurs flancs presque jusqu’à la limite des neiges sur les pentes les plus folles. CUSCO, ses environs, Machu Picchu, il y a de quoi ébranler les plus blasé(e)s. Mais elle a un coup de cœur pour cette fin de journée où, après notre halte à l’Auberge des crânes, nous repartons pour Moray. En remontant vers l’altiplano (hautes plaines), se découvre alors la Cordilla Urumba, largement au-dessus de 5000m, avec ses neiges étincelantes jouant à cache-cache avec les nuages et ses glaciers suspendus dans l’éther.
La lumière est sublime avec le soir tombant. Les gerbes en tas jouent aux échecs dans les champs…
À MORAY, le site est presque désert. La visite est assez rapide, au milieu d’un tournage de film sur des bambins as du cyclo-cross, juchés sur de superbes bécanes valant chacune quelques années de travail d’un ouvrier.
Un gamin local passe, indifférent à la beauté ambiante, sur un vélo bricolé avec deux autres, avant vert et arrière rouge.
Après ce tour, nous repartons par la piste pour Chinchero. Une paysanne juchée sur sa mule, rentrant son troupeau au bercail, nous bloque un moment, tentant vainement de diriger ses bêtes qui n’en font qu’à leur tête. Le soleil dore le paysage, puis ...
l’encre envahit les vallées, et les nuages accrochés au sommet se changent en panache volcanique rougeoyant … Atmosphère magique garantie.
Nous sommes épuisés, car levés depuis cinq heures du matin pour redescendre d’Aguas Calientes par un train qui partira une heure et demi après l’heure du billet… qui ne correspond en rien à l’heure affichée à la gare. Mais la cerise sur le gâteau est CHINCHERO. Après un passage dans une petite coopérative de fabrication (filage, teinture, tissage, tricotage…) d’articles d’alpaga superbes, où Patrick est considéré comme un fils de la famille, à des prix 80 % moins cher qu’à Cuzco, Patrick nous emmène dans la ville et les ruines incas, inextricablement imbriquées, où nous ne rencontrerons pas âme qui vive pendant une heure. Il n’est pas sûr, au moins pour les ruines, que ce soit autorisé… Là encore, ambiance enchantée, avec un petit arrière goût d’interdit, et l’impression qu’un chamane inca va surgir derrière chaque mur. Mais le froid tombe et Pimprenelle, enveloppée jusqu’à sa tête dans un grand poncho blanc d’alpaga, me semble une madone malicieuse visitant en secret ces lieux païens.
Texte ÉPHÊME, Photos PIMPRENELLE, mise en page ARIAGA
19:33 Publié dans Nature, photo, Voyages, ambiances | Lien permanent | Commentaires (40) | Tags : écriture, pérou, andes, voyage, vacances, spiritualité, montagnes, chamanes
05/08/2014
Pérou, pêcheurs et pélicans
HUANCHACO, à l’aube.
Mon fils nous avait organisé un séjour à TRUJILLO, sans le petit Y.M, resté avec sa mère à LIMA. Il avait loué un grand appartement dans un immeuble donnant directement sur la plage de HUANCHACO, à l’origine petit village de pêcheur . Le troisième matin, je me suis réveillé à peine après l’aube, et après avoir un peu tourné dans le silence, je suis allé jeter un coup d’œil à la grande baie vitrée donnant sur le Pacifique. Et là, choc :
devant moi, à quelques centaines de mètres, juste avant la zone où les vagues ayant parcouru des milliers de kilomètres venaient mourir dans l’extase écumante des rouleaux, un pêcheur local pêchait, dans un tourbillon de pélicans sur son minuscule « cabalitto de totora », (petit cheval de roseaux). Ces bateaux sont très proches des « balsas de totara » du lac Titicaca, qui sont simplement un peu plus trapus. Les jours précédents, le vent et la mer avaient empêché toute sortie (et baignades…, sniff pour les petits enfants), et, du coup, nous avions visité CHAN-CHAN, tout proche. C’est sur ce site de 20 km2 de la période CHIMU, édifié entre 850 et 1470, que l’on peut voir des représentations de pélicans, vénérés depuis toujours car ils indiquent les bancs de poissons aux pêcheurs. On y a aussi retrouvé des représentations de ces embarcations peintes sur des poteries.
J’ai sauté sur mes jumelles, ai vu que d’autres pêcheurs sortaient en mer plus loin, puis me suis rué sur mon appareil photo pour sceller ce moment magique, hors du temps, d’une rare beauté. j’ai doucement réveillé ma femme, puis mes enfants afin qu’ils puissent se laisser porter par cet instant. Après m’être fait un peu rabrouer par les jeunes pour ce saut du lit, horrible à cette heure, ils m’ont tous remercié… avant d’y retourner. Je suis resté deux heures à suivre le ballet des vagues, des pélicans et de l’esquif, avant qu’il aille se fondre au nord dans la légère brume du matin.
Le soir… premier bain dans le Pacifique (dégueulasse, car le courant de HUMBOLT remontant vers le nord charrie toutes les cochonneries du Chili et du Pérou, en particulier l’agglomération de LIMA), et la rencontre avec un aimable pélican baguenaudant près du wharf sur pilotis de la ville. Très imbus de lui-même, ou espérant un poisson comme récompense, il s’est laissé photographier sous tous les angles dans la superbe lumière de la fin d’après-midi, avant que nous allions finir la soirée avec quelques « cebice », poulpes grillés, et autres sublimes « plats de mer ».
Texte et photos ÉPHÊME mise en page Ariaga
09:35 Publié dans arts, Nature, photo, Voyages, ambiances | Lien permanent | Commentaires (63) | Tags : écripérou, voyage, vacances, écriture, culture, société, oiseaux, pêcheurs, ÉphÊme
28/07/2014
L'aquarium de La Rochelle
Éphême et sa femme sont allés à ma place visiter l'aquarium de La Rochelle. J'ai demandé à Éphême de prendre des photos car les miennes, datant d'une visite l'année dernière, étaient toutes plus ou moins ratées. Je vais vous faire une confidence, je suis pas mal claustrophobe et je me sentais tellement mal que j'avais la tremblote et une seule envie : sortir... Parmi quantité de photos j'en ai choisi huit. Je ne connais aucun des noms de ces êtres aquatiques mais cela n'a pas d'importance, rien qu'au regard ils racontent la visite. Et puis je suis persuadée que certains d'entre vous me diront de quoi il s'agit.
La première photo est pour moi celle de l'accueil. C'est fleuri, très gai et on dirait qu'ils chantent la bienvenue.
Voici le gardien du seuil revêtu d'une redoutable armure cloutée. Il est censé demander un droit de passage, comme dans les contes de fées, mais il fait semblant de dormir pour ne pas effrayer les petits enfants.
Celui-ci est un timide curieux, un peu rugueux, mais je trouve très affectueux le regard qu'il jette vers le visiteur.
En voilà un qui, la bouche ouverte pour parler, les "oreilles " grandes ouvertes pour entendre les compliments, s'est paré d'une magnifique couleur jaune. On ne saurait quand même être trop prudent et il reste en partie caché.
Enfin entier et en pleine lumière, même si il semble un peu grognon et snob, celui-là a quand même joué de la transparence. Beau comme un joyau et insaisissable telle une chose tellement précieuse que personne ne pourra jamais l'obtenir.
Et voici le "gentleman" de l'aquarium. Admirez son élégance, le superbe costume, l'alliance des couleurs, l'air blasé de celui qui sait qu'il fait partie du club des importants. Je lui trouve une allure un peu anglais chic.
C'est la rencontre. Rencontre entre le visiteur et les beautés marines, image symbole de la visite où deux mondes se croisent et se regardent ...
car il y a toujours un œil qui surveille le visiteur et aussi l’œil du photographe qui nous donne à voir et laisse libre cours à notre imagination ...
Finalement, même cette année, nous avons fait un tour dans le monde des vacances imaginaires.
Texte ARIAGA photos ÉPHÊME
15:51 Publié dans CONTRIBUTIONS, la Rochelle, Nature, photo, Vacances imaginaires, Voyages, ambiances | Lien permanent | Commentaires (35) | Tags : aquarium, la rochelle, poissons, nature, photos, voyage, vacances, visite
22/07/2014
Portraits ...
Musée des Automates de La Rochelle
Aquarium de La Rochelle
Souffrant d'une petite entorse, je n'ai pas accompagné ÉPHÊME qui séjournait à la Rochelle pendant le safari photo prévu aux Musée des Automates, que j'avais déjà beaucoup fréquenté, et à l'Aquarium où je n'avais fait qu'une brève visite car je n'avais qu'une envie : ressortir ! Il a pris quantité de photos et je vous propose aujourd'hui ces deux "portraits" un peu recadrés par mes soins ... j'espère qu'il me pardonnera. Ne trouvez vous pas qu'ils sont mignons tous les deux ? Je vais trier le reste et vous en faire profiter.
Ariaga
16:33 Publié dans arts, la Rochelle, photo, Voyages, ambiances | Lien permanent | Commentaires (27) | Tags : la rochelle, musée des automates, aquarium, art, photographies, poisson, têtes
17/07/2014
À La Rochelle, la nuit est tombée
La musique des Francofolies qui imprégnait toute la ville de La Rochelle jusqu'aux murs des maisons s'est tue, la nuit est venue mais les lumières brillent toujours et la grande roue symbolise le flot incessant des vacanciers qui circulent sur les quais et me font penser à un fleuve aspirant à la mer.
La marée est basse, on démolit les gradins remplacés par les voiliers et ce petit bateau rouge échoué sur la vase fait encore le fier car il ignore que la fête est finie.
C'était beau, il y en avait pour tous les budgets du spectacle de rue aux luxueuses tentes où on buvait le champagne, l'essentiel pendant cette folle fête c'était de ne pas perdre la tête et...
de savoir, pour les nostalgiques, que, comme cette puissante sculpture de vague, les Francofolies déferlent depuis longtemps sur la Rochelle alors cela recommencera, encore et encore ...
Ariaga
16:18 Publié dans blog et quotidien, la Rochelle, photo, Voyages, ambiances | Lien permanent | Commentaires (26) | Tags : la rochelle, voyage, chanson, socièté, photographie, francofolies, culture, art
14/07/2014
Les chiens aussi vont aux Francofolies
Le spectacle est partout dans la rue pendant les Francofolies de La Rochelle. C'est un peu comme si la ville entière vivait au rythme de la musique et des rencontres. J'ai surtout l'impression de devenir un regard et une grande oreille tant il y a à voir et entendre.
Que regardent-ils ? Des musiciens, des chanteurs des équilibristes, des groupes bariolés de musiciens et danseurs venus de très loin. Je ne sais plus ...
Les chiens aussi vont aux Francofolies...
et ils regardent sagement les spectacles de rue en compagnie de leur maître...
même il leur arrive de faire de belles rencontres !
Ariaga
11:25 Publié dans la Rochelle, photo, Voyages, ambiances | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : la rochelle, francofolies, vacances, société, chiens, photographie, voyage
11/07/2014
Francofolies, l'attente
Quand on se promène dans La Rochelle au moment où vont commencer les Francofollies il règne une ambiance d'attente. Certains sont tellement pressés de trouver leur place pour écouter, dormir, échanger que le spectacle commence en dehors des lieux mythiques du festival.
Ceux-là ont emporté leur maison sur leur dos et sont parés pour toute éventualité y compris dormir dehors par tous les temps.
Des cyclistes ont trouvé le meilleur emplacement de l'autre côté du canal à quelques encablures de la grande scène.
Certains ont commencé à prendre place pour entendre gratuitement les concerts car la sono est généralement tellement assourdissante que l'on est saturé de musique si on habite à moins d'un kilomètre. Ils ont été déçus car cette année le son était beaucoup moins fort. Égoïstement, même si j'aime les Francofolies, j'ai bien apprécié de pouvoir dormir la nuit ...
Les interdictions sont faites pour être contournées et il y avait de sympathiques petits groupes qui jouaient un peu partout pour notre plus grand plaisir.
Vous pouvez cliquer sur les photos pour agrandir et suite au prochain numéro !
Ariaga
17:42 Publié dans arts, la Rochelle, photo, Voyages, ambiances | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : francofolies, la rochelle, musique, cahnson, vacances, photographie, société, voyage