19/02/2008
La musique est...
La musique est une fleur qui s'épanouit en vibrations fines et pénétrantes.
La musique est un art total de l'esprit et des sens.
La musique est langage, chant, architecture, nombres, cathédrale des sons, ordre, harmonie, géométrie sacrée.
La musique se regarde quand le rêve éveillé se nourrit de ses notes.
La musique est onde cosmique qui se propage jusqu'à la chair et pulse le sang au rythme de l'amour.
La musique est instant et pause dans l'instant, répétition, assuétude quand s'écoutent encore et encore les mêmes notes indispensables.
La musique se fait au bout des doigts qui jouent sur la table, sur la chair sonore des genoux frappés, avec les mains brûlantes qui battent les tambours.
La musique berce, endort, excite jusqu'à l'extase. Hautaine, elle valse dans les salons, joyeuse, elle trille comme un oiseau.
La musique casse les voix andalouses pleurant l'amour perdu et crie la souffrance des peuples opprimés.
La musique est parfois silence tout gonflé des sons retenus.
La musique est...
Ariaga
17:27 Publié dans Pensées, interrogations, aphorismes, photo, poésie | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : écriture, musique, poésie, culture, photo, spiritualité, fleurs
17/02/2008
Le rêve du yogi
Je fais des sauts dans le temps au sujet de la double personnalité de C.G.JUNG, déjà évoquée (voir lien) et de sa relation à la philosophie, la psychologie, le rêve et la spiritualité.
Une étape importante du cheminement de Jung, la plus importante depuis sa confrontation avec l'inconscient entre 1913 et 1916, quand beaucoup d'amis et surtout d'ennemis l'avaient soupçonné de folie, se situe durant sa grave maladie de 1944. Il avait alors soixante huit ans. Pendant trois semaines il resta entre la vie et la mort dans une espèce de semi coma. Alors que ses journées étaient remplies de souffrances morales et physiques, les nuits lui donnaient accès à un monde de "la délivrance du fardeau du corps et de la perception du Sens".
Il eut de nombreuses visions de symboles alchimiques, en particuliers ceux qui représentaient le thème archétypique de la conjonction des opposés ; le mariage mystique, par exemple. Il raconte ces scènes et le plaisir qu'il avait à les "vivre', de manière détaillée dans le chapitre de Ma vie intitulé " Visions ". Quand je lis ces récits hors du contexte de l'oeuvre complète de Jung je ne suis pas étonnée qu'il ait passé aux yeux de certains comme un visionnaire mystique hurluberlu. Il décrit aussi ses difficultés et son peu d'enthousiasme envers un retour à la vie réelle, tout en ajoutant cependant que, même au sein de cette béatitude provoquée par les visions, régnait un "manque singulier de chaleur humaine".
Jung choisit la Vie. Son sentiment de parenté avec la Nature, une acceptation du destin, la curiosité au sujet de l'avenir furent, je crois, ce qui le retint de céder à la tentation de s'"échapper par le haut", tentation qui fut très forte pendant cette maladie. A cela s'ajoutait une exigence morale l'incitant à transmettre les expériences accumulées pendant une existence déjà bien remplie par la pratique de l'analyse, l'accumulation d'un grand savoir livresque, et surtout le travail d'expérimentation sur lui-même.
C'est après cette période, pendant laquelle il évolua à la frontière entre la vie et la mort, que furent écrites ses oeuvres essentielles. Cependant, de profondes transformations se produisirent dans son attitude, en particulier au sujet de sa double personnalité. Sa maladie et le fait que son conscient avait laissé s'installer une domination de forces inconscientes, avaient redonné la prédominance à la personnalité numéro 2.
Jung chercha de nouvelles formes d'expressions et ne tenta plus d'imposer son point de vue personnel. Il se laissait plutôt "guider par le cours de ses pensées" ; elles se formaient d'elles mêmes et il les acceptait, sans se préoccuper d'un quelconque jugement d'autrui à leur sujet et, surtout, il fit de nombreux rêves dont l'un, celui du "Yogi", éclaircit pour lui les relations entre le Soi et le Moi. Les commentaire qu'il donne de ce rêve montrent que les visions "initiatiques" qu'il eut pendant sa maladie avaient conforté en lui le sentiment de devoir revenir à sa à sa personnalité numéro 2. Il lui fallait se désintéresser de son image sociale et privilégier la relation avec l'inconscient. Voici ce rêve (Ma vie, p.367) qui commence par une excursion et l'arrivée à une petite chapelle :
" La porte était entrebâillée et j'entrai. A mon grand étonnement, il n'y avait ni statue de la vierge, ni crucifix sur l'autel, mais simplement un arrangement floral magnifique. Devant l'autel, sur le sol, je vis, tourné vers moi, un Yogi dans la position du lotus, profondément recueilli. En le regardant de plus près, je vis qu'il avait mon visage ; j'en fus stupéfait et effrayé et je me réveillai en pensant : " Ah ! par exemple ! Voilà celui qui me médite. il a un rêve et ce rêve c'est moi " Je savais que quand il se réveillerait je n'existerais plus. "
Jung a longuement commenté ce rêve dans Ma vie et d'autre oeuvres mais je pense qu'il est mieux que chacun cherche à interpréter ce rêve comme s'il était lui même le rêveur car il me semble que, à travers le rêve de Jung, c'est nous tous qui rêvons.
Ariaga.
11:11 Publié dans Jung et la psychologie des profondeurs, rêve | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : écriture, Jung, rêve, spiritualité, philosophie, psychologie, soi
14/02/2008
Le cadeau de mon amoureux
Aujourd'hui, comme chaque jour et chaque nuit, mon amoureux m'a fait le plus beau des cadeaux : rester en vie à mes côtés, refuser une mort programmée.
C'est une tâche douloureuse, une tâche de tous les instants de l'ici et maintenant. Il y a des branches coupées, l'écorce a disparue mais le ciel est toujours éclairé par une antique lumière venue du fonds des âges, une lumière d'amour et d'éternel retour.
Ariaga.
16:50 Publié dans amour, photo, poésie | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : écriture, poésie, photo, photos, amour, nature, spiritualité
11/02/2008
Quand la mer se retire
Quand la mer se retire, vidant l'estuaire de ses bleus
reste le plomb fondu de la vase grise et molle.
C'est alors que nos frères de plumes et de symboles
écrivent des messages, signés pattes d'oiseaux,
dans l'archaïque langue des dieux de la Nature.
Nous ne savons plus lire, le code s'est perdu
et nous avons laissé dissoudre dans le temps
cette danse amoureuse de la matière esprit
cette danse amoureuse mère de notre monde.
Ariaga
15:00 Publié dans photo, poésie | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : écriture, poésie, photo, spiritualité, nature, photos, amour
06/02/2008
Amour et paix profonde
Vous savez que j'ai décidé d'ouvrir de temps en temps le laboratoire à des textes écrits par d'autres . Je ne parle pas des citations mais de certains de mes liens. Il en est (je pense, par exemple, au superbe poème de r-i-d dans les commentaires sur la note précédente) de très talentueux mais aujourd'hui j'ai envie de publier un texte simple, issu du coeur, d'Alexandre.
Alexandre avec lequel j'ai un lien d'amitié de blog, un être encore très jeune, est le meneur de jeu du forum Archétypes un espace ouvert pour échanger sur l'oeuvre de C.G.Jung et la psychologie et aussi pour partager une vision et un ressenti du monde où nous vivons. C'est ce ressenti, qui est pour moi un bel exemple d'alchimie spirituelle, de conjonction, qu 'Alexandre nous fait partager. J'ai un peu modifié la présentation et ajouté une photo de mon cru. Je sais qu'il ne m'en voudra pas. Ariaga.
Être heureux ?
Pour moi être heureux c'est être avec ce qui est.
J'ai été à la mer avec ma chérie et j'ai vécu cet état de grande paix intérieure simplement en jouant et en étant avec elle dans l'eau.
J'acceptais les conforts, jeux connivence, coopération, partage émotionnel devant l'immensité de l'océan...., les inconforts, sable partout et qui colle, vent, enfants et le bruit ; en accordant de l'attention aux deux, en y étant conscient alors que je me couche sur le sable pour un peu me dorer...
Je ressens une grande légèreté et une paix intérieure si profonde que j'en ai les larmes aux yeux...Un abandon où les émotions défilent...dans un grand silence intérieur.
Cet instant, ce ressenti a duré une éternité et je l'ai gravé en moi comme un trésor. Une petite pépite d'or pur...oui la connexion avec le Soi se trouve dans la simplicité, le quotidien, juste derrière le grain de sable...
Alexandre
15:45 Publié dans CONTRIBUTIONS | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : écriture, poésie, photo, spiritualité, amour, alchimie, Soi
01/02/2008
la caverne de l'illusion
16:50 Publié dans Philosophie | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : écriture, spiritualité, philosophie, poésie, Platon, psychologie, littérature
28/01/2008
Crise incendiaire
Ce matin la nigredo alchimique m'avait envahie de sa putréfaction. Tout me semblait vain, en particulier ce blog que j'ai eu la tentation de précipiter aux oubliettes ; envie de casser le vase de la distillation où le matériau se dessèche sur un athanor parfois trop brûlant, parfois rempli de cendres froides.
Quand je lis dans mes mails, écrit par un inconnu, que l'on n'ose laisser de commentaires sur le blog de peur de ne pas être à la "hauteur", je me dis : pauvre idiote d'Ariaga, c'est l'échec complet. Tu voulais écrire pour tous, laisser simplement s'exprimer les amis intérieurs qui t'habitent et te voilà sur des "hauteurs" auxquelles tu as, depuis longtemps déclaré la guerre. Tu vis retirée sur les bords d'une mer bretonne et voilà qu'un (ou une) pervers t'a inscrite (en utilisant ton email) dans l'annuaire des psychanalystes de Paris." . Et me voilà psychanalyste freudien !
Il y a aussi ce blog que je regarde avec des yeux étrangers. La liste par catégories, tout à fait arbitraire et peu égalitaire. Cette manière d'expliquer, de raconter, Jung, l'alchimie, n'y-a-t-il pas là une pointe de paternalisme (maternalisme ?). Vouloir faire trop simple c'est mépriser, moins accessible, c'est exclure. Certains m'on demandé d'être plus moi-même, vous voyez ce que cela donne, des envies incendiaires.
Alors, face à la mer, dans un bidon, j'ai brûlé un tas de notes inutiles et prétentieuses amassées depuis des années. Maintenant je suis presque nue.
J'ai regardé à nouveau le blog et j'y ai trouvé des commentaires lumineux. C'est bon pour éclairer la noirceur de la nigredo. Et les crises aussi c'est bon, elles engendrent une libido, une force psychique, qui pousse à la transformation, à de nécessaires transmutations.
Ariaga.
16:40 Publié dans Alchimie, blog et quotidien | Lien permanent | Commentaires (39) | Tags : écriture, alchimie, poésie, blog, photo, photos, spiritualité
25/01/2008
La double personnalité de C. G. Jung
Impossible d'aller plus loin dans mes notes sans vous parler de la double personnalité de C.G.Jung qui s'était aperçu, dès les premières années de sa vie, sans avoir aucune notion de psychologie ou de philosophie, de la présence en lui d'une seconde personnalité. Par exemple, encore enfant, il se demandait, après un rêve très impressionnant : "qui parle en moi". Il dénomme dans son autobiographie Ma vie ces deux pôles de son être "n°1" et "n°2". Il les décrit ainsi (Ma vie,p. 65) :
"L'un était le fils de ses parents ; celui-là allait au collège, était moins intelligent, moins appliqué, moins convenable et moins propre que beaucoup d'autres ; l'autre, au contraire, était un adulte ; il était vieux, sceptique, méfiant et loin du monde des humains. mais il était en contact avec la nature, face à la terre, au soleil à la lune, aux intempéries, aux créatures vivantes et surtout à la nuit, aux rêves et à tout ce que "Dieu" pouvait évoquer immédiatement en moi."
Parallèlement à son moi humain bien différencié, le jeune Jung avait le bouleversant et intraduisible pressentiment de l'existence d'un "autre", en relation avec une dimension plus vaste. Non seulement l'"autre" n'avait pas perdu, comme c'est souvent le cas pour l'homme contemporain, une intime relation avec la Nature, mais il connaissait, je pourrais presque dire ressentait, Dieu comme un mystère secret et personnel. Il avait le sentiment d'une participation à quelque chose qui n'était pas lui (Ma vie, p;87) :
"Un peu comme si j'avais été touché par un souffle venu de l'univers astral et des espaces infinis ou comme si un esprit invisible était entré dans la chambre ; un esprit disparu depuis longtemps mais qui serait continuellement présent dans l'intemporel et jusque dans un lointain avenir. Les péripéties de ce genre étaient entourées du halo d'un numen."
L'"autre monde" auquel il eut accès très jeune par l'intermédiaire des rêves était celui d'un inconscient devenu perceptible à un âge où il n'est généralement pas activé. Cela explique certains comportements névrotiques et les nombreuses hésitation de Jung pendant son enfance et son adolescence. Les dialogues avec son autre intérieur le laissaient souvent déstabilisé, en particulier au moment de choisir une orientation pour ses études car, en lui, le numéro 1 et le numéro deux, qui avaient des goûts très différents poursuivaient leur lutte pour la domination.
Jung finit par se décider à étudier la médecine. Demeurait le problème d'une image intérieure difficile à assumer car, comme dans son enfance, deux images s'affrontaient en lui. Son aspect n°1 se présente, selon ses dires, comme un jeune homme assez antipathique, ambitieux, peu doué, instable et aux manières douteuses. L'aspect n°2 considère le n°1 comme une charge ingrate, alourdie par une quantité de défauts dont les plus graves sont le manque de compréhension et d'ordre, en particulier en ce qui concerne la philosophie et la religion. Ce n°2 n'est pas vraiment un "caractère" mais plutôt une sorte de "vision totale", et dépourvue d'indulgence, de la nature humaine. Cette vision voudrait s'exprimer mais elle répugne à le faire par l'intermédiaire "épais et obscur" du n°1. Un autre aspect, qui me semble très intéressant du n°2, car il annonce déjà le Jung de la maturité, est qu'il "se sentait en secret accord avec le Moyen Âge."
Arrivé à la fin de ses études secondaires Jung se trouve psychologiquement dans une situation critique qu'il décrit ainsi : "Quand le numéro 2 prédominait, le numéro 1 était enfermé en lui et suspendu ; inversement le numéro 1 considérait l'autre comme un royaume intérieur obscur." Il frôle le précipice d'une dangereuse dissociation de la personnalité quand, quelques mois après, il fait un rêve "inoubliable "et salvateur (ma vie, p.110):
"C'était la nuit, à un endroit inconnu. Je n'avançais qu'avec peine contre un vent puissant soufflant en tempête. en outre il régnait un épais brouillard. Je tenais et protégeais de mes deux mains une petite lumière qui menaçait à tout instant de s'éteindre. Or il fallait à tout prix que je maintienne cette petite flamme : tout en dépendait. Soudain j'eus le sentiment d'être suivi ; je regardais en arrière et perçus une gigantesque forme noire derrière moi. Mais, au même moment, j'avais conscience que - malgré ma terreur - sans me soucier de tous les dangers, je devais sauver ma petite flamme à travers nuit et tempête."
Ce rêve fut déterminant car il lui trouva un sens qui le guida jusqu'aux débuts de l'âge mûr. Il facilita son insertion dans la société et augmenta sa capacité de décision. Il comprit que sa personnalité n°1 portait la lumière et que la n°2 la suivait comme une ombre. La petite flamme, c'était sa conscience, l'unique et le plus précieux trésor en sa possession. Sa mission, à cette période de sa vie, était de de conserver cette flamme, si petite et si fragile par rapport aux puissances de l'ombre. Il lui fallait aller dans le monde de la surface, un monde qui ne veut rien savoir des secrets insondables des profondeurs, et s'y consacrer aux tâches quotidiennes. Cela représentait un lourd sacrifice pour ce jeune homme d'un caractère introverti qui se voyait contraint d'aller vers l'extérieur.
Jung choisit donc d'écarter sa personnalité numéro 2. Cependant, preuve que son cheminement était déjà amorcé, c'est avec une belle maturité qu'il comprit que renier complètement ce côté serait une "automutilation". Le n°2 devint flou, mais il s'installa définitivement à l'arrière plan de sa vie.
A la lecture de vos notes ou de vos commentaires, je pense que certains se retrouveront plus ou moins dans cette double personnalité de Jung.
Ariaga
16:40 Publié dans Jung et la psychologie des profondeurs | Lien permanent | Commentaires (29) | Tags : écriture, Jung, rêve, pychologie, philosophie, société, spiritualité
22/01/2008
Ne pas se fier aux apparences
17:05 Publié dans Philosophie | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : écriture, spiritualité, religion, Dieu, philosohie, citation, pensée
20/01/2008
Mur effondré
Descellées de leur socle par le flot des paroles,
vaine prolixité d'un monde éparpillé,
les statues plaquées d'or, craquelées d'impatience,
quittent leurs niches de papier mâché.
Et comme un mur de briques fissuré par le temps,
nos belles constructions
solides fondations de grandes certitudes,
explosent en puzzles sur le sol desséché.
Et le rire de notre ombre musique le silence...
Ariaga
10:25 Publié dans photo, poésie | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : écriture, poésie, photo, spiritualité, poème, photos, nature
17/01/2008
Le Dieu inconnu d'Angelus Silesius
" Le Dieu inconnu."
" Ce que Dieu est, nul ne le sait. Il n'est ni lumière, ni esprit,
Ni béatitude, ni unité, ni ce qu'on nomme Déité,
Ni sagesse, ni intelligence, ni amour, ni vouloir, ni bonté,
Ni chose, ni d'ailleurs non-chose, ni essence, ni affect,
Il est ce que ni moi ni toi, ni nul être
Ne peut éprouver tant que nous ne sommes pas devenus ce qu'Il est. "
ANGELUS SILESIUS
Le pélerin chérubinique, p. 220 ed. du cerf.
17:10 Publié dans photo | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : écriture, poésie, spiritualité, Dieu, citation, photo, photos
11/01/2008
La différence
Vous avez peur de lui comme on a peur de l'Autre
qui ne ressemble pas au modèle déposé,
rassurante copie d'un humain bien fini.
Il murmure des sons vieux de millions d'années,
avant que l'homme ne se pare des oripeaux de la pensée,
et tremble sur ses cils, amère et apaisante,
une larme d'enfant beaucoup trop grand.
Sa salive le mouille désaltérant la pierre,
il consoles bêtes et rit d'amour ravi
quand la fleur lui sourit.
Dans une maison sans clef ni porte, plus vaste que les mondes,
il lit des livres jamais écrits.
Quand il a faim, il mange les couleurs,
quand il a soif, il boit la lumière,
il ne possède rien et ne sais où il va.
Simplement il est là, regardant fixement
les vrais visages nus sous les maquillages.
Imbécile divin qui ne sait pas la mort , invention des humains,
il aspire la vie et tète l'univers.
Vous avez peur de lui comme on a peur du vide
mais surtout pas de cage, vous le ferriez mourir
emportant avec lui son grand secret...
Ariaga
16:44 Publié dans photo, poésie | Lien permanent | Commentaires (33) | Tags : écriture, poésie, photo, poèmes, poésies, nature, spiritualité
09/01/2008
C. G. Jung reçoit l'enseignement des rêves
16:49 Publié dans Jung et la psychologie des profondeurs, rêve | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : écriture, Jung, psychologie, alchimie, rêve, philosophie, spiritualité
04/01/2008
Prière au Dieu de mon coeur
Avant de vous parler à nouveau de Philosophie de la Nature, d'Alchimie Spirituelle, de la Psychologie des profondeurs de C.G.Jung et aussi de l'Amour qui est pour moi le noyau central à partir duquel s'effectue tout le cheminement vers le Soi, je voulais vous proposer une simple prière.
Je ne pratique aucune religion, si ce n'est celle d'un immense respect pour le forces de la Nature et du Cosmique, tout en acceptant les croyances sincères et les vraies beautés de chacune. Cependant, j'aime me réciter au réveil, en tentant de me pénétrer de chaque mot, une petite prière reflétant l'humilité, l'amour de Dieu et du prochain de Saint François d'Assise.
Au début de cette nouvelle année, que j'espère nourrie d'une spiritualité sans dogme, voici ce que j'ai butiné pour les visiteurs du Laboratoire. Ariaga.
Dieu de mon coeur
Dans le le silence de ce jour naissant,
Je viens te demander la paix, la sagesse, la force.
Je veux regarder aujourd'hui le monde
Avec des yeux tout remplis d'amour
Être patient, compréhensif, doux et sage,
Voir au delà des apparences
Tes enfants comme tu les vois Toi-même,
Et ainsi ne voir que le bien en chacun.
Ferme mes oreilles à toute calomnie,
Garde ma langue de toute malveillance,
Que seules les pensées qui bénissent
Demeurent en mon esprit,
Que je sois si bienveillant et si joyeux
Que tous ceux qui m'approchent sentent Ta présence.
Revêts-moi de Ta beauté Seigneur,
Et qu'au long de ce jour je Te révèle.
Attrribuée à Saint François d'Assise
15:35 Publié dans amour, photo | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : écriture, spiritualité, photo, pr!ère, Dieu, religion, amour
29/12/2007
Bonne année
Je cherchais une manière originale de vous souhaiter une bonne et heureuse année 2008 quand j'ai reçu cette aquarelle de éphême censée me représenter. Je l'ai trouvée vraiment charmante et de circonstance. Je souhaite, en effet, que cette nouvelle année soit celle d'un Laboratoire du Rêve et de l'Alchimie Spirituelle, et du blog photo qui en fait maintenant partie, moins personnel, plus ouvert aux contributions de ceux qui m'aident à faire vivre ce blog par leurs commentaires et leurs encouragements.
Je vous embrasse tous en vous souhaitant paix sagesse force et surtout amour pour l'année à venir. Et laissez vous porter, ne prenez pas trop de bonnes résolutions, on ne les respecte pas et après on a des remords et des pensées négatives. La vie, rien que la vie, c'est déjà beau et bon, dégustez la.
Ariaga.09:15 Publié dans blog et quotidien, photo | Lien permanent | Commentaires (42) | Tags : écriture, spiritualité, art, photo, blog, amour, meilleurs voeux