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04/07/2007

La feuille est un monde

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Ne nous éloignons pas, la beauté est partout. Regardez mes amis, juste à côté de nous, tout en bas du talus, en un écrin fait d'ombre, belle fardée de vert et vêtue de satin, unique entre ses soeurs, cette feuille est un monde.

       Ariaga
 

29/06/2007

Marie-Gabrielle MONTANT et l'anomalie

   Marie-Gabrielle, une fidèle du Laboratoire (voir mes liens), ce qui est naturel pour une chercheuse d'or qui fusionne et transmute les mots du cratère de sa vie quotidienne qu'elle chauffe à blanc sur l'athanor de l'inconscient, a écrit deux ouvrages poétiques aux Editions du Cygne : Le livre de l'anomalie (2006) et  mi-parcours (2007).
   J'ai lu ces livres il y a déjà un moment et je voulais vous en rendre compte, comme je l'avais fait pour Le sourire de Cézanne de Raymond Alcovère, un autre de mes liens, mais, peut-être trop touchée ou concernée, j'ai été incapable de trouver les termes justes pour raconter ce qui, pour certains, doit ressembler à un ovni. Je viens seulement de comprendre qu'il m'était impossible de remplacer les mots de Marie-Gabrielle par les miens et je vais donc vous donner une sorte d'émanation alchimique du Livre de l'anomalie en utilisant quelques unes des phrases qui se sont enroulées autour de mon esprit comme les lianes dans la forêt vierge. 
  
   " Entrer en matière, naturellement, comme une fleur qui se relève, sous l'effet de l'eau lourde à son pied."..." Quatre de ces grands mots forts et bien dimensionnés faciles à abuser - mort, résurrection, lumière et expression - étaient tout ce qu'il me restait parce que vous construisiez la prison de malheur sur le silence de tombe..."
" Chercheuse d'or - prenant l'eau pour le plâtre...je le détourne en le modelant, inaugurant et frappant ..." " Mon coeur pétales pâlis de seins trop lourds, je ne peux plus sentir...et je peux ressentir."..." ce sont mes émotions qui créent la combustion.
" Jamais je n'irai droit en manteau de velours, enveloppée de soie ! ..." Vois tu écartelé mon vêtement usé ? "...
" La matière m'échappe -  c'est atroce ! " ... "Avant de continuer j'enjambe les fondations du temps ... "
" J'honnis cette tourbière où je baigne à présent et rejette en arrière mes pensées de vingt ans m'accrochant à la pierre - qui dit : " infiniment !"...
" Toucher gluant mais qu'importe ! s'il est percutant...la vie n'a de limites qu'au milieu des vivants : mon esprit a dit oui."
" La porte des verrous que je n'ouvrirai pas.
Les barreaux de ma vie ont fait partie de moi, ayant enseveli ma solitude en toi."...
" L'instant que je partage est ma mort d'autrefois "...
" L'anomalie...c'est moi : densité poids vérité du moi...solidité de roi ."
 
Pardon Marie-Gabrielle de n'avoir recueilli que la fumée du cratère.
Si vous êtes rentrés dans le monde de l'"anomalie" , vu à travers mon regard déformant , vous poursuivrez, tout naturellement, le voyage sur les voies poétiques de  mi- parcours.
 
       Ariaga
 
 
 
 

27/06/2007

Prison dorée

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Il y a des jours

où le noir remonte du fond des abysses

où meurent les mots.

 

Il y a des jours

où les lourds barreaux

qu'on avait coulé tout autour de soi dans l'or le plus pur

perdent leur beauté

c'était du plaqué.

 

Il y a des jours qu'il faut accepter

pour que la lumière puisse encore briller.

 

       Ariaga
 

22/06/2007

L'alchimiste de J. L. Borgès

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Pour la fin de semaine je vous offre, trouvé dans Philosophie de l'alchimie de Françoise Bonardel, ce poème de  J. L. Borgès, qui escamote l'alchimiste de belle manière :

 

   Et l'alchimiste pense aux semblances secrètes

   Qui font sympathiser la nuit et les métaux.

   Mais au moment qu'il croit avoir de haute lutte

   Triomphé de la mort, certain magicien

   Bien plus philosophal encore le transmute

   En absence, en personne, en poudre, en ombre, en rien.

 

" L'alchimiste ", L'or des tigres, Paris, Gallimard, 1976,p. 49-50.

  
 

  
 

15/06/2007

Athanor de l'amour

 
 
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A la pointe des corps il est un athanor

où pulsent des fréquences de soleil et d'abîme. 

 

       En un temps aboli l'étendue se répand

       jusqu'au son primordial du premier cri d'amour

       et dans le vase en or du ventre de la femme

       conjonction mystérieuse

       bouillonnent les ferments de l'immortalité.

 

            Ariaga
 

08/06/2007

Un chemin vers la fleur du Soi

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Avant la sécheresse des mots et des concepts

empruntons le chemin humide et verdoyant

qui conduit doucement

vers cette fleur du Soi que l'on appelle encore

     la Fleur d'Or

 

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Parfois un mur de pierres, les cailloux de la vie

nous barre le chemin

mais il y a des fleurs

poussant parmi les pleurs... 

 

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et puis le mur s'écroule libérant le passage

vers la fleur magnifique entrevue dans nos rêves

 

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est-ce la belle rose en robe d'apparat ?

l'orgueilleuse est rebelle armée de ses épines

 

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accouplement sacré de l'ombre et de la lumière

la fleur du Soi se donne à qui sait la trouver.  

               Ariaga
 

 

 

 

31/05/2007

Avertissement aux rêveurs et alchimistes

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Sortir de la nuit de plomb pour prendre la route du rêve

la route du retour vers le centre

là  où brille la fleur d'or et de lumière

seul l'homme prudent aux mains grandes ouvertes peut tenter le passage

par l'eau et le feu destructeurs des formes 

et sculpteurs de la nouvelle naissance.

     Ariaga 

24/05/2007

Le feu mystérieux des philosophes

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Contempler le feu c'est contempler l'athanor de son coeur.

Les mots de la poésie me sont venus mais ils n'étaient pas de moi.

L'esprit  d'Etienne Perrot se promenait par là.

Ses textes sont poésie et voici ce qu'il a écrit :

 

                    " Le feu mystérieux des philosophes flamboie doucement devant nous, éclairant et réchauffant les êtres et le monde. Nous devons le découvrir au bout de bien des tâtonnements , des détours, des chocs douloureux contre les obstacles. Il ressemble au trésor du conte hassidique. Un songe révèle à un rabbin qu'il doit entreprendre un long voyage jusqu'au palais royal. Là, un homme lui indiquera l'emplacement du trésor. Il se lève, endosse son manteau, prend son bâton et se met en route. Arrivé à la demeure du roi il se heurte à une sentinelle, qui l'interroge et à qui il expose la raison de sa venue. Et il reçoit cette réponse : "Va dans telle ville, chez tel rabbin, et là, dans la chambre, derrière le poêle, tu trouveras le trésor. " Il sursaute en entendant le nom de sa ville et le sien et il comprend alors qu'il lui a fallu parcourir tout ce chemin pour mériter d'entrer en possession du trésor enfoui chez lui, derrière son poêle, lisons au plus intime de l'athanor de son coeur. Nous ne pourrons trouver meilleure illustration de cette légende que la voie alchimique restaurée par Jung, cette voie qui nous mène au fond de nous-mêmes et nous y fait découvrir tout ce que nous projetions au dehors, tout ce que les hommes s'épuisent à rechercher : science, richesse, gloire, succès. C'est là que nous trouvons les matériaux et les auxiliaires indispensables pour bâtir le palais secret du trésor, auxiliaires dont le plus actif est le feu. 

La Voie de la Transformation ,p.338.

 

17/05/2007

Coucher de soleil

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Contempler le soleil déclinant sa splendeur poudrée d'or et de sang

le regarder plonger en pays inconnus dans les eaux de la mort

sourire à son retour tout flamboyant de vie

car nous avons compris

ce n'était qu'un passage ...

     Ariaga
 

05/05/2007

La rencontre du cube et de la sphère

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      Conte pour NeD

Je m'en vais aujourd'hui vous raconter l'histoire

tellement improbable qu'on a peine à y croire 

de la rencontre inouïe dans la belle nature 

d'une sphère et d'un cube. 

LUI

Anguleux, solitaire, taillé dans un bois dur

il se tenait très raide et montrait plein d'orgueil

sa face la plus noire.

ELLE

Pétrie dans de l'argile toute en courbes avenantes

souriante et coquine

elle était revêtue en ce jour de printemps

d'une ligne spirale du plus joli effet

et de quelques brins d'herbe.

La sphère était curieuse, pour ne pas dire plus

devant la forme étrange de ce cube si sombre

et carrément hostile

Mais...pas repoussant

qui sentait si bon le bois exotique.

Pleine d'impudeur jouant des rondeurs

elle vint se blottir contre sa noirceur. 

EUX

Elle en devint rouge et le salua

d'un frottis frotta

comme en apparence il restait de bois

elle tourna vers lui ses spirales jolies

au centre coquin.

Et alors

il eut beau raidir contre la courbure

toute sa structure aux angles si nets

son bois se fendit profond jusqu'au coeur

où il accueillit toute la rondeur

de la belle sphère.  

                                        Et c'est ainsi que fut résolu le problème de la quadrature du cercle.

         Ariaga
 

 

 

 

02/05/2007

La loi de l'amour

Etienne PERROT, lié à C. G. JUNG, par la chaîne d'or de l'alchimie spirituelle, écrit dans son ouvrage Coran teint, un court chapitre qui s'intitule "la parole retrouvée". La recherche de la parole perdue est une quête que Perrot mène jusqu'à l'idée, le ressenti, d'un souffle, d'une émanation du principe spirituel de l'univers. Ce souffle, certains l'entendent comme un cri et le Coran teint est souvent un écho de ce cri. Mais le cri doit parfois devenir silence, confidence secrète de l'esprit qui parle à l'esprit. C'est le moment de la retraite et aussi de "communiquer la vie secrète à ceux qui ont entendu le cri pendant le temps de la manifestation". Perrot, choisit la forme poétique pour nous transmettre le secret, qui lui a été murmuré, de la loi de l'amour :

Je vous ai appelés et vous avez répondu.

Vous avez subi l'ébranlement de la voix,

aussitôt vous avez su 

son exigence totale

et plus d'une fois vous l'avez accueillie dans la crainte.

Maintenant il faut venir là où je suis,

là où me tient Ce qui m'a saisi,

et cela ne peut advenir

que dans le lourd silence

de la marche à travers l'épaisse Ténèbre. 

Nous ferons ensemble un pas après l'autre.

Nous ne nous préoccuperons pas de comprendre

la raison qui place cette étape après la précédente

C'est assez de la vivre telle qu'elle est,

d'en voir défiler les images et les émotions en paix, 

de savoir que ces images, ces émotions, anciennes peut-être et inquiétantes,

sont à mille lieues de la répétition stérile

et que le sens les transfigure :

quelle qu'en soit la nature, nous en sommes enrichis.

Ainsi peu importe

que la nuit s'étende au coeur du printemps. 

Le printemps éternel est né dedans,

et les pousses qui y germent

sont mères de tant d'autres pousses. 

Amour, universel agent,

feu aux couleurs multiformes,

voici sans crainte et sans réserve,

ceux à qui ta loi s'est imposée.

Et ta loi est toi-même, amour, amour, amour

      J'ai noirci certains passages pour partager avec vous mon cheminement, mes émotions, et tenter de vous les faire partager.

 

29/04/2007

Recette alchimique

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Sur l'athanor du feu d'un soleil intérieur

dépasser les limites

du chaos où fermentent les puissances séminales 

et verser une goutte

infinie

d'or alchimique si pur

que par porosité le mélange grossier 

se change lentement

en conscience totale. 

       Ariaga
 

21/04/2007

Retourner chez soi

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Hors d'un puits couvert de cailloux

laisser sourdre tout doucement

l'âme divine qui dort en nous

et dans le sable bleu des rêves

retourner par la voie humide

vers la source des origines 

       Ariaga
 

15/04/2007

Poésies d'Ariaga déjà publiées sur le blog

Les poésies nous sont données, nous les redonnons sur le blog et puis elles disparaissent dans les archives. Certaines contiennent l'expression de nos sentiments très profonds, mieux exprimés que par des textes "intellectuels". Quand j'ai commencé ce blog j'étais beaucoup moins lue que maintenant. Alors, pour leur redonner une nouvelle jeunesse, j'ai fait un choix parmi les poésies que j'ai écrites pendant les premiers mois du blog et je vous les propose, en commençant par les plus anciennes. Les thèmes sont l'amour, la Nature, la spiritualité, l'alchimie, la mer, et les femmes... Vous n'avez plus qu'à cliquer !

L'innocent 

Bain de lumière 

Petit bateau perdu 

Convoi de rêves 

La fleur d'or 

Le masque 

Prière 

Alchimie de la mort 

Alchimie première marche 

Amour hors du temps 

Avoir plus avoir encore 

Rêve d'ombre 

Amour massacré 

Fantasme d'amour cosmique 

Les rebelles 

Perdus en mer 

Les visages de la mer 

Eternel retour de l'Amour 

Reflet 

Femmes de pierre et de miel

Christ sur la terre 

Fréquences 

La femme Nature 

13/04/2007

L'Ami viendra t-il?

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Il faut parfois savoir,

témoin derrière la vitre, s'enfermer hors du temps,

écouter le silence,

pour que vienne s'asseoir, absence présence,

celui qu'on attendait, l'inexprimable Ami.